Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-03-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1932 15 mars 1932
Description : 1932/03/15 (A33,N31). 1932/03/15 (A33,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804668
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-TROISIEME ANNEE. - N-0 31. OÇNU^ŒRq î JPCBNTIMÏ» MARDI SOIR, 16 MARS 1982.
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Rédaction & Admihisfrçtion t
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Les Annales Coloniales
Leëênnonces et réclames sont 're,,. au
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Rançon ou bourg pourri
'> Après-domain jeudi, M, Jean Philip, ;
.sénateur du Gers, interpellera le Gou- ;
Vernement sur la crise économique des
iEtablissements français de l'Inde et sur:
la solution que le Gouvernement envi-
.sage pour y remédier.
Tout le monde sait que le désarroi'
éconbrrtique et le désordre politique aux
Indes ont été créés par M. Adrien Ju-
vancttï, actuellement Gouverneur, dont
les1 Anales Coloniales ont signalé les
méfaits depuis plus d'un an. -
:'.0 Gçttp Interpellation s'adressera plus
particulièrement à M. Paul Reynaud,
"ininistre des Colonies dans .le Cabinet
Lavai, aujourd'hui vice-président du
Conseil. L'interpellation de M. Jean
Philip m,.robore celle de notre excellent
collaborateur et ami Georges Nouiille,
l'an dernier, et montre que le môme
'souci des intérêts et des droits1 des Hin-
dous préoccupe- les membres de la
Haute Assemblée comme les élus du
suffrage universel. Faut-il. rappeler
-que le mois dernier encore, la Commis-
laton des Colonïês de la Chambre chai>
igeait à l'unanimité son président, no-
4îb âmi Pierre Taittinger de demander
au* ministre des Colonies, le rappel de
Juvanon.
ç; ¡ M: André Tardieu prendra la parole
'de M. de Chaptpedelaine, ministre des
'Colonies, est dejà faite depuis longtemps
ëur l'incapacité notoire de M. Juvanon
tbur gouverner impartialement et uti-
ifcftiént une Colonie.
1 ; NI: Tardieu en réponse à M. Jean
Philip a l'intention d'évoquer des évé4
%erfients (politiques qui remontent à
'plusieurs années et qui n'ont aucun
,. rapport avec les actes commis par M.
Juvanon. - Il - veut - bâtir, son argumenta-
tion sur un rapport de M. Le Comte,
.inspecteur général des Colonies, actuel-
lement directeur du Contrôle au Mi-
nistère des Colonies,
Ce rapport rédigé en 1927 à la suite
d'une inspection de M. Le Comte à
Pondtchry, relate des méfaits anté-
rieurs à l'arrivée de M. Juvanon dans
rma^mals pas les siens.
Le Président du Conseil fera le pro-
cès d'un "Hindou nommé Salvaredjou,
conseiller général de Yanaon et de M.
iHenri 'Gæbelé, Président de la Cham-
8bre. de Commerce de Pondichéry, an-
cien sénateur do l'Inde, ancien Prési-
dent du Conseil Général de l'Inde fran-
çaise, venus tous deux il. y a quelques
mois à Paris pour exposer leurs do-
léances au Gouvernement et chercher
des appuis auprès de leurs amis poli-
tiques. Nous n'avons pas besoin dé ré-
péter ici que ni les Annales Coloniales
ni Georges Nouélle, député de Saône-
et-Loire n'ont de relation avec M. Sàl-
varedjou ni avec la famille Gaibelé.
Nos lecteurs se rappellent l'interpel-
lation objective de notre colaborateur et
ami, Georges Nôuélle, à la Chambre le
14 juin dernier; à la suite de laquelle
M. Paul Reynaud a envoyé en mission
aux Indes M. Moretti, ihspecteur des
Colonies. ',"
Le rapport de M. Moretti a conclu a
une mauvaise administration de M. Ju-
vanon, seul responsable et a demandé
le nettoyage par le vide des néfastes
fonctionnaires de l'Inde en commen-
çant par la tête et en allant jusqu'aux
pieds déjà deux officiers de police
ont été rappelés, mais ce n'est qu'une
demi-mésure.
De la téte aux pieds nous sommes po-
lis en estimant que M. Juvanon fait
partie d'une de ces deux catégories de
np.tipnllairet:.queJ.ui aussi doit être,
rappelé pour la bonne administration
de la colonie.
M. Tardieu déclarera qu'on ne peut
pas faire revenir pour les motifs si gra-
ves que M. Jean Philipp exposera à la
tribune du Sénat, le Gouverneur des
Indes françaises.
A notre avis, nous estimons que les
motifs sont assez sérieux ; il ajoutera
qu'on est trop près de$ élections lé-
gislatives pour rappeler M. Juvanon.
Ce ne sera d'ailleurs qu'un prétexte
qui est contredit par tous les précé-
dents.
En réalité, M. Tardieu considère M.
Juvanon comme le Gouverneur INDIS-
PENSABLE pour avoir aux Indes fran-
çaises un député ayant; son agrément.
Les jeux sont faits.
On nous dit que son choix s'est por-
té sur M. Léon iîdnier, le bruyant et
brillant fils de M. Léon Rénier, le
sympathique Président du Conseil
d'administration de l'Agence Havas, à
laquelle le Gouvernement Tardieu a si
souvent recours.
ta nouvelle it&Us paraît inoraisem*-
blable. Ni MM. Léon Rénicrf ni l'agence
flavas n'ont marqué de sympathie pour
les Colonies en général et l'lntll en par-
ticulier, Cette désignation par le Prési-
dent du Conseil d'un député si étran-
ger aux grands, problèmes coloniaux et
totalement inconnu dansl les Etablisse-
ments français de Vtnde prend l'allure
d'une galéiade.
, Marcel Ruedel.
A la Présidence tin conseil
,' M. André Tairdieu, président du Conseil,
ministre des Affaires étrangères, a reçu diman-
che matin M. de Chappedelaine, ministre des
Coicmet.
- ,'" ) .!8 ( :
Le voyage du duc
et de la duchesse de Brabant
, ̃ »»̃
Le séjour au Tonkin
, Le. duc et la duchesse de Brabant sont ar-
rivés à Hanoï le 7 mare. Ils en sont repartis
le 1 i pour Hué et Saïgon.
Le iprince héritier de Belgique a eu de
longs entretiens avec différents chefs de ser-
vice du gouvernement général.
Il a visité l'école française d'Extrême-
Orient, l'école des Beaux-Arts, le musée géo-
logique, l'Institut du cancer, le Lycée Sar-
raut, le Lycée du Protectorat, l'Institut Pas-
teur et l'Université indochinoise.
• Le duc de Brabant, accompagné du général
Éftllotte, s'est rendu au camp de Tong" où il
a"'assisté à des exercices et a inspecté le ba-
taillon de la Légion étrangère. -
Le duc et la duchesse de Brabant ont ef-
fectué les 10 et 11 mars, une excursion dans
•ta baié d'Along. Ils ont visité les charbonna-
ges de Hongay, les installations de Campha,
le porte et les cimenteries de Haïphong.
La colonie belge d'naïphong a tenu à rece-
1 voir le duc et la duchesse et leur a remis un
souvenir de leur passage en Indochine.
Un déjeuner officiel a réuni, le 12 mars,
les principales personnalitésfrançaises et in-
'* -
digènes d'Hanoï - autour du Suc et de la du-
chesse de Brabant. Le Gouverneur général a
portée santé du roi et de la reine des Bel-
ges et a exprimé au duc et à la duchesse, la
satisfaction d'avoir pu les recevoir en Indo-
chine.
Le prince a remercié le Gouverneur gé-
ktefttl et" les autorités françaises de leurs;
multiples attentions et a marqué son admira-
tion pour l'œuvre coloniale de la France en
-Inddchine.j
-
A l'Aeàdémm des .Scieftwa
-–
Etudes géologiques enSyrie
M. Jacob a présenté une note de MM. Du-
bertret, Keller et Vautrin, qui commencent à
exposer les résultats des explorations géologi-
ques entreprises en Syrie sous l'inspiration dé
notre hàut-commissariatr - Ce premier exproé
décrit les chaînons qui traversent la Syrie de-
v pan Damas jusqu'à Palmyre et à l lEniphrate.
La série att^Ersphique - est précisée, et ce
qu'elle apprend modifie l'attribution des ter-
raim tlara la région voisine de l'Irak, au delà
de TEnphrate.
Au Conseil des Ministres
La Maison de la France d'Outre-Mer
Au Conseil des ministres d'hier matin,
M. de Chappedelaine, ministre des Colonies,
a été autorisé à déposer un projet de loi ten-
dant à la création de la Maison de France
d'outre-mer.
