Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-02-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 février 1932 04 février 1932
Description : 1932/02/04 (A33,N14). 1932/02/04 (A33,N14).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380451t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TfUîNTErTROîSIEME ANNEE. N' 14.
LENU**lBRG :̃& CB^tlMES
JEUDI SOIR. 4 FEVRIER 1932.
JOURNALjiOtlDIEN
Rédaction & Administration.
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Les Annales Coloniales
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ABONNEMENTS
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LE CHOLERA EN INDOCHINE
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"fefc. chbltij^i.existe eh- Indochine à, l'état
eddâàlque c)e$f.à-dire que l'op constate,
- -' ^f'tettM«np*r^ eiv^nen des endroitsndes
tas isolés dtimal, mais à certaines époques,
dans coxtainee régions,. sous l'influence, de
causes divtS, des épidémies plus ou moins
importai}tés, tant, par le nombre des mala-
des que par suite des décès, se développent
ra/pi&britent,
ç'est ainsi qùe; depuis 1885, époque des
• premières constatations, nous .pouvons signa-
ler les épidémies de 1895, de 1908, de 1912,
de igis, xgtg, parmi celles qui furent lës
plus graves, pour, terminer 'par celles de
1926,' 1927, qui, avec ses 50.000 victimes,
fut de toutes, la plus meurtrière.
De l'examen. des statistiques, il ressort
que si auêqn des pays Indochinois ne fut
épargné, deufc furent toujours parmi les plus
touchés, .l'Annam et le Tonkin ; l'Annam,
par le nombre des épidémies, puisqu'il
écha-ppa seulement à celle de 1895 et à cel-
le de 1919, le Tonkin à la fois par le nom-
bre et par. la, gravité, puisqu'en 1910,
20.000 cholériques y mettraient et que
30.000 décès, s y sont produits en 1926-
1927. * ̃“ .1
Je ne. décrirai pas les symptômes de la
maladie, Je constaterai seulement le nombre
pronostic i jadifc 90 de décès, aujourd'hui,
grâce auÉ toMS plue précoces et plus actifs,
le 'pl?ureenti¡e des décès varie de 25 à 50
G'esi en dire Ha gtavité,
Contre un mal aussi redoutable que peut-
on ? - -
Recherchons les causes qui favorisent
l'éclosion, du fléau et consultons à ce su-
jet une étude excellente faite en fin 1930
par deux éminents médecins coloniaux, le
général Onaidc, inpecteur général des Ser-
vices sanitaires et médicaux indochinois, et
son adJoint, le médecin lieutenant-colonel
Bodet.
Nous constatons que, soit une grande sé-
cheresse, rsofr une alxwidance excessive des
riluies à -toujours marqué le début de toutes
les épidémies. La sécheresse, tout particuliè-
rement. en raréfiant les points d'eau, attire
Autour de ceux qui restent, une foule noni-
bteuse, un véritable grouillement d'êtres,
qui produit fatalement la contamination des
eaux. Ce fut toujours dans les endroits à
population dense que le fléau éclata de pré-
fértJhce et se propagea avec le plus de faci-
lité. -
t La faminè a été considérée aussi comme
ausceptihle de disséminer le mal, de le pro-
pager.
Elle oblige, fen effet, les populations af-
lamées,- âge déplacer en quête de nourriture:
Ofî A !vù 'souvent des maisons abandonnées
par dés cholériques, pillées par des bandes
affairées, qui se contaminaient ainsi en
cherchant leur subsistance,.
'« Les porteurs de germes 9, par contagion
indirecte et par contagion directe répandent
partout le mal. Les individus mal nourris
Dont facilement atteints, et les malades af-
faiblis ont une résistance amoindrie.
, 1 En irésumé, le taudis, la misère, l'igno-
rance des causes du danger, les négligences
multiplient les cas mortels.
Les statistiques nous apprennent, en ef-
fet, que certaines catégories d'individus, en
particulier lés Chinois du Tonkin et les Ja-
ponais propres et soignés, sont, ainsi que les
Européens, beaucoup moins atteints que les
populations indigènes plus frustes et moins
tfan tenues.
Hygiène, propreté, sont les premières pré-
cautions nécessaires pour diminuer le dan-
ger de contamination.
On a constaté depuis longtemps que les
grandes voies de pénétration étaient princi-
palement les fleuves et riviènes ; voies des-
jaendantes, car les germes sont charriés par
- -le cours des eaux, et aussi voies ascendantes.
On a vu des épklémiës commencer par le
delta du Mékong, remonter le cours du
fleuve et exercer leurs ravages dans la plu-
part des agglomérations développées sur ses
rives.
La contamination} -directe a été depuis
longtemps établie.
Les vibrions cholériques, micro-organi-
ques du mai doivent être déglutis pour pas-
ser dans l'intestin.
Plus on approche de cholériques et plus
grand est le danger de contamination. Cer-
taines précautions cependant permettent de
la. réduire, en particulier le savonnage et
brossage des mains et de fréquents lavages
dU: visage, des rinçages de bouche fréquents,
*uiouvelés,
,.- Les repas doivent être pris dans une pièce
Spéciale, souvent désinfectée, dans des us-
tensiles ébouillantés, etc., etc. De cette fa-
çon les risques sont réduits, mais tout cela
n'est possible que dans les maisons, où pré-
cisément le mal est moins susceptible d'éclo-
te'
,.IJ1 n'est .d'ailleurs <.pas nécessaire de tou-
: :cbér un cholérique pour être contaminé. Les
sgermps qui pullulent dans l'intestin des ma-
i fâdes sont éliminés en grand, nombre dans
.,)es déjections.. Si celles-ci sont jetées à
'proximité d?une,mare ou d'un puits, voilà de
nouveaux foyets. d'infection ; qu'un essaim
de mouches, après, s'être posé sur elles
abatte sur un étalage de produits destinés
à être consommés crus, voilà immédiate-
;ment ces aliments contaminés, et tous ceux
',ttui en mangeront deviendront des victimes ;
et.c'est ce qui explique la gravité des épidé-
mIes lorsque les mouches sont nombreuses.
• • lî est donc' j toute nécessité, en période
épidémique, dje bien faire cuire tous les ali-
ments solides et faire bouillir tous les liqui-
des, et avec des mains jâtoprës ; de n'em-
ployer qu'une à '1',eal1
bouiitoTater *- -,' ','
G'est pour avoir méconnu ces premiers
principes, souvent aussi pour n'avoir pas pu
les appliquer que des agglomérations indi-
gènes populeuses ont été presque décimées.
Hélas ! de longtemps encore, il sera im-
possible de faire prendre aux populations
indigènes les mesurés d'hygiène complètes,
susceptibles d'empêcher l'éclos ion de la ma-
ladie.
Il faut donc actuellement utiliser intensé.
ment lie seul remède prophylactique réellte-
ment efficace que nous possédions, la vac-
cination anticholérique.'
Je dois, à ce sujet, signaler la bonne or-
ganisation indigène de l'Indochine. Qu'il
s'agisse de médecins ou de leurs auxiliaires
qui ont pratiqué la vaccination ou du person-
nel de l'Institut Pasteur de Saigon qui a dû
préparer les innombrables doses de vaccin
nécessaire, tous ont droit à mes plus vifs
éloges ; si l'on veut bien songer que près de
6 millions de vaccinations ont été pratiquées
au cours des années 1927 et 1928, on se ren-
dra compte de l'activité et du dévouement
qui furent apportés.
L'immunisation que procure le vaccin an-
ticholérique n'est cerrtès ni absolue, ni-cfu*
ralble, Elle n'est d'ailleurs acquise que 5
jours après la dernière injection. Malgré son
insuffisance, cependant, elle diminue les ris-
ques de contamination, et dans les cas, où
elle n'empêche pas l'éclosion de ila maladie,
elle la rend moins redoutable. La mortalité
chez les cholériques vaccinés est, en effet, 10
fois moins forte que chez les autres.
A côté de cette vaccination qui est l'élé-
ment principal de la phophylaxie du cholé-
ra, on expérimente le « bilivaccin », mis en
lumière par les recherches, intéressantes des
docteurs Kémeneur à Pondichéry, de Rus-
sel, à Madras. On procède également à de
nouveaux essais du bactériophâge d'Hérclle.
