Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
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UN ESSAI D'ORGANISATION DE LA PRODUCTION INDIGÈNE A MADAGASCAR
PAR
EDM. FRANÇOIS Ingénieur en chef des Travaux d'agriculture.
Dans notre possession de l'Océan Indien, la première formule de mise en valeur du sol confia aux colons européens le soin de produire, en fournissant le capital et la direction de l'entreprise.
Le Gouvernement de la Colonie donnait la terre. L'indigène n'intervenait qu'en louant ses bras. Cette formule, pour l'époque, fut la plus heureuse. Les colons instruisirent les premiers ouvriers qui avaient tout à apprendre et qui ignoraient même le manie- ment des outils les plus simples.
Pourtant cette colonisation connut bien vite des heures péni- bles. Les difficultés qu'elle rencontra résultaient tout d'abord de ses propres erreurs. Tel colon fixé dans le pays depuis des années, qui croyait réussir à coup sûr en consacrant son activité à une entreprise agricole, découvrait rapidement que bien des connais- sances lui manquaient relativement au milieu, au climat, aux possibilités d'utilisation de cette main-d'œuvre abondante et peu coûteuse mais véritablement trop fruste. L'éparpillement de la colonisation dans un pays dépourvu de tous moyens pratiques de communication, en exagérant les prix de revient, contribua aussi à rendre déficitaires la plupart des entreprises. Des capitaux importants furent dévorés en peu d'années et les échecs répétés, par leur exemple, découragèrent ceux qui auraient pu reprendre le travail des défaillants.
Quand survint la tourmente de 1914, ceux des membres de la colonisation qui avaient pu subsister, bénéficièrent soudaine- ment de la production à tous prix, sans limite, que réclamait la Métropole. Avec les bénéfices réalisés chacun voulut s'étendre.
Pour les planteurs de caféiers de la région orientale de l'île cette
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