) -.- (
L'empereur d'Annam
aux manœuvres navales
Ainsi que nous l'avons annoncé l'empereur
d'Annam assistera aux manœuvres navales.
S. M. Bas Dai doit arriver aujourd'hui à
7 h. 30, à Toulon. 11 se rendra directement
à bord du cuirassé Lorraine, qui appareillera
aussitôt. S. M. Bao Dai assistera aux divers
exercices que la première escadre exécutera
jusqu'au 17 mars. Le souverain débarquera
à cette date à Toulon et ira s'embarquer, le
iq mars, à Port-Vendres, pour visiter 1 Al-
gérie, la Tunisie et le Maroc.
-–– >
Dépêches de l'Indochine
«♦«
La semaine sportive militaire à Hanoï
Dimanche après-midi a eu lieu à Hanoi
l'inauguration de la semaine sportive mili-
taire organisée pour la première fois. l'an
dernier par le général commandant supé-
rieur Billotte. Les championnats militaires,
op,posant après séletion, régionales les
meilleurs athlètes français et indigènes y
sont disputés.
Cette manifestation a revêtu cette année,
une. solennité particulière en raison de
Vinauguration, en présence du Gouverneur
général Pdsquier, entouré du Résident su-
périeur Tholance et de toutes les notabUi-
tés françaises et indigènes d'une plaque
comniétnorative à la mémoire du général
Mangin qui a été scellée dans les murs du
stade. Celui-ci portera désormais de nbm
de Mangin.
La cérémonie a été suivie d'un superbe
défilé, en présence d'une foule nombreuse,
des athlètes sélectionnés parmi, lesquels
étaient représentées toutes 'les raes réu-
nies sur le territoire de V Union Indoclti-
noise : Français, Annamites, Cambodgiens,
Martiniquais et Français de Vlnde.
Les épreuves se qont déroulées ensemoie
suivant le rite traditionnel, mettant, en va-
leur les progrès accomplis depuis' Van der-
nier et le bel esprit sportif de tous les parti-
cipants.
Exportations de rie
Les exportations de riz et dérivés de Saï-
gon pendant la première décade de mars
ont atteint 58<867 tonnes.
Suprématie derÂ.0.F.
",' ; ;
1 -
.,, i
NE des causes de
la suprématie d§^
i. Eurofe âtl'ctnfrs
-,lu' xIxo sièéli
était- le ch",rb¡,n.
A lhheutc actUëUi,
le - mazout a d'è-
ttôn le charboH
et ce n'est. èiÀ-
detnfftent pas en
Europe ,que, .M
trouvent les plus
importants gise-
ments. Q-- ,
t
Il est à craindre que VIndustrie qui se
basait sur les gisements carbonifères ne se.
transporte en Asie ou en' Amérique.
Donc, pour VEurope, pour la France, il
va se poser, dans un avenir plus ou moins
rapproché, une question « fetrôle » qui de-
viendra de jour en jour plus aigiie, plus, an-
goissante.
- La consommation du pétrole et de ses'
dérivés pour V alimentation de Vautomobile,
de l'aviatiofl, des navires, ainsi que pour la
fabrication des huiles de graissage employées
dans toutes les industries, doit placer la mise
au point du carburant national au premier
rang de nos soucis économiques, Si. j re-
viens sur ce sujet, traité dernièrement dans
les colonnes des Annales Coloniales, elest
qu'il est d'une brillante actualité.
Le problème des huiles complètes, telles.
qu'en fournit le pétrole minéralj nécessitait
la découverte d'un pétrole artificiel, syn-
thétique, renfermant tous les composants de
son homologue minéral, c'est-à-dire :
Huiles légères (ether et essence), pétrole
lampalu, huiles lourdes, huiles, de graissage,
vaseline et paraffine.
Je l at dit, les travaux de laboratoire de,
M. A. Maïlhe, professeur à la Sotbonne.
autorisent tous les espoirs. Il est possible de
réaliserj à partir des huiles végétales, un.
véritable petrole de synthèse, capable dd:
fournir aussi bien les produits légers, né-
cessaires à l'alimentation des moteurs à'
explosions, que les. produits plus lourds, te4,
général utilisés aussi bien comme lubrifiants)
que pour l'alimentation des moteurs, A
combustion interne. D'autre part, l'huile ,d.,
ricin est la mieux adaptée de toutes..le$j
Imiles végétales (t minérales au graissage
des motettrs. Actuellement, Vhuile de rricin
est, à peu près exclusivement le seul lubri-
fiant employé sur les moteurs d'avionst au»
pièces fortement, chargées, animées de
grand* vitesse.. v
Si ce produit s'acidifie aises vite, rendant
impossible tout stockage. il n'y a qu'à f>f(jV
tiquer une épuration meilleure capdble d'êli1
miner le suc cellulaire de l'huile. Au point
de vue de la France, le problème dit Car-
burant National est de toute première im-
portance.
- Quant à l A.O.F., terre de prédilection
des plantes oléogèncs, la production spécià-
lisée du Carburant National peut donner à
cette magnifique colonie une véritable supré-
matie économique.
Il ne faut pas oublier que le palmier à.
huile est très répandu en Guinée et au
Dahomey, et que par l'effet d'une culture
intensive, on peut récolter plus de deux
tonnes d'huile à l'hectare.
Il n'y a qu'à relire, du reste, le substan-
tiel discours prononcéj en décembre 1931,
par M. J, Btévié, gouverneur général de
l'A. O. F., pour être certain qu'un grand
effort créateur reste à accomplir.
Erne.' Haudoa,
bénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes. A ':
£ –1
Le cyclone de la Réunion
Nous avons reproduit au sujet du cyclone
qui vient de dévaster La Réunion un extrait
du livre de bord du Grandidier, paquebot des
Messageries Maritimes qui se trouvait dans le
port de La Pointe Galets et qui faillit bien
v rester.
.1 - ----
Les journaux arrivés de la colonie ne
contiennent que fort peu de renseignements,
étant donné que le Grandidier a quitté La
Réunion à un moment où les lignes télégra-
phiques ne fonctionnant plus, plus d'une
bonne moitié des habitants et sans doute aussi
la Haute Administration de l'Ile n'étaient
pas encore renseignés sur l'étendue exacte
du désastre.
Il semble toutefois, d'après des corres-
pondances particulières de la dernière heure
que le chef-lieu, Saint-Denis, a été touché
plus qu'on ne l'avait annoncé. Les toitures
d'assez nombreuses maisons ont été empor-
tées et quantité d'arbres déracinés.
Dans la partie Du Vent, la moins éprouvée
les plantations de canne à sucre ont été coii-
chées sur le sol. Dans la partie Sous le Vent,
on confirme que les usines ont subi de lourds
dégâts. En particulier celle de Stella tddt«-
tina dont la distillerie, par suite de l'effon-
drement du toit a eu ses foudres éventrés,
perdant ainsi 50.000 litres de rhum.. ",
) ( -
Au Conseil dEtat j
!
Compagnie des Phosphates de CeftittAtiae
Cette haute juridiction a rejeté la requête1
que la Compagnie des Phosphates de Coiis-
tantine avait présentée, aux fins d'annale
tion d'une décision du 29 juillet 1Û30, de la
Commission Centrale des évaluations fon-
cières rejetant son recours contre des Opéra-
tions de révision effectuées en 1920.
Attendu a déclaré le Conseil d'ttat
dans son arrêt rendu que la Commission
a fijit une exacte application du décret du
îi .janvier 1029, en rejetant comme tardif
l'appel fonnc par la Compagnie, plus d'un
mois après l'affichage des tarifs d'ëvat.
tions foncières.
Le voyage de la missiofi
- t
n" 1- 1 -
Sixte de Bourbon '1
1 ! f, .T.. 1 I»g .!̃I'
t du prince. SUte de Boudypi - a ;1
Jr faire route carjectement MI Bijnla
sur. Je^ Tchad, après lipnè reçoifiiaiSsance de ce
parcourt faite par le ptince, cette route n offrait
qu uft intérêt Secondaire, il. préféra explorèt la
route Est, qui de Bilma mène au pays du Ti-
hçsti. ",
Des terrains' exttêigetqent difficiles ont pro-
(voque une avarie de machine pui a immobilisé
la mission plus de quinze » s à Faya (chef-
lieu du koU). D'ailleurs, l'avivée des voi-
tures dans ce crtste provoqua l'étoimement 84
nérat, devant difficultés affrontées et vain-
cues. L'avarie, réparée, la mission se remit en
route et vient d'arriver le 5 mars au soit à
Aibèçhor, où ellé a rencontré l'avion Çoste-
Sclmeider qui doit opérer avec elle. Ayant
heureusement terminé l' exploration i difficile du
pays Bcùrkou et du Ouadaï, la mission vient
de se remettre en route pour Fort-Archam-
bault, dans l Oubanghi-Çhari, limite Sud de
son itinéraire.