Espérons que ces trois méthodes conju-
guées, empêcheront, grâce à des améliora-
tions progressives de préparation et de tech-
nique, le retour d'épidémies meurtrières com-
me celle de 1926-1927, qui non seulement
désola l'Indochine, mais dévasta tout l'Ex-
trême-Orient.
Crnnilh Briqa."
Député de VBurê. Secrétaire de la Com-
motion de l'Algérie, des Calmidit et
iêê Proloolomis.
-m1 1 - , e-- - -
Aux Messagerie* Maritimes
1 loi T
Construction et mises en service
de grands paquebots
La Société des services contractuels des
Messageries maritimes vient de mettre en
service sur la ligne d'Extrême-Orient (Chine
et Japon), le grand paquebot à moteur Die-
sel de 20.000 tbnnes, le Georges-Philippar.
Le navire est du môme type que le /* èlix-
Rotissel" mis en service il y a quelques mois
sur la même ligne. Un troisième, l'Aramis,
actuellement en chantier, sera livre dans le
courant de l'été.
La Compagnie disposera, à ce moment,
d'une flotte de six grands paquebots à mo-
teurs Diesel. Ce chiffre sera porté à huit, en
1934, par la mise en service des deux paque-
bots du type Maréchal-Joffref actuellement
en construction' pour la ligne de Mada-
gascar.
> -
dépêches de l'Indochine
.e,
Retour de M. Pasquier
Le Gouverneur nénëval Pasquter, accom-
pagné de ses collaborateurs, feultnant de
Manille, est arrivé mardi à la fin de la soi-
rée à Ilanot.
ïjes autorités américaines et toute la
presse des Philippines sont unanimes à
constater l'éclatant succès qu'a eu la vi-
site du Gouverneur qénéral de Vlndochine.
Cette visite un manquera pas-de fortifier
les liens entre les deux pays.
Exportations de riz
Les exportations de riz et dérivés de Sai-
gon pendant la troisième décade ont atteint
38.276 tonnes,
Les colonies françaises
à la foire de Tripoli
.1.
La France participera à la prochaine foire
de Tripoli. Elle y tiendra une double exposi-
tion métropolitaine et coloniale. A cette der-
nière figureront Madagascar, l'Afrique équato-
riale et la Tunisie. L Algérie figurera dans la
section métropolitaine.
> '(
- --
Au Conseil ffEtai
..,.
Entreprise Judiciaire à Oran. - Annulation
de deux décisions du Gouverneur Géné-
ral de V Algérie , ".,-.
A la requête de M. Lasry, interprète judir
ciaire, demeurant à Oran, le Conseil d'Etat
a annulé deux décisions ;du Gouverneur géné-
lal de l'Algérie. -
La première, en date du 6 août 1939, pro-
nonçant la mise à la retraite de M. Lasry,
la deuxième, en date du 22 août 1929, refu-
sant de maintenir l'e requérant en fonctions
jusqu'à la délivrance de son titre de pen-
sion.
Attendu, a décidé le Conseil d'Etat, que.
d'après l'article 34 du décret du 16 septem-
bre 1924, qui a fixé à 70 ans la limite d'âge
pour les interprètes judiciaires en Algérie,
ces derniers « sont mis à la-retraite. dans
« les conditions prévues pour les autres
Ir fonctionnaires par les lois et règlements
« sur les pensions civiles. n
1
L'attributioo des Booisés
al
VANTN^ER, raU SI..
#me. - - îl.
ttùfy 'M.$èHo
, Rfitesttl", > inimitié3
; de m ; *Vlmtrucîioii;
s ftiÇjfcqueï a *rç-
foudu à l'a ques-
tion de M. Carrère concernant L aitrtouttoft
des botérses de l'Enseignement Pmbeie.
Or cette question dés bourses -L- triêtrofoz
litaines ou coloniales itttêresse lanaHoh.
Ail-dessus de toutes les mêlées, la fdrma-
tion morale, scientifique, -physique Ue rxès
jeunes gens à gui, demainf seront confiés la
grandeur du fays et les intérêts de la France
qu'ils devront servir dans les cinç parles du
monde, cette formation doit tenir dans ntls
préoccupations une place de premier plan: -
Le très regrettable retard apporte au paie-
ment des bourses de l' Eole Coloniale aux
élèves administrateurs de Iro année, a attiré
notre attention sur ce coin proche du Luxem-
bourg, sur cette trop étroite pépitnère d' aa.,
ministrateurs et de futurs gouverneurs. •
Là auisii - le recrutement des élèves se fait-
très souvent parmi les familles- laborieuses
peu forta"ées.pi sont dans l'impossibilité
absolue de payer l'enseignement et l et1tl'e"
tien de leurs enfants. :'"
Ainsi, faute d'argent, faute dé bourses"9 la
France:de demain Peut. se trouver ffivéejfcï
énergies les plus précieuses f. et Mes cisifA
dats, quelles que soient leurs capacités, sont
rejetés pour la vie vers des besognes ne
convenant guère à leurs aptitudes.
A l'Ecole Coloniale, la fastueuse Exposi-
tion de Vincennes a eu pour conséquence une
augmentation de candidats à Vattribution
des allocations scolaires. Certes, nous som-
mes de l'avis de M. Mario Roustan s'expri-
mallt au point de vue de VInstruction publi-
que : * Il faut tenir compte avec la plus
scrupuleuse impartialité des deux facteurs
aui concourent au classement : mérite du su-
jet, situation de la famille. *
Mais, ces deux points respectés, ce n'est
pas sur la formation du citoyen de demain
qu'il convient de faire des économies.
Travaillons à la mise en valeur de nos co-
lonies c'est bien, mais ne commettons pas la
faute irréparable de préparer parcimonieuse-
ment- ceux qui, très prochainement, devront,
à leur tour, décider des destinées de la PltiS
Grande France.
Nous ne doutorn pas que le retard apporté
an paiement des bourses, de l'Ecole Colo-
niale recevra une solution rapidef capable de
Mous donner toutes les garantie F quant à la
vie matériélle des élhvts administrateurs..
Il s'agira, du restef dans un proché ave-
nir, d'envisager la construction d'une mai-
son des Colonies pom nos étudiants.
De tous les murs à élever, ceux-ci nie sem-
blent les plus urgents.
Bmat Baud..,
Sénateur de la Marne,
Viee-Prérideftt de la Commission
des Domnes.
) - #m (
Dans les Trésoreries coloniales
L'arrêté interministériel (Finances et Colo-
nies) fixe les nouvelles soldes du personnel des
Trésoreries des colonies autres que l'Indochine
(avec rappet du 1er octobre 1930) de la ma-
nière suivante :
1or groupe (Madagascar et A. O. F. ) : de
10.500 à 42.000:
2° groupe (Antilles, Réunion, Nouvelle-Ca-
lédonie, etc.) : de, 10.500 à 36.000.
) -.- {' 1
A l'Académie de Médecine
-
Election
Mardi, la Compagnie a procédé à l'élection
de deux membres associés nationaux : au pre-
mier tour, M. Remlinger, directeur de l'Insti-
tut Pasteur de Tanger, qui était déjà corres-
pondant, a. été élu.
M. Remlinger, est universellement connu
pour ses travaux sur la rage. 1
La lutte contre la variole
-- -- -- --
L'Académie de Médecine a écouté égale-
ment un rapport présenté par M. L. Camus
au nom de la Commission permanente de vac-
cine.
Cette Commission rappelle à l'occasion de
cas de variole constatés à Tours et à Mont-
pellier les mesures que l'Académie a précé
demment recommandées en 1925, 1926 et
1927. Ces mesures concernent la protection
contre le transport de l'infection par les mar-
chandises, notamment par celles provenant
d'outre-mer ; elles concernent également les
moyens à utiliser vis-à-vis ces pïérsonfies venant;
de pays voisins infectés et les "diverses précau-
tions d'hygiène collective à prendre ;çpntre lé
développement ,de là variole. ..:" f
Le
l' rapport de-la Commission a été adopté
par. Académie. •
: :
M. Antonetti en inspection
Au centré militaire d'aviation
M. Antonetti, Gouverneur Général. de
l'Afrique Equatoriale française, arriva à Ban-
gui le 23 janvier. rendit visite à l'escadrille
militaire récemment constituée dans ce centre,
félicita vivement le capitaine Lentz et ses col -
laborateurs pour les réalisations effectuées par
eux en moins de dix-huit mois concernant
J'aménagement. du centre militaire d'aviation.
