Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1897 05 août 1897
Description : 1897/08/05 (A1,N3,T1). 1897/08/05 (A1,N3,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381459f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
96 REVUE DES CULTURES COLONIALES
d'Australie, ou plutôt de Java, qui pousse très vite et fournit d'excel-
lent combustible pour les usines à thé et même du bois d'œuvre de
seconde qualité.
Ensemencement. — Beaucoup de planteurs de Ceylan font encore
venir leurs semences d'Assam, au moment de la récolte dans ce pays,
c'est-à-dire en octobre et novembre. Le prix en est de 100 à 200 roupies
(la roupie vaut environ 1 fr. 50) par maund (80 livres). Mais cette habi-
tude disparaît de plus en plus, car on a reconnu que les plants de pro-
venance d'Assam étaient trop délicats bien que de bonne qualité. On
choisit donc sur place les plus beaux sujets comme porte-graines et on
ne les soumet pas comme les autres à des tailles périodiques. Ils com-
mencent à porter des graines utiles à l'âge de huit ans, et c'est à eux
que l'on demande les semences nécessaires aux plantations nouvelles.
A Ceylan, le maund de graines du pays vaut, suivant la qualité et
l'année, 50 à 75 roupies, soit en mesures françaises de 180 à 27{) fr.
les 100 kilogrammes. Ces 100 kilogrammes peuvent fournir 25 000 à
30 000 plants qui couvriront environ 3 hectares de terrain. La récolte
peut se faire toute l'année, mais elle n'est réellement abondante à
Ceylan que de janvier à juillet. On y trouve, comme dans l'Inde les
variétés Assam ou Manypury (cher et trop délicat), hybrid (le plus
employé) et hybrid inférieur (de plus en plus abandonné).
La graine est bonne à cueillir lorsque la peau extérieure du fruit de
verte devient jaunâtre et commence à se fendre. Les fruits récoltés et
mis à l'ombre, cette peau achève de s'ouvrir, et la graine s'extrait à
la main de sa loge. La conservation de la graine de thé est de durée
limitée, car elle se dessèche rapidement et renferme une huile essen-
tielle qui rancit très vite. Il y a donc lieu de la semer aussitôt que
possible après la récolte. Si la semence doit voyager longtemps, il est
nécessaire de l'emballer avec soin dans des caisses parfaitement
closes, au milieu d'un mélange de poudre de charbon et de terreau
très divisé, afin d'empêcher une dessiccation trop rapide et de garantir
de tout frottemeut le germe qui pourrait sortir en cours de route. Avec
ces précautions la graine peut conserver ses facultés germinatives
jusqu'à deux mois au maximum (1).
On ne met en terre que les graines reconnues saines : elles doivent
être pour cela lourdes et de couleur noire. Toute graine qui flotte après
(1) En observant ces indications, j'ai pu rapporter de Ceylan à Bourbon via Aden,
un lot de diverses graines de thé qui, mises en pépinière un mois après leur livraison,
ont réussi dans la proportion de 80 p. 100. Les plantes issues de ces graines couvrent
plusieurs hectares de terrain et sont aujourd'hui très prospères.
d'Australie, ou plutôt de Java, qui pousse très vite et fournit d'excel-
lent combustible pour les usines à thé et même du bois d'œuvre de
seconde qualité.
Ensemencement. — Beaucoup de planteurs de Ceylan font encore
venir leurs semences d'Assam, au moment de la récolte dans ce pays,
c'est-à-dire en octobre et novembre. Le prix en est de 100 à 200 roupies
(la roupie vaut environ 1 fr. 50) par maund (80 livres). Mais cette habi-
tude disparaît de plus en plus, car on a reconnu que les plants de pro-
venance d'Assam étaient trop délicats bien que de bonne qualité. On
choisit donc sur place les plus beaux sujets comme porte-graines et on
ne les soumet pas comme les autres à des tailles périodiques. Ils com-
mencent à porter des graines utiles à l'âge de huit ans, et c'est à eux
que l'on demande les semences nécessaires aux plantations nouvelles.
A Ceylan, le maund de graines du pays vaut, suivant la qualité et
l'année, 50 à 75 roupies, soit en mesures françaises de 180 à 27{) fr.
les 100 kilogrammes. Ces 100 kilogrammes peuvent fournir 25 000 à
30 000 plants qui couvriront environ 3 hectares de terrain. La récolte
peut se faire toute l'année, mais elle n'est réellement abondante à
Ceylan que de janvier à juillet. On y trouve, comme dans l'Inde les
variétés Assam ou Manypury (cher et trop délicat), hybrid (le plus
employé) et hybrid inférieur (de plus en plus abandonné).
La graine est bonne à cueillir lorsque la peau extérieure du fruit de
verte devient jaunâtre et commence à se fendre. Les fruits récoltés et
mis à l'ombre, cette peau achève de s'ouvrir, et la graine s'extrait à
la main de sa loge. La conservation de la graine de thé est de durée
limitée, car elle se dessèche rapidement et renferme une huile essen-
tielle qui rancit très vite. Il y a donc lieu de la semer aussitôt que
possible après la récolte. Si la semence doit voyager longtemps, il est
nécessaire de l'emballer avec soin dans des caisses parfaitement
closes, au milieu d'un mélange de poudre de charbon et de terreau
très divisé, afin d'empêcher une dessiccation trop rapide et de garantir
de tout frottemeut le germe qui pourrait sortir en cours de route. Avec
ces précautions la graine peut conserver ses facultés germinatives
jusqu'à deux mois au maximum (1).
On ne met en terre que les graines reconnues saines : elles doivent
être pour cela lourdes et de couleur noire. Toute graine qui flotte après
(1) En observant ces indications, j'ai pu rapporter de Ceylan à Bourbon via Aden,
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