Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-02-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 février 1932 02 février 1932
Description : 1932/02/02 (A33,N13). 1932/02/02 (A33,N13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380450d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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t-
Le régime dHaiier en Indochine
t m'im <
Les règles du transport direct
) m%m i
Qu'est-ce que l'on entend par les règles
du transport direct ? Dans le cas gui nous
intéresse, le transport direct est le trans-
port'd'un produit originaire de France
ou francisé par le paiement -des'droits
de douane, d'un port français, sur un
même* bateau jusqu'en Indochine. En
effet, l'entrée en franchise n'est accordée en
Indochine aux articles français qu'à l'a con-
dition de venir en droite ligne de France.
Cette tfop stricte application des r&glcs
du transport direct, est une gêne pour le
commerce d'importation indochinois.
La question n'est pas nouvelle et de
plus pour la résoudre, dans un sens favo-
rable aux intérêts en jeu, de réelles difficul-
tés doivent être surmontées.
Cependant, il semble que des tempéra-
ments pour l'Indochine pourraient être ap-
portés aux règles de l'importation en droi-
ture.
- Ces règles sont appliquées en France avec
des réserves qui permettent de les faire flé-
chir. Il n'en e$t pas de même pour l'Union
Indochinoise, où elles sont mises en vi-
gueur, sans condition ni réserve et sans te-
nir compte de la situation géographique de
la colonie.
11 n'y aurait aucun inconvénient en outre,
à adoucir les rigueurs de cette ordonnance.
Le tarif génétal est, en effet, en Indo-
chinè d'une application courante, alors que
le tarif tninimum est devenu l'exception. La
Métropole par contre, est entourée de pays
jouissant de la clause de la nation la plus
favorisée pour les produits susceptibles d'y
être importes. De plus le jeu combiné des
transbordementS dans la partie la plus,
courte du voyage et l'emprunt de la voie
d'un pays tiers, pourvu qu'il) s'agisse d'un
pays ayant -droit au tarif minimum permet
d'importer en France, au tarif réduit, les
produits d'un pays n'ayant pas du relations
directes avec elle, sous le seul risque d'avoir
il payer la surtaxe d'entrepôt ou d'origine.
Tel n'est pas le cas pour Ilndoehinc.
Il serait souhaitable que des adoucisse-
ments fussent apportés à la règle du trniw-
_uort direct.
la q ââ par - exenlq)le-, I r kt it etro
- - -- - 1 -- -
minimum remplissent les conditions suivan
tes !
Un connaissement direct établi au pays
de production. Un. seul transbordement d un
bateau d'une ligne principale sur un bateau
d'une ligne annexe de la même Compagnie
française ou étrangère, niais sans tenir
compte de la longueur relative des deux
parcours.
Enfin, la production d'un certificat
consulaire attestant que la marchandise
transbordée dans un pays étranger est res-
tée sous la main de la douane depuis le dé-
barquement jusqu'au l'éenlbarquement.
Cette longue étude sur le régime doua-
nier indochinois, montre notamment que l'un
des buts cherchés par le législateur de la loi
douanière coloniale du 13 avril 1928, a été
atteint, à savoir le développement des rela-
tions commerciales entre la France et l'In-
dochine. La règle de la franchise douanière
à l'entrée en France des produits indochi-
nois et à l'entrée en Indochine des produits
français favorise très nettement les échan-
ges entre la France d "Extrême-Orient et
celle de l'Europe Occidentale.
Un autre objectif du législateur : la mi-
se en valeur de la coloiiie,- grâce à la pro-
tection douanière de la production locale,
n'a pas donné, en raison de la crise inten-
se qui sévit en Asie les heureux résultats
escomptés.
Le nouveau tarif douanier a très large-
ment contribué à réduire les importations
asiatiques en Indochine et par contre coup
les exportations indochinoises en Extrême-
Orictlt. Des négociations sont en cours de-
puis déjà longtemps avec la Chine et le Ja-
pon pour conclure un accord douanier
avec l'Indochine. Mais elles n'ont pas en-
core abuuti. Nous souhaitons qu'elles soient,
dès que possible, couronnées de succès, car
le régime uouanÍcr actuel de 1 Indochme
s'il est préjudiciable au commerce extérieur
de la Chine, l'Extrême-Orient, sauf pour des raisons
particulières les Indes Néerlandaises, peut
être aussi grave de conséquences fâcheuses
pour rinduchinc. Si l'Indochine achèto à
la Chine et nu Japon, moins d'articles fa
briqués, elle vend moins de riz, -et, eu In-
dochine, lu riz est, chacun le sait, la plus
grande richesse du pays.
L'Indochine doit constituer un vaste mar-
ché pour les produits métropolitains et au
point de vue polltiquo et économique, notre
intérêt est de développer les transactions en-
tre Ces deux parties de fit plus* gfando
France.
Mais, ce. résultat ne pourra être obtenu
qu'en prenant des mesures spéciales adap-
tées à la vie économique de la colonie et non
à l'aide de tarifs prohibitifs sur tous les
produits étrangers.
Léon Archimbaud,
Député de la Drôme,
Anolen sous-Seorètairc d'Iitat aux
Colonies.
- RUE OUDINOT
»+«
La promotion de l'Administration centrale
du Ministère des Colonies. si légitimement
attendue par les intéressés, est encore une fois
(t en panne h. Le ministre est parti pour Ge-
riève avant,que le Département des Finances
ait donné son adhésion à la mise hors cadres
de M. Cottret, sous-directeur, qui doit pren-
dre, comme nous l'avons indiqué, les fonctions
de directeur de l'Agence Economique de TA.
.- - - - -- -
E. F. Peut-être eût-on pu s y prendre un peu
plus tôt pour obtenir le visa réglementaire des
Finances !. On envisage aujourq hui datten-
dre, pour réaliser le mouvement projeté, qu un
décret soit sorti déterminant les conditions nou-
velle se détachement et de réintégration des
j fonctionnaires de la centtate. Chefs de bureau,
sousrçhefs, rédacteurs devront prendre encore
quelque peu patience.
-- ) (
Les boursii
, 1 î
de récole coloniale
Protestation
des « Phalanges Universitaires »
Les Annales Coloniales ont publié samedi
un article documenté sut le retard apporté
dans l'attribution des Bourses de 1 Ecote
Coloniale.
Voici que sur ce même sujet la Section de
l'Ecole Coloniale des. Phalanges Univer-
sitaires » publie la protestation suivante :
Les élèves$e V E col p Coloniale t assimilés
aux fonctionnaires en vertu de l'engagement
qu'ils oftp prfs fi leur entréet reçoivent 4U
ministre des Colonies une mensualité 4,
500 fraftei.
Beaucoup d'élèves ont besoin de cette
modeste somme - pour boucler leur budget
et ,,'u.'ailJ'" pu entrer à l'Ecole sans cette
promesse, j-..
Of, cette annés J les élèves dç première
année des sections* administratives n'ont fut
obtenir un seul paiement, et cela met un
certain nombre d'entre eux dans une situa-
tiondifficiloi
Nous prions M. le ministre des Cololties,
dont la bienveillance et la sagesse sont hau-
tement appréciées par les membres actuels
et futurs de. notre administration coloniale,•
de bien vouloir fq\re cesser cet àfyt- dç
choie,
Ntiits savons que le sympathique directeur
de VEcole Coloniale n'est pour rien dans
cette histoire, et tJflfJ J connaissant mieux
que- d'antres fa misère te nos étudiants mo-
4",.,s; il lui a même Adressé une f rotes*
tàtlOH qui ne manquera tas, nous en sDWI.
mes sors, d'aboutir, avec Vappui 4e tous lef
Pouvoirs Publics. Et atysi cessera une ten-
sion - fâcheuse entre les élèves et r /Ji."b.
fttrtfoH, • , 1 "1"
Le gouvernement
se laissera-t-il intimider 7
:
Le chantier de Penhoët ferme
La Commission des Finances du Sénat
ayant refusé de voler le crédit de 300 mil-
lions nécessaires au renflouement de la
Compagnie Générale Transatlantique, le
chantier de Penhoët, à Saint-Niizairc, tra-
vaillant à l'achèvcment du paquebot Cham-
plailt, a pris la décision d'arrêter 1Q travail
à bord de ce navire et de congédier plus de
2,000 ouvriers.