M. Antonetti prit place dans un appareil et
effectua un vol d'une heure sur Bangui et ses
environs..
La Banque dë fA. O lu:881
«•« -
Le Sénat, est sdisi du projet de loi: relatif à
Id Battdue de 1 A 8 O. gui a été ,tfOI.. laJ se-
n&né açnière à la Châmbte. Il èst-à aouhài*
i&i dans riMérét de la ^tfaticé: #ue
IfhrrfM ",¡JIII..i'iJ' ,. la. Hèifde
,.l.. -,' - ,
- Il -' à-Wfe question Vitale poitr toute l'éco-
ntanit de l'Afrique Occidentale et de l'Afri-
que Equatoriale que la situation de-notre grand
Institut d'émission africain soit réglé définitive-
ment dans le plus bref délai.
Cela dptmera plus d'aisance aux opérations
de la Banque de l*A O. et plus. de facilité au
commerce de nos colonies de la Côte d'Afri-
que qui souffrent du marasme de. la crise. 'Il
fàtiï se féliciter des solutions intervenues entre
la Béoque ét le » Gouvernement ratifiéespar la
Chambre des députés qui clôt l'ère d'jneerti-
tude 't plané sur notre A.O. F. et note
A.EF.
La solgUon adoàwée, - qui emprunte aux
conceptions * socialistes une thèse qui avait été
émise loti de (à discussion du privilège de la
i Banque de France par les leaders du parti S.
* F.I.O., est à h'fois heureuse et habile. Elle
ne grèvet pas le budget général. Nous ne.' don-
: tons pas Ique le Sénat ne se hâte de ratifier par
un ;pote rapide Vaccord intervenu.
1-,, ,A O. F. a lancé un S. O.S. Il importe
!' délai le Sénat, qui a fait preuve de
TOjjlté sa sollicitude pour nos càlonipsi du
;_"I- '.-el' soumis qui amodie le rd
gime Je sa Banque d'émission et lui permettra
demain d'apporter un concours indispensable
aux Français et aux indigènes de nos belles
possessions de l'Ouest-Africain.
M. R.
) (
Bais îesCMMlssItis
.1'
A LA CHAWtBME
i A LA COMMISSION DB L'ALOMM
1 DfiS COLONIES
ET DES PROTECTORATS
Réunion
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats, dont vous êtes membre,
se réunira demain vendredi 5 février à
14 h. 30, local du 5° Bureau.
Ordre du jour :
Désignation de rapporteurs pour avis :
10 Du projet de loi n° 6025 ayant pour ob-
jet le classement de routes nationales en
Algérie :
120 De la proposition de loi nO 607$de
M, Taittinger àyant pour but d'accorder un
tt de ïo millio-ho de francs pour Venir
< £ ftr*ide aux sinitôïfis d<$TOtoifflS.
Echange de Vues sur l'audition de M, 'le
Jnbdltre" des Colonies.
Désignation d'un rapporteur pour avis
du, projet dé loi no 6297 relatif au déclasse-
ment de certains ouvrages d'Algérie.
- Affaires diverses,
-i ).+
i M. Lucien saint présidé
à l'toverture an conseil
de gouvernement
e «»«
M. Lucien Saint, Résident général de
France au Maroc, en ouvrant mardi
dernier à Rabat la séance du Conseil du'
gouvernement, a prononcé un discours dans
lequel, après avoir rappelé les événements
militaires qui ont élargi si heureusement
les territoires des zones pacifiées, il 0. rendu
hommage à la. mémoire de M. André Magi-
not. Puis évoquant les vertus françaises qui
ont -permis à notre pays de résister aux
ébranlements de la crise économique, il a
déclaré notamment :
- - - -- - ---
u Quel que soit le champ qui s'ouvre de-
vant nous, nous devons nous garder de brû-
ler les étapes. Point d'improvisations hâti-
ves, point d'obstination non plus à courir
sur de fausses routes où les circonstances
juraient pu nous engager.
« Il importe avant tout d'éviter des erre-
ments si coûteux à réparer et de réaliser à
coup sûr, si possible, la totalité, de nos. es-
pérances. Au sujet de la colonisation, par
exemple, il nous est apparu non seulement
inutile, mais dangereux d'engager l'avenir
avant de liquider le passé. Le gouvernement
actuel croit s'acquittèr d'un devoir de jus-
tice en venant au secours de certains insuc-
cès qui pèsent sur lui comme une charge du
passé, mais il entend, à l'avenir, se pré-
munir contre de telles obligations en procé-
dant, pour les colons en place à un ajuste-
ment équitable de leurs lots ou en leur don-
nant à apprécier à une plus juste mesure
les moyens de se dégager d'entreprises trop
lqur-des., il
) -+- (
Le prix Littéraire
.,' .', de la Tunisie
'1'"
Lp prix de Carthage, qui constitue le prix
littéraire de la Tunis je, vient d'être décerné
à M. Ryvel, instituteur à l'Alliance israélitc,
pr' son ouvrage VEnfâftt de t'Uukata,
.M.,R.y':\'cl, qui. est l'auteur d'une pièce de
théâtre, Terre d'Israël, a publié deux autres
récits- :.' If !lra Conte et YŒiltet de l'érusa-
'iéiri*
H :
Conférence zootechnique
en Nigeria
•+«
On signale de Fort-TLamy qu'une confé-
rence réunira à Vom, en Nigêria, le 2 février
prochain, les chefs des services vétérinaires du
Niger français, de Is Nigéria, du Cameroun et
du Tchad poiif étudier les mesures propres à
lutter contre les épizoothss-
',:- 011
Effervescence
) ..a <
La Transat jêt Cyps^m^Fuffremn Sénat s
"":,-:' ,.',' ., > < -, ",' --: Il..:.
Les ooulbirs du palais" du Luxembourg
sont en effervescence, l'affaire de la Transat
a rebondi.
C'est notre vieille connaissance Cyprien-
Fabre qui en est la raison. Malgré ses CI hau-
tes relations 1 il va être obligé de 's'expli-
quer.
Ce Requin doit rendre des comptes, di-
sent les plus éminents Pères Conscrits, pour
la façon dont il sait soutirer utils commission
de 4.00p. 000 sur une réduction de 40,000.000
d'impôts sur les bénéfices de guerre qui
n'ont pas été payes. Ce serait un petit mar-
goltlif" qui ait touché 50.000 ou 80.000 fr.
dans une opération du même genre, son
compte serait déjà réglé depuis huit jours.
Celui de Cyprien-Fabre ne sent pas bon.
Il est désormais en très mauvaise posture
et aucun des hommes politiques attachés à
sa fortune ne pourra le tirer du mauvais cas
dans 'lequel il t&'est mis.
MM. Jeanneney et Abel Gardey, des intè-
gres Président et Rapporteur Général de la
Commission des Finances'du Sénat, ont mis.
au courant; leurs. collègue?- des ^xplicatioc^.
qui leur avaient été datffiées par le ministre
des Finances et le Président du Conseil sur
la position délicate de la Transat et le scan-
dale Cyprien-Fabre. Comme cela ne suffisait
pas, le Gouvernement a été entendu par la-
dite Commission hier à 4 heures.
Voici le compte rendu officiel de cette
séance :
M. le président Jeanneney a précisa l'état
des délibérations de la Commission et en
terminant a protesté contre les informations
inexactes qui tendraient à représenter la
Commission comme responsable du licencie-
ment des ouvriers de certains chantiers de
construction, ces informations inexactes
ayant été corrobdrées par une interview at-
tribuée à M. le ministre de la marine mar-
chande et non- encore dthttetztic.
