Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1910 31 mai 1910
Description : 1910/05/31 (A10,N107). 1910/05/31 (A10,N107).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63832920
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/12/2012
DIXIÈME ANNÉE N° 107 31 MAI 1910
Journal d'Agriculture Tropicale
Note sur les Hévéas cultivés en Afrique Occidentale
Enquête sur la question des espèces.
Opinion de M. AUG. CHEVALIER après étude sur place.
Une maladie de l'Hevea brasiliensis à Porto-Novo. — Communications des Jardins de Kew.
Note de M. 0. LABROY.
Par M. AUG. CUEVALIER et M. le GEL PRAIN.
Dans le numéro du 25 janvier 1910 de
la « Quinzaine coloniale », M. REGELSPERGER
signale, d'après M. YVES HENRY, l'existence
à Porto-Novo (Dahomey) d'Hevea plantés,
produisant annuellement de 325 à 1.400
grammes de caoutchouc « de valeur com-
parable aux plaquettes de Ceylan».
Ce renseignement nous a été confirmé
sur place par M. NOURY, inspecteur de
l'agriculture au Dahomey. Nous avons vu,
au moment de la floraison, les Hevea en
question, au nombre de six exemplaires
seulement. Ils se trouvent dans une pro-
priété privée appartenant à un indigène du
nom de MEDEIROS. Contrairement aux as-
sertions de la note mentionnée ci-dessus,
ces arbres n'appartiennent pas à l'espèce
Hevea Sprltceana, mais nous avons pu
constater sur le vif qu'ils ne se distin-
guaient pas spécifiquement de VHevea bra-
siliensis. Les feuilles et les fleurs sont lé-
gèrement plus petites, mais la variation
est si faible qu'on ne saurait même y voir
une variété différente des Hévéas culti-
vés dans le jardin d'essai de Porto-Novo,
issus des Hévéas de Camayenne (Guinée
française), qui n'ont donné jusqu'à pré-
sent qu'un faible rendement en caout-
chouc.
Cette constatation n'a rien qui doive
surprendre. Dans une note publiée aux
Comptes rendus de VAcadémie des Sciences
en 1905 et reproduite dans le « J. d'A. T. »,
nous avons montré, en nous appuyant sur
des constatations faites sur les Landolphia
et les Manihot Glaziowii, que la propriété
de produire peu ou beaucoup de caoutchouc
était une fonction individuelle et non une
fonction de l'espèce. Tous les planteurs
d'Hévéas savent aujourd'hui que les ren-
dements varient considérablement d'un
arbre à l'auLre.
C'est à SAVARIAÙ — dont l'œuvre a été
malheureusement trop courte — que re-
vient, croyons-nous, le mérite d'avoir dé-
couvert les Hévéas à grand rendement de la
plantation MEDEIROS. Peu de temps avant sa
mort, il en avait fait planter, dans les en-
virons de Sokété, plusieurs centaines de
pieds aujourd'hui en bonne voie de crois-
sance. Dans quelques années, nous sau-
rons si la propriété de produire beaucoup
de caoutchouc est complètement hérédi-
taire ou l'est seulement partiellement..
Sur deux des Hévéas de la plantation
MEDEIROS, nous avons constaté l'existence,
au collet du tronc, de nécroses profondes.
L'écorce s'enlève en plaques noires et
paraît atteinte par un mycélium; au-des-
sous, le bois complètement mort s'effrite
en poussière, de sorte que le tronc sera
bientôt creux. L'arbre est plein de vigueur
et nous ignorons s'il résistera à ce mal.
Ajoutons qu'autour de la partie morte, il
s'est produit à l'extérieur une abondante
exsudation de caoutchouc comme si la
plante cherchait à isoler la partie ma-
lade.
Journal d'Agriculture Tropicale
Note sur les Hévéas cultivés en Afrique Occidentale
Enquête sur la question des espèces.
Opinion de M. AUG. CHEVALIER après étude sur place.
Une maladie de l'Hevea brasiliensis à Porto-Novo. — Communications des Jardins de Kew.
Note de M. 0. LABROY.
Par M. AUG. CUEVALIER et M. le GEL PRAIN.
Dans le numéro du 25 janvier 1910 de
la « Quinzaine coloniale », M. REGELSPERGER
signale, d'après M. YVES HENRY, l'existence
à Porto-Novo (Dahomey) d'Hevea plantés,
produisant annuellement de 325 à 1.400
grammes de caoutchouc « de valeur com-
parable aux plaquettes de Ceylan».
Ce renseignement nous a été confirmé
sur place par M. NOURY, inspecteur de
l'agriculture au Dahomey. Nous avons vu,
au moment de la floraison, les Hevea en
question, au nombre de six exemplaires
seulement. Ils se trouvent dans une pro-
priété privée appartenant à un indigène du
nom de MEDEIROS. Contrairement aux as-
sertions de la note mentionnée ci-dessus,
ces arbres n'appartiennent pas à l'espèce
Hevea Sprltceana, mais nous avons pu
constater sur le vif qu'ils ne se distin-
guaient pas spécifiquement de VHevea bra-
siliensis. Les feuilles et les fleurs sont lé-
gèrement plus petites, mais la variation
est si faible qu'on ne saurait même y voir
une variété différente des Hévéas culti-
vés dans le jardin d'essai de Porto-Novo,
issus des Hévéas de Camayenne (Guinée
française), qui n'ont donné jusqu'à pré-
sent qu'un faible rendement en caout-
chouc.
Cette constatation n'a rien qui doive
surprendre. Dans une note publiée aux
Comptes rendus de VAcadémie des Sciences
en 1905 et reproduite dans le « J. d'A. T. »,
nous avons montré, en nous appuyant sur
des constatations faites sur les Landolphia
et les Manihot Glaziowii, que la propriété
de produire peu ou beaucoup de caoutchouc
était une fonction individuelle et non une
fonction de l'espèce. Tous les planteurs
d'Hévéas savent aujourd'hui que les ren-
dements varient considérablement d'un
arbre à l'auLre.
C'est à SAVARIAÙ — dont l'œuvre a été
malheureusement trop courte — que re-
vient, croyons-nous, le mérite d'avoir dé-
couvert les Hévéas à grand rendement de la
plantation MEDEIROS. Peu de temps avant sa
mort, il en avait fait planter, dans les en-
virons de Sokété, plusieurs centaines de
pieds aujourd'hui en bonne voie de crois-
sance. Dans quelques années, nous sau-
rons si la propriété de produire beaucoup
de caoutchouc est complètement hérédi-
taire ou l'est seulement partiellement..
Sur deux des Hévéas de la plantation
MEDEIROS, nous avons constaté l'existence,
au collet du tronc, de nécroses profondes.
L'écorce s'enlève en plaques noires et
paraît atteinte par un mycélium; au-des-
sous, le bois complètement mort s'effrite
en poussière, de sorte que le tronc sera
bientôt creux. L'arbre est plein de vigueur
et nous ignorons s'il résistera à ce mal.
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