montagnes d'Annam. Elle donne lieu, également à un important commerce intérieur.
Dans le Cambodge, la culture du théier est peu pratiquée par les indigènes.
Les thés indochinois se caractérisent en général, au point de vue chimique, par une proportion en théine plus forte et une proportion en tannin moindre que les thés des autres pays.
PREMIÈRES TENTATIVES DE CULTURES ET D'INDUSTRIES EUROPÉENNES.
A la fin du siècle dernier, certains planteurs, séduits par la bonne qualité que les feuilles de théier indigènes peuvent don- ner lorsqu'elles sont convenablement préparées, organisèrent des plantations d'une certaine importance en Annam et au Tonkin. Celle de M. Lombard, aux environs de Tourane, fut abandonnée au bout d'une quinzaine d'années. Les planta- tions Morice, Verdier, Raynaud et Blanc, Lafeuille, au Tonkin, dont les plus importantes ne dépassaient pas i5o.ooo pieds, ne se sont pas développées ou ont périclité. Une seule, la planta- tion Chaffanjon, dans la province de Hung-Hoa, s'est maintenue jusqu'à nos jours. Elle compte actuellement 4oo.ooo pieds, et est en voie d'agrandissement.
Les causes de ces résultats en général peu encourageants sont à la fois techniques et économiques. La plupart des plan- teurs se contentaient de préparer leurs feuilles à la façon indi- gène ou chinoise, tout en procédant avec plus de soin, et ne pouvaient guère écouler leurs produits que sur le marché inté- rieur, dont la clientèle est principalement constituée par des classes modestes; d'autres, comme M. Lafeuille, créèrent des ateliers de préparation pourvus d'un outillage perfectionné, mais abandonnèrent cette spéculation pour diverses causes qui n'étaient pas toujours des causes d'ordre économique.
La maison Chaffanjon, qui avait adopté une autre formule, a connu un meilleur succès. Elle a réussi à créer des sortes de thé, appréciées en France, et présentées directement au con- sommateur sous une forme séduisante. Il suffirait sans doute de quelques apports de capitaux et d'une rénovation de son
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