Si- rien n'est change DANS le couraut de
la semaine prochaine, 011 envisage la débau-
che de plus de 2.000 autres ouvriers qui
travaillent actuellement H bord du SUPER-
Ilc*dc~France,
Cette situation a jeté le plus vif émoi
dans l'il ville et M. Blancho, député-mairo,
qui a eu plusieurs entretiens téléphoniques
avec le ininistre de la Marine, marchande et
la -- présidence du Conseil.
M. Laval s'occupe de la situation
à Saint-Nazaire
M. Pierre Laval s'est entretenu, ce matin,
avec M. de Chappedelaine, ministre de la
marine marchande, au sujet de la situation
à Saint-Nazaire. Le président du Conseil
doit conférèr, cet après-midi, également, de
cette question avec M. Rio, sénateur, ancien
sous-secrétaire d'Etat.
D'après les renseignements qui ont été
transmis par l'administrateur de la marine,
une grande manifestation a lieu, cet aprfes-
midi, à Spint-Nazpirc. Les chômeurs et tous
les ouvriers qui travaillaient pour la Com-
pagnie Transatlantique -pt les Chantiers,
a \ni cm'un certain nombre d'ouvriers, doi-
vent y prendre part,. Un défilé aura lieu a
travers les rues de Saint-Nazaire. Les com-
merçants fermeront leurs magasins. Le cor-
tège s'acheminera vers la sous-préfecture et
une délégation sera reçue par le Préfet de
la. Loirç-lnférleure et le Sous-Préfet de
Saint-Nazaire. Une délégation formée de
représentants de la Chambre de commerce
de Saint-Nazaire, de commerçants, de chô-
meurs et de la Municipalité conduite par
M. Biancho. député-maire de Saint-Nazaire,
est partie hier soir, pour Paris où elle sera
reçue aujourd'hui après-midi, par le minis-
tre de la marine marchande ot mercredi ma-
tin, par M. pierre Lava|,
, l. 1
Le départ de M. PmI Reynwnl
à h conférence da désarmement
, -
La délégation française à la Conférence
du Déftmœment qui compte parthi ses
membres M. Paul Reynaud, ministre des
Colonies, est partie dimanche.
Le scandale Cypiien-Fabre
ABEMUS Oonfitontein
Reum. En face de
cet accusé qui avoue
(et comment faire Otl-
trement quand on est
pris la main dans le
sac ?) les Annales
Coloniales peuvent se
féliciter de ne pas
avoir attendu le scan-
dale des 4 millio/Es
pour dévoiler les
agissements criminels
de Cyprieit Fabrc.
Car. il fut tin temps, où le làrluffc-anna-
tettr chamarré de Légions d'honneur, confit
en oraisons jaculatoires, en imposait ( quel-
ques naïfs, à quelques peureux ; à quelques
complices, les Alexis Batifaut et Cie.
Voici d'abord, le sinistre Cyprien-Fabre
en naufrageur de l'A:sia. On se rappefle que
ce vieux navire, appartenant au triste Itéros
administrateur des « Chargeurs Réunis »,
flamba aussi rapidement qu'un fagot de
bois résineux, le 21 mai 1930, eu rade de
Djcddah, ayant à son bord 1. 500 pélerild
musulmans,
M. X. de Hauteelocque, témoin horrifie
de ccttc catastrophet a dépeint la vision d'en-
ler, l'atroce supplice des 112 protégés de la
France qui périrent dans l'épolivattte des pi-
res tourments : brÛlés, noyés, ou broyés par
les squales. Cent douze, chiffre officiel, la
vérité officieuse va de 162 à., nombre tra-
gique sur lequel on a fait le sileltcc. Le der-
nier S. O. S. lance par l' Aia." fut : « Im-
possible de mettre, les canots de sauvetage à
la mer ! Il'
Ainsi, responsable de la vie de .1.500 pèle-
rins musulmans payants, Cypriât-Fabrc n'a
pas hésité à les parquer sur un vieux sabot
n'o ffrant aucune sécurité. Le crime consom-
mé, il s'est refuse à indemniser les familles
des malheureuses victimes.
Aucune sanction ne fut prise contre le
natif rageur.
Pourquoi t.J moin s que a son influen-
ce en haut lieu. »
Et maintenant, voici M. Cyprien-Fabrc,
en profiteur de la Transatlantique. Car,
tandis que cette pauvre Compagnie tend à
l'Etat une sébile de lIIcJtdigote, le petit dé-
brouillard jouit du montant d'un chèque sur
la Banque de France empoché à la date du
15 avril 1931. Somme inscrite y
« AioaoroSo francs 50 centimes 1.
Cyprien-Fabre a touché cette commission,
pour faire rdduire, usant de a son influence
en haut lieu », les sommes ducs an fisc par
sa compagniet rachetée par la Transat., a,u
titre de bénéfices de guerre. C'est M. Au-
guste Reynaud, député du Var, qui a porté
t'affaire à la Tribune de la Chambre. Elle
y a fait sensation. Comment un armateur
pCllt-il toucher une commission dans de pa-
reilles conditions ? Rien de plus simple.
La Compagnie Cyprien-Fabrc avait été
prise par la Transatlantique. Le paiement
des impôts de guerre itecombait. à cette der-
niere. C'est donc à elle que s'adressa M.
Fabr/J pour lui proposer de faire réduire
l'impôt. Il demandait une commission de
10 On la lui promit par lettre, Ce pour-
centage est identique à celui que M. Cy-
prim-Fabrc se faisait allouer par la Transa-
tlantique pour gérer sa Compagnie qu'il lui
avait vendue. Entre temps, la Transat. était
mise en difficultés pour tomber enfin en
déconfiture. Quand il fallut payer l'impôt,
Fabrc-Cypricn avait, racheté sa Compagnie.
Il binéficia doltc de la remise de 42 millions
qu'il avait' obtclluc, Et. il exigea, en ou-
tre, de la Transat., sa commission de 4 mil-
lions 20.880 francs 50 centimes.
La photographie des documents est visi-
ble chez M. Auguste Raynatia., député du
Var.
M, de Chappedelaine, ministre de la Ma-
rine marchande, n'a contesté Vexistence ni
du chèque, ni des autres documents cités
par l'interpellateur,
Il n'est vraiment pas besoin d'afficher
des sentiments de haute probité pour se li-
vrer aux combinaisons les plus répugnantes
telles que celles dénoncées par M, Auguste
Reynaud, la semaine dernière*
Notes attendons la suite qui sera donnée
judiciairement et fiscalement aux ma-
nœuvres délictueuses de MCyprien-Fabre,
ce prince de l'Armement que ses collègues
ont porté aux plus hautes situations grâce
à son faux nez d'Honneur, de Loyauté, de
Probité.
Un nez tout en or, qui lui a valu de mul-
tiples faveurs et distinctions de la port du
Gouvernement depuis dix ans..
« Asia et Transat. » ! les victimes noyées,
brûlées, l'Etat, volé, le forban acquitté :
c'est avec de pareilles façons d'agir qu'on
discrédite un Régime, qu'on diminue le pres-
tige de la France des Cinq parties du mon-
il" qu'on tue la confiance dans la conscience
populaire.
Comme en fin de compte. ce sont les
contribuables qui payent les renflouements,
ils ont- le droit d'exiger qu'on chasse des
Compagnies subventionnées par VEtaty les
administrateur infidèles qui n'ont pas hon-
te piller la Nation.
Marcel Jtoecfcl.
'T
Mart di grand nrafti de Beyrftath
Le grand mufti de Beyrouth est mort. La
communauté musulmane et 1e haut c
satie frimçkis 1 nÉt* échatïgé à cette occasion
des 'télégrammes' empreints d'une vive sym-
pathie.
Elections législatives coloniales
PANS LES ETABLISSEMENTS
0 FRANÇAIS DE L'INDE
Le bruit court daais les couloirs de la
Chambre qu'un certain M. Mairre, ancien
député conservateur de Louhans, aurait l'in-
tention de s'offrir comme député aux élec-
teurs des Etablissements Français de l'Inde,
sous le haut patronage de MM. Henri Gœ
beléj ancien sénateur et Gabriel' Angoul-
vant, ancien député, de cette Colonie.