, , ,II .(
Les travaux dû Congo-Océan
,. - –»♦»
Ad QUn de la visite qu'il vient de faire
aux- chéritiers dit chemin de fer du Congo-
:Ocean,' tiî\: tOll1:pagnie de M. Surleau, ingé-
hieUr en clieï du réseau de VEtat, le GoUr
verneur Alfassa, secrétaire général du Gou-
vernement de l'A.E.F., a examiné l'état des
travaux et constaté leur degré d'avancement.
Le rail lourd, partant de Pointe-Noire, sur
la côte de l'Atlantique, arrivera à M'Vouti,
au kilomètre 128, vers le 25 mars. Quant à
la plateforme, elle est déjà attaquée jusqu'au
kilomètre 172, de Pointe-Noire.
A l'autre bout du rail, au départ. de Braz-
.zavill.e, la voie lourde est déjjà posée, exploi-
tée jusqu'à Mindouli, au kilomètre 126 de
Brazzaville, De Mindouli au. kilomètre 217,
une voie provisoire de 60 centimètres est éga-
lement en exploitation.
Dans ce dernier secteur, la plateforme est
attaquée jusqu'au kilomètre 283, de Brazza-
ville. '̃ •; : • -v ̃
Les études du tra,cé de raccordement-de ce
point au kilomètre 172 de Pointe-Noire, sont'
poursuivies par - une Ibrigade spéciale, afin
.d'obtenir un tracé définitif' amélioré.
1 , On prévoit que, pour la section de Brazza-
'ville, 1b rail lourçt dépassera le viaduc de
:Cotnba, pour la fin dé ce mois, et que, dans
fié mêmé laps de temps, la voie de 6b centi-
imètres sera posée depuis ce4 Viaduc jusqu'à
l!\ladn¡ou, tlu kilomètre 230. Les travaux du
^r.anâ^mnUl-{le Babi^a se poursuivent d'une
1iaon satisfaisante. Au 1"v mars, 40K mèt, de
galeries étaient percés sur la pente ouest et
120 mètres du côté est.
1 Dans le premier secteur, les travaux de
[creusement avancent de deux mètres par
ijour, en dépit d'importantes venues d'eau.
i Dans le second secteur, ils progressent de
1 m. 40 par jour. Ce rythme sera sensible-
ment accéléré aussitôt que l'outillage défini-
tif sera mis en œuvre.
). (
La nisslon de M. Surleau
en A. E. I.
M. Surleau, ingénieur chargé de mission par
le ministre des Colonies et chef du service
des Bâtiments et Voies au chemin de fer de
l'Etat français, a séjourné quelques jours à
Brazzaville pour se mettre au courant des
principales questions intéressant l'A. E. F.
.11 avait auparavant visité les chantiers du
.chemin de fer du Congo-Océan en compagnie
du Gouverneur Alfassa, secrétaire général du
Gouvernement de l'A.E.F. M. Surleau quitta
ensuite Brazzaville pour se rendre à Mada-
gascar en traversant le Congo Belge et l'Afri-
que Orientale.
Ir. Il s'est déclaré enchanté de sa visite à
l'Afrique Equatoriale française.
- i–
Le départ des cc Terre-Neuvas"
»♦«
Saint-Malo a fêté dimanche, au milieu
d'une foùle. immense de touristes venus de
toutes parts et de marins de nos côtes, le
septième pardon des Terreneuvas, présidé
par M. Guernier, député de Saint-Malo, mi-
nistre des Travaux publics et de la Marine
marchande, qui est venu apporter aux arma-
teurs et aux marins le témoignage de la sol-
licitude du gouvernement.
Des discours ont été prononcés.
•"' Le maire a salué à la fois M. Guernier,
"ministre et enfant du pays et le nouvel ar-
chevêque de Rennes Mgr Mignen venu pour
la première fois au pardon des Terreneuvas.
Le ministre a assuré armateurs et marins du
.concours 'du gouvernement relativement à la
prime d'exportation de la morue.
, Ensuite du - haut - des murailles de granit,
l'archevêque a prononcé les prières de la bé-
nédiction, et soh geste s'est étçndu vers les
flots puis la procession s'est formée et est
redescendue vers le port.
Pendant la bénédiction à la mer, M. Ch.
Guernier, ministre des Travaux publics et de
la Marine marchande, avait remis, à" bord de
Vaviso Remirentontj des médailles d'honneur
à des vieux loups de mer.
Sur une vedette, les autorités civiles ont
pris place, entourant le ministre. Sur une
autre, est monté l'archevêque en habit de
choeur. Devant les trois-mâts et les goëlettes,
pendant qu'en guise de salut hululaient les
sirènes de brume, le prélat est ipassé, bénis-
itant inlassablement.
A midi, le ministre a présidé un banquet,
ayant à ses côtés Mgr Mignen et M. Gas-
nier-Duparc, maire de Saint-Malo,
A Saint-Servan, où d'autres bateaux atten-
daient les mêmes gestes de paix, d'union et
d'espérance, dans l'après-midi la même cé-
rémonie a donc été renouvelée.
Ilq vont partir 47, cette année, pour les
.'grands bancs.
Le soir les ar tnateu rsservaun ais offraient
un 'banquet au ministre de la Marine mar-
chande.
Toujours le contingentement
ttnu. u qs- succèse4 ce mos tou.t-aumoins
., L'Exposition Coloniale de Vinccflines, a ol?r
tenu un très gros succès-en ce sens tout-aïuindins
qui elle a 'eJ éndrmémënt de - -vieiteure^ Bâfrai :
ceux-ci, il y avait, en nombre plus limité, mais
encore importait, des gens qui, sans s'inquiéter
de la question d' origine, faisaient des emplet-
tes ; les uns pour remporter un souvenir de leur
visite, et faire admirer leurs achats aux voisins
qui ne s'étaient pas offert ce déplacement ; les
autres parce que les prix leur semblaient intéres-
sants.
Parmi les produits fiinsi favorisés de la visite
d'un certain nombre d' amateurs, on peut met-
tre en bonne place, dans la section du Maroc,
les fabricants et les négociants en tapis. A vrai
dire, parmi les vieux Marocains, il en est pas
mal qui n'apprécient pas outre mesure les des-
sins et les coloris des productions actuelles, et
qui regrettent amèrement le temps où l'on pou-
vait librement acheter, emporter, ou expédier,
les vieux tapis aux teintes adoucies, ou brutales,
mais toujours d'une si jolie composition au point
de vue dessin, que l'on trouvait dans le bled,
dans les souks ou sur les marchés des grands
centres urbains. Ils ne sont pas Æanatiques
ces Laudatores Temporis acti des échantil-
lons qui sortent maintenant, même avec estam-
pille officielle des manufactures modernes.
Mais, il paraît, heureusement en somme, que
cet amour du passé ne dominait pas chez .les
visitées de la gran d e foire de Vincennes.
Aussi les'exposants firent-ils de belles affaires,
tout au moins dans cette catégorie, et leurs
stocks furent-ils assez vite épuisés ou entamés
sérieusement. Ils prirent alors des commandes
et s'engageant à livrer dans un certain délai.
C'est ici que commencent les difficultés. Telle-
ment il est vrai, qu'à t'époque actuelle, le suc-
cès lui-même ne met pas à t'abri de multiples
ehnuis.
Dans l'espèce, comme on dit au Palais, on
se heurta au a Contingentement » mot barbare
qui est l'indice de moeurs non moins barbares,
économiquement parlant. -
Car ce n'est pas seulement pour les matières
de première nécessité, que cette restriction
à la dibérté du commerce existe. Il paraît
Qu'elle est aussi applicable * aux choses, dites
de luxet et par suite aux tapis, puisque cet
objet, d un usage cependant assez répandu, dé-
note, chez celui qui s'en * sert, un luxe plus ou
moins excessif, dit le législateur.
Donc pouf les tapis du Maroc, chaque an-
née on a un contingentement. L'Administration
fixe le nombre de tapis qui pourront être intro-
duits en France sans être passibles de droite de
douape absolument prohibitifs. Quand ce nom-
bre est dépassé; tant pis pour les acheteurs et
pour les vendeurs, il faut attendre l'année sui-
vante, ou subir les conditions draconniennes de
la douane française après celles de la douane
marocaine.
