A côté de ces sols, de tout premier ordre, les terrains alluvion- naires conviennent aussi au giroflier, à condition cependant qu'ils ne soient point humides; mais cet arbre ne redoute nullement les terres fortes (argileuses).
Les collines formées d'une latérite compacte sont parfois réservées aux plantations de giroflier, mais sur de tels sols, la croissance est plus lente et les arbres n'atteignent jamais un grand développement.
Les sols sablonneux conviennent bien peu au giroflier et sont généralement a éliminer.
Les terres noires (volcanique récent) sont peut-être moins favorables; cependant, nous ne pensons pas que ce soit pour ce motif que le giroflier ne réussit pas à Nossi-Bé. Le climat, bien diffé- rent de cette contrée, doit être le principal facteur qui a produit l'échec de toutes les plantations entreprises.
Le relief du sol étant très tourmenté sur la côte-Est, il s'ensuit que la plupart des plantations de girofliers sont établies sur les collines. Les lieux très exposés aux vents violents ne sont pas favorables à cet arbre et on utilisera en premier lieu les parties abritées. Au cours des cyclones, heureusement peu fréquents dans ces régions, beaucoup de girofliers sont brisés — car c'est un arbre très fragile — et seuls, les sujets plantés, sur des parcelles abritées, subsistent après le passage du météore.
CULTURE DU GIROFLIER.
Botanique. — Le giroflier (Caryophyllus aromaticus, L.) myrta- cées-myrtées est originaire des Moluques. C'est un arbre, tou- jours vert, qui peut atteindre de 1 o à 16 mètres et qui paraît vivre à Madagascar jusqu'à l'âge de 100 ans et plus.
Les feuilles vertes à la partie supérieure sont odorantes, oppo- sées et portées par un pétiole assez long. Les fleurs, en corymbes, apparaissent en avril-mai et s'épanouissent en novembre-dé- cembre. Les étamines sont nombreuses. Le fruit (drupe sèche) contient une seule graine, entourée d'une pulpe épaisse, qui arrive à maturité en février-mars.
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