Le Président dit Conseil a tout d'abord re-
connu l'inexactitude de ces imputations qu'il
réprouve. Puis abordant l'objet de son audi-
tion, il a fait connaître qu'il renonçait à de-
mander au Sénat la vote des projets tels
qu'ils ont été adoptés par la Chambre. Il
admet le principe de la période transitoire
envisagée Par la Commission, cette période
serait employée à la préparation de l'orga-
nisation des services actuellement assurés
par la C.G.T. et à l'élaboration du statut
futur dans un cadre unifié des lignes â»,
navigation maritime subventionnées.
M. le Président du Conseil a demandé
que l'existence de la C.G.T. soit financière-
ment assurée pendant une période. de six
mois.
Diverses questions ont été posées par
MM., Manceau, Cailloux, Albert Mahieu} Je-
nouvrierj Roy, Serre, F-arjon, François
Saint-Maur, ainsi que par M. Abel Gardey,
rapporteur général.
Ap,l1s l'audition des membres du ,Gouver-\
tiement qui. s'est prolongée jusque vers dix-
huit heures la Commission s est montrée dès
à présent disposée à , proposer le vote 4ïs
sommes nécessaires. à l'exploitation Pendant
la période transitoire..
Somme toute, le système auquel sé rallîé
le Gouvernement est le régime des Services
Contractuels appliqué à la Transat. Il est à
souhaiter que ce régime soit étendu non seu-
lement à cette Compagnie, mais à toutes cel-
les qui tirent de scandaleux profits , pour
leurs administrateurs et pour leurs aétiônnai-
res de subventions qui leur sont versées par
l'Etat. - ,.. l
Ce que le compte rendu officiel ne. dit pas
fa- cuiimi!»i^,T)iB.',yti«aetes' atr
Sénat a vigoureusemènt maltraité le Prési-
dent du Conseil.
M. Pierre Laval, à son tour, a sérieuse-
ment eng. son ministre de 'la Marine Mar-
chande, M. de Chappedelaine. Ce dernier, il
est vrai, quand il est arrivé rue Boœador a
trouvé une atmosphère lourde de gaz as-
phyxiants. Le souvenir de M. Dal Piaz pIa-
nait encore dans tous les services et la lan-
gue ombre de Cyprien-Fabre prétendait con-
tinuer la tradition d'errements et de procé-
dés déplorables. Plusieurs des prédéces-
seurs de M. de Chappedelaine ont été non
pas captivés mais capturés par le Marseillais
amateur de chèques barrés sur la Banque de
France et l'un d'eux même, en un geste in-
décent, se laissa aller à cravater de rouge
M. Cyprien-Fabre au lendemain du crime
de L'Asia. Le monde musulman ne l'a pas
oublié, et nous répéterons, sans nous lasser :
il est inadmissible qu'il y ait des gens au-
dessus des Lois dans notre Pays.
Le Sénat semble vouloir tout remettre à sa
place en cette scandaleuse affaire. Félici-
tons-le et réjouissons-nous.
Mareml Ratdel.
Notre action au Maroc
'.1
Après l'occupation du Tafilalet
Le résultat des dernières opérations militaires
dans la région sud de Meknès a eu des effets
particulièrement heureux, tant au point de vue
sécurité qu'au point de vue récupération terri-
toriate.
L'ancien front de la Môulouya a été reporté
derrière le djebel Layachi et le Tizi-Ighil.
La politique suivie par les officiers des af-
faires indigènes a permis la soumission d'envi-
ron mille deux cents familles comprenant trois
mille individus, rien que dans cette région, et
composée principalement d'Ait Sidi Yaya, de
Timitochimène et d'Ait Yaha ou Brahim. -
Dans la région d'Erfoud, l'occupation du
Tafilalet a été suivie de la soumission des Sef-
falat, tandis que de nombreuses rentrées sont
journellement enregistrées.
Des indicateurs indigènes signaient que Bel-
gacem ben N Gadi, chassé de Risani par nos
troupes le 15 janvier, se trouve actuellement
dans l'Erg, à l'est de la bouche du Draa, aux
environs de Zedgou.
Le vieil agitateur serait malade, fortement
déprimé et craindrait pour sa vie. 11 n'est plus
entouré que de trente-sept hommes de son an-
cienne harka et les quelques efforts qu'il tente
pour provoquer une réaction contre nos troupes
restent sans effets. D'autre part, deux des dé-
serteurs vivant au Tafilalet, un Allemand et le
Turc El Hadj Mohamed, ont été tués par nos
partisans lors de la fuite du fettan.
- ) «M+OE> <-
Tu te rends compte.
MADE INI GERMANY
Chéchias, dites tunisiennes
Oh t la crise, la crise III Oui, la crise des
chéchias.
Les chapeliers tunisiens, qui étaient passés
maîtres dans l'art de confectionner ces couvre-
chefs, en vendaient dans tous les pays de 1" Is-
lam, où l'on ne se jugeait bien coiffé qu'avec
des chéchias venant de Tunis. Mais il y a mé-
vente depuis quelques années, et les anciens
marchés se perdent, chez les fabricants, les
beaux cylindres rouges s'accumulent invendus,
La cause principale n'a rien à voir avec la
crise économique mondiale ; elle est due aux
contrefacteurs très nombreux qui opèrent en
Europe centrale. La camelote allemande rem-
place les belles chéchias tunisiennes sur la tête
des musulmans.
F. J.
(
Les souverains d'Ethiopie
à Djibouti
L'empereur et l'impératrice d'Ethiopie ont
quitté hier Addis-Abeba pour se rendre à
Dlibouti OÙ Us vont faire un court séjour
d'agrément.
M. Manceron rejoint Tunis
-
M Manceron, Résident général de France.
accompagné du commandant Beuglet et d'un
officier de son cabinet militaire à Tunis, a
quitté Marseille hier matin à 11 heures à bord
du Gouverneur-Général-Grévy.
Mme Manceron a quitté l'aéroport de Mari-
gnane à bord d'un hydravion, rentrant à Tunis.
M. Manceron, qui est resté huit jours à
Paris, est très satisfait des résultats qu'il a
obtenus. Un projet d'aide financière aux vic-
times des inondations de la Médjerda va être
déposé et sera rapidement voté ; des modifica-
tions au régime douanier et à la répartition des
impôts suivront.
)I.. <
Exposition artistique
de l'Afrique française
..1
En exécution des résolutions prises à la
Conférence Nord-Africaine de 1927 à Alger,
une exposition annuelle de peinture" archi-
tecture, sculpture, etc., des artistes de l'Afri-
que du Nord a été organisée.
Il a été décidé que cette exposition aurait
lieu par roulement dans chacun des trois
pays.
Elle a été effectivement organisée en 1928
à Tunis, en 1929 à Casablanca, en 1930 à
Alger.
Il n'a pas été possible de la tenir l'année
dernière à Tunis l'organisation de l'Expo-
sition Coloniale Internationale appelant à
Paris tous les exposants, c'est donc cette an-
née, du 19 mars au 7 avril, que celte mani-
festation aura lieu à Tunis.
Les artistes qui désireraient y participer
sont priés de bien vouloir envoyer leurs no-
tices le plus tôt possible au Commisçaire-
délégué, M. Brindeau, à Casablanca.
Les envois seront acheminés vers Tunis
au cours de la deuxième dizaine de février.
Les toiles devront être déposées au plus tard
le 10 février au Musée Municipal de Casa-
blanca.
+ lob <-
L'antenne coloniàle
a*@ --
M. Manceron au poste radio-colonial
M. François Manceron, Résident général
de France ,, en Tunisie, profitant d'un court
séjour à Paris, a parlé, il y a quelques
jours, à l'auditorium du poste d'Etat radio-
colonial, du récent cataclysme qui s'est
abattu sur la Tunisie. Après avoir parlé des
graves dommages causés dans la régence,
M. Manceron n'a pas manqué de souligner
les - mesures qui avaient été prises pour pal-
lier cet état de choses et a-lancé - enfin un
vibrant appel aux touristes français et étran-
gers qui continueront, a-t-il dit, à trouver en
Tunislc l'accueil et le confort qui leur ont;
toujours été réservés.
LENU**lBRG :̃& CB^tlMES
JEUDI SOIR. 4 FEVRIER 1932.
JOURNALjiOtlDIEN
Rédaction & Administration.