Or le contingentement de 1931 a été vite
épuisé, grâce à la propagande par la vue résul-
tant de 1 Exposition. Quelle va être la situation,
quel sera le sort des vendeurs et des acheteurs
pour tout ce qui n'a pas pu être livré comptant,
et a fait l'objet de commandes 1 De deux cho-
ses l'une : ou l'acheteur attendra pour être li-
vré 1932, ou les années suivantes, ou le ven-
deur supportera des droits de douane vraiment
excessifs, mais qui ne peuvent pas être attribués
à l'acheteur, puisque celui-ci a fait son choix
et sa commande sur un prix débattu et accepté.
De toute façon, il y aura une des parties en
cause lésée.
Est-ce bien ainsi qu'il fallait s' y prendre
pour inciter le plus grand nombre de visiteurs à
devenir les clients de cette industrie marocaine,
et n' aurait-on pas pu prévoir le cas >
Louis Le Barbier.
)
Un avocat de Fez sollicite la grâce
de deux condamnés
Au nombre des passagers débarques à Tou-
louse dimanche après-midi par l'avion de
l'Aéropostale, parti le matin de Casablanca,
se trouvait un Toulousain, Me Henri Lar-
rouy, du barreau de Fez, qui vient en France
pour demander à M. Doumer, la grâce d'un
employé de chemin de fer européen, et d'un
spahi indigène. C'est la première fois qu'un
avocat marocain soutiendra en personne, au-
près du Président de la République, la re-
quête en grâce de condamnés à mort.
) -.- (
un peintre au TaMalet
.t.
Notre ami Gaston Durel, secrétaire géné-
ral des Paysagistes Français, dont l'œuvre
marocaine est bien connue, se rendra cet été
au Maroc afin de prendre des études et de
faire quelques tableaux au Tafilalet.
Ce sera le premier peintre qui se rend l'a
dans cette oasis et nul doute qu'il revienne
de l-bas avec une ample moisson de visions
pleines de couleurs évoquant la vie parti-
culière de ce coin de leiiipire chéi-ifici).
) (
Le départ de M. Carde
et
Samedi soir M. Carde a quitté la gare
d'Orsay à 19 h. 10 pour Marseille.
Il a. été salué au départ par MM. Cornu,
directeur des Affaires algériennes au minis-
tère de l'Intérieur, les parlementaires algé-
riens actuellement à Paris, Gérard, directeur
et Falck, sous-directeur de l'Office de l'Al-
gérie, et de nombreux amis personnels.
M. Carde était accompagné de M. Annet,
chef de son cabinet civil, et du capitaine
Gardel, de son cabinet militaire.
Dimanche matin M. Carde est parti pour
Alger par le Gouverneur-Gênéral-Chanzy où
il est arrivé hier soir.
Au - Conseil Général
ae la Nonveue-Caléflonle
• 'Aprè§ avoir gyemé' pendant plus ëi sept
année», les Etablissements Fiançai* du Raci-
fique Austral M. le gouverneur Guyon, qui a
été admis à faire valoir ses droits à la re-
traite par limite d'âge et pour ancienneté de
services, a ouvert le l cr décembre dernier
pour la dernière fois la deuxième session or-
dinaire, session budgétaire, du Conseil géné-
ral de la colonie. Nul ne pouvait être mieux
qualifié que lui pour soumettre à l'assemblée
locale la solution des difficultés créées à la
Nouvelle-Calédonie par les circonstdnçes ac-
tuelles pour l'établissement du budget de
1932 que le Conseil général était- appelé à
établir. Le programme des grands travaux
pour la mise en valeur de la colonie .qu'il a
soumis au Conseil général qui l'a discuté et
approuvé avec un emprunt de 95 millions lui
donnait plus de compétence qu'à tout autre.
En ouvrant la cession il a prononcé un dis-
cours aussi lumineux que précis pour donner
à l'assemblée devant laquelle il parlait tou-
tes les explicatiuns rendues nécessaires par
la situation actuelle de la colonie.
11 a d'abord exprimé sa gratitude pour les
témoignages atiectueux de regrets et d'estime
qui lui ont été unanimement donnés par lu
Conseil général et la population dans la pers-
pective de son départ. Ce qui importe,) a-t-il
dit, est que le pays soit bien servi; servi de
mieux en mieux et qu'à cette fin demeure, e.t
se renforce l'union des bonnes volontéf par
le loyotl èçjfoange -des idées, la discussion,
objective et sans arrière-pinsée, des concep-
tions.
I
M: Guyon a retracé ensuite le travail qu'il
avait fait en collaboration avec-le Conseil
général depuis son arrivée dans la colonie.
il a parlé d'abord de la méthode suivie, du
travail accompli et des phases d'exécution
du programme de la mise en valeur.
Il a examiné ensuite la situation financière.
11 a dit que les difficultés de l'exercice 1931
proviennent de deux causes : il, les dépenses
de grands travaux exécutés sur les ressour-
ces du budget local avant l'intervention de
l'emprunt qui normalement avait à y pour-
voir;
20 Les moins-values des recettes des-doua-
nes et contributions évaluées pour l'année
entière à 6.400.000 francs..
M. le gouverneur Guyon .a déclaré que,
d'après le relevé des comptes au 30 novembre
l'excédent des dépenses sur les recettes,
pour l'ensemble de l'exercice s'élèverait à
neuf millions deux cent quatre-vingt-trois
mille (9.283.000) francs.
Une Commission spéciale a été nommée
pour examiner minutieusement tous les be-
soins et rechercher toutes les compressions de
dépenses pouvant être opérées sans désorga-
niser .les services ni troubler profondément la
vie publique de la colonie.
ln présence des besoins impérieux- wnsta-
tés par cette Commission il a fallu admettre
la nécessité de recourir à l'aménagement de
certaines taxes dont le taux ne correspond
plus à la dévalorisation du franc." -
Les projets que M. Guyon a soumis au
Conseil général pour la création de sources
nouvelles, de recettes intéressent :
Les. patentes et les taxes postales télégra.
phiques et téléphoniques,
Les licences, la taxe sur les automobiles ;
les droits d'enregistrement et de timbre, la
taxe sur les permis de recherche.
Ils ont, en outre, pour objet, la création
d'un impôt sur le revenu établi dans les au-
tres colonies, d'une taxe sur les passeports,
qui est de pratique générale; d'une taxe in-
térieure sur les hydrocarbures ; de la régie
des allumettes.
Les tarifs sont calculés de façon à procu-
rer au budget, pour 1932, une recette de
2,900.000 francs qu il faut pour compenser
le fléchissement des recettes provenant des
taxes actuellement existantes.
Ce programme a été conçu suivant l'exem-
ple de la Métropole. 11 ne touche pas à la
production. 11 s'adresse aux richesses et aux
profits qui demeurent malgré la crise.
Les projets de budgets présentés au Con-
sd 1 général pour l'exercice 1932 ont été ar-
rêtes comme suit en recettes et en dépenses :
Budget ordinaire : 32.S45.000 fr.
Budget extraordinaire : i.cjoï.212 fr. 45.
Le total pour les deux budgets est de :
34,746.312 fr. 45 accusant sut celui de 1931
une différence en moins de 3.115.000 francs
correspondant à la compression des dépenses.
Après avoir donné des détails sur le bud-
get d Emprunt, arrêté à 1S.3tS7.550 francs,
M. le gouverneur Guyon a terminé son dis-
cours en parhmt de l'œuvre de mise en va-
leur de la Nouvelle-Calédonie et il a dit à
ce sujet :
Je vous demanderai de vous réunir dans le
but spécial de donner sa forme définitive à
Vœuvre nouvelle qu'il importe d'entrepren.
dre : il s'agit de développer le peuplement
j, <'
français, de favoriser l'expansion de la colo-
nisation rurale : c'est plus qu'un intérêt lo-
cal qui est en cause ; c'est un intérêt natio.
nal, lm grand intérêt français dans cette
partie dit monde.
< -
Emprunts internationaux
et Emprunts coloniaux
L'ar LOUIS IGNACIO-PINTO.
–-
ii opinion d'un Français dahoméen
La crise économique est aiguë, très aigue.
Sa Majesté la livre chancelle et menace de
dégringoler entraînant dans son sillage bien
d'autres monnaies qui l'avaient prise pour
base.
Le mark-or fait de l'équilibre instable, et
menace de suivre l'exemple de son frère
aîné dans la chute irrémédiable.
Tous les pays à change élevé sont inquiets
et certains n'hésitent pas à abandonner l'éta-
lon-or pour augmenter la circulation fidu-
ciaire,
Enfin l'économie européenne souffre terri-
blement de la cri.c, et en est très éprouvée,
témoin la série de krachs retentissants de
ces derniers mois.
La France seule, grâce à sa sagesse, est
dans un ét,}t de prospérité qui la fait pi-en-
dte .pour objectif par tous ceux qui ont be-
soin d'elle.