D'aucuns ont saibi de la question M.
Pierre Laval et ont manifesté leur volonté
d'interpeller le Président du Conseil sur
l'inéligibilité de M. Maitre qui remplit on
ce moment l'emploi de chef de cabinet ou
de çhargé de mission aux cabinets du Minis-
tre de la Marine marchande et du sous-
secrétaire d'Etat à l'Education physique.
) (
A l'Académie des Sciences
morales et politiques
1'1
Réunion
L Académie des Sciences morales el politi-
ques a reçu samedi M. André Siegfried qu'elle
élut, il y a huit jours, au fauteuil de Gauvain.
M. Charléty, recteur de Paris, a présenté
un nouveau traité de géographie de rEurope,
oeuvre posthume du regretté Jean Brunhes.
Après d'autres présentations d' ouvrages,
éloge par le président de M. Marcel Morand,
doyen de la Faculté de droit d'Alger, corres-
pondant que l'Académie vient de perdre.
) - (
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
«»»
Présentation d'ouvrages
M. liiimont présente, de la I)ait til,
M. Charles-A. Julicn, secrétaire de. la Nc-
vue historique, deux ouvrages : llistpirc de
l'Afrique du Nord et Histoire et historiens
de l'Algérie, l'wl;sie Maroc, archéologie et
histoire.
>
t/Mtenne coloniale
.81
La station radio-coloniale
est relayée en Amérique du Sud
Au cuura de la. nuit do vendredi à samedi
a un lieu, dans le studio du poste colonial,
à Pucculiion du premier rolai des émissions
d' mute station à utfâes courtes par la sta-
tion de Buenos-Ayres sur ondes - moyennes,
une intime cérémonie réunissant autour de
M. Charles Guctnier, ministre des P. T.T.,
le docteur Guani, ministre d'Uruguay,
M. Alcorta, représentant l'ambassadeur
d'Argentine, etc. M. Charles Guerniev pro-
nonça une allocution où il rendit hommage
au général Justo, président de la Républi-
que Argetititie., rappela les liens communs
aux deux nations et indiqua avec quel in-
térêt notre pays suit le développement éco-
nomique do la grande République. Il
aiouta :
Paris, où tant d'ilrgclltins se sentent dans
vite atmosphère de liberté t't de courtoisie
cit pleine expansion de leur personnalité ;
PdrtSj qui est reconnaissant à la ville de
Buenos - Ayres de l'accudl enthousiaste
(fti'elle a toujours fait aux artistes français;
Paris" qui a applaudi aux représentations de
la Barranca et. à la musique de la Vie athé-
nicnnc, qui regarde fean-tJaul Etchaguc
comme. Vnn des meilleurs critiques de l'art
dramatique français, Paris est heureux de
charger les ondes rapides de la rcltlitldiffn-
sion de porter à Bucnos-Aires les chattis el
les paroles de ses meilleurs artistes.
Un concert suivit, auquel paiticipèiont
des artistes de. cinéma et des vedettes du
chant.
). (
Nomination d'un trésorier-payeur
à la Guadeloupe
«♦»
Par décret du 12 janvier ÎYJI, M. Teis-
sicr (Octave), conseiller rapporteur près le
Conseil de Gouvernement en Algérie, a été
nommé trésorier-payeur de la Guadeloupe
en remplacement de M. Correard qui per-
mute avec lui.
- - (
Quelques expositions
Emerveillé par. notre Maroc, le peintre
espagnol Ortiz Echague a fait un long séjour à
Fès, d'où il a rapporté une trentaine de ta-
bleaux qu'il expose actuellement à la Galerie
Charpentier.
Ce ne sont pas des notes de voyage, mais
-de grandes toiles puissamment peintes où les
figures ne sont jamais plus petites que la nature
et où le caractère de la race est robustement
décrit en une pâte savoureuse.
Ses femmes arabes hiératiquement assises
a 'Ce leurs costumes variés d'un caractère an-
tique sont un document du plus haut intérêt.
J'ai remarqué également ses Sénégalaises à
Fès, ses deux types d'hommes dont l'un porte
un coffret rouge, son marchand de cierges et ses
femmes bleues, d'une sobre tenue.
Cette exposition restera ouverte jusqu'au
9 février.
Aux Aquarellistes, dont l'exposition a lieu
aux Galeries Georges Petit jusqu'au 13 février,
on remarque les aquarelles prestement lavées
par Edouard Doigneau, foules grouillantes à
Moulayldris, Fès et Meknès ; les coins de
rExpoaition coJoniaIe de Chenet, les chevaux
marocains, de u. : les vues de Tunis,
d'Aublet ; les, marines à suez et aux Comores,
: de Raoul du Gardier ; les souks à Marrakech,
de Lafon, et l'es maquettes de J. Boucha
pouf la décoration de la Cité des Informa,tip^s
à l Exposition Coloniale, *
Tmmaris,
Au secours des sinistrés
de Tunisie
»•»
Souscription publique
La Tunisie a subi en décembre dernier un
cyclone sans précédent qui a accumulé le
deuil et les ruines en plusieurs. points de
son territoire. Les populations, cruellement
frappées, se sont courageusement remises à
la tflche de reconstitution qui s'imposait à
elles.
Pour hu' venir eu aide, le Gouvernement
du Prutectorat 10Ur a accurdé tout le con-
cours possible et une souscription publique
organisée sous ses auspices, dans la Ré-
gence, a permis de secourir les détresses
1rs plus urgentes.
Mais la Tunisie EST un petit pays aux res-
sources limitées que deux années déficitaires
ont déjà lourdement éprouvé.
Elle se tourne confiante vers la Fiance
généreuse qui se doit à elle-même de four-
nir aux populations qui font partie de son
EMPIRA LES moyens de se relever en se sou-
tenant qu'en des circonstances semblables,
le Protectorat n'est pas resté indifférent aux
appels venus de la Métropole.
Une souscription est ouverte au profit des
sinistrés de Tunisie. Nos compatriotes sau-
ront répondre à l'appel qui leur est adressé
par leurs frères de Tunisie.
Les dons sont reçus aux guichets ou recet-
tes dos Finances et des Trésoreries généra-
les ou peuvent être envoyés directement à
M. le Résident général de France à Tunis.
)
Le budget de la Tunisie
»♦«
lin conformité avec la décision prise par
la Métropole de ramener lu puiut de départ
de Pannéc financière au LVR Janvier, le bud-
get tuuisien a été établi pour une période
de neuf tuoK
Ce projet du budget S'élève en DÉPENSES
pour les neuf mois à 464.070.03O fr. 51, Clll-
rcsponduni à une dépense annuelle de
'.•o-J.50O.31T fr, 30, alors que les dépenses
INSCRITES au budget de l'exercice 19.31-1932
ne :o,!élcvaÏl'llt qu'à 57S.-JS8.G71 fr. YT, soit
J4.JSS.O71 fr, 01.
Les recettes sonl évktiude, à 4JS.50O.IIOT fr.
Il en résulte un déficit à couvrir par
l'impôt du 3S,S63.7ï5 fr. 51. Pour faire face
À ce déficit, une majoration extraordinaire
de tu serait uuiforiyémeut apportée à la
plupart des impôts et produits existants.
Pour faire face à l'augmentation des dé-
penses bùdgétairc, le gouvernement l'o.
POAC des créations et remaniements d im-
pôts qu.i se résument ainsi (pour 9 mois) :
impôt SUR les salaires, 2,600.000; contribu-
tion d'Etat, 3.000.000; tuxe locative dails
les périmètres comiDuusluxj -1,30©,000; droits
du succession et de donation, 600.000 ; droits
des douanes sur les essences et pétroles,
4.400.000 ; taxo sur les sucrer 2.400.000 ;
droit sur le café, 200.000 J droit d'inscrip-
tion au registre du commerce, 10.000 ; ma-
joration du décime sur les produits ci-dcs-
SU-I, 1.57S.500 3 timbres spéciaux, JOO.OOO ;
relèvement du prix de vente dos tabacs et
allumettes, 3,300.000; relèvement de la" taxe
suporficiairc d'immatriculation,.. 175.000 ;
office postal, 577.500; soit au total : 21 mil-
lions 441.000. En déduisant les dégrève-
ments accordés à l'industrie cxtractivc et à
l'oléiculture, le total serait de 17.644.000 fr.