14, IM H MNkTftBMr
PARI8 (1")
TlUm. tbOIIVMiMT
1 - RICHlklËU IMI
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Les Annales Coloniales
tin fumes die ré«inii«> îont reçue» Au
tUVMM» *1 Ifuniii. -
DiMCTiUR.FoN|»t|Ul|i i MâMél RU.De"
rom les graows ,.rniI- tif
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ABONNEMENTS
am la Revue mensuelle :
Va m <|Ma SM*U
- - -
Franetit -
Colonin -Me Me Mt
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te s'abonne suu MB AMI
*m tes tartaux 4» pwtfc
LE CHOLERA EN INDOCHINE
-' - ; - -.. -->
"fefc. chbltij^i.existe eh- Indochine à, l'état
eddâàlque c)e$f.à-dire que l'op constate,
- -' ^f'tettM«np*r^ eiv^nen des endroitsndes
tas isolés dtimal, mais à certaines époques,
dans coxtainee régions,. sous l'influence, de
causes divtS, des épidémies plus ou moins
importai}tés, tant, par le nombre des mala-
des que par suite des décès, se développent
ra/pi&britent,
ç'est ainsi qùe; depuis 1885, époque des
• premières constatations, nous .pouvons signa-
ler les épidémies de 1895, de 1908, de 1912,
de igis, xgtg, parmi celles qui furent lës
plus graves, pour, terminer 'par celles de
1926,' 1927, qui, avec ses 50.000 victimes,
fut de toutes, la plus meurtrière.
De l'examen. des statistiques, il ressort
que si auêqn des pays Indochinois ne fut
épargné, deufc furent toujours parmi les plus
touchés, .l'Annam et le Tonkin ; l'Annam,
par le nombre des épidémies, puisqu'il
écha-ppa seulement à celle de 1895 et à cel-
le de 1919, le Tonkin à la fois par le nom-
bre et par. la, gravité, puisqu'en 1910,
20.000 cholériques y mettraient et que
30.000 décès, s y sont produits en 1926-
1927. * ̃“ .1
Je ne. décrirai pas les symptômes de la
maladie, Je constaterai seulement le nombre
pronostic i jadifc 90 de décès, aujourd'hui,
grâce auÉ toMS plue précoces et plus actifs,
le 'pl?ureenti¡e des décès varie de 25 à 50
G'esi en dire Ha gtavité,
Contre un mal aussi redoutable que peut-
on ? - -
Recherchons les causes qui favorisent
l'éclosion, du fléau et consultons à ce su-
jet une étude excellente faite en fin 1930
par deux éminents médecins coloniaux, le
général Onaidc, inpecteur général des Ser-
vices sanitaires et médicaux indochinois, et
son adJoint, le médecin lieutenant-colonel
Bodet.
Nous constatons que, soit une grande sé-
cheresse, rsofr une alxwidance excessive des
riluies à -toujours marqué le début de toutes
les épidémies. La sécheresse, tout particuliè-
rement. en raréfiant les points d'eau, attire
Autour de ceux qui restent, une foule noni-
bteuse, un véritable grouillement d'êtres,
qui produit fatalement la contamination des
eaux. Ce fut toujours dans les endroits à
population dense que le fléau éclata de pré-
fértJhce et se propagea avec le plus de faci-
lité. -
t La faminè a été considérée aussi comme
ausceptihle de disséminer le mal, de le pro-
pager.
Elle oblige, fen effet, les populations af-
lamées,- âge déplacer en quête de nourriture:
Ofî A !vù 'souvent des maisons abandonnées
par dés cholériques, pillées par des bandes
affairées, qui se contaminaient ainsi en
cherchant leur subsistance,.
'« Les porteurs de germes 9, par contagion
indirecte et par contagion directe répandent
partout le mal. Les individus mal nourris
Dont facilement atteints, et les malades af-
faiblis ont une résistance amoindrie.
, 1 En irésumé, le taudis, la misère, l'igno-
rance des causes du danger, les négligences
multiplient les cas mortels.
Les statistiques nous apprennent, en ef-
fet, que certaines catégories d'individus, en
particulier lés Chinois du Tonkin et les Ja-
ponais propres et soignés, sont, ainsi que les
Européens, beaucoup moins atteints que les
populations indigènes plus frustes et moins
tfan tenues.
Hygiène, propreté, sont les premières pré-
cautions nécessaires pour diminuer le dan-
ger de contamination.
On a constaté depuis longtemps que les
grandes voies de pénétration étaient princi-
palement les fleuves et riviènes ; voies des-
jaendantes, car les germes sont charriés par
- -le cours des eaux, et aussi voies ascendantes.
On a vu des épklémiës commencer par le
delta du Mékong, remonter le cours du
fleuve et exercer leurs ravages dans la plu-
part des agglomérations développées sur ses
rives.
La contamination} -directe a été depuis
longtemps établie.
Les vibrions cholériques, micro-organi-
ques du mai doivent être déglutis pour pas-
ser dans l'intestin.
Plus on approche de cholériques et plus
grand est le danger de contamination. Cer-
taines précautions cependant permettent de
la. réduire, en particulier le savonnage et
brossage des mains et de fréquents lavages
dU: visage, des rinçages de bouche fréquents,
*uiouvelés,
,.- Les repas doivent être pris dans une pièce
Spéciale, souvent désinfectée, dans des us-
tensiles ébouillantés, etc., etc. De cette fa-
çon les risques sont réduits, mais tout cela
n'est possible que dans les maisons, où pré-
cisément le mal est moins susceptible d'éclo-
te'
,.IJ1 n'est .d'ailleurs <.pas nécessaire de tou-
: :cbér un cholérique pour être contaminé. Les
sgermps qui pullulent dans l'intestin des ma-
i fâdes sont éliminés en grand, nombre dans
.,)es déjections.. Si celles-ci sont jetées à
'proximité d?une,mare ou d'un puits, voilà de
nouveaux foyets. d'infection ; qu'un essaim
de mouches, après, s'être posé sur elles
abatte sur un étalage de produits destinés
à être consommés crus, voilà immédiate-
;ment ces aliments contaminés, et tous ceux
',ttui en mangeront deviendront des victimes ;
et.c'est ce qui explique la gravité des épidé-
mIes lorsque les mouches sont nombreuses.
• • lî est donc' j toute nécessité, en période
épidémique, dje bien faire cuire tous les ali-
ments solides et faire bouillir tous les liqui-
des, et avec des mains jâtoprës ; de n'em-
ployer qu'une à '1',eal1
bouiitoTater *- -,' ','
G'est pour avoir méconnu ces premiers
principes, souvent aussi pour n'avoir pas pu
les appliquer que des agglomérations indi-
gènes populeuses ont été presque décimées.
Hélas ! de longtemps encore, il sera im-
possible de faire prendre aux populations
indigènes les mesurés d'hygiène complètes,
susceptibles d'empêcher l'éclos ion de la ma-
ladie.
Il faut donc actuellement utiliser intensé.
ment lie seul remède prophylactique réellte-
ment efficace que nous possédions, la vac-
cination anticholérique.'
Je dois, à ce sujet, signaler la bonne or-
ganisation indigène de l'Indochine. Qu'il
s'agisse de médecins ou de leurs auxiliaires
qui ont pratiqué la vaccination ou du person-
nel de l'Institut Pasteur de Saigon qui a dû
préparer les innombrables doses de vaccin
nécessaire, tous ont droit à mes plus vifs
éloges ; si l'on veut bien songer que près de
6 millions de vaccinations ont été pratiquées
au cours des années 1927 et 1928, on se ren-
dra compte de l'activité et du dévouement
qui furent apportés.
L'immunisation que procure le vaccin an-
ticholérique n'est cerrtès ni absolue, ni-cfu*
ralble, Elle n'est d'ailleurs acquise que 5
jours après la dernière injection. Malgré son
insuffisance, cependant, elle diminue les ris-
ques de contamination, et dans les cas, où
elle n'empêche pas l'éclosion de ila maladie,
elle la rend moins redoutable. La mortalité
chez les cholériques vaccinés est, en effet, 10
fois moins forte que chez les autres.