De tous côtés lui viennent des demandas
*
!JOUmt»L_Q«OT101il( -
Rédaction & Admihisfrçtion t
14, ÉM tfl MlM-TIlMr
PARiaô")
itLtPH. i LOUVRE le-37 -
- - RICHKLIEU 87-U
Les Annales Coloniales
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, L'INDE FRANÇAISE
t J ., ̃ • •
;' 'R< ., ','; ',.-.::' .': > •
,Q;> org. ,.PD.1:Irr, :;..
Rançon ou bourg pourri
'> Après-domain jeudi, M, Jean Philip, ;
.sénateur du Gers, interpellera le Gou- ;
Vernement sur la crise économique des
iEtablissements français de l'Inde et sur:
la solution que le Gouvernement envi-
.sage pour y remédier.
Tout le monde sait que le désarroi'
éconbrrtique et le désordre politique aux
Indes ont été créés par M. Adrien Ju-
vancttï, actuellement Gouverneur, dont
les1 Anales Coloniales ont signalé les
méfaits depuis plus d'un an. -
:'.0 Gçttp Interpellation s'adressera plus
particulièrement à M. Paul Reynaud,
"ininistre des Colonies dans .le Cabinet
Lavai, aujourd'hui vice-président du
Conseil. L'interpellation de M. Jean
Philip m,.robore celle de notre excellent
collaborateur et ami Georges Nouiille,
l'an dernier, et montre que le môme
'souci des intérêts et des droits1 des Hin-
dous préoccupe- les membres de la
Haute Assemblée comme les élus du
suffrage universel. Faut-il. rappeler
-que le mois dernier encore, la Commis-
laton des Colonïês de la Chambre chai>
igeait à l'unanimité son président, no-
4îb âmi Pierre Taittinger de demander
au* ministre des Colonies, le rappel de
Juvanon.
ç; ¡ M: André Tardieu prendra la parole
'Colonies, est dejà faite depuis longtemps
ëur l'incapacité notoire de M. Juvanon
tbur gouverner impartialement et uti-
ifcftiént une Colonie.
1 ; NI: Tardieu en réponse à M. Jean
Philip a l'intention d'évoquer des évé4
%erfients (politiques qui remontent à
'plusieurs années et qui n'ont aucun
,. rapport avec les actes commis par M.
Juvanon. - Il - veut - bâtir, son argumenta-
tion sur un rapport de M. Le Comte,
.inspecteur général des Colonies, actuel-
lement directeur du Contrôle au Mi-
nistère des Colonies,
Ce rapport rédigé en 1927 à la suite
d'une inspection de M. Le Comte à
Pondtchry, relate des méfaits anté-
rieurs à l'arrivée de M. Juvanon dans
rma^mals pas les siens.
Le Président du Conseil fera le pro-
cès d'un "Hindou nommé Salvaredjou,
conseiller général de Yanaon et de M.
iHenri 'Gæbelé, Président de la Cham-
8bre. de Commerce de Pondichéry, an-
cien sénateur do l'Inde, ancien Prési-
dent du Conseil Général de l'Inde fran-
çaise, venus tous deux il. y a quelques
mois à Paris pour exposer leurs do-
léances au Gouvernement et chercher
des appuis auprès de leurs amis poli-
tiques. Nous n'avons pas besoin dé ré-
péter ici que ni les Annales Coloniales
ni Georges Nouélle, député de Saône-
et-Loire n'ont de relation avec M. Sàl-
varedjou ni avec la famille Gaibelé.
Nos lecteurs se rappellent l'interpel-
lation objective de notre colaborateur et
ami, Georges Nôuélle, à la Chambre le
14 juin dernier; à la suite de laquelle
M. Paul Reynaud a envoyé en mission
aux Indes M. Moretti, ihspecteur des
Colonies. ',"
Le rapport de M. Moretti a conclu a
une mauvaise administration de M. Ju-
vanon, seul responsable et a demandé
le nettoyage par le vide des néfastes
fonctionnaires de l'Inde en commen-
çant par la tête et en allant jusqu'aux
pieds déjà deux officiers de police
ont été rappelés, mais ce n'est qu'une
demi-mésure.
De la téte aux pieds nous sommes po-
lis en estimant que M. Juvanon fait
partie d'une de ces deux catégories de
np.tipnllairet:.queJ.ui aussi doit être,
rappelé pour la bonne administration
de la colonie.
M. Tardieu déclarera qu'on ne peut
pas faire revenir pour les motifs si gra-
ves que M. Jean Philipp exposera à la
tribune du Sénat, le Gouverneur des
Indes françaises.
A notre avis, nous estimons que les
motifs sont assez sérieux ; il ajoutera
qu'on est trop près de$ élections lé-
gislatives pour rappeler M. Juvanon.
Ce ne sera d'ailleurs qu'un prétexte
qui est contredit par tous les précé-
dents.
En réalité, M. Tardieu considère M.
Juvanon comme le Gouverneur INDIS-
PENSABLE pour avoir aux Indes fran-
çaises un député ayant; son agrément.
Les jeux sont faits.
On nous dit que son choix s'est por-
té sur M. Léon iîdnier, le bruyant et
brillant fils de M. Léon Rénier, le
sympathique Président du Conseil
d'administration de l'Agence Havas, à
laquelle le Gouvernement Tardieu a si
souvent recours.
ta nouvelle it&Us paraît inoraisem*-
blable. Ni MM. Léon Rénicrf ni l'agence
flavas n'ont marqué de sympathie pour
les Colonies en général et l'lntll en par-
ticulier, Cette désignation par le Prési-
dent du Conseil d'un député si étran-
ger aux grands, problèmes coloniaux et
totalement inconnu dansl les Etablisse-
ments français de Vtnde prend l'allure
d'une galéiade.
, Marcel Ruedel.
A la Présidence tin conseil
,' M. André Tairdieu, président du Conseil,
ministre des Affaires étrangères, a reçu diman-
che matin M. de Chappedelaine, ministre des
Coicmet.
- ,'" ) .!8 ( :
Le voyage du duc
et de la duchesse de Brabant
, ̃ »»̃
Le séjour au Tonkin
, Le. duc et la duchesse de Brabant sont ar-
rivés à Hanoï le 7 mare. Ils en sont repartis
le 1 i pour Hué et Saïgon.
Le iprince héritier de Belgique a eu de
longs entretiens avec différents chefs de ser-
vice du gouvernement général.
Il a visité l'école française d'Extrême-
Orient, l'école des Beaux-Arts, le musée géo-
logique, l'Institut du cancer, le Lycée Sar-
raut, le Lycée du Protectorat, l'Institut Pas-
teur et l'Université indochinoise.
• Le duc de Brabant, accompagné du général
Éftllotte, s'est rendu au camp de Tong" où il
a"'assisté à des exercices et a inspecté le ba-
taillon de la Légion étrangère. -
Le duc et la duchesse de Brabant ont ef-
fectué les 10 et 11 mars, une excursion dans
•ta baié d'Along. Ils ont visité les charbonna-
ges de Hongay, les installations de Campha,
le porte et les cimenteries de Haïphong.
La colonie belge d'naïphong a tenu à rece-
1 voir le duc et la duchesse et leur a remis un
souvenir de leur passage en Indochine.
Un déjeuner officiel a réuni, le 12 mars,
les principales personnalitésfrançaises et in-
'* -
digènes d'Hanoï - autour du Suc et de la du-
chesse de Brabant. Le Gouverneur général a
portée santé du roi et de la reine des Bel-
ges et a exprimé au duc et à la duchesse, la
satisfaction d'avoir pu les recevoir en Indo-
chine.
Le prince a remercié le Gouverneur gé-
ktefttl et" les autorités françaises de leurs;
multiples attentions et a marqué son admira-
tion pour l'œuvre coloniale de la France en
-Inddchine.j
-
A l'Aeàdémm des .Scieftwa
-–
Etudes géologiques enSyrie
M. Jacob a présenté une note de MM. Du-
bertret, Keller et Vautrin, qui commencent à
exposer les résultats des explorations géologi-
ques entreprises en Syrie sous l'inspiration dé
notre hàut-commissariatr - Ce premier exproé
décrit les chaînons qui traversent la Syrie de-
v pan Damas jusqu'à Palmyre et à l lEniphrate.
La série att^Ersphique - est précisée, et ce
qu'elle apprend modifie l'attribution des ter-
raim tlara la région voisine de l'Irak, au delà
de TEnphrate.
Au Conseil des Ministres
La Maison de la France d'Outre-Mer
Au Conseil des ministres d'hier matin,
M. de Chappedelaine, ministre des Colonies,
a été autorisé à déposer un projet de loi ten-
dant à la création de la Maison de France
d'outre-mer.
