Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
138 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
6° La production coloniale française est surtout constituée par du café malgache et africain, c'est-à-dire par des sortes communes et dont la présentation laisse parfois à désirer; mais elle com- porte aussi des cafés fins ou très fins ne représentant malheureu- sement qu'une faible partie de notre production et que nous devrions nous efforcer d'obtenir en plus grande quantité.
Malheureusement, les progrès des dernières années portent surtout, dans nos colonies, sur la livraison de cafés ordinaires ou très ordinaires dont la production mondiale dépasse largement les besoins actuels de la consommation.
Cette situation ne présente pas, en ce moment, un gros incon- vénient, car nos besoins restent et resteront encore, pendant long- temps, sans doute, très supérieurs aux exportations coloniales; mais il n'en sera plus de même quand, dans l'avenir, nos planteurs de café seront, comme nos planteurs de cacao dans le présent, obligés d'aborder le marché étranger.
Il y a là, pour le café colonial un danger encore éloigné mais qui, dès aujourd'hui, mériterait de retenir l'attention.
70 Il faudrait donc mettre très sérieusement à l'étude le pro- blème de la qualité du café fourni par les colonies françaises et ne pas se contenter de chercher simplement à améliorer sa présen- tation.
Celle-ci n'est pas à négliger, surtout pour le présent, c'est-à-dire avec l'espoir de résultats assez prochains; mais pour l'avenir l'at- tention devra surtout porter sur la qualité, ce qui nécessitera un effort plus long et plus méthodique.
Le problème posé est d'ordre technique; mais on peut dire qu'il est aussi d'ordre administratif, car, pour engager les produc- teurs à entrer dans cette voie, il faudrait arriver à attribuer des primes sensiblement plus élevées aux cafés de bonne qualité.
8° En raison du large débouché offert aux cafés coloniaux par le marché métropolitain, on songe surtout à développer la culture du café par l'intermédiaire des indigènes.
On peut ainsi obtenir rapidement et à un prix de revient moins élevé qu'avec les colons européens, des quantités importantes à livrer à l'exportation; mais, d'une manière générale, la présenta- tion laissera à désirer si la production indigène n'est pas forte-
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