Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1897 05 août 1897
Description : 1897/08/05 (A1,N3,T1). 1897/08/05 (A1,N3,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381459f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LA CULTURE DU THÉ 95
l'île, au climat très chaud et très humide, où la hauteur d'eau atteint
3m,770 (1) sur certaines stations, avec un nombre annuel moyen de
200 jours de pluie, répartis surtout pendant la mousson S.-O., c'est-à-
dire de maf à décembre ; c'est la région du thé et de la plupart des
autres cultures. La côte Nord-et Est est beaucoup moins habitée et on
-_n'y voit guère que quelques plantations de café.
- La température est très variable suivant la station observée. A
Colombo, au bord de la mer, la température moyenne annuelle est de
28° centigrades avec 39° comme maximum. A Kandy, centre de la
culture du thé, la température moyenne est de 24°. A Nuwara-Eliya, à
environ 2 000 mètres d'altitude, extrême limite des cultures de thé, le
thermomètre varie de 0° à 32°, avec une moyenne de '14° (2).
Mais les conditions et les variations thermométriques, pas plus que
celles de la pression barométrique, ne paraissent jouer aucun rôle
important dans la végétation du thé. Au contraire, les planteurs
tiennent compte très soigneusement des hauteurs d'eau tombées au
cours de chaque mois et ils estiment que la quantité de feuilles récol-
tées est proportionnelle à ces hauteurs pluviométriques ou plutôt au
nombre de jours de pluie constaté pour une station déterminée. De
même, ils considèrent la question de l'exposition comme indifférente,
cherchant seulement à abriter le plus possible du vent la plantation de
thé. D'ailleurs les vents sont rarement violents à Ceylan, malgré les
orages presque quotidiens de la saison pluvieuse. Il ne s'y produit
jamais ni typhon, ni cyclone.
Abris. — Pour abriter les plantations de thé contre l'action nuisible
du vent la plupart des propriétaires ont recours à des rideaux d'arbres
de protection plantés en lignes de distance en distance, et en bordure
des nombreux chemins d'accès dont tous les jardins de thé sont sillon-
nés. Les arbres primitivement employés à cet effet étaient l'Albizzia
st-ipulata, les Eucalyptus robusta et arnygdalina et surtout le filao
(Casuarina equisetifolia) ; mais aujourd'hui on a renoncé presque par-
tout à ces essences pour introduire le Grevillea robusta, originaire
(l) A la Réunion, j'ai constaté par nos pluviomètres des différences encore plus-
accentuées d'une région à l'autre de l'île. De 0m,50 de chute d'eau annuelle sur cer-
tains points, nous passons ti 4 mètres et au delà sur d'autres et l'île n'a que 70 kilo-
mètres dans sa plus grande dimension. A rapprocher de ces chiffres la hauteur d'eau
tombée annuellement sur un point déterminé de la côte du golfe du Bengale et qui
s'élève à 10 et même 15 mètres.
(2) On voit par ces chiffres, que la température absolue de ce pays presque équato-
rial est relativement douce. Pourtant l'humidité constante de l'air rend la chaleur fort
pénible. On supporte plus facilement les 40 ou 45° à l'ombre, des étés secs de Tunis ou
de Bône, que 35° de chaleur humide aux tropiques. Pour l'homme, le véritable ther-
momètre est le thermomètre mouillé.
l'île, au climat très chaud et très humide, où la hauteur d'eau atteint
3m,770 (1) sur certaines stations, avec un nombre annuel moyen de
200 jours de pluie, répartis surtout pendant la mousson S.-O., c'est-à-
dire de maf à décembre ; c'est la région du thé et de la plupart des
autres cultures. La côte Nord-et Est est beaucoup moins habitée et on
-_n'y voit guère que quelques plantations de café.
- La température est très variable suivant la station observée. A
Colombo, au bord de la mer, la température moyenne annuelle est de
28° centigrades avec 39° comme maximum. A Kandy, centre de la
culture du thé, la température moyenne est de 24°. A Nuwara-Eliya, à
environ 2 000 mètres d'altitude, extrême limite des cultures de thé, le
thermomètre varie de 0° à 32°, avec une moyenne de '14° (2).
Mais les conditions et les variations thermométriques, pas plus que
celles de la pression barométrique, ne paraissent jouer aucun rôle
important dans la végétation du thé. Au contraire, les planteurs
tiennent compte très soigneusement des hauteurs d'eau tombées au
cours de chaque mois et ils estiment que la quantité de feuilles récol-
tées est proportionnelle à ces hauteurs pluviométriques ou plutôt au
nombre de jours de pluie constaté pour une station déterminée. De
même, ils considèrent la question de l'exposition comme indifférente,
cherchant seulement à abriter le plus possible du vent la plantation de
thé. D'ailleurs les vents sont rarement violents à Ceylan, malgré les
orages presque quotidiens de la saison pluvieuse. Il ne s'y produit
jamais ni typhon, ni cyclone.
Abris. — Pour abriter les plantations de thé contre l'action nuisible
du vent la plupart des propriétaires ont recours à des rideaux d'arbres
de protection plantés en lignes de distance en distance, et en bordure
des nombreux chemins d'accès dont tous les jardins de thé sont sillon-
nés. Les arbres primitivement employés à cet effet étaient l'Albizzia
st-ipulata, les Eucalyptus robusta et arnygdalina et surtout le filao
(Casuarina equisetifolia) ; mais aujourd'hui on a renoncé presque par-
tout à ces essences pour introduire le Grevillea robusta, originaire
(l) A la Réunion, j'ai constaté par nos pluviomètres des différences encore plus-
accentuées d'une région à l'autre de l'île. De 0m,50 de chute d'eau annuelle sur cer-
tains points, nous passons ti 4 mètres et au delà sur d'autres et l'île n'a que 70 kilo-
mètres dans sa plus grande dimension. A rapprocher de ces chiffres la hauteur d'eau
tombée annuellement sur un point déterminé de la côte du golfe du Bengale et qui
s'élève à 10 et même 15 mètres.
(2) On voit par ces chiffres, que la température absolue de ce pays presque équato-
rial est relativement douce. Pourtant l'humidité constante de l'air rend la chaleur fort
pénible. On supporte plus facilement les 40 ou 45° à l'ombre, des étés secs de Tunis ou
de Bône, que 35° de chaleur humide aux tropiques. Pour l'homme, le véritable ther-
momètre est le thermomètre mouillé.
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