) -.- (
L'empereur d'Annam
aux manœuvres navales
Ainsi que nous l'avons annoncé l'empereur
d'Annam assistera aux manœuvres navales.
S. M. Bas Dai doit arriver aujourd'hui à
7 h. 30, à Toulon. 11 se rendra directement
à bord du cuirassé Lorraine, qui appareillera
aussitôt. S. M. Bao Dai assistera aux divers
exercices que la première escadre exécutera
jusqu'au 17 mars. Le souverain débarquera
à cette date à Toulon et ira s'embarquer, le
iq mars, à Port-Vendres, pour visiter 1 Al-
gérie, la Tunisie et le Maroc.
-–– >
Dépêches de l'Indochine
«♦«
La semaine sportive militaire à Hanoï
Dimanche après-midi a eu lieu à Hanoi
l'inauguration de la semaine sportive mili-
taire organisée pour la première fois. l'an
dernier par le général commandant supé-
rieur Billotte. Les championnats militaires,
op,posant après séletion, régionales les
meilleurs athlètes français et indigènes y
sont disputés.
Cette manifestation a revêtu cette année,
une. solennité particulière en raison de
Vinauguration, en présence du Gouverneur
général Pdsquier, entouré du Résident su-
périeur Tholance et de toutes les notabUi-
tés françaises et indigènes d'une plaque
comniétnorative à la mémoire du général
Mangin qui a été scellée dans les murs du
stade. Celui-ci portera désormais de nbm
de Mangin.
La cérémonie a été suivie d'un superbe
défilé, en présence d'une foule nombreuse,
des athlètes sélectionnés parmi, lesquels
étaient représentées toutes 'les raes réu-
nies sur le territoire de V Union Indoclti-
noise : Français, Annamites, Cambodgiens,
Martiniquais et Français de Vlnde.
Les épreuves se qont déroulées ensemoie
suivant le rite traditionnel, mettant, en va-
leur les progrès accomplis depuis' Van der-
nier et le bel esprit sportif de tous les parti-
cipants.
Exportations de rie
Les exportations de riz et dérivés de Saï-
gon pendant la première décade de mars
ont atteint 58<867 tonnes.
Suprématie derÂ.0.F.
",' ; ;
1 -
.,, i
NE des causes de
la suprématie d§^
i. Eurofe âtl'ctnfrs
-,lu' xIxo sièéli
était- le ch",rb¡,n.
A lhheutc actUëUi,
le - mazout a d'è-
ttôn le charboH
et ce n'est. èiÀ-
detnfftent pas en
Europe ,que, .M
trouvent les plus
importants gise-
ments. Q-- ,
t
Il est à craindre que VIndustrie qui se
basait sur les gisements carbonifères ne se.
transporte en Asie ou en' Amérique.
Donc, pour VEurope, pour la France, il
va se poser, dans un avenir plus ou moins
rapproché, une question « fetrôle » qui de-
viendra de jour en jour plus aigiie, plus, an-
goissante.
- La consommation du pétrole et de ses'
dérivés pour V alimentation de Vautomobile,
de l'aviatiofl, des navires, ainsi que pour la
fabrication des huiles de graissage employées
dans toutes les industries, doit placer la mise
au point du carburant national au premier
rang de nos soucis économiques, Si. j re-
viens sur ce sujet, traité dernièrement dans
les colonnes des Annales Coloniales, elest
qu'il est d'une brillante actualité.
Le problème des huiles complètes, telles.
qu'en fournit le pétrole minéralj nécessitait
la découverte d'un pétrole artificiel, syn-
thétique, renfermant tous les composants de
son homologue minéral, c'est-à-dire :
Huiles légères (ether et essence), pétrole
lampalu, huiles lourdes, huiles, de graissage,
vaseline et paraffine.
Je l at dit, les travaux de laboratoire de,
M. A. Maïlhe, professeur à la Sotbonne.
autorisent tous les espoirs. Il est possible de
réaliserj à partir des huiles végétales, un.
véritable petrole de synthèse, capable dd:
fournir aussi bien les produits légers, né-
cessaires à l'alimentation des moteurs à'
explosions, que les. produits plus lourds, te4,
général utilisés aussi bien comme lubrifiants)
que pour l'alimentation des moteurs, A
combustion interne. D'autre part, l'huile ,d.,
ricin est la mieux adaptée de toutes..le$j
Imiles végétales (t minérales au graissage
des motettrs. Actuellement, Vhuile de rricin
est, à peu près exclusivement le seul lubri-
fiant employé sur les moteurs d'avionst au»
pièces fortement, chargées, animées de
grand* vitesse.. v
Si ce produit s'acidifie aises vite, rendant
impossible tout stockage. il n'y a qu'à f>f(jV
tiquer une épuration meilleure capdble d'êli1
miner le suc cellulaire de l'huile. Au point
de vue de la France, le problème dit Car-
burant National est de toute première im-
portance.
- Quant à l A.O.F., terre de prédilection
des plantes oléogèncs, la production spécià-
lisée du Carburant National peut donner à
cette magnifique colonie une véritable supré-
matie économique.
Il ne faut pas oublier que le palmier à.
huile est très répandu en Guinée et au
Dahomey, et que par l'effet d'une culture
intensive, on peut récolter plus de deux
tonnes d'huile à l'hectare.
Il n'y a qu'à relire, du reste, le substan-
tiel discours prononcéj en décembre 1931,
par M. J, Btévié, gouverneur général de
l'A. O. F., pour être certain qu'un grand
effort créateur reste à accomplir.
Erne.' Haudoa,
bénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes. A ':
£ –1
Le cyclone de la Réunion
Nous avons reproduit au sujet du cyclone
qui vient de dévaster La Réunion un extrait
du livre de bord du Grandidier, paquebot des
Messageries Maritimes qui se trouvait dans le
port de La Pointe Galets et qui faillit bien
v rester.
.1 - ----
Les journaux arrivés de la colonie ne
contiennent que fort peu de renseignements,
étant donné que le Grandidier a quitté La
Réunion à un moment où les lignes télégra-
phiques ne fonctionnant plus, plus d'une
bonne moitié des habitants et sans doute aussi
la Haute Administration de l'Ile n'étaient
pas encore renseignés sur l'étendue exacte
du désastre.
Il semble toutefois, d'après des corres-
pondances particulières de la dernière heure
que le chef-lieu, Saint-Denis, a été touché
plus qu'on ne l'avait annoncé. Les toitures
d'assez nombreuses maisons ont été empor-
tées et quantité d'arbres déracinés.
Dans la partie Du Vent, la moins éprouvée
les plantations de canne à sucre ont été coii-
chées sur le sol. Dans la partie Sous le Vent,
on confirme que les usines ont subi de lourds
dégâts. En particulier celle de Stella tddt«-
tina dont la distillerie, par suite de l'effon-
drement du toit a eu ses foudres éventrés,
perdant ainsi 50.000 litres de rhum.. ",
) ( -
Au Conseil dEtat j
!
Compagnie des Phosphates de CeftittAtiae
Cette haute juridiction a rejeté la requête1
que la Compagnie des Phosphates de Coiis-
tantine avait présentée, aux fins d'annale
tion d'une décision du 29 juillet 1Û30, de la
Commission Centrale des évaluations fon-
cières rejetant son recours contre des Opéra-
tions de révision effectuées en 1920.
Attendu a déclaré le Conseil d'ttat
dans son arrêt rendu que la Commission
a fijit une exacte application du décret du
îi .janvier 1029, en rejetant comme tardif
l'appel fonnc par la Compagnie, plus d'un
mois après l'affichage des tarifs d'ëvat.
tions foncières.
Le voyage de la missiofi
- t
n" 1- 1 -
Sixte de Bourbon '1
1 ! f, .T.. 1 I»g .!̃I'
t du prince. SUte de Boudypi - a ;1
Jr faire route carjectement MI Bijnla
sur. Je^ Tchad, après lipnè reçoifiiaiSsance de ce
parcourt faite par le ptince, cette route n offrait
qu uft intérêt Secondaire, il. préféra explorèt la
route Est, qui de Bilma mène au pays du Ti-
hçsti. ",
Des terrains' exttêigetqent difficiles ont pro-
(voque une avarie de machine pui a immobilisé
la mission plus de quinze » s à Faya (chef-
lieu du koU). D'ailleurs, l'avivée des voi-
tures dans ce crtste provoqua l'étoimement 84
nérat, devant difficultés affrontées et vain-
cues. L'avarie, réparée, la mission se remit en
route et vient d'arriver le 5 mars au soit à
Aibèçhor, où ellé a rencontré l'avion Çoste-
Sclmeider qui doit opérer avec elle. Ayant
heureusement terminé l' exploration i difficile du
pays Bcùrkou et du Ouadaï, la mission vient
de se remettre en route pour Fort-Archam-
bault, dans l Oubanghi-Çhari, limite Sud de
son itinéraire.