1 Le projet de budget ainsi établi présente-
rait un excédent de 46.514 ir. 49.
). (
Une femme de la Smala
d'Abd-el-Kader meurt centenaire
»♦«
A Oraii vient de mourir centenaire la
fil le du bijoutier attitré do l'émir Abd-el-Ka-
der. Elle s'appelait Scinha. Amselleru,
veuve Abraham Sportez, née à Mascara en
1 t):15 ,
Son père, comme toute sa L'amille, avait
été capturé par les Français lors de la prise
de ):i. fameuse smala, puis interne à Alger
pendant quelques mois comme prisonnier de
guerre, ensuite Jibérè pour son loyalisme et
sa soumission.
La défunte, mariée depuis 1856, habitait
un modeste logement au n° 16 de la rue de
la Révolution, dans son propre immeuble,
sans l'avoir jamais quitté durant toute sa
vie.
, Une foule nombreuse et recueillie, compo-
sée presque exclusivement de la colonie is-
raélile, a. suivi son cortège funèbre jusqu'à
la nécropole juive où des prières liturgi-
ques spéciales ont été rècitées à la mémoire
de cette centenaire.:
>
Découvertes archéologiques
, En Tunisie
Sur la propriété d'un colon, a proximité du
village au Krib (Tunisie), un tracteur a mis au
jour deux tombeaux romains, près t'un de l'au-
tre, dont les cercueils sont constitués par deux
pierres creusées et recouvertes d'une large
pierre. Dans le premier, se trouvent deux sque-
tcttes, cetui d'une femme probablement et
cemi d un enfant ; dans le deuxième était le
squelette vraisemblablement d un homme.
) –,
ClMtMÀ COLOMAL
- ̃ ̃ «♦»
« Tombouctou »
La jeune danseuse Rama-Tahé, qui FO* ta.
vedette du film de- M. Léon Poiricj;, Cttïn,
aventure des mers exotiques.,. et engagée
pour tenir le principal rôle d'un documen-
taire romancé, T'ombouctou, qui sera réalisé
dans les régions DFU, Soudan occidental, Mlle
Rama-Tahé s'est embarquée pour Alger,
première étape de son voyage.
-T ) .(
En souvenir de le Brix et Mesmin
.t.
Le nom «JTA me Le Brix-et-Mesmi sera
DONNÉ À LA voie nouvelle reliant LA rue db
Porto-Riche au boulevard J'ourd, d'ans le-
quel. elle débouche entre îa RAO Henr,iB'a.r..
bôux et 1ft rue MontfceMi (môme arrondisse-
ment).
Retour de mission
de l'ingénieur en chef Milhau
«♦» eiitié a%-ailt- I i i ur
Par le paquebot BRAXAUJ entre avant-hier
en Gironde, est arrivé l'ingénieur en chef
Milhau qui revient de l'Afrique équatoriale
uù, pendant une longue année il a étudié le
tracé du futur chemin de fer devant lelier le
Cameroun à l'Oubangui et au Tchad.
M. Milhau, qui est l'ouvrier de la pre-
mière heure du CUlIgo-Océall et qui a une
longue pratique de notre grande colonie
équaturiale, revient pleinement satisfait des
résultats obtenus par la mission qu'il diri-
L'eâit.
C'est tout un plau du futur îébeau ferro-
viaire du centre africain français qu'il a
étudié. Il a réussi à déterminer des tracés
d'une exécution facile et surtout très favora-
ble nu point de vue économique.
La mission a parcouru des espaces énor-
mes au Cameroun et en A.E.F., depuis la
grande forêt équatoriale jusqu'à la brousse
épineuse du Soudan septentrional, depuis
les montagnes du Dscliang jusqu'aux plai-
nes du Tchad.
Le report des itinéraires, la rédaction des
avant-projets et des rapports de mission
nécessiteront une longue et minutieuse be-
sogne qui sera terminée daus six ou huit
moi s.
Mais, dès maintenant, nous savons l'es-
sentiel : le futur chemin de fer est d'une
réalisation aisée et les régions à desservir
offrent des possibilités d'exploitation avan-
tageuses.
M. Milhau et le personnel sous SES ordres
ont bien travaillé.
- ).. ,
Une route pour faciliter
les recherches minières
au Moyen-Congo
Le Lieutenant-Gouverneur du Moyen-Congo
se propose de construire une route automobili-
sable de 75 kilomètres, aboutissant à M' Bo-
kosongo, afin de faciliter les recherches mi-
nières dans la région.
–- ) +
La mission automobile Blérisse
en A. E. F.
On sig nale l'arrivée à Bamako de la mission
automobile Blérisse, comprenant, outre son
chef, un rédacteur du journal r Intransigeant,
le Pro f esseur à la F acu i*otê urn 1 l' I ntrayaigeant,
le Professeur à la Faculté des Sciences rVAl-
ger, Seggasse, qui poursuit des recherches
archéologiques, et M. Godefrois. La mission
a quitte Paris Je I "r novembre, était attendue à
Miamey vers la fin de janvier. Elle gagnera
île Tchad où elle rencontrera le Gouverneur
Général Antonetti, qu'elle accompagnera dans
sa tournée en A. E. F. au Ouadaé. Le ma-
tériel automobile de la mission est composé de
deux camionnettes Ford.
––-– ) - .+ {
A la Réunion
»♦>
L'inauguration du monument
élevé par Saint-Pierre à F. de Mahy
Le ministre de la Marine a fait connaître à
son collègue des Colonies que la présence de
l'aviso Antarès à la cérémonie d'inauguration
du monument élevé à Saint-Pierre de La Réu-
nion à François de Mahy, ancien ministre de
la Marine, était subordonnée à la remise en
état du chenal et du bassin du petit port du
Sud de notre vieille colonie. On sait - que le
dernier cyclone a occasionné des dommages
assez importants à la ville de Saint-Pierre et
que les apports du violent raz de marée qui a
sévi sur la côte ont obstrué le chenal d'accès
de son port. M. Jules Repiquet, Gouverneur
de La Réunion, a décidé d'envoyer sur place
la drague Bricka pour procéder aux opérations
requises: Les frais que devra supporter de ce
chef la commune de Saint-Pierre seront com-
pensés par l'indemnité à laquelle elle a droit
sur le montant de la subvention votée par te
Parlement pour la réparation des donunages de
cyclone.
.--<-
PHILATÉLIE
t.
Nouveaux timbres
L'agence générale des colonies nous infor-
me que l'Agence comptable des timbres-
poste coloniaux mettra en vente, à. partir
du 15 février 1932 iuclus, les figurines nou-
velles suivantes :
Territoire de VInini
(timbres surchargés de 14 Guyane)
Timbres-poste À 0 oi, 0 U2, 0 05, 0 to,
o 15, 0 20, 0 ^5, 0 30, 0 40, 0 50 u 75 O 90
i) t ,$3 J, 3) S, 10, JO.
x> Chiffres-taxe à o 05, o 10, o 20, o 30, o 50
o-6o, i, 3, 3..
-– > - < <
Dépêches de l'Indochine
»̃»» ̃̃
M. Pasquier à Baguio
M. Pasquier, Gouverneur General (L'lndo..
chine, après avoir visité loplantation et
l'usine de sverc de Bcimban-Tarlac, s'est
vendu à Èayitio, station siluce (t 1.500 mè-
tres dfaltitudr, où il a été reçu jtar les (lU-
torités civiles et militaires. M. Pasquier a
uisité longuement toutes les installations
réalisées par 1rs Américains.
A Manille
Af. Fasquier est reparti le lendemain pouf
assi,ster, la soir, à Manille, ( unr. grande ré-
ception officielle offerte en sort honneur
par le Gouverneur Général dm Philippines.
Répondant au toast de ce dcrnicl" M,
PnsqvAcr a remercié son collègue du cha-
leureux et amical accllcil qui à été réserr<>
an représentant de ïindochinc, par les lltt
LE NUMERO t 80 CBNTiMiSfc
MAMUI bUlU. a MiV UUilV !««,
MtallJgOTIDliN
Béésetiou &Admini*tr»tiou,
utmmmnimw -
FAÉIS M
RTUÊM*. • LOUVRI tom
mOÉLIIU IHI
0 « lé
Les Annales Coloniales
Lu annonce s et riclamei sont refus au
- bvritfv
blRBCTftUR.P0NDAT6UH t Malpeoi RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les Anvalss CoLOIllALII.
