Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1897 05 septembre 1897
Description : 1897/09/05 (A1,N4,T1). 1897/09/05 (A1,N4,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63814603
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LA CULTURE DU JUTE 121
cette rizière aura donc été soumise à deux labours, une fumure et deux
hersages supplémentaires. Ce système d'assolement améliorerait sûre-
ment nos variétés de riz, qui dégénèrent de jour en jour. »
Le jute, ainsi produit, trouverait d'abord un écoulement facile dans
la colonie même, qui importe annuellement pour plus de 2 millions de
francs de sacs de jute destinés à l'exportation du riz.
-- Dans l'Annam, le jute est cultivé un peu partout ; on le trouve sur
tous les marchés, mais il n'a ni la souplesse ni la résistance des jutes
de l'Inde. « Enfin, au Tonkin (Journal officiel de l'Indo-Chine,
23 mai 1895), cette culture se fait principalement dans les provinces de
Bac-Ninh, Nam-Binh et Haï-Duong. La province de Bac-Ninh a plus de
6 000 hectares plantés en jute, et les autres provinces approvisionnent
dans les mêmes proportions tous les marchés de ces régions. C'est une
marchandise courante; une grande partie de ce produit est achetée par
les Chinois, qui l'exportent à Hong-Kong et, de là, sur les marchés de
Chine et du Japon. Dans toute l'Indo-Chine, il sert à faire des nattes,
des cordages, des fils, etc., et se vend généralement 3 piastres le picul.»
MM. Saint frères, dont les manufactures de jute comptent parmi les
plus florissantes, et qui mettent en œuvre une partie importante du
jute introduit en France, ont eu l'excellente idée d'encourager la cul-
ture du jute en Indo-Chine, et ils ont chargé d'organiser cette culture un
de leurs agents, M. Simonet, qui avait visité le Bengale. Dans l'état
actuel, avec les manipulations fatigantes qu'elle exige, il ne faut pas
songer à la mettre entre les mains des Européens ; aussi a-t-on décidé à
faire organiser la culture parles indigènes eux-mêmes, en les aidant de
conseils éclairés et en leur fournissant des graines venant du Bengale.
« L'essai de plantations de jute qu'a fait faire, au mois de juin, dans
lehuyen de Dong-Yên, M. le résident de Hung-Yên, avec les graines qui
lui avaient été données par M. Simonet, a donné des résultats surprenants.
« Un mau de jute a produit 20 piculs de fibres, qui ont été vendus, à
Hanoï, 3 p. 50 le picul. Les frais de main d'œuvre ont été peu élevés,
et le bénéfice net est de 60 piastres par mau. Aucune des cultures du
Delta ne donne un rendement aussi rémunérateur. » (Avenir du
Tonkin, 7 décembre 1895.)
MM. Saint frères ont reçu du jute de la dernière récolte; le Tableau
général du commerce et de la navigation signale, en effet, pour la pre-
mière fois cette année, une importation de 3 249 kg. de jute provenant
de l'Indo-Chine française. Ce jute est généralement de bonne qualité,
quoique manquant un peu de force ; mais ce dernier défaut tient sans
doute à un mode défectueux de rouissage, qu'il serait facile de modi-
fier. Les essais entrepris par MM. Saint frères et continués pendant
cette rizière aura donc été soumise à deux labours, une fumure et deux
hersages supplémentaires. Ce système d'assolement améliorerait sûre-
ment nos variétés de riz, qui dégénèrent de jour en jour. »
Le jute, ainsi produit, trouverait d'abord un écoulement facile dans
la colonie même, qui importe annuellement pour plus de 2 millions de
francs de sacs de jute destinés à l'exportation du riz.
-- Dans l'Annam, le jute est cultivé un peu partout ; on le trouve sur
tous les marchés, mais il n'a ni la souplesse ni la résistance des jutes
de l'Inde. « Enfin, au Tonkin (Journal officiel de l'Indo-Chine,
23 mai 1895), cette culture se fait principalement dans les provinces de
Bac-Ninh, Nam-Binh et Haï-Duong. La province de Bac-Ninh a plus de
6 000 hectares plantés en jute, et les autres provinces approvisionnent
dans les mêmes proportions tous les marchés de ces régions. C'est une
marchandise courante; une grande partie de ce produit est achetée par
les Chinois, qui l'exportent à Hong-Kong et, de là, sur les marchés de
Chine et du Japon. Dans toute l'Indo-Chine, il sert à faire des nattes,
des cordages, des fils, etc., et se vend généralement 3 piastres le picul.»
MM. Saint frères, dont les manufactures de jute comptent parmi les
plus florissantes, et qui mettent en œuvre une partie importante du
jute introduit en France, ont eu l'excellente idée d'encourager la cul-
ture du jute en Indo-Chine, et ils ont chargé d'organiser cette culture un
de leurs agents, M. Simonet, qui avait visité le Bengale. Dans l'état
actuel, avec les manipulations fatigantes qu'elle exige, il ne faut pas
songer à la mettre entre les mains des Européens ; aussi a-t-on décidé à
faire organiser la culture parles indigènes eux-mêmes, en les aidant de
conseils éclairés et en leur fournissant des graines venant du Bengale.
« L'essai de plantations de jute qu'a fait faire, au mois de juin, dans
lehuyen de Dong-Yên, M. le résident de Hung-Yên, avec les graines qui
lui avaient été données par M. Simonet, a donné des résultats surprenants.
« Un mau de jute a produit 20 piculs de fibres, qui ont été vendus, à
Hanoï, 3 p. 50 le picul. Les frais de main d'œuvre ont été peu élevés,
et le bénéfice net est de 60 piastres par mau. Aucune des cultures du
Delta ne donne un rendement aussi rémunérateur. » (Avenir du
Tonkin, 7 décembre 1895.)
MM. Saint frères ont reçu du jute de la dernière récolte; le Tableau
général du commerce et de la navigation signale, en effet, pour la pre-
mière fois cette année, une importation de 3 249 kg. de jute provenant
de l'Indo-Chine française. Ce jute est généralement de bonne qualité,
quoique manquant un peu de force ; mais ce dernier défaut tient sans
doute à un mode défectueux de rouissage, qu'il serait facile de modi-
fier. Les essais entrepris par MM. Saint frères et continués pendant
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