, , ,II .(
Les travaux dû Congo-Océan
,. - –»♦»
Ad QUn de la visite qu'il vient de faire
aux- chéritiers dit chemin de fer du Congo-
:Ocean,' tiî\: tOll1:pagnie de M. Surleau, ingé-
hieUr en clieï du réseau de VEtat, le GoUr
verneur Alfassa, secrétaire général du Gou-
vernement de l'A.E.F., a examiné l'état des
travaux et constaté leur degré d'avancement.
Le rail lourd, partant de Pointe-Noire, sur
la côte de l'Atlantique, arrivera à M'Vouti,
au kilomètre 128, vers le 25 mars. Quant à
la plateforme, elle est déjà attaquée jusqu'au
kilomètre 172, de Pointe-Noire.
A l'autre bout du rail, au départ. de Braz-
.zavill.e, la voie lourde est déjjà posée, exploi-
tée jusqu'à Mindouli, au kilomètre 126 de
Brazzaville, De Mindouli au. kilomètre 217,
une voie provisoire de 60 centimètres est éga-
lement en exploitation.
Dans ce dernier secteur, la plateforme est
attaquée jusqu'au kilomètre 283, de Brazza-
ville. '̃ •; : • -v ̃
Les études du tra,cé de raccordement-de ce
point au kilomètre 172 de Pointe-Noire, sont'
poursuivies par - une Ibrigade spéciale, afin
.d'obtenir un tracé définitif' amélioré.
1 , On prévoit que, pour la section de Brazza-
'ville, 1b rail lourçt dépassera le viaduc de
:Cotnba, pour la fin dé ce mois, et que, dans
fié mêmé laps de temps, la voie de 6b centi-
imètres sera posée depuis ce4 Viaduc jusqu'à
l!\ladn¡ou, tlu kilomètre 230. Les travaux du
^r.anâ^mnUl-{le Babi^a se poursuivent d'une
1iaon satisfaisante. Au 1"v mars, 40K mèt, de
galeries étaient percés sur la pente ouest et
120 mètres du côté est.
1 Dans le premier secteur, les travaux de
[creusement avancent de deux mètres par
ijour, en dépit d'importantes venues d'eau.
i Dans le second secteur, ils progressent de
1 m. 40 par jour. Ce rythme sera sensible-
ment accéléré aussitôt que l'outillage défini-
tif sera mis en œuvre.
). (
La nisslon de M. Surleau
en A. E. I.
M. Surleau, ingénieur chargé de mission par
le ministre des Colonies et chef du service
des Bâtiments et Voies au chemin de fer de
l'Etat français, a séjourné quelques jours à
Brazzaville pour se mettre au courant des
principales questions intéressant l'A. E. F.
.11 avait auparavant visité les chantiers du
.chemin de fer du Congo-Océan en compagnie
du Gouverneur Alfassa, secrétaire général du
Gouvernement de l'A.E.F. M. Surleau quitta
ensuite Brazzaville pour se rendre à Mada-
gascar en traversant le Congo Belge et l'Afri-
que Orientale.
Ir. Il s'est déclaré enchanté de sa visite à
l'Afrique Equatoriale française.
- i–
Le départ des cc Terre-Neuvas"
»♦«
Saint-Malo a fêté dimanche, au milieu
d'une foùle. immense de touristes venus de
toutes parts et de marins de nos côtes, le
septième pardon des Terreneuvas, présidé
par M. Guernier, député de Saint-Malo, mi-
nistre des Travaux publics et de la Marine
marchande, qui est venu apporter aux arma-
teurs et aux marins le témoignage de la sol-
licitude du gouvernement.
Des discours ont été prononcés.
•"' Le maire a salué à la fois M. Guernier,
"ministre et enfant du pays et le nouvel ar-
chevêque de Rennes Mgr Mignen venu pour
la première fois au pardon des Terreneuvas.
Le ministre a assuré armateurs et marins du
.concours 'du gouvernement relativement à la
prime d'exportation de la morue.
, Ensuite du - haut - des murailles de granit,
l'archevêque a prononcé les prières de la bé-
nédiction, et soh geste s'est étçndu vers les
flots puis la procession s'est formée et est
redescendue vers le port.
Pendant la bénédiction à la mer, M. Ch.
Guernier, ministre des Travaux publics et de
la Marine marchande, avait remis, à" bord de
Vaviso Remirentontj des médailles d'honneur
à des vieux loups de mer.
Sur une vedette, les autorités civiles ont
pris place, entourant le ministre. Sur une
autre, est monté l'archevêque en habit de
choeur. Devant les trois-mâts et les goëlettes,
pendant qu'en guise de salut hululaient les
sirènes de brume, le prélat est ipassé, bénis-
itant inlassablement.
A midi, le ministre a présidé un banquet,
ayant à ses côtés Mgr Mignen et M. Gas-
nier-Duparc, maire de Saint-Malo,
A Saint-Servan, où d'autres bateaux atten-
daient les mêmes gestes de paix, d'union et
d'espérance, dans l'après-midi la même cé-
rémonie a donc été renouvelée.
Ilq vont partir 47, cette année, pour les
.'grands bancs.
Le soir les ar tnateu rsservaun ais offraient
un 'banquet au ministre de la Marine mar-
chande.
Toujours le contingentement
ttnu. u qs- succèse4 ce mos tou.t-aumoins
., L'Exposition Coloniale de Vinccflines, a ol?r
tenu un très gros succès-en ce sens tout-aïuindins
qui elle a 'eJ éndrmémënt de - -vieiteure^ Bâfrai :
ceux-ci, il y avait, en nombre plus limité, mais
encore importait, des gens qui, sans s'inquiéter
de la question d' origine, faisaient des emplet-
tes ; les uns pour remporter un souvenir de leur
visite, et faire admirer leurs achats aux voisins
qui ne s'étaient pas offert ce déplacement ; les
autres parce que les prix leur semblaient intéres-
sants.
Parmi les produits fiinsi favorisés de la visite
d'un certain nombre d' amateurs, on peut met-
tre en bonne place, dans la section du Maroc,
les fabricants et les négociants en tapis. A vrai
dire, parmi les vieux Marocains, il en est pas
mal qui n'apprécient pas outre mesure les des-
sins et les coloris des productions actuelles, et
qui regrettent amèrement le temps où l'on pou-
vait librement acheter, emporter, ou expédier,
les vieux tapis aux teintes adoucies, ou brutales,
mais toujours d'une si jolie composition au point
de vue dessin, que l'on trouvait dans le bled,
dans les souks ou sur les marchés des grands
centres urbains. Ils ne sont pas Æanatiques
ces Laudatores Temporis acti des échantil-
lons qui sortent maintenant, même avec estam-
pille officielle des manufactures modernes.
Mais, il paraît, heureusement en somme, que
cet amour du passé ne dominait pas chez .les
visitées de la gran d e foire de Vincennes.
Aussi les'exposants firent-ils de belles affaires,
tout au moins dans cette catégorie, et leurs
stocks furent-ils assez vite épuisés ou entamés
sérieusement. Ils prirent alors des commandes
et s'engageant à livrer dans un certain délai.
C'est ici que commencent les difficultés. Telle-
ment il est vrai, qu'à t'époque actuelle, le suc-
cès lui-même ne met pas à t'abri de multiples
ehnuis.
Dans l'espèce, comme on dit au Palais, on
se heurta au a Contingentement » mot barbare
qui est l'indice de moeurs non moins barbares,
économiquement parlant. -
Car ce n'est pas seulement pour les matières
de première nécessité, que cette restriction
à la dibérté du commerce existe. Il paraît
Qu'elle est aussi applicable * aux choses, dites
de luxet et par suite aux tapis, puisque cet
objet, d un usage cependant assez répandu, dé-
note, chez celui qui s'en * sert, un luxe plus ou
moins excessif, dit le législateur.
Donc pouf les tapis du Maroc, chaque an-
née on a un contingentement. L'Administration
fixe le nombre de tapis qui pourront être intro-
duits en France sans être passibles de droite de
douape absolument prohibitifs. Quand ce nom-
bre est dépassé; tant pis pour les acheteurs et
pour les vendeurs, il faut attendre l'année sui-
vante, ou subir les conditions draconniennes de
la douane française après celles de la douane
marocaine.