ABONNEMENTS
avec la Revue mensuelle :
Ua.. 6 Moli 8 M,i,
France et
Colonies 180 1) 100 9 be 9
Étranger 240 » 125 » 70 »
On s'abonne sans trais dans
tous les bureaux de poste.
t-
Le régime dHaiier en Indochine
t m'im <
Les règles du transport direct
) m%m i
Qu'est-ce que l'on entend par les règles
du transport direct ? Dans le cas gui nous
intéresse, le transport direct est le trans-
port'd'un produit originaire de France
ou francisé par le paiement -des'droits
de douane, d'un port français, sur un
même* bateau jusqu'en Indochine. En
effet, l'entrée en franchise n'est accordée en
Indochine aux articles français qu'à l'a con-
dition de venir en droite ligne de France.
Cette tfop stricte application des r&glcs
du transport direct, est une gêne pour le
commerce d'importation indochinois.
La question n'est pas nouvelle et de
plus pour la résoudre, dans un sens favo-
rable aux intérêts en jeu, de réelles difficul-
tés doivent être surmontées.
Cependant, il semble que des tempéra-
ments pour l'Indochine pourraient être ap-
portés aux règles de l'importation en droi-
ture.
- Ces règles sont appliquées en France avec
des réserves qui permettent de les faire flé-
chir. Il n'en e$t pas de même pour l'Union
Indochinoise, où elles sont mises en vi-
gueur, sans condition ni réserve et sans te-
nir compte de la situation géographique de
la colonie.
11 n'y aurait aucun inconvénient en outre,
à adoucir les rigueurs de cette ordonnance.
Le tarif génétal est, en effet, en Indo-
chinè d'une application courante, alors que
le tarif tninimum est devenu l'exception. La
Métropole par contre, est entourée de pays
jouissant de la clause de la nation la plus
favorisée pour les produits susceptibles d'y
être importes. De plus le jeu combiné des
transbordementS dans la partie la plus,
courte du voyage et l'emprunt de la voie
d'un pays tiers, pourvu qu'il) s'agisse d'un
pays ayant -droit au tarif minimum permet
d'importer en France, au tarif réduit, les
produits d'un pays n'ayant pas du relations
directes avec elle, sous le seul risque d'avoir
il payer la surtaxe d'entrepôt ou d'origine.
Tel n'est pas le cas pour Ilndoehinc.
Il serait souhaitable que des adoucisse-
ments fussent apportés à la règle du trniw-
_uort direct.
la q ââ par - exenlq)le-, I r kt it etro
- - -- - 1 -- -
minimum remplissent les conditions suivan
tes !
Un connaissement direct établi au pays
de production. Un. seul transbordement d un
bateau d'une ligne principale sur un bateau
d'une ligne annexe de la même Compagnie
française ou étrangère, niais sans tenir
compte de la longueur relative des deux
parcours.
Enfin, la production d'un certificat
consulaire attestant que la marchandise
transbordée dans un pays étranger est res-
tée sous la main de la douane depuis le dé-
barquement jusqu'au l'éenlbarquement.
Cette longue étude sur le régime doua-
nier indochinois, montre notamment que l'un
des buts cherchés par le législateur de la loi
douanière coloniale du 13 avril 1928, a été
atteint, à savoir le développement des rela-
tions commerciales entre la France et l'In-
dochine. La règle de la franchise douanière
à l'entrée en France des produits indochi-
nois et à l'entrée en Indochine des produits
français favorise très nettement les échan-
ges entre la France d "Extrême-Orient et
celle de l'Europe Occidentale.
Un autre objectif du législateur : la mi-
se en valeur de la coloiiie,- grâce à la pro-
tection douanière de la production locale,
n'a pas donné, en raison de la crise inten-
se qui sévit en Asie les heureux résultats
escomptés.
Le nouveau tarif douanier a très large-
ment contribué à réduire les importations
asiatiques en Indochine et par contre coup
les exportations indochinoises en Extrême-
Orictlt. Des négociations sont en cours de-
puis déjà longtemps avec la Chine et le Ja-
pon pour conclure un accord douanier
avec l'Indochine. Mais elles n'ont pas en-
core abuuti. Nous souhaitons qu'elles soient,
dès que possible, couronnées de succès, car
le régime uouanÍcr actuel de 1 Indochme
s'il est préjudiciable au commerce extérieur
de la Chine,
particulières les Indes Néerlandaises, peut
être aussi grave de conséquences fâcheuses
pour rinduchinc. Si l'Indochine achèto à
la Chine et nu Japon, moins d'articles fa
briqués, elle vend moins de riz, -et, eu In-
dochine, lu riz est, chacun le sait, la plus
grande richesse du pays.
L'Indochine doit constituer un vaste mar-
ché pour les produits métropolitains et au
point de vue polltiquo et économique, notre
intérêt est de développer les transactions en-
tre Ces deux parties de fit plus* gfando
France.
Mais, ce. résultat ne pourra être obtenu
qu'en prenant des mesures spéciales adap-
tées à la vie économique de la colonie et non
à l'aide de tarifs prohibitifs sur tous les
produits étrangers.
Léon Archimbaud,
Député de la Drôme,
Anolen sous-Seorètairc d'Iitat aux
Colonies.
- RUE OUDINOT
»+«
La promotion de l'Administration centrale
du Ministère des Colonies. si légitimement
attendue par les intéressés, est encore une fois
(t en panne h. Le ministre est parti pour Ge-
riève avant,que le Département des Finances
ait donné son adhésion à la mise hors cadres
de M. Cottret, sous-directeur, qui doit pren-
dre, comme nous l'avons indiqué, les fonctions
de directeur de l'Agence Economique de TA.
.- - - - -- -
E. F. Peut-être eût-on pu s y prendre un peu
plus tôt pour obtenir le visa réglementaire des
Finances !. On envisage aujourq hui datten-
dre, pour réaliser le mouvement projeté, qu un
décret soit sorti déterminant les conditions nou-
velle se détachement et de réintégration des
j fonctionnaires de la centtate. Chefs de bureau,
sousrçhefs, rédacteurs devront prendre encore
quelque peu patience.
-- ) (
Les boursii
, 1 î
de récole coloniale
Protestation
des « Phalanges Universitaires »
Les Annales Coloniales ont publié samedi
un article documenté sut le retard apporté
dans l'attribution des Bourses de 1 Ecote
Coloniale.
Voici que sur ce même sujet la Section de
l'Ecole Coloniale des. Phalanges Univer-
sitaires » publie la protestation suivante :
Les élèves$e V E col p Coloniale t assimilés
aux fonctionnaires en vertu de l'engagement
qu'ils oftp prfs fi leur entréet reçoivent 4U
ministre des Colonies une mensualité 4,
500 fraftei.
Beaucoup d'élèves ont besoin de cette
modeste somme - pour boucler leur budget
et ,,'u.'ailJ'" pu entrer à l'Ecole sans cette
promesse, j-..
Of, cette annés J les élèves dç première
année des sections* administratives n'ont fut
obtenir un seul paiement, et cela met un
certain nombre d'entre eux dans une situa-
tiondifficiloi
Nous prions M. le ministre des Cololties,
dont la bienveillance et la sagesse sont hau-
tement appréciées par les membres actuels
et futurs de. notre administration coloniale,•
de bien vouloir fq\re cesser cet àfyt- dç
choie,
Ntiits savons que le sympathique directeur
de VEcole Coloniale n'est pour rien dans
cette histoire, et tJflfJ J connaissant mieux
que- d'antres fa misère te nos étudiants mo-
4",.,s; il lui a même Adressé une f rotes*
tàtlOH qui ne manquera tas, nous en sDWI.
mes sors, d'aboutir, avec Vappui 4e tous lef
Pouvoirs Publics. Et atysi cessera une ten-
sion - fâcheuse entre les élèves et r /Ji."b.
fttrtfoH, • , 1 "1"
Le gouvernement
se laissera-t-il intimider 7
:
Le chantier de Penhoët ferme
La Commission des Finances du Sénat
ayant refusé de voler le crédit de 300 mil-
lions nécessaires au renflouement de la
Compagnie Générale Transatlantique, le
chantier de Penhoët, à Saint-Niizairc, tra-
vaillant à l'achèvcment du paquebot Cham-
plailt, a pris la décision d'arrêter 1Q travail
à bord de ce navire et de congédier plus de
2,000 ouvriers.
