Presse et revues
32 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1930-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1930 01 septembre 1930
Description : 1930/09/01 (A19,N153)-1930/09/30. 1930/09/01 (A19,N153)-1930/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63812768
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRES INTERNATIONAL D'AGRICULTURE TROPICALE. 73
Plusieurs de nos ingénieurs ont étudié tout dernièrement les
transports fluviaux du Mississipi; ils doivent pouvoir guider l'amé-
lioration de notre matériel, et son utilisation.
Mais si le progrès des transports fluviaux est la première réforme
à réaliser, il ne suffit pas. Nous devons en effet amener les récoltes
jusqu'au fleuve. Sur route, à longue distance, par automobile,
ce qui est ruineux quelle que soit la perfection des services. Les
automobiles ne peuvent suffire que pour les routes secondaires;
sur les grands axes il faut le rail, et pour 20 ans le rail léger, à
voie étroite, doit suffire. Il est très regrettable, au point de vue
agricole, que nous n'ayons pu tirer meilleur parti des réparations
allemandes au point de vue de l'équipement des routes principales
dans les districts dépourvus de grandes richesses minières.
L'importance capitale du bon marché des transports pour le
commerce et le colon ne doit pas être démontrée; son importance
pour la population indigène peut être illustrée par un exemple.
par suite du coût excessif des transports depuis les Uélés jusqu'à
Anvers. Depuis la crise, les produits de cueillette offerts par l'indi-
gène, se payent à vil prix, dans certains cas au quart de leur valeur
normale, nous ne pouvons payer le coton indigène qu'à la moitié
du prix payé pour le coton à leur voisin de l'Uganda.
Autre exemple : en ce moment même, alors que nos acheteurs
de coton doivent, pour éviter des pertes, recourir à la bienveillance
du Gouvernement, les cotonniers des colonies voisines réalisent
des bénéfices très intéressants; ils ont les transports à bon marché.
Pour abaisser les prix des transports intérieurs, fluviaux et
terrestres, il faudra une intervention directe du Gouvernement,
comme il s'en est produit sous diverses formes, dans d'autres
colonies.
Il est impossible d'admettre la possibilité d'une stagnation du
commerce et de la production agricole ou d'envisager que seule
l'Union Minière, grâce à sa puissance technique et financière, con-
tinuerait son activité pendant les années de crise. Les chiffres cités
par M. le premier Ministre font entrevoir l'effet qu'aurait cette
stagnation dans toute colonie sur les indigènes et sur le com-
L'AGRONOMIE COLONIALE. — Septembre 1930. 6
Plusieurs de nos ingénieurs ont étudié tout dernièrement les
transports fluviaux du Mississipi; ils doivent pouvoir guider l'amé-
lioration de notre matériel, et son utilisation.
Mais si le progrès des transports fluviaux est la première réforme
à réaliser, il ne suffit pas. Nous devons en effet amener les récoltes
jusqu'au fleuve. Sur route, à longue distance, par automobile,
ce qui est ruineux quelle que soit la perfection des services. Les
automobiles ne peuvent suffire que pour les routes secondaires;
sur les grands axes il faut le rail, et pour 20 ans le rail léger, à
voie étroite, doit suffire. Il est très regrettable, au point de vue
agricole, que nous n'ayons pu tirer meilleur parti des réparations
allemandes au point de vue de l'équipement des routes principales
dans les districts dépourvus de grandes richesses minières.
L'importance capitale du bon marché des transports pour le
commerce et le colon ne doit pas être démontrée; son importance
pour la population indigène peut être illustrée par un exemple.
par suite du coût excessif des transports depuis les Uélés jusqu'à
Anvers. Depuis la crise, les produits de cueillette offerts par l'indi-
gène, se payent à vil prix, dans certains cas au quart de leur valeur
normale, nous ne pouvons payer le coton indigène qu'à la moitié
du prix payé pour le coton à leur voisin de l'Uganda.
Autre exemple : en ce moment même, alors que nos acheteurs
de coton doivent, pour éviter des pertes, recourir à la bienveillance
du Gouvernement, les cotonniers des colonies voisines réalisent
des bénéfices très intéressants; ils ont les transports à bon marché.
Pour abaisser les prix des transports intérieurs, fluviaux et
terrestres, il faudra une intervention directe du Gouvernement,
comme il s'en est produit sous diverses formes, dans d'autres
colonies.
Il est impossible d'admettre la possibilité d'une stagnation du
commerce et de la production agricole ou d'envisager que seule
l'Union Minière, grâce à sa puissance technique et financière, con-
tinuerait son activité pendant les années de crise. Les chiffres cités
par M. le premier Ministre font entrevoir l'effet qu'aurait cette
stagnation dans toute colonie sur les indigènes et sur le com-
L'AGRONOMIE COLONIALE. — Septembre 1930. 6
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