A côté de cette vaccination qui est l'élé-
ment principal de la phophylaxie du cholé-
ra, on expérimente le « bilivaccin », mis en
lumière par les recherches, intéressantes des
docteurs Kémeneur à Pondichéry, de Rus-
sel, à Madras. On procède également à de
nouveaux essais du bactériophâge d'Hérclle.
Espérons que ces trois méthodes conju-
guées, empêcheront, grâce à des améliora-
tions progressives de préparation et de tech-
nique, le retour d'épidémies meurtrières com-
me celle de 1926-1927, qui non seulement
désola l'Indochine, mais dévasta tout l'Ex-
trême-Orient.
Crnnilh Briqa."
Député de VBurê. Secrétaire de la Com-
motion de l'Algérie, des Calmidit et
iêê Proloolomis.
-m1 1 - , e-- - -
Aux Messagerie* Maritimes
1 loi T
Construction et mises en service
de grands paquebots
La Société des services contractuels des
Messageries maritimes vient de mettre en
service sur la ligne d'Extrême-Orient (Chine
et Japon), le grand paquebot à moteur Die-
sel de 20.000 tbnnes, le Georges-Philippar.
Le navire est du môme type que le /* èlix-
Rotissel" mis en service il y a quelques mois
sur la même ligne. Un troisième, l'Aramis,
actuellement en chantier, sera livre dans le
courant de l'été.
La Compagnie disposera, à ce moment,
d'une flotte de six grands paquebots à mo-
teurs Diesel. Ce chiffre sera porté à huit, en
1934, par la mise en service des deux paque-
bots du type Maréchal-Joffref actuellement
en construction' pour la ligne de Mada-
gascar.
> -
dépêches de l'Indochine
.e,
Retour de M. Pasquier
Le Gouverneur nénëval Pasquter, accom-
pagné de ses collaborateurs, feultnant de
Manille, est arrivé mardi à la fin de la soi-
rée à Ilanot.
ïjes autorités américaines et toute la
presse des Philippines sont unanimes à
constater l'éclatant succès qu'a eu la vi-
site du Gouverneur qénéral de Vlndochine.
Cette visite un manquera pas-de fortifier
les liens entre les deux pays.
Exportations de riz
Les exportations de riz et dérivés de Sai-
gon pendant la troisième décade ont atteint
38.276 tonnes,
Les colonies françaises
à la foire de Tripoli
.1.
La France participera à la prochaine foire
de Tripoli. Elle y tiendra une double exposi-
tion métropolitaine et coloniale. A cette der-
nière figureront Madagascar, l'Afrique équato-
riale et la Tunisie. L Algérie figurera dans la
section métropolitaine.
> '(
- --
Au Conseil ffEtai
..,.
Entreprise Judiciaire à Oran. - Annulation
de deux décisions du Gouverneur Géné-
ral de V Algérie , ".,-.
A la requête de M. Lasry, interprète judir
ciaire, demeurant à Oran, le Conseil d'Etat
a annulé deux décisions ;du Gouverneur géné-
lal de l'Algérie. -
La première, en date du 6 août 1939, pro-
nonçant la mise à la retraite de M. Lasry,
la deuxième, en date du 22 août 1929, refu-
sant de maintenir l'e requérant en fonctions
jusqu'à la délivrance de son titre de pen-
sion.
Attendu, a décidé le Conseil d'Etat, que.
d'après l'article 34 du décret du 16 septem-
bre 1924, qui a fixé à 70 ans la limite d'âge
pour les interprètes judiciaires en Algérie,
ces derniers « sont mis à la-retraite. dans
« les conditions prévues pour les autres
Ir fonctionnaires par les lois et règlements
« sur les pensions civiles. n
1
L'attributioo des Booisés
al
VANTN^ER, raU SI..
#me. - - îl.
ttùfy 'M.$èHo
, Rfitesttl", > inimitié3
; de m ; *Vlmtrucîioii;
s ftiÇjfcqueï a *rç-
foudu à l'a ques-
tion de M. Carrère concernant L aitrtouttoft
des botérses de l'Enseignement Pmbeie.
Or cette question dés bourses -L- triêtrofoz
litaines ou coloniales itttêresse lanaHoh.
Ail-dessus de toutes les mêlées, la fdrma-
tion morale, scientifique, -physique Ue rxès
jeunes gens à gui, demainf seront confiés la
grandeur du fays et les intérêts de la France
qu'ils devront servir dans les cinç parles du
monde, cette formation doit tenir dans ntls
préoccupations une place de premier plan: -
Le très regrettable retard apporte au paie-
ment des bourses de l' Eole Coloniale aux
élèves administrateurs de Iro année, a attiré
notre attention sur ce coin proche du Luxem-
bourg, sur cette trop étroite pépitnère d' aa.,
ministrateurs et de futurs gouverneurs. •
Là auisii - le recrutement des élèves se fait-
très souvent parmi les familles- laborieuses
peu forta"ées.pi sont dans l'impossibilité
absolue de payer l'enseignement et l et1tl'e"
tien de leurs enfants. :'"
Ainsi, faute d'argent, faute dé bourses"9 la
France:de demain Peut. se trouver ffivéejfcï
énergies les plus précieuses f. et Mes cisifA
dats, quelles que soient leurs capacités, sont
rejetés pour la vie vers des besognes ne
convenant guère à leurs aptitudes.
A l'Ecole Coloniale, la fastueuse Exposi-
tion de Vincennes a eu pour conséquence une
augmentation de candidats à Vattribution
des allocations scolaires. Certes, nous som-
mes de l'avis de M. Mario Roustan s'expri-
mallt au point de vue de VInstruction publi-
que : * Il faut tenir compte avec la plus
scrupuleuse impartialité des deux facteurs
aui concourent au classement : mérite du su-
jet, situation de la famille. *
Mais, ces deux points respectés, ce n'est
pas sur la formation du citoyen de demain
qu'il convient de faire des économies.
Travaillons à la mise en valeur de nos co-
lonies c'est bien, mais ne commettons pas la
faute irréparable de préparer parcimonieuse-
ment- ceux qui, très prochainement, devront,
à leur tour, décider des destinées de la PltiS
Grande France.
Nous ne doutorn pas que le retard apporté
an paiement des bourses, de l'Ecole Colo-
niale recevra une solution rapidef capable de
Mous donner toutes les garantie F quant à la
vie matériélle des élhvts administrateurs..
Il s'agira, du restef dans un proché ave-
nir, d'envisager la construction d'une mai-
son des Colonies pom nos étudiants.
De tous les murs à élever, ceux-ci nie sem-
blent les plus urgents.
Bmat Baud..,
Sénateur de la Marne,
Viee-Prérideftt de la Commission
des Domnes.
) - #m (
Dans les Trésoreries coloniales
L'arrêté interministériel (Finances et Colo-
nies) fixe les nouvelles soldes du personnel des
Trésoreries des colonies autres que l'Indochine
(avec rappet du 1er octobre 1930) de la ma-
nière suivante :
1or groupe (Madagascar et A. O. F. ) : de
10.500 à 42.000:
2° groupe (Antilles, Réunion, Nouvelle-Ca-
lédonie, etc.) : de, 10.500 à 36.000.
) -.- {' 1
A l'Académie de Médecine
-
Election
Mardi, la Compagnie a procédé à l'élection
de deux membres associés nationaux : au pre-
mier tour, M. Remlinger, directeur de l'Insti-
tut Pasteur de Tanger, qui était déjà corres-
pondant, a. été élu.
M. Remlinger, est universellement connu
pour ses travaux sur la rage. 1
La lutte contre la variole
-- -- -- --
L'Académie de Médecine a écouté égale-
ment un rapport présenté par M. L. Camus
au nom de la Commission permanente de vac-
cine.