Si- rien n'est change DANS le couraut de
la semaine prochaine, 011 envisage la débau-
che de plus de 2.000 autres ouvriers qui
travaillent actuellement H bord du SUPER-
Ilc*dc~France,
Cette situation a jeté le plus vif émoi
dans l'il ville et M. Blancho, député-mairo,
qui a eu plusieurs entretiens téléphoniques
avec le ininistre de la Marine, marchande et
la -- présidence du Conseil.
M. Laval s'occupe de la situation
à Saint-Nazaire
M. Pierre Laval s'est entretenu, ce matin,
avec M. de Chappedelaine, ministre de la
marine marchande, au sujet de la situation
à Saint-Nazaire. Le président du Conseil
doit conférèr, cet après-midi, également, de
cette question avec M. Rio, sénateur, ancien
sous-secrétaire d'Etat.
D'après les renseignements qui ont été
transmis par l'administrateur de la marine,
une grande manifestation a lieu, cet aprfes-
midi, à Spint-Nazpirc. Les chômeurs et tous
les ouvriers qui travaillaient pour la Com-
pagnie Transatlantique -pt les Chantiers,
a \ni cm'un certain nombre d'ouvriers, doi-
vent y prendre part,. Un défilé aura lieu a
travers les rues de Saint-Nazaire. Les com-
merçants fermeront leurs magasins. Le cor-
tège s'acheminera vers la sous-préfecture et
une délégation sera reçue par le Préfet de
la. Loirç-lnférleure et le Sous-Préfet de
Saint-Nazaire. Une délégation formée de
représentants de la Chambre de commerce
de Saint-Nazaire, de commerçants, de chô-
meurs et de la Municipalité conduite par
M. Biancho. député-maire de Saint-Nazaire,
est partie hier soir, pour Paris où elle sera
reçue aujourd'hui après-midi, par le minis-
tre de la marine marchande ot mercredi ma-
tin, par M. pierre Lava|,
, l. 1
Le départ de M. PmI Reynwnl
à h conférence da désarmement
, -
La délégation française à la Conférence
du Déftmœment qui compte parthi ses
membres M. Paul Reynaud, ministre des
Colonies, est partie dimanche.
Le scandale Cypiien-Fabre
ABEMUS Oonfitontein
Reum. En face de
cet accusé qui avoue
(et comment faire Otl-
trement quand on est
pris la main dans le
sac ?) les Annales
Coloniales peuvent se
féliciter de ne pas
avoir attendu le scan-
dale des 4 millio/Es
pour dévoiler les
agissements criminels
de Cyprieit Fabrc.
Car. il fut tin temps, où le làrluffc-anna-
tettr chamarré de Légions d'honneur, confit
en oraisons jaculatoires, en imposait ( quel-
ques naïfs, à quelques peureux ; à quelques
complices, les Alexis Batifaut et Cie.
Voici d'abord, le sinistre Cyprien-Fabre
en naufrageur de l'A:sia. On se rappefle que
ce vieux navire, appartenant au triste Itéros
administrateur des « Chargeurs Réunis »,
flamba aussi rapidement qu'un fagot de
bois résineux, le 21 mai 1930, eu rade de
Djcddah, ayant à son bord 1. 500 pélerild
musulmans,
M. X. de Hauteelocque, témoin horrifie
de ccttc catastrophet a dépeint la vision d'en-
ler, l'atroce supplice des 112 protégés de la
France qui périrent dans l'épolivattte des pi-
res tourments : brÛlés, noyés, ou broyés par
les squales. Cent douze, chiffre officiel, la
vérité officieuse va de 162 à., nombre tra-
gique sur lequel on a fait le sileltcc. Le der-
nier S. O. S. lance par l' Aia." fut : « Im-
possible de mettre, les canots de sauvetage à
la mer ! Il'
Ainsi, responsable de la vie de .1.500 pèle-
rins musulmans payants, Cypriât-Fabrc n'a
pas hésité à les parquer sur un vieux sabot
n'o ffrant aucune sécurité. Le crime consom-
mé, il s'est refuse à indemniser les familles
des malheureuses victimes.
Aucune sanction ne fut prise contre le
natif rageur.
Pourquoi t.J moin s que a son influen-
ce en haut lieu. »
Et maintenant, voici M. Cyprien-Fabrc,
en profiteur de la Transatlantique. Car,
tandis que cette pauvre Compagnie tend à
l'Etat une sébile de lIIcJtdigote, le petit dé-
brouillard jouit du montant d'un chèque sur
la Banque de France empoché à la date du
15 avril 1931. Somme inscrite y
« AioaoroSo francs 50 centimes 1.
Cyprien-Fabre a touché cette commission,
pour faire rdduire, usant de a son influence
en haut lieu », les sommes ducs an fisc par
sa compagniet rachetée par la Transat., a,u
titre de bénéfices de guerre. C'est M. Au-
guste Reynaud, député du Var, qui a porté
t'affaire à la Tribune de la Chambre. Elle
y a fait sensation. Comment un armateur
pCllt-il toucher une commission dans de pa-
reilles conditions ? Rien de plus simple.
La Compagnie Cyprien-Fabrc avait été
prise par la Transatlantique. Le paiement
des impôts de guerre itecombait. à cette der-
niere. C'est donc à elle que s'adressa M.
Fabr/J pour lui proposer de faire réduire
l'impôt. Il demandait une commission de
10 On la lui promit par lettre, Ce pour-
centage est identique à celui que M. Cy-
prim-Fabrc se faisait allouer par la Transa-
tlantique pour gérer sa Compagnie qu'il lui
avait vendue. Entre temps, la Transat. était
mise en difficultés pour tomber enfin en
déconfiture. Quand il fallut payer l'impôt,
Fabrc-Cypricn avait, racheté sa Compagnie.
Il binéficia doltc de la remise de 42 millions
qu'il avait' obtclluc, Et. il exigea, en ou-
tre, de la Transat., sa commission de 4 mil-
lions 20.880 francs 50 centimes.
La photographie des documents est visi-
ble chez M. Auguste Raynatia., député du
Var.
M, de Chappedelaine, ministre de la Ma-
rine marchande, n'a contesté Vexistence ni
du chèque, ni des autres documents cités
par l'interpellateur,
Il n'est vraiment pas besoin d'afficher
des sentiments de haute probité pour se li-
vrer aux combinaisons les plus répugnantes
telles que celles dénoncées par M, Auguste
Reynaud, la semaine dernière*
Notes attendons la suite qui sera donnée
judiciairement et fiscalement aux ma-
nœuvres délictueuses de MCyprien-Fabre,
ce prince de l'Armement que ses collègues
ont porté aux plus hautes situations grâce
à son faux nez d'Honneur, de Loyauté, de
Probité.
Un nez tout en or, qui lui a valu de mul-
tiples faveurs et distinctions de la port du
Gouvernement depuis dix ans..
« Asia et Transat. » ! les victimes noyées,
brûlées, l'Etat, volé, le forban acquitté :
c'est avec de pareilles façons d'agir qu'on
discrédite un Régime, qu'on diminue le pres-
tige de la France des Cinq parties du mon-
il" qu'on tue la confiance dans la conscience
populaire.
Comme en fin de compte. ce sont les
contribuables qui payent les renflouements,
ils ont- le droit d'exiger qu'on chasse des
Compagnies subventionnées par VEtaty les
administrateur infidèles qui n'ont pas hon-
te piller la Nation.
Marcel Jtoecfcl.
'T
Mart di grand nrafti de Beyrftath
Le grand mufti de Beyrouth est mort. La
communauté musulmane et 1e haut c
satie frimçkis 1 nÉt* échatïgé à cette occasion
des 'télégrammes' empreints d'une vive sym-
pathie.
