Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1897 05 juillet 1897
Description : 1897/07/05 (A1,N2,T1). 1897/07/05 (A1,N2,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63814581
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LES CULTURES DE MADAGASCAR 59
Que de questions se posent à eux et quels bienfaits que de les aider à trou-
ver les réponses! Quand je me préparais à partir pour Madasgascar j'ai lu
tout ce qui m'a été signalé sur les cultures tropicales. C'est bien peu de chose
et ceci s'explique. Nos anciennes colonies avaient fini par se livrer presque
exclusivement à la culture de la canne à sucre; c'est donc presque unique-
ment sur la canne à sucre que l'oia-a publié en français. Ces travaux n'ont plus
d'intérêt aujourd'hui que la conccurrence de la betterave a ruiné cette culture.
- Le livre de MM. Sagot et Raoul est un vaste et précieux répertoire ; mais les
renseignements y sont d'une inégale valeur. Ils auraient besoin d'être soumis
à une révision critique que l'auteur lui-même promet dans une nouvelle édition
refondue. Le Manuel des cultures tropicales de Nicholls traduit par M. Raoul
est excellent et c'est, me semble-t-il, de beaucoup ce que nous avons de mieux
sur le sujet, Mais c'est une étude un peu sommaire et qui s'occupe surtout
des cultures de la Jamaïque. Un certain nombre de cultures tropicales et non
des moins importantes y manquent. 11 reste donc beaucoup à faire, et ce ne
sont pas les sujets qui vous manqueront.
Parmi ceux qui intéressent plus particulièrement Madagascar, en voici
quelques-uns qu'il me paraît urgent de mettre à l'étude :
La côte orientale semble propre aux principales cultures tropicales. Il existe
déjà de Fort-Dauphin à Vohemar, un peu partout, des plantations de café, de
cacao et de vanille. La terre y est-elle aussi fertile qu'au Brésil? On dissertait
beaucoup sur ces questions parmi les nouveaux colons ; mais les anciens plan-
taient et je n'en ai vu aucun qui s'en repentit.
La vanille est cultivée par des créoles qui ont l'habitude de cette culture, et
y sont très experts.
Pour le café, les colons sont dans une incertitude d'où il y aurait intérêt à
les tirer promptement. Vous savez que le café d'Arabie, exclusivement cultivé
jusque dans ces dernières années, a trouvé son phylloxera dans l'hemileia
vastalrix, un champignon qui vit en parasite sur les feuilles, les étiole
et finit par faire périr la plante. Ou propose de le remplacer par le café
de Liberia, une espèce dont les feuilles beaucoup plus larges résistent au
fléau. Le Liberia a de sérieux avantages; il s'accommode très bien du climat
des terres basses, il donne des récoltes plus abondantes et il mûrit ses fruits
pendant presque toute l'année. Mais quelle en est la valeur marchande? On n'est
point fixé sur ce point. Il s'en récolte encore trop peu à Madagascar pour qu'il
y ait des cours établis sur les marchés d'Europe. Le tout n'est pas de produire,
il faut encore vendre. Si vous ouvriez une enquête sur ce point, et pouviez
donner aux colons des renseignements certains, vous mettriez fin à leur
embarras. Si le Liberia donne des gains suffisants, c'est sur sa culture que
sera basée la mise en valeur de la côte orientale. Vous voyez l'importance de
la question.
Il ne m'a pas paru qu'on fût encore fixé sur la meilleure manière de cultiver
le cacaoyer. On eu voit des jardins, de petits essais, plutôt que des plantations.
Quelles variétés cultiver? Sur quel terrain? A quelle distance planter?
Comment les abriter du soleil? Tout ce vous pourrez apprendre des grandes
plantations de l'Amérique fournira des indications fort utiles.