Cette Commission rappelle à l'occasion de
cas de variole constatés à Tours et à Mont-
pellier les mesures que l'Académie a précé
demment recommandées en 1925, 1926 et
1927. Ces mesures concernent la protection
contre le transport de l'infection par les mar-
chandises, notamment par celles provenant
d'outre-mer ; elles concernent également les
moyens à utiliser vis-à-vis ces pïérsonfies venant;
de pays voisins infectés et les "diverses précau-
tions d'hygiène collective à prendre ;çpntre lé
développement ,de là variole. ..:" f
Le
l' rapport de-la Commission a été adopté
par. Académie. •
: :
M. Antonetti en inspection
Au centré militaire d'aviation
M. Antonetti, Gouverneur Général. de
l'Afrique Equatoriale française, arriva à Ban-
gui le 23 janvier. rendit visite à l'escadrille
militaire récemment constituée dans ce centre,
félicita vivement le capitaine Lentz et ses col -
laborateurs pour les réalisations effectuées par
eux en moins de dix-huit mois concernant
J'aménagement. du centre militaire d'aviation.
M. Antonetti prit place dans un appareil et
effectua un vol d'une heure sur Bangui et ses
environs..
La Banque dë fA. O lu:881
«•« -
Le Sénat, est sdisi du projet de loi: relatif à
Id Battdue de 1 A 8 O. gui a été ,tfOI.. laJ se-
n&né açnière à la Châmbte. Il èst-à aouhài*
i&i dans riMérét de la ^tfaticé: #ue
IfhrrfM ",¡JIII..i'iJ' ,. la. Hèifde
,.l.. -,' - ,
- Il -' à-Wfe question Vitale poitr toute l'éco-
ntanit de l'Afrique Occidentale et de l'Afri-
que Equatoriale que la situation de-notre grand
Institut d'émission africain soit réglé définitive-
ment dans le plus bref délai.
Cela dptmera plus d'aisance aux opérations
de la Banque de l*A O. et plus. de facilité au
commerce de nos colonies de la Côte d'Afri-
que qui souffrent du marasme de. la crise. 'Il
fàtiï se féliciter des solutions intervenues entre
la Béoque ét le » Gouvernement ratifiéespar la
Chambre des députés qui clôt l'ère d'jneerti-
tude 't plané sur notre A.O. F. et note
A.EF.
La solgUon adoàwée, - qui emprunte aux
conceptions * socialistes une thèse qui avait été
émise loti de (à discussion du privilège de la
i Banque de France par les leaders du parti S.
* F.I.O., est à h'fois heureuse et habile. Elle
ne grèvet pas le budget général. Nous ne.' don-
: tons pas Ique le Sénat ne se hâte de ratifier par
un ;pote rapide Vaccord intervenu.
1-,, ,A O. F. a lancé un S. O.S. Il importe
!' délai le Sénat, qui a fait preuve de
TOjjlté sa sollicitude pour nos càlonipsi du
;_"I- '.-el' soumis qui amodie le rd
gime Je sa Banque d'émission et lui permettra
demain d'apporter un concours indispensable
aux Français et aux indigènes de nos belles
possessions de l'Ouest-Africain.
M. R.
) (
Bais îesCMMlssItis
.1'
A LA CHAWtBME
i A LA COMMISSION DB L'ALOMM
1 DfiS COLONIES
ET DES PROTECTORATS
Réunion
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats, dont vous êtes membre,
se réunira demain vendredi 5 février à
14 h. 30, local du 5° Bureau.
Ordre du jour :
Désignation de rapporteurs pour avis :
10 Du projet de loi n° 6025 ayant pour ob-
jet le classement de routes nationales en
Algérie :
120 De la proposition de loi nO 607$de
M, Taittinger àyant pour but d'accorder un
tt de ïo millio-ho de francs pour Venir
< £ ftr*ide aux sinitôïfis d<$TOtoifflS.
Echange de Vues sur l'audition de M, 'le
Jnbdltre" des Colonies.
Désignation d'un rapporteur pour avis
du, projet dé loi no 6297 relatif au déclasse-
ment de certains ouvrages d'Algérie.
- Affaires diverses,
-i ).+
i M. Lucien saint présidé
à l'toverture an conseil
de gouvernement
e «»«
M. Lucien Saint, Résident général de
France au Maroc, en ouvrant mardi
dernier à Rabat la séance du Conseil du'
gouvernement, a prononcé un discours dans
lequel, après avoir rappelé les événements
militaires qui ont élargi si heureusement
les territoires des zones pacifiées, il 0. rendu
hommage à la. mémoire de M. André Magi-
not. Puis évoquant les vertus françaises qui
ont -permis à notre pays de résister aux
ébranlements de la crise économique, il a
déclaré notamment :
- - - -- - ---
u Quel que soit le champ qui s'ouvre de-
vant nous, nous devons nous garder de brû-
ler les étapes. Point d'improvisations hâti-
ves, point d'obstination non plus à courir
sur de fausses routes où les circonstances
juraient pu nous engager.
« Il importe avant tout d'éviter des erre-
ments si coûteux à réparer et de réaliser à
coup sûr, si possible, la totalité, de nos. es-
pérances. Au sujet de la colonisation, par
exemple, il nous est apparu non seulement
inutile, mais dangereux d'engager l'avenir
avant de liquider le passé. Le gouvernement
actuel croit s'acquittèr d'un devoir de jus-
tice en venant au secours de certains insuc-
cès qui pèsent sur lui comme une charge du
passé, mais il entend, à l'avenir, se pré-
munir contre de telles obligations en procé-
dant, pour les colons en place à un ajuste-
ment équitable de leurs lots ou en leur don-
nant à apprécier à une plus juste mesure
les moyens de se dégager d'entreprises trop
lqur-des., il
) -+- (
Le prix Littéraire
.,' .', de la Tunisie
'1'"
Lp prix de Carthage, qui constitue le prix
littéraire de la Tunis je, vient d'être décerné
à M. Ryvel, instituteur à l'Alliance israélitc,
pr' son ouvrage VEnfâftt de t'Uukata,
.M.,R.y':\'cl, qui. est l'auteur d'une pièce de
théâtre, Terre d'Israël, a publié deux autres
récits- :.' If !lra Conte et YŒiltet de l'érusa-
'iéiri*
H :
Conférence zootechnique
en Nigeria
•+«
On signale de Fort-TLamy qu'une confé-
rence réunira à Vom, en Nigêria, le 2 février
prochain, les chefs des services vétérinaires du
Niger français, de Is Nigéria, du Cameroun et
du Tchad poiif étudier les mesures propres à
lutter contre les épizoothss-
',:- 011
Effervescence
) ..a <
La Transat jêt Cyps^m^Fuffremn Sénat s
"":,-:' ,.',' ., > < -, ",' --: Il..:.
Les ooulbirs du palais" du Luxembourg
sont en effervescence, l'affaire de la Transat
a rebondi.
C'est notre vieille connaissance Cyprien-
Fabre qui en est la raison. Malgré ses CI hau-
tes relations 1 il va être obligé de 's'expli-
quer.
Ce Requin doit rendre des comptes, di-
sent les plus éminents Pères Conscrits, pour
la façon dont il sait soutirer utils commission
de 4.00p. 000 sur une réduction de 40,000.000
d'impôts sur les bénéfices de guerre qui
n'ont pas été payes. Ce serait un petit mar-
goltlif" qui ait touché 50.000 ou 80.000 fr.
dans une opération du même genre, son
compte serait déjà réglé depuis huit jours.
Celui de Cyprien-Fabre ne sent pas bon.
Il est désormais en très mauvaise posture
et aucun des hommes politiques attachés à
sa fortune ne pourra le tirer du mauvais cas
dans 'lequel il t&'est mis.
MM. Jeanneney et Abel Gardey, des intè-
gres Président et Rapporteur Général de la
Commission des Finances'du Sénat, ont mis.
au courant; leurs. collègue?- des ^xplicatioc^.
qui leur avaient été datffiées par le ministre
des Finances et le Président du Conseil sur
la position délicate de la Transat et le scan-
dale Cyprien-Fabre. Comme cela ne suffisait
pas, le Gouvernement a été entendu par la-
dite Commission hier à 4 heures.
Voici le compte rendu officiel de cette
séance :
M. le président Jeanneney a précisa l'état
des délibérations de la Commission et en
terminant a protesté contre les informations
inexactes qui tendraient à représenter la
Commission comme responsable du licencie-
ment des ouvriers de certains chantiers de
construction, ces informations inexactes
ayant été corrobdrées par une interview at-
tribuée à M. le ministre de la marine mar-
chande et non- encore dthttetztic.