Elections législatives coloniales
PANS LES ETABLISSEMENTS
0 FRANÇAIS DE L'INDE
Le bruit court daais les couloirs de la
Chambre qu'un certain M. Mairre, ancien
député conservateur de Louhans, aurait l'in-
tention de s'offrir comme député aux élec-
teurs des Etablissements Français de l'Inde,
sous le haut patronage de MM. Henri Gœ
beléj ancien sénateur et Gabriel' Angoul-
vant, ancien député, de cette Colonie.
D'aucuns ont saibi de la question M.
Pierre Laval et ont manifesté leur volonté
d'interpeller le Président du Conseil sur
l'inéligibilité de M. Maitre qui remplit on
ce moment l'emploi de chef de cabinet ou
de çhargé de mission aux cabinets du Minis-
tre de la Marine marchande et du sous-
secrétaire d'Etat à l'Education physique.
) (
A l'Académie des Sciences
morales et politiques
1'1
Réunion
L Académie des Sciences morales el politi-
ques a reçu samedi M. André Siegfried qu'elle
élut, il y a huit jours, au fauteuil de Gauvain.
M. Charléty, recteur de Paris, a présenté
un nouveau traité de géographie de rEurope,
oeuvre posthume du regretté Jean Brunhes.
Après d'autres présentations d' ouvrages,
éloge par le président de M. Marcel Morand,
doyen de la Faculté de droit d'Alger, corres-
pondant que l'Académie vient de perdre.
) - (
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
«»»
Présentation d'ouvrages
M. liiimont présente, de la I)ait til,
M. Charles-A. Julicn, secrétaire de. la Nc-
vue historique, deux ouvrages : llistpirc de
l'Afrique du Nord et Histoire et historiens
de l'Algérie, l'wl;sie Maroc, archéologie et
histoire.
>
t/Mtenne coloniale
.81
La station radio-coloniale
est relayée en Amérique du Sud
Au cuura de la. nuit do vendredi à samedi
a un lieu, dans le studio du poste colonial,
à Pucculiion du premier rolai des émissions
d' mute station à utfâes courtes par la sta-
tion de Buenos-Ayres sur ondes - moyennes,
une intime cérémonie réunissant autour de
M. Charles Guctnier, ministre des P. T.T.,
le docteur Guani, ministre d'Uruguay,
M. Alcorta, représentant l'ambassadeur
d'Argentine, etc. M. Charles Guerniev pro-
nonça une allocution où il rendit hommage
au général Justo, président de la Républi-
que Argetititie., rappela les liens communs
aux deux nations et indiqua avec quel in-
térêt notre pays suit le développement éco-
nomique do la grande République. Il
aiouta :
Paris, où tant d'ilrgclltins se sentent dans
vite atmosphère de liberté t't de courtoisie
cit pleine expansion de leur personnalité ;
PdrtSj qui est reconnaissant à la ville de
Buenos - Ayres de l'accudl enthousiaste
(fti'elle a toujours fait aux artistes français;
Paris" qui a applaudi aux représentations de
la Barranca et. à la musique de la Vie athé-
nicnnc, qui regarde fean-tJaul Etchaguc
comme. Vnn des meilleurs critiques de l'art
dramatique français, Paris est heureux de
charger les ondes rapides de la rcltlitldiffn-
sion de porter à Bucnos-Aires les chattis el
les paroles de ses meilleurs artistes.
Un concert suivit, auquel paiticipèiont
des artistes de. cinéma et des vedettes du
chant.
). (
Nomination d'un trésorier-payeur
à la Guadeloupe
«♦»
Par décret du 12 janvier ÎYJI, M. Teis-
sicr (Octave), conseiller rapporteur près le
Conseil de Gouvernement en Algérie, a été
nommé trésorier-payeur de la Guadeloupe
en remplacement de M. Correard qui per-
mute avec lui.
- - (
Quelques expositions
Emerveillé par. notre Maroc, le peintre
espagnol Ortiz Echague a fait un long séjour à
Fès, d'où il a rapporté une trentaine de ta-
bleaux qu'il expose actuellement à la Galerie
Charpentier.
Ce ne sont pas des notes de voyage, mais
-de grandes toiles puissamment peintes où les
figures ne sont jamais plus petites que la nature
et où le caractère de la race est robustement
décrit en une pâte savoureuse.
Ses femmes arabes hiératiquement assises
a 'Ce leurs costumes variés d'un caractère an-
tique sont un document du plus haut intérêt.
J'ai remarqué également ses Sénégalaises à
Fès, ses deux types d'hommes dont l'un porte
un coffret rouge, son marchand de cierges et ses
femmes bleues, d'une sobre tenue.
Cette exposition restera ouverte jusqu'au
9 février.
Aux Aquarellistes, dont l'exposition a lieu
aux Galeries Georges Petit jusqu'au 13 février,
on remarque les aquarelles prestement lavées
par Edouard Doigneau, foules grouillantes à
Moulayldris, Fès et Meknès ; les coins de
rExpoaition coJoniaIe de Chenet, les chevaux
marocains, de u. : les vues de Tunis,
d'Aublet ; les, marines à suez et aux Comores,
: de Raoul du Gardier ; les souks à Marrakech,
de Lafon, et l'es maquettes de J. Boucha
pouf la décoration de la Cité des Informa,tip^s
à l Exposition Coloniale, *
Tmmaris,
Au secours des sinistrés
de Tunisie
»•»
Souscription publique
La Tunisie a subi en décembre dernier un
cyclone sans précédent qui a accumulé le
deuil et les ruines en plusieurs. points de
son territoire. Les populations, cruellement
frappées, se sont courageusement remises à
la tflche de reconstitution qui s'imposait à
elles.
Pour hu' venir eu aide, le Gouvernement
du Prutectorat 10Ur a accurdé tout le con-
cours possible et une souscription publique
organisée sous ses auspices, dans la Ré-
gence, a permis de secourir les détresses
1rs plus urgentes.
Mais la Tunisie EST un petit pays aux res-
sources limitées que deux années déficitaires
ont déjà lourdement éprouvé.
Elle se tourne confiante vers la Fiance
généreuse qui se doit à elle-même de four-
nir aux populations qui font partie de son
EMPIRA LES moyens de se relever en se sou-
tenant qu'en des circonstances semblables,
le Protectorat n'est pas resté indifférent aux
appels venus de la Métropole.
Une souscription est ouverte au profit des
sinistrés de Tunisie. Nos compatriotes sau-
ront répondre à l'appel qui leur est adressé
par leurs frères de Tunisie.
Les dons sont reçus aux guichets ou recet-
tes dos Finances et des Trésoreries généra-
les ou peuvent être envoyés directement à
M. le Résident général de France à Tunis.
)
Le budget de la Tunisie
»♦«
lin conformité avec la décision prise par
la Métropole de ramener lu puiut de départ
de Pannéc financière au LVR Janvier, le bud-
get tuuisien a été établi pour une période
de neuf tuoK
Ce projet du budget S'élève en DÉPENSES
pour les neuf mois à 464.070.03O fr. 51, Clll-
rcsponduni à une dépense annuelle de
'.•o-J.50O.31T fr, 30, alors que les dépenses
INSCRITES au budget de l'exercice 19.31-1932
ne :o,!élcvaÏl'llt qu'à 57S.-JS8.G71 fr. YT, soit
J4.JSS.O71 fr, 01.
Les recettes sonl évktiude, à 4JS.50O.IIOT fr.
Il en résulte un déficit à couvrir par
l'impôt du 3S,S63.7ï5 fr. 51. Pour faire face
À ce déficit, une majoration extraordinaire
de tu serait uuiforiyémeut apportée à la
plupart des impôts et produits existants.
Pour faire face à l'augmentation des dé-
penses bùdgétairc, le gouvernement l'o.
POAC des créations et remaniements d im-
pôts qu.i se résument ainsi (pour 9 mois) :
impôt SUR les salaires, 2,600.000; contribu-
tion d'Etat, 3.000.000; tuxe locative dails
les périmètres comiDuusluxj -1,30©,000; droits
du succession et de donation, 600.000 ; droits
des douanes sur les essences et pétroles,
4.400.000 ; taxo sur les sucrer 2.400.000 ;
droit sur le café, 200.000 J droit d'inscrip-
tion au registre du commerce, 10.000 ; ma-
joration du décime sur les produits ci-dcs-
SU-I, 1.57S.500 3 timbres spéciaux, JOO.OOO ;
relèvement du prix de vente dos tabacs et
allumettes, 3,300.000; relèvement de la" taxe
suporficiairc d'immatriculation,.. 175.000 ;
office postal, 577.500; soit au total : 21 mil-
lions 441.000. En déduisant les dégrève-
ments accordés à l'industrie cxtractivc et à
l'oléiculture, le total serait de 17.644.000 fr.
