Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE GIROFLIER À SAINTE-IARIE ET À MADAGASCAR (I), PAR
A. LEDREUX, Ingénieur d'agronomie coloniale, Ingénieur en chef des Travaux d'agriculture.
(Suite et fin.)
Les alambics en tôle ont été en grande partie abandonnés, car les fonds se détériorent très rapidement et les alambics en cuivre, type Leroy, sont de plus en plus employés. Ce sont des appareils de 200 à 1.600 litres.
L'installation est ordinairement comprise comme suit : La cucurbite est noyée dans un bloc épais de maçonnerie; le chauffage a lieu au bois. Le réfrigérant est situé à une hauteur suffisante, qui permet le retour des eaux mères directement dans la cucurbite.
L'eau pour réfrigérer le serpentin est amenée par des tuyaute- ries simples en bambous. L'épuisement des gros alambics néces- site une durée de 48 heures.
La matière à distiller baigne dans l'eau et après chaque distil- lation les alambics sont soigneusement nettoyés.
Le chapiteau et le col de cygne sont rarement recouverts d'une enveloppe calorifuge.
Avec les appareils à double joint hydraulique, ayant un chapi- teau à faible ouverture, il arrive parfois, qu'au cours de la distilla- tion, la pression est trop élevée à l'intérieur de l'appareil, le chapiteau se soulève et une grande quantité de vapeur chargée d'essence s'échappe. Afin d'éviter ces pertes, plusieurs planteurs surchargent le chapiteau avec des matériaux lourds, car il est très difficile, en pratique, d'éviter les coups de feu.
(1) Voir L'Agronomie coloniale n° 175, p. 1 et n° 176, p. 69.
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