Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1897 05 juin 1897
Description : 1897/06/05 (A1,N1,T1). 1897/06/05 (A1,N1,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381457m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
CONDITIONS DES CULTURES COLONIALES il
que les naturalistes ont été amenés à désigner les climats par le nom de
certains arbres qui s'y adaptent particulièrement bien. C'est ainsi que
l'on distingue le climat du chêne vert, celui de l'olivier, celui de
l'oranger, plus au sud celui du dattier et celui du cocotier.
Une assimilatio%j)lus ou moins rigoureuse a été établie par l'obser-
- vation entre les exigences de ces arbres types et celles de la plupart des
- arbres et arbustes qui font l'objet de cultures importantes, sous les
diverses zones terrestres.
Par ce moyen on peut, sans de longues phrases et sans recourir à
des données numériques compliquées, exprimer la convenance d'un
végétal quelconque aux conditions de végétation d'une localité déter-
minée et guider ainsi le choix du planteur. On dira par exemple que
le thé s'accommode du climat du chêne vert pourvu que les pluies y
soient abondantes tandis que le café et l'arbre à quinquina, le girofle et
ie poivre noir demanderont à peu de chose près le climat du cocotier.
Avec ces données, avec le résultat des essais de cultures faites depuis
longtemps dans les colonies européennes, il deviendra relative-
ment facile de déterminer un certain nombre de cultures ayant chance
de donner les produits destinés tant à la consommation locale qu'au
commerce d'exportation. Les documents anciens du service des colo-
nies en France contiennent sous ce rapport des quantités de documents
et de renseignements très précieux, car il faut bien reconnaître que si,
de nos jours, un mouvement très accentué se manifeste dans le sens de
réxpansion coloniale, ce n'est pas là pour la France une tendance nou-
velle, mais c'est la reprise d'un mouvement autrefois très puissant et
couronné de succcès remarquables, qui revit de nos jours après avoir
été suspendu pendant un siècle environ.
Mais si les indications générales sont fournies par la tradition, l'expé-
rience et Fanalogie avec ce qui s'est fait précédemment, il ne faut pas
oublier que le dernier mot appartient à la statistique commerciale. Ce
sont les mercuriales des grands marchés qui doivent guider en défini-
tive le planteur dans le choix de ses cultures ; car, pour en revenir à ce
que nous disions en commençant, le premier soin du cultivateur colo-
nial comme des autres doit être de tirer de sa terre des produits qu'il
puisse trouver à vendre et à vendre à un prix rémunérateur.
S'il y a un conseil qu'on puisse donner avec assurance comme pou-
vant s'appliquer à peu près à toutes les conditions de production, c'est
celui de varier ses cultures, c'est-à-dire de ne pas se confiner dans une
seule production quelque avantageuse qu'elle puisse paraître, d'abord
parce que de nos jours les facilités de transport et d'informations
que les naturalistes ont été amenés à désigner les climats par le nom de
certains arbres qui s'y adaptent particulièrement bien. C'est ainsi que
l'on distingue le climat du chêne vert, celui de l'olivier, celui de
l'oranger, plus au sud celui du dattier et celui du cocotier.
Une assimilatio%j)lus ou moins rigoureuse a été établie par l'obser-
- vation entre les exigences de ces arbres types et celles de la plupart des
- arbres et arbustes qui font l'objet de cultures importantes, sous les
diverses zones terrestres.
Par ce moyen on peut, sans de longues phrases et sans recourir à
des données numériques compliquées, exprimer la convenance d'un
végétal quelconque aux conditions de végétation d'une localité déter-
minée et guider ainsi le choix du planteur. On dira par exemple que
le thé s'accommode du climat du chêne vert pourvu que les pluies y
soient abondantes tandis que le café et l'arbre à quinquina, le girofle et
ie poivre noir demanderont à peu de chose près le climat du cocotier.
Avec ces données, avec le résultat des essais de cultures faites depuis
longtemps dans les colonies européennes, il deviendra relative-
ment facile de déterminer un certain nombre de cultures ayant chance
de donner les produits destinés tant à la consommation locale qu'au
commerce d'exportation. Les documents anciens du service des colo-
nies en France contiennent sous ce rapport des quantités de documents
et de renseignements très précieux, car il faut bien reconnaître que si,
de nos jours, un mouvement très accentué se manifeste dans le sens de
réxpansion coloniale, ce n'est pas là pour la France une tendance nou-
velle, mais c'est la reprise d'un mouvement autrefois très puissant et
couronné de succcès remarquables, qui revit de nos jours après avoir
été suspendu pendant un siècle environ.
Mais si les indications générales sont fournies par la tradition, l'expé-
rience et Fanalogie avec ce qui s'est fait précédemment, il ne faut pas
oublier que le dernier mot appartient à la statistique commerciale. Ce
sont les mercuriales des grands marchés qui doivent guider en défini-
tive le planteur dans le choix de ses cultures ; car, pour en revenir à ce
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nial comme des autres doit être de tirer de sa terre des produits qu'il
puisse trouver à vendre et à vendre à un prix rémunérateur.
S'il y a un conseil qu'on puisse donner avec assurance comme pou-
vant s'appliquer à peu près à toutes les conditions de production, c'est
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parce que de nos jours les facilités de transport et d'informations
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