1 Le projet de budget ainsi établi présente-
rait un excédent de 46.514 ir. 49.
). (
Une femme de la Smala
d'Abd-el-Kader meurt centenaire
»♦«
A Oraii vient de mourir centenaire la
fil le du bijoutier attitré do l'émir Abd-el-Ka-
der. Elle s'appelait Scinha. Amselleru,
veuve Abraham Sportez, née à Mascara en
1 t):15 ,
Son père, comme toute sa L'amille, avait
été capturé par les Français lors de la prise
de ):i. fameuse smala, puis interne à Alger
pendant quelques mois comme prisonnier de
guerre, ensuite Jibérè pour son loyalisme et
sa soumission.
La défunte, mariée depuis 1856, habitait
un modeste logement au n° 16 de la rue de
la Révolution, dans son propre immeuble,
sans l'avoir jamais quitté durant toute sa
vie.
, Une foule nombreuse et recueillie, compo-
sée presque exclusivement de la colonie is-
raélile, a. suivi son cortège funèbre jusqu'à
la nécropole juive où des prières liturgi-
ques spéciales ont été rècitées à la mémoire
de cette centenaire.:
>
Découvertes archéologiques
, En Tunisie
Sur la propriété d'un colon, a proximité du
village au Krib (Tunisie), un tracteur a mis au
jour deux tombeaux romains, près t'un de l'au-
tre, dont les cercueils sont constitués par deux
pierres creusées et recouvertes d'une large
pierre. Dans le premier, se trouvent deux sque-
tcttes, cetui d'une femme probablement et
cemi d un enfant ; dans le deuxième était le
squelette vraisemblablement d un homme.
) –,
ClMtMÀ COLOMAL
- ̃ ̃ «♦»
« Tombouctou »
La jeune danseuse Rama-Tahé, qui FO* ta.
vedette du film de- M. Léon Poiricj;, Cttïn,
aventure des mers exotiques.,. et engagée
pour tenir le principal rôle d'un documen-
taire romancé, T'ombouctou, qui sera réalisé
dans les régions DFU, Soudan occidental, Mlle
Rama-Tahé s'est embarquée pour Alger,
première étape de son voyage.
-T ) .(
En souvenir de le Brix et Mesmin
.t.
Le nom «JTA me Le Brix-et-Mesmi sera
DONNÉ À LA voie nouvelle reliant LA rue db
Porto-Riche au boulevard J'ourd, d'ans le-
quel. elle débouche entre îa RAO Henr,iB'a.r..
bôux et 1ft rue MontfceMi (môme arrondisse-
ment).
Retour de mission
de l'ingénieur en chef Milhau
«♦» eiitié a%-ailt- I i i ur
Par le paquebot BRAXAUJ entre avant-hier
en Gironde, est arrivé l'ingénieur en chef
Milhau qui revient de l'Afrique équatoriale
uù, pendant une longue année il a étudié le
tracé du futur chemin de fer devant lelier le
Cameroun à l'Oubangui et au Tchad.
M. Milhau, qui est l'ouvrier de la pre-
mière heure du CUlIgo-Océall et qui a une
longue pratique de notre grande colonie
équaturiale, revient pleinement satisfait des
résultats obtenus par la mission qu'il diri-
L'eâit.
C'est tout un plau du futur îébeau ferro-
viaire du centre africain français qu'il a
étudié. Il a réussi à déterminer des tracés
d'une exécution facile et surtout très favora-
ble nu point de vue économique.
La mission a parcouru des espaces énor-
mes au Cameroun et en A.E.F., depuis la
grande forêt équatoriale jusqu'à la brousse
épineuse du Soudan septentrional, depuis
les montagnes du Dscliang jusqu'aux plai-
nes du Tchad.
Le report des itinéraires, la rédaction des
avant-projets et des rapports de mission
nécessiteront une longue et minutieuse be-
sogne qui sera terminée daus six ou huit
moi s.
Mais, dès maintenant, nous savons l'es-
sentiel : le futur chemin de fer est d'une
réalisation aisée et les régions à desservir
offrent des possibilités d'exploitation avan-
tageuses.
M. Milhau et le personnel sous SES ordres
ont bien travaillé.
- ).. ,
Une route pour faciliter
les recherches minières
au Moyen-Congo
Le Lieutenant-Gouverneur du Moyen-Congo
se propose de construire une route automobili-
sable de 75 kilomètres, aboutissant à M' Bo-
kosongo, afin de faciliter les recherches mi-
nières dans la région.
–- ) +
La mission automobile Blérisse
en A. E. F.
On sig nale l'arrivée à Bamako de la mission
automobile Blérisse, comprenant, outre son
chef, un rédacteur du journal r Intransigeant,
le Pro f esseur à la F acu i*otê urn 1 l' I ntrayaigeant,
le Professeur à la Faculté des Sciences rVAl-
ger, Seggasse, qui poursuit des recherches
archéologiques, et M. Godefrois. La mission
a quitte Paris Je I "r novembre, était attendue à
Miamey vers la fin de janvier. Elle gagnera
île Tchad où elle rencontrera le Gouverneur
Général Antonetti, qu'elle accompagnera dans
sa tournée en A. E. F. au Ouadaé. Le ma-
tériel automobile de la mission est composé de
deux camionnettes Ford.
––-– ) - .+ {
A la Réunion
»♦>
L'inauguration du monument
élevé par Saint-Pierre à F. de Mahy
Le ministre de la Marine a fait connaître à
son collègue des Colonies que la présence de
l'aviso Antarès à la cérémonie d'inauguration
du monument élevé à Saint-Pierre de La Réu-
nion à François de Mahy, ancien ministre de
la Marine, était subordonnée à la remise en
état du chenal et du bassin du petit port du
Sud de notre vieille colonie. On sait - que le
dernier cyclone a occasionné des dommages
assez importants à la ville de Saint-Pierre et
que les apports du violent raz de marée qui a
sévi sur la côte ont obstrué le chenal d'accès
de son port. M. Jules Repiquet, Gouverneur
de La Réunion, a décidé d'envoyer sur place
la drague Bricka pour procéder aux opérations
requises: Les frais que devra supporter de ce
chef la commune de Saint-Pierre seront com-
pensés par l'indemnité à laquelle elle a droit
sur le montant de la subvention votée par te
Parlement pour la réparation des donunages de
cyclone.
.--<-
PHILATÉLIE
t.
Nouveaux timbres
L'agence générale des colonies nous infor-
me que l'Agence comptable des timbres-
poste coloniaux mettra en vente, à. partir
du 15 février 1932 iuclus, les figurines nou-
velles suivantes :
Territoire de VInini
(timbres surchargés de 14 Guyane)
Timbres-poste À 0 oi, 0 U2, 0 05, 0 to,
o 15, 0 20, 0 ^5, 0 30, 0 40, 0 50 u 75 O 90
i) t ,$3 J, 3) S, 10, JO.
x> Chiffres-taxe à o 05, o 10, o 20, o 30, o 50
o-6o, i, 3, 3..
-– > - < <
Dépêches de l'Indochine
»̃»» ̃̃
M. Pasquier à Baguio
M. Pasquier, Gouverneur General (L'lndo..
chine, après avoir visité loplantation et
l'usine de sverc de Bcimban-Tarlac, s'est
vendu à Èayitio, station siluce (t 1.500 mè-
tres dfaltitudr, où il a été reçu jtar les (lU-
torités civiles et militaires. M. Pasquier a
uisité longuement toutes les installations
réalisées par 1rs Américains.
A Manille
Af. Fasquier est reparti le lendemain pouf
assi,ster, la soir, à Manille, ( unr. grande ré-
ception officielle offerte en sort honneur
par le Gouverneur Général dm Philippines.
Répondant au toast de ce dcrnicl" M,
PnsqvAcr a remercié son collègue du cha-
leureux et amical accllcil qui à été réserr<>
an représentant de ïindochinc, par les lltt
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