Le Président dit Conseil a tout d'abord re-
connu l'inexactitude de ces imputations qu'il
réprouve. Puis abordant l'objet de son audi-
tion, il a fait connaître qu'il renonçait à de-
mander au Sénat la vote des projets tels
qu'ils ont été adoptés par la Chambre. Il
admet le principe de la période transitoire
envisagée Par la Commission, cette période
serait employée à la préparation de l'orga-
nisation des services actuellement assurés
par la C.G.T. et à l'élaboration du statut
futur dans un cadre unifié des lignes â»,
navigation maritime subventionnées.
M. le Président du Conseil a demandé
que l'existence de la C.G.T. soit financière-
ment assurée pendant une période. de six
mois.
Diverses questions ont été posées par
MM., Manceau, Cailloux, Albert Mahieu} Je-
nouvrierj Roy, Serre, F-arjon, François
Saint-Maur, ainsi que par M. Abel Gardey,
rapporteur général.
Ap,l1s l'audition des membres du ,Gouver-\
tiement qui. s'est prolongée jusque vers dix-
huit heures la Commission s est montrée dès
à présent disposée à , proposer le vote 4ïs
sommes nécessaires. à l'exploitation Pendant
la période transitoire..
Somme toute, le système auquel sé rallîé
le Gouvernement est le régime des Services
Contractuels appliqué à la Transat. Il est à
souhaiter que ce régime soit étendu non seu-
lement à cette Compagnie, mais à toutes cel-
les qui tirent de scandaleux profits , pour
leurs administrateurs et pour leurs aétiônnai-
res de subventions qui leur sont versées par
l'Etat. - ,.. l
Ce que le compte rendu officiel ne. dit pas
fa- cuiimi!»i^,T)iB.',yti«aetes' atr
Sénat a vigoureusemènt maltraité le Prési-
dent du Conseil.
M. Pierre Laval, à son tour, a sérieuse-
ment eng. son ministre de 'la Marine Mar-
chande, M. de Chappedelaine. Ce dernier, il
est vrai, quand il est arrivé rue Boœador a
trouvé une atmosphère lourde de gaz as-
phyxiants. Le souvenir de M. Dal Piaz pIa-
nait encore dans tous les services et la lan-
gue ombre de Cyprien-Fabre prétendait con-
tinuer la tradition d'errements et de procé-
dés déplorables. Plusieurs des prédéces-
seurs de M. de Chappedelaine ont été non
pas captivés mais capturés par le Marseillais
amateur de chèques barrés sur la Banque de
France et l'un d'eux même, en un geste in-
décent, se laissa aller à cravater de rouge
M. Cyprien-Fabre au lendemain du crime
de L'Asia. Le monde musulman ne l'a pas
oublié, et nous répéterons, sans nous lasser :
il est inadmissible qu'il y ait des gens au-
dessus des Lois dans notre Pays.
Le Sénat semble vouloir tout remettre à sa
place en cette scandaleuse affaire. Félici-
tons-le et réjouissons-nous.
Mareml Ratdel.
Notre action au Maroc
'.1
Après l'occupation du Tafilalet
Le résultat des dernières opérations militaires
dans la région sud de Meknès a eu des effets
particulièrement heureux, tant au point de vue
sécurité qu'au point de vue récupération terri-
toriate.
L'ancien front de la Môulouya a été reporté
derrière le djebel Layachi et le Tizi-Ighil.
La politique suivie par les officiers des af-
faires indigènes a permis la soumission d'envi-
ron mille deux cents familles comprenant trois
mille individus, rien que dans cette région, et
composée principalement d'Ait Sidi Yaya, de
Timitochimène et d'Ait Yaha ou Brahim. -
Dans la région d'Erfoud, l'occupation du
Tafilalet a été suivie de la soumission des Sef-
falat, tandis que de nombreuses rentrées sont
journellement enregistrées.
Des indicateurs indigènes signaient que Bel-
gacem ben N Gadi, chassé de Risani par nos
troupes le 15 janvier, se trouve actuellement
dans l'Erg, à l'est de la bouche du Draa, aux
environs de Zedgou.
Le vieil agitateur serait malade, fortement
déprimé et craindrait pour sa vie. 11 n'est plus
entouré que de trente-sept hommes de son an-
cienne harka et les quelques efforts qu'il tente
pour provoquer une réaction contre nos troupes
restent sans effets. D'autre part, deux des dé-
serteurs vivant au Tafilalet, un Allemand et le
Turc El Hadj Mohamed, ont été tués par nos
partisans lors de la fuite du fettan.
- ) «M+OE> <-
Tu te rends compte.
MADE INI GERMANY
Chéchias, dites tunisiennes
Oh t la crise, la crise III Oui, la crise des
chéchias.
Les chapeliers tunisiens, qui étaient passés
maîtres dans l'art de confectionner ces couvre-
chefs, en vendaient dans tous les pays de 1" Is-
lam, où l'on ne se jugeait bien coiffé qu'avec
des chéchias venant de Tunis. Mais il y a mé-
vente depuis quelques années, et les anciens
marchés se perdent, chez les fabricants, les
beaux cylindres rouges s'accumulent invendus,
La cause principale n'a rien à voir avec la
crise économique mondiale ; elle est due aux
contrefacteurs très nombreux qui opèrent en
Europe centrale. La camelote allemande rem-
place les belles chéchias tunisiennes sur la tête
des musulmans.
F. J.
(
Les souverains d'Ethiopie
à Djibouti
L'empereur et l'impératrice d'Ethiopie ont
quitté hier Addis-Abeba pour se rendre à
Dlibouti OÙ Us vont faire un court séjour
d'agrément.
M. Manceron rejoint Tunis
-
M Manceron, Résident général de France.
accompagné du commandant Beuglet et d'un
officier de son cabinet militaire à Tunis, a
quitté Marseille hier matin à 11 heures à bord
du Gouverneur-Général-Grévy.
Mme Manceron a quitté l'aéroport de Mari-
gnane à bord d'un hydravion, rentrant à Tunis.
M. Manceron, qui est resté huit jours à
Paris, est très satisfait des résultats qu'il a
obtenus. Un projet d'aide financière aux vic-
times des inondations de la Médjerda va être
déposé et sera rapidement voté ; des modifica-
tions au régime douanier et à la répartition des
impôts suivront.
)I.. <
Exposition artistique
de l'Afrique française
..1
En exécution des résolutions prises à la
Conférence Nord-Africaine de 1927 à Alger,
une exposition annuelle de peinture" archi-
tecture, sculpture, etc., des artistes de l'Afri-
que du Nord a été organisée.
Il a été décidé que cette exposition aurait
lieu par roulement dans chacun des trois
pays.
Elle a été effectivement organisée en 1928
à Tunis, en 1929 à Casablanca, en 1930 à
Alger.
Il n'a pas été possible de la tenir l'année
dernière à Tunis l'organisation de l'Expo-
sition Coloniale Internationale appelant à
Paris tous les exposants, c'est donc cette an-
née, du 19 mars au 7 avril, que celte mani-
festation aura lieu à Tunis.
Les artistes qui désireraient y participer
sont priés de bien vouloir envoyer leurs no-
tices le plus tôt possible au Commisçaire-
délégué, M. Brindeau, à Casablanca.
Les envois seront acheminés vers Tunis
au cours de la deuxième dizaine de février.
Les toiles devront être déposées au plus tard
le 10 février au Musée Municipal de Casa-
blanca.
+ lob <-
L'antenne coloniàle
a*@ --
M. Manceron au poste radio-colonial
M. François Manceron, Résident général
de France ,, en Tunisie, profitant d'un court
séjour à Paris, a parlé, il y a quelques
jours, à l'auditorium du poste d'Etat radio-
colonial, du récent cataclysme qui s'est
abattu sur la Tunisie. Après avoir parlé des
graves dommages causés dans la régence,
M. Manceron n'a pas manqué de souligner
les - mesures qui avaient été prises pour pal-
lier cet état de choses et a-lancé - enfin un
vibrant appel aux touristes français et étran-
gers qui continueront, a-t-il dit, à trouver en
Tunislc l'accueil et le confort qui leur ont;
toujours été réservés.
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