En montant de la côte vers le haut pays aux altitudes de 700 à 1 000 mètres,
les conditions paraissent favorables âla culture du thé; quelques essais en ont
déjà été faits, l'un d'eux notamment par l'ancien premier ministre. Les plants
Que de questions se posent à eux et quels bienfaits que de les aider à trou-
ver les réponses! Quand je me préparais à partir pour Madasgascar j'ai lu
tout ce qui m'a été signalé sur les cultures tropicales. C'est bien peu de chose
et ceci s'explique. Nos anciennes colonies avaient fini par se livrer presque
exclusivement à la culture de la canne à sucre; c'est donc presque unique-
ment sur la canne à sucre que l'oia-a publié en français. Ces travaux n'ont plus
d'intérêt aujourd'hui que la conccurrence de la betterave a ruiné cette culture.
- Le livre de MM. Sagot et Raoul est un vaste et précieux répertoire ; mais les
renseignements y sont d'une inégale valeur. Ils auraient besoin d'être soumis
à une révision critique que l'auteur lui-même promet dans une nouvelle édition
refondue. Le Manuel des cultures tropicales de Nicholls traduit par M. Raoul
est excellent et c'est, me semble-t-il, de beaucoup ce que nous avons de mieux
sur le sujet, Mais c'est une étude un peu sommaire et qui s'occupe surtout
des cultures de la Jamaïque. Un certain nombre de cultures tropicales et non
des moins importantes y manquent. 11 reste donc beaucoup à faire, et ce ne
sont pas les sujets qui vous manqueront.
Parmi ceux qui intéressent plus particulièrement Madagascar, en voici
quelques-uns qu'il me paraît urgent de mettre à l'étude :
La côte orientale semble propre aux principales cultures tropicales. Il existe
déjà de Fort-Dauphin à Vohemar, un peu partout, des plantations de café, de
cacao et de vanille. La terre y est-elle aussi fertile qu'au Brésil? On dissertait
beaucoup sur ces questions parmi les nouveaux colons ; mais les anciens plan-
taient et je n'en ai vu aucun qui s'en repentit.
La vanille est cultivée par des créoles qui ont l'habitude de cette culture, et
y sont très experts.
Pour le café, les colons sont dans une incertitude d'où il y aurait intérêt à
les tirer promptement. Vous savez que le café d'Arabie, exclusivement cultivé
jusque dans ces dernières années, a trouvé son phylloxera dans l'hemileia
vastalrix, un champignon qui vit en parasite sur les feuilles, les étiole
et finit par faire périr la plante. Ou propose de le remplacer par le café
de Liberia, une espèce dont les feuilles beaucoup plus larges résistent au
fléau. Le Liberia a de sérieux avantages; il s'accommode très bien du climat
des terres basses, il donne des récoltes plus abondantes et il mûrit ses fruits
pendant presque toute l'année. Mais quelle en est la valeur marchande? On n'est
point fixé sur ce point. Il s'en récolte encore trop peu à Madagascar pour qu'il
y ait des cours établis sur les marchés d'Europe. Le tout n'est pas de produire,
il faut encore vendre. Si vous ouvriez une enquête sur ce point, et pouviez
donner aux colons des renseignements certains, vous mettriez fin à leur
embarras. Si le Liberia donne des gains suffisants, c'est sur sa culture que
sera basée la mise en valeur de la côte orientale. Vous voyez l'importance de
la question.
Il ne m'a pas paru qu'on fût encore fixé sur la meilleure manière de cultiver
le cacaoyer. On eu voit des jardins, de petits essais, plutôt que des plantations.
Quelles variétés cultiver? Sur quel terrain? A quelle distance planter?
Comment les abriter du soleil? Tout ce vous pourrez apprendre des grandes
plantations de l'Amérique fournira des indications fort utiles.
En montant de la côte vers le haut pays aux altitudes de 700 à 1 000 mètres,
les conditions paraissent favorables âla culture du thé; quelques essais en ont
déjà été faits, l'un d'eux notamment par l'ancien premier ministre. Les plants
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