Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OEUVRE AGRICOLE DE LA FRANCE AU TOGO. 111
bien exploités. Les palmeraies constituent une des richesses fondamentales du territoire et l'administration, justement préoc- cupée, par une régression lente mais constante des exportations, provoquée par un découragement des cultivateurs résultant de la baisse constante des cours des oléagineux, a entamé, depuis le début de 1929, une campagne intensive en vue de parer à ce
fléchissement de la production.
En ce qui concerne la culture, les indigènes furent poussés à débrousser leurs palmeraies, à les aménager, à y établir des plan- tations intercalaires et à créer de nouvelles palmeraies régulière- ment plantées. Réfractaires au début, les indigènes vinrent peu à peu à nos méthodes et exécutèrent, pour la plupart, la première tranche du programme que nous leur avions tracé. 986 palme- raies naturelles ont été aménagées et 907 cultivateurs ont planté 93.000 palmiers et 7.000 caféiers. Un des problèmes les plus importants à résoudre est celui de l'amélioration des procédés indigènes de préparation des produits du palmier à huile : huile de palme et palmistes.
Vous connaissez tous les procédés ancestraux indigènes qui ne permettent de retirer, tout au plus, que la moitié de l'huile con- tenue dans les fruits et qui livrent au commerce des huiles assez dépréciées sur quelques marchés européens. Le problème est difficile à résoudre; deux solutions peuvent être envisagées : 1° La grosse usine permettant une extraction complète de l'huile, dont l'activité est basée sur l'achat des fruits aux cul- tivateurs, et 9° La petite installation de village munie d'appareils robustes de demi-transformation où les indigènes viennent eux-mêmes traiter leurs régimes.
La première solution qui serait la plus logique en permettant une extraction presque totale de la matière grasse n'est guère viable, de nombreuses expériences ayant montré que les usines ne pouvaient pas compter sur les indigènes pour un approvi- sionnement régulier en fruits.
La seconde solution, adoptée au Togo, donnera sans doute de bons résultats dès que des appareils simples et robustes auront été trouvés. 3 usines existent dans le cercle de Lomé. Le problème
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