Presse et revues
34 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A20,N161)-1931/05/31. 1931/05/01 (A20,N161)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381123s
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
158
NOUVELLES DE L'ÉCOLE
ET DES ANCIENS ÉLÈVES.
GUILLAUME CAPUS.
(1857-1931).
Nécrologie. — Les promotions d'élèves qui après la guerre ont suivi son ensei-
gnement de l'Institut national d'agronomie coloniale apprendront, avec peine, la mort
de leur excellent professeur, M. G. CAPUS, décédé le 27 avril ig3i, à Boulogne
(Seine), dans sa 7 4e année.
Docteur ès sciences naturelles, M. G. Capus avait une formation surtout scien-
tifique. Vers la fin du siècle dernier il fit partie de plusieurs missions en Asie, puis
fut demandé par M. Paul Doumer, alors gouverneur général de l'Indochine, pour
aller organiser le Service de l'agriculture des forêts et du commerce dans notre
grande colonie de l'Extrême-Orient qui commençait à s'organiser au point de vue
économique.
Tout était à faire avec des moyens insuffisants tant en personnel préparé qu'en
crédits. C'était l'époque ingrate du début de la colonisation agricole.
Pour ceux qui étaient pressés d'arriver il aurait fallu, au bout d'un temps très court,
montrer des progrès visibles en agriculture. C'était demander l'impossible, car les
hommes ne commandent pas aux éléments de la nature mais les subissent, surtout
lorsqu'ils sont insuffisamment connus.
M. G. Capus qui, à une grande bonté joignait une extrême simplicité, apprit alors
à connaître l'égoïsme et l'ingratitude de certains, mais il souffrit en silence et
jamais il n'eut une parole amère pour ceux qui l'avaient sacrifié sans ménagement,
car il savait que le temps, ce grand maître, lui rendrait justice un jour.
Rentré en France il mit sa grande expérience, dont il ne faisait d'ailleurs pas
étalage, à la disposition de l'Institut national d'agronomie coloniale, de l'Ecole
coloniale et de l'Ecole supérieure de commerce.
Il était le grand ami de beaucoup. On voyait sa haute stature dans presque toutes
les réunions des différents comités ou services s'occupant de l'étude des matières
premières coloniales où il était toujours écouté avec un vif intérêt.
Devant la maison mortuaire, où un grand nombre de personnalités coloniales
s'étaient réunies, on vit M. Paul Doumer, Président du Sénat, et ancien gouverneur
général de l'Indochine.
Un certain nombre de discours furent prononcés par les délégués des divers
groupements auxquels M. G. Capus prêtait sa précieuse collaboration.
Au nom de l'elnstitut national d'agronomie coloniale » qui avait déposé une
ort belle couronne et était représenté par plusieurs de ses professeurs et une impor
NOUVELLES DE L'ÉCOLE
ET DES ANCIENS ÉLÈVES.
GUILLAUME CAPUS.
(1857-1931).
Nécrologie. — Les promotions d'élèves qui après la guerre ont suivi son ensei-
gnement de l'Institut national d'agronomie coloniale apprendront, avec peine, la mort
de leur excellent professeur, M. G. CAPUS, décédé le 27 avril ig3i, à Boulogne
(Seine), dans sa 7 4e année.
Docteur ès sciences naturelles, M. G. Capus avait une formation surtout scien-
tifique. Vers la fin du siècle dernier il fit partie de plusieurs missions en Asie, puis
fut demandé par M. Paul Doumer, alors gouverneur général de l'Indochine, pour
aller organiser le Service de l'agriculture des forêts et du commerce dans notre
grande colonie de l'Extrême-Orient qui commençait à s'organiser au point de vue
économique.
Tout était à faire avec des moyens insuffisants tant en personnel préparé qu'en
crédits. C'était l'époque ingrate du début de la colonisation agricole.
Pour ceux qui étaient pressés d'arriver il aurait fallu, au bout d'un temps très court,
montrer des progrès visibles en agriculture. C'était demander l'impossible, car les
hommes ne commandent pas aux éléments de la nature mais les subissent, surtout
lorsqu'ils sont insuffisamment connus.
M. G. Capus qui, à une grande bonté joignait une extrême simplicité, apprit alors
à connaître l'égoïsme et l'ingratitude de certains, mais il souffrit en silence et
jamais il n'eut une parole amère pour ceux qui l'avaient sacrifié sans ménagement,
car il savait que le temps, ce grand maître, lui rendrait justice un jour.
Rentré en France il mit sa grande expérience, dont il ne faisait d'ailleurs pas
étalage, à la disposition de l'Institut national d'agronomie coloniale, de l'Ecole
coloniale et de l'Ecole supérieure de commerce.
Il était le grand ami de beaucoup. On voyait sa haute stature dans presque toutes
les réunions des différents comités ou services s'occupant de l'étude des matières
premières coloniales où il était toujours écouté avec un vif intérêt.
Devant la maison mortuaire, où un grand nombre de personnalités coloniales
s'étaient réunies, on vit M. Paul Doumer, Président du Sénat, et ancien gouverneur
général de l'Indochine.
Un certain nombre de discours furent prononcés par les délégués des divers
groupements auxquels M. G. Capus prêtait sa précieuse collaboration.
Au nom de l'elnstitut national d'agronomie coloniale » qui avait déposé une
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