Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
SUR LES ILES DES SAINTES, AUX ANTILLES. 73
être pour la conserve; le tajar, également sans arêtes dans la chair, ressemblant au maquereau mais plus gros; le tajar franc peut atteindre 10 kilogrammes; le tajar bâtard pèse jusqu'à 100 kilo- grammes, on le prend dans les grands fonds entre les Trois- Rivières et les Saintes; le gros thon, qui se pêche en juin; il pèse jusqu'à 100 kilogrammes, chaque embarcation partant pour cette pêche rentre au port avec quatre ou cinq de ces thons à chaque sortie ; le petit thon, de 15 à 2 o kilogrammes, se prend toute l'année; les bonites, très abondantes surtout de janvier à juillet, mais qui se prennent cependant toute l'année; la vive (la vive poulet) sans arêtes dans la chair, que l'on pêche toute l'année; la dorade, le plus abondant des poissons, en mars-avril- mai; se tient surtout au nord de la Désirade et vers Marie-Galante.
Ce poisson présente la particularité d'être annoncé par les oiseaux; les sardines, peu nombreuses, mais présentes toute l'année; les orphies; les rougets; les raies; les maquereaux; les congres, en très grand nombre; les vieilles, les carangues; les tanches rouges, noires, grises; la grosse gueule; la bourse, au foie volumineux, abondante toute l'année mais surtout au début.
En dehors des poissons, les cétacés : la baleine qui apparaît aux Saintes dès fin janvier pour y rester jusqu'en juin; les mar- souins, qui suivent en très grand nombre les embarcations des pêcheurs; la chair de ces marsouins est très riche en graisse.
Un poisson, qui n'est pas considéré comme un comestible, mérite cependant une mention spéciale, c'est le requin. D'après le professeur Gruvel, du Muséum, c'est peut-être le seul poisson dont tous les organes, sans exception, soient utilisables industriel- lement : peau, viscères, foie; chair et os comme engrais organique; les ailerons cependant sont mangés par les Chinois. Disons de suite, qu'il ne donne pas lieu, actuellement, à des captures métho- diques comme cela pourrait peut-être se faire; il n'est, pour l'ins- tant, qu'un danger pour les pécheurs; mais ces squales seraient très abondants et la question de sa pêche industrielle pourrait, après étude de la question, se poser.
Enfin, la pêche des crustacés, représentés surtout par les lan- goustes (appelées homard par les pêcheurs) est pratiquée par les pêcheurs de « Terre-de-Bas » et au moyen du casier. Les pécheurs de « Terre-de-Haut" sont spécialisés dans la pêche au large; ils
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