Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1930-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 septembre 1930 01 septembre 1930
Description : 1930/09/01 (A19,N153)-1930/09/30. 1930/09/01 (A19,N153)-1930/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63812768
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRÈS INTERNATIONAL D'AGRICULTURE TROPICALE. 75
couteaux, et souvent une houe, sinon des bâtons pointus;
mais la chaleur et la pluie lui donnent de bonnes récoltes vivrières,
pour un effort minime confié d'ailleurs ordinairement à sa ou ses
femmes. Rien, en somme, ne l'oblige à cultiver plus de terrain
que ce qu'il lui faut pour se nourrir pendant quelques mois;
après cela les herbes sauvages, champignons, racines, chenilles
et autres larves, quelques gibiers, l'empêchent de mourir de
faim. Pourquoi cultiver plus et pourquoi planter des cultures
nouvelles demandées pour l'exportation. Il n'a guère besoin
d'argent, parfois même il ignore la monnaie. Il a parfois envie
d'acheter une étoffe européenne, une casserole; des couteaux,
sifflets, accordéons, et autres objets de pacotille, mais il lui en
faut si peu et il se fatigue très vite. Il est pauvre, très pauvre, et
le resterait s'il était abandonné à lui-même.
Aussi tous les Gouvernements des colonies peu évoluées se
sont-ils vus contraints d'obliger les indigènes à cultiver, soit par
ordre, soit par impôt. Par ce système on instruit et enrichit l'in-
digène un peu malgré lui, comme nous instruisons les enfants,
et les résultats globaux de ce système sont remarquables. Un
chef indigène congolais a planté cette année un champ de 3oo hec-
tares de coton, il est le plus gros cultivateur cotonnier de l'Afrique
centrale.
Mais une forte partie de la population s'en tient encore à son
minimum de culture et méprise les cultures d'exportation.
Nombre de villages sont perdus dans la forêt et les savanes et ne
participent pas encore à la production. Au Congo belge la surface
cultivée par homme valide ou famille ne dépasse guère un quart
d'hectare et la disette est fréquente.
La situation est analogue dans beaucoup de colonies tropicales
neuves. Un vaste programme de développement agricole indigène
doit donc attirer l'attention des Gouvernements. Combinée à
l'abaissement des tarifs de transports, cette politique peut atté-
nuer rapidement la crise et enrichir à la fois l'indigène, le Gou-
vernement, le Trésor public et les industries de transport.
Quant à l'agriculture des colons européens, les conditions dans
lesquelles elle évolue sont tout autres que celles de la culture
indigène. Chez elle il ne manque ni initiative ni activité.
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couteaux, et souvent une houe, sinon des bâtons pointus;
mais la chaleur et la pluie lui donnent de bonnes récoltes vivrières,
pour un effort minime confié d'ailleurs ordinairement à sa ou ses
femmes. Rien, en somme, ne l'oblige à cultiver plus de terrain
que ce qu'il lui faut pour se nourrir pendant quelques mois;
après cela les herbes sauvages, champignons, racines, chenilles
et autres larves, quelques gibiers, l'empêchent de mourir de
faim. Pourquoi cultiver plus et pourquoi planter des cultures
nouvelles demandées pour l'exportation. Il n'a guère besoin
d'argent, parfois même il ignore la monnaie. Il a parfois envie
d'acheter une étoffe européenne, une casserole; des couteaux,
sifflets, accordéons, et autres objets de pacotille, mais il lui en
faut si peu et il se fatigue très vite. Il est pauvre, très pauvre, et
le resterait s'il était abandonné à lui-même.
Aussi tous les Gouvernements des colonies peu évoluées se
sont-ils vus contraints d'obliger les indigènes à cultiver, soit par
ordre, soit par impôt. Par ce système on instruit et enrichit l'in-
digène un peu malgré lui, comme nous instruisons les enfants,
et les résultats globaux de ce système sont remarquables. Un
chef indigène congolais a planté cette année un champ de 3oo hec-
tares de coton, il est le plus gros cultivateur cotonnier de l'Afrique
centrale.
Mais une forte partie de la population s'en tient encore à son
minimum de culture et méprise les cultures d'exportation.
Nombre de villages sont perdus dans la forêt et les savanes et ne
participent pas encore à la production. Au Congo belge la surface
cultivée par homme valide ou famille ne dépasse guère un quart
d'hectare et la disette est fréquente.
La situation est analogue dans beaucoup de colonies tropicales
neuves. Un vaste programme de développement agricole indigène
doit donc attirer l'attention des Gouvernements. Combinée à
l'abaissement des tarifs de transports, cette politique peut atté-
nuer rapidement la crise et enrichir à la fois l'indigène, le Gou-
vernement, le Trésor public et les industries de transport.
Quant à l'agriculture des colons européens, les conditions dans
lesquelles elle évolue sont tout autres que celles de la culture
indigène. Chez elle il ne manque ni initiative ni activité.
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