Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1897 05 juin 1897
Description : 1897/06/05 (A1,N1,T1). 1897/06/05 (A1,N1,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381457m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
CONDITIONS DES CULTURES COLONIALES 9
colza seront remplacées dans une zone plus douce par l'huile des fruits
du noyer et de l'olivier et dans les régions tropicales par celles qui
s'extraient de l'amande de différents palmiers.
Ces plantes si variées produisant dans des conditions de végétation
diverses des substances qui peuvent se remplacer l'une l'autre, cons-
- tituent l'arsenal dans lequel le cultivateur choisit ses instruments de
- production suivant les besoins à satisfaire et suivant les conditions de
climat dans lesquelles il se trouve.
Toute vie végétale. demande pour se manifester la présence de la
chaleur, de la lumière et de l'humidité. I
Les différences qui se constatent entre les dr js* réglons de la
terre au point de vue de la quantité, de la distribution et des propor-
tions relatives de ces agents de production constituent, à proprement
dire, les différences entre les climats.
Elles sont, ces différences, beaucoup plus étendues que ne peuvent se
le figurer ceux qui n'ont pas parcouru les régions tropicales. Il ne
s'agit plus là d'un été et d'un hiver plus ou moins accentué comme
nous les voyons en Europe en nous déplaçant de la péninsule Scandi-
nave aux îles de la Méditerranée par exemple, mais de saisons peu
différenciées au point de vue de la température mais beaucoup au point
de vue de l'humidité.. L'année se divise là, non en saison froide et
saison chaude, mais en saison sèche et saison humide, de telle sorte
que les phases de la végétation déterminées dans la zone tempérée par
l'alternance - de l'été et de l'hiver le sont entre les tropiques par la
rareté et l'abondance des pluies.
Ce n'est que depuis un demi-siècle environ que des observations systé-
matiques et régulières ont été entreprises dans les différents pays du
monde pour déterminer d'une façon exacte les conditions climatériques
des points les plus importants de la surface terrestre ; et là même où
des séries déjà longues d'observations permettent de définir et de pré-
ciser assez exactement les conditions générales de température, d'hu-
midité et d'éclairement, ces diverses conditions se combinent ensemble
de façons tellement variées qu'il est assez difficile, même aux hommes
les plus expérimentés, de tirer de leur connaissance des conclusions
vraiment pratiqués sur la nature des cultures à recommander a priori
pour une localité déterminée.
En ce qui concerne la température, par exemple la connaissance des
moyennes annuelles ou mensuelles, celle des minima et des maxima
de température (ces dernières données beaucoup plus déterminantes
que les premières au sujet du choix des cultures à adopter) ne suffisent
colza seront remplacées dans une zone plus douce par l'huile des fruits
du noyer et de l'olivier et dans les régions tropicales par celles qui
s'extraient de l'amande de différents palmiers.
Ces plantes si variées produisant dans des conditions de végétation
diverses des substances qui peuvent se remplacer l'une l'autre, cons-
- tituent l'arsenal dans lequel le cultivateur choisit ses instruments de
- production suivant les besoins à satisfaire et suivant les conditions de
climat dans lesquelles il se trouve.
Toute vie végétale. demande pour se manifester la présence de la
chaleur, de la lumière et de l'humidité. I
Les différences qui se constatent entre les dr js* réglons de la
terre au point de vue de la quantité, de la distribution et des propor-
tions relatives de ces agents de production constituent, à proprement
dire, les différences entre les climats.
Elles sont, ces différences, beaucoup plus étendues que ne peuvent se
le figurer ceux qui n'ont pas parcouru les régions tropicales. Il ne
s'agit plus là d'un été et d'un hiver plus ou moins accentué comme
nous les voyons en Europe en nous déplaçant de la péninsule Scandi-
nave aux îles de la Méditerranée par exemple, mais de saisons peu
différenciées au point de vue de la température mais beaucoup au point
de vue de l'humidité.. L'année se divise là, non en saison froide et
saison chaude, mais en saison sèche et saison humide, de telle sorte
que les phases de la végétation déterminées dans la zone tempérée par
l'alternance - de l'été et de l'hiver le sont entre les tropiques par la
rareté et l'abondance des pluies.
Ce n'est que depuis un demi-siècle environ que des observations systé-
matiques et régulières ont été entreprises dans les différents pays du
monde pour déterminer d'une façon exacte les conditions climatériques
des points les plus importants de la surface terrestre ; et là même où
des séries déjà longues d'observations permettent de définir et de pré-
ciser assez exactement les conditions générales de température, d'hu-
midité et d'éclairement, ces diverses conditions se combinent ensemble
de façons tellement variées qu'il est assez difficile, même aux hommes
les plus expérimentés, de tirer de leur connaissance des conclusions
vraiment pratiqués sur la nature des cultures à recommander a priori
pour une localité déterminée.
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