Or le contingentement de 1931 a été vite
épuisé, grâce à la propagande par la vue résul-
tant de 1 Exposition. Quelle va être la situation,
quel sera le sort des vendeurs et des acheteurs
pour tout ce qui n'a pas pu être livré comptant,
et a fait l'objet de commandes 1 De deux cho-
ses l'une : ou l'acheteur attendra pour être li-
vré 1932, ou les années suivantes, ou le ven-
deur supportera des droits de douane vraiment
excessifs, mais qui ne peuvent pas être attribués
à l'acheteur, puisque celui-ci a fait son choix
et sa commande sur un prix débattu et accepté.
De toute façon, il y aura une des parties en
cause lésée.
Est-ce bien ainsi qu'il fallait s' y prendre
pour inciter le plus grand nombre de visiteurs à
devenir les clients de cette industrie marocaine,
et n' aurait-on pas pu prévoir le cas >
Louis Le Barbier.
)
Un avocat de Fez sollicite la grâce
de deux condamnés
Au nombre des passagers débarques à Tou-
louse dimanche après-midi par l'avion de
l'Aéropostale, parti le matin de Casablanca,
se trouvait un Toulousain, Me Henri Lar-
rouy, du barreau de Fez, qui vient en France
pour demander à M. Doumer, la grâce d'un
employé de chemin de fer européen, et d'un
spahi indigène. C'est la première fois qu'un
avocat marocain soutiendra en personne, au-
près du Président de la République, la re-
quête en grâce de condamnés à mort.
) -.- (
un peintre au TaMalet
.t.
Notre ami Gaston Durel, secrétaire géné-
ral des Paysagistes Français, dont l'œuvre
marocaine est bien connue, se rendra cet été
au Maroc afin de prendre des études et de
faire quelques tableaux au Tafilalet.
Ce sera le premier peintre qui se rend l'a
dans cette oasis et nul doute qu'il revienne
de l-bas avec une ample moisson de visions
pleines de couleurs évoquant la vie parti-
culière de ce coin de leiiipire chéi-ifici).
) (
Le départ de M. Carde
et
Samedi soir M. Carde a quitté la gare
d'Orsay à 19 h. 10 pour Marseille.
Il a. été salué au départ par MM. Cornu,
directeur des Affaires algériennes au minis-
tère de l'Intérieur, les parlementaires algé-
riens actuellement à Paris, Gérard, directeur
et Falck, sous-directeur de l'Office de l'Al-
gérie, et de nombreux amis personnels.
M. Carde était accompagné de M. Annet,
chef de son cabinet civil, et du capitaine
Gardel, de son cabinet militaire.
Dimanche matin M. Carde est parti pour
Alger par le Gouverneur-Gênéral-Chanzy où
il est arrivé hier soir.
Au - Conseil Général
ae la Nonveue-Caléflonle
• 'Aprè§ avoir gyemé' pendant plus ëi sept
année», les Etablissements Fiançai* du Raci-
fique Austral M. le gouverneur Guyon, qui a
été admis à faire valoir ses droits à la re-
traite par limite d'âge et pour ancienneté de
services, a ouvert le l cr décembre dernier
pour la dernière fois la deuxième session or-
dinaire, session budgétaire, du Conseil géné-
ral de la colonie. Nul ne pouvait être mieux
qualifié que lui pour soumettre à l'assemblée
locale la solution des difficultés créées à la
Nouvelle-Calédonie par les circonstdnçes ac-
tuelles pour l'établissement du budget de
1932 que le Conseil général était- appelé à
établir. Le programme des grands travaux
pour la mise en valeur de la colonie .qu'il a
soumis au Conseil général qui l'a discuté et
approuvé avec un emprunt de 95 millions lui
donnait plus de compétence qu'à tout autre.
En ouvrant la cession il a prononcé un dis-
cours aussi lumineux que précis pour donner
à l'assemblée devant laquelle il parlait tou-
tes les explicatiuns rendues nécessaires par
la situation actuelle de la colonie.
11 a d'abord exprimé sa gratitude pour les
témoignages atiectueux de regrets et d'estime
qui lui ont été unanimement donnés par lu
Conseil général et la population dans la pers-
pective de son départ. Ce qui importe,) a-t-il
dit, est que le pays soit bien servi; servi de
mieux en mieux et qu'à cette fin demeure, e.t
se renforce l'union des bonnes volontéf par
le loyotl èçjfoange -des idées, la discussion,
objective et sans arrière-pinsée, des concep-
tions.
I
M: Guyon a retracé ensuite le travail qu'il
avait fait en collaboration avec-le Conseil
général depuis son arrivée dans la colonie.
il a parlé d'abord de la méthode suivie, du
travail accompli et des phases d'exécution
du programme de la mise en valeur.
Il a examiné ensuite la situation financière.
11 a dit que les difficultés de l'exercice 1931
proviennent de deux causes : il, les dépenses
de grands travaux exécutés sur les ressour-
ces du budget local avant l'intervention de
l'emprunt qui normalement avait à y pour-
voir;
20 Les moins-values des recettes des-doua-
nes et contributions évaluées pour l'année
entière à 6.400.000 francs..
M. le gouverneur Guyon .a déclaré que,
d'après le relevé des comptes au 30 novembre
l'excédent des dépenses sur les recettes,
pour l'ensemble de l'exercice s'élèverait à
neuf millions deux cent quatre-vingt-trois
mille (9.283.000) francs.
Une Commission spéciale a été nommée
pour examiner minutieusement tous les be-
soins et rechercher toutes les compressions de
dépenses pouvant être opérées sans désorga-
niser .les services ni troubler profondément la
vie publique de la colonie.
ln présence des besoins impérieux- wnsta-
tés par cette Commission il a fallu admettre
la nécessité de recourir à l'aménagement de
certaines taxes dont le taux ne correspond
plus à la dévalorisation du franc." -
Les projets que M. Guyon a soumis au
Conseil général pour la création de sources
nouvelles, de recettes intéressent :
Les. patentes et les taxes postales télégra.
phiques et téléphoniques,
Les licences, la taxe sur les automobiles ;
les droits d'enregistrement et de timbre, la
taxe sur les permis de recherche.
Ils ont, en outre, pour objet, la création
d'un impôt sur le revenu établi dans les au-
tres colonies, d'une taxe sur les passeports,
qui est de pratique générale; d'une taxe in-
térieure sur les hydrocarbures ; de la régie
des allumettes.
Les tarifs sont calculés de façon à procu-
rer au budget, pour 1932, une recette de
2,900.000 francs qu il faut pour compenser
le fléchissement des recettes provenant des
taxes actuellement existantes.
Ce programme a été conçu suivant l'exem-
ple de la Métropole. 11 ne touche pas à la
production. 11 s'adresse aux richesses et aux
profits qui demeurent malgré la crise.
Les projets de budgets présentés au Con-
sd 1 général pour l'exercice 1932 ont été ar-
rêtes comme suit en recettes et en dépenses :
Budget ordinaire : 32.S45.000 fr.
Budget extraordinaire : i.cjoï.212 fr. 45.
Le total pour les deux budgets est de :
34,746.312 fr. 45 accusant sut celui de 1931
une différence en moins de 3.115.000 francs
correspondant à la compression des dépenses.
Après avoir donné des détails sur le bud-
get d Emprunt, arrêté à 1S.3tS7.550 francs,
M. le gouverneur Guyon a terminé son dis-
cours en parhmt de l'œuvre de mise en va-
leur de la Nouvelle-Calédonie et il a dit à
ce sujet :
Je vous demanderai de vous réunir dans le
but spécial de donner sa forme définitive à
Vœuvre nouvelle qu'il importe d'entrepren.
dre : il s'agit de développer le peuplement
j, <'
français, de favoriser l'expansion de la colo-
nisation rurale : c'est plus qu'un intérêt lo-
cal qui est en cause ; c'est un intérêt natio.
nal, lm grand intérêt français dans cette
partie dit monde.
< -
Emprunts internationaux
et Emprunts coloniaux
L'ar LOUIS IGNACIO-PINTO.
–-
ii opinion d'un Français dahoméen
La crise économique est aiguë, très aigue.
Sa Majesté la livre chancelle et menace de
dégringoler entraînant dans son sillage bien
d'autres monnaies qui l'avaient prise pour
base.
Le mark-or fait de l'équilibre instable, et
menace de suivre l'exemple de son frère
aîné dans la chute irrémédiable.
Tous les pays à change élevé sont inquiets
et certains n'hésitent pas à abandonner l'éta-
lon-or pour augmenter la circulation fidu-
ciaire,
Enfin l'économie européenne souffre terri-
blement de la cri.c, et en est très éprouvée,
témoin la série de krachs retentissants de
ces derniers mois.
La France seule, grâce à sa sagesse, est
dans un ét,}t de prospérité qui la fait pi-en-
dte .pour objectif par tous ceux qui ont be-
soin d'elle.
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