Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1906 30 novembre 1906
Description : 1906/11/30 (A6,N65). 1906/11/30 (A6,N65).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378385g
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- FIGURES
No 65 — Nov. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 341
tant de difficultés et de mécomptes, du
chemin de fer de Kayes à Koulikoro a per-
mis, en réunissant les fleuves Sénégal et
Niger, et grâce à des tarifs très modérés,
l'écoulement sur les marchés d'Europe
des produits de cette immense et magni-
fique vallée du Niger manifestement des-
tinée à devenir l'un des grands centres de
production du monde, non pas seulement
en ce qui concerne le coton, mais aussi la
plupart des matières premières agricoles
nécessaires à l'industrie, telles que la laine,
les peaux, les graines oléagineuses.
» Mais ce chemin de fer n'aboutit qu'au
fleuve Sénégal dont le cours irrégulier ne
permet l'utilisation comme moyen de trans-
port que pendant une fraction trop courte
de l'année.
» Il nous faut donc de toute nécessité pro-
longer jusqu'au littoral, par la voie la plus
courte et la plus économique, la ligne fer-
rée du Niger.
» De même, les prolongements des che-
mins de fer de la Guinée et de la côte
d'Ivoire nous permettront seuls d'atteindre
et de mettre en valeur les vastes régions
propres à la culture du coton que séparent
des ports d'embarquement les obstacles
que constituent les massifs montagneux
du Fouta-Djallon et la forêt équatoriale.
» C'est donc avec pleine raison, Messieurs,
que vous considérez l'exécution de cet en-
semble dç voies de pénétration comme le
corollaire indispensable de l'œuvre à la-
quelle vous vous êtes attachés et qui seul
peut assurer son entier succès, et votre té-
moignage à cet égard, s'ajoutant à celui
de l'immense majorité des représentants
autorisés du commerce africain, des Cham-
bres de commerce de Marseille et de Bor-
deaux, ne peut manquer d'impressionner
favorablement les pouvoirs publics aux-
quels ce programme de travaux et les voies
et moyens destinés à pourvoir à son exécu-
tion sont actuellement soumis. »
M. JOSEPH CHAILLEY, député, secrétaire
général de l'Union coloniale, a comparé fort
à propos l'Association Cotonnière Coloniale
avec les Associations similaires étrangères :
« L'Association Cotonnière Coloniale, a-
t-il dit, a réussi surtout au Soudan, au Da-
homey et à Madagascar. Elle réussira
partout où elle introduira son action métho-
dique. La première année elle a amené en
France 3 balles de coton, la deuxième 87,
la troisième 250 à 300. Elle est en marche.
Elle a derrière elle l'exemple de l'Amérique
qui avait une production, en 1747, de 6
balles; en 1784, de 37, et aujourd'hui de
11 millions de. balles.
» Une seule chose lui faitdéfaut : l'argent.
Les coloniaux l'ont aidée et le gouverne-
ment aussi. Pas suffisamment. La Coton-
nière anglaise a un capital de 12 millions
et demi, dont 6 versés; l'allemande 1 mil-
lion. La nôtre n'a que quelques centaines
de mille francs et des ressources annuelles
qui n'atteignent pas 200.000 francs. C'est
trop peu. »
*
* *
Les renseignements qui suivent sont em-
pruntés à lin article de M. PIERRE MILLE dans
le « Temps » du 26 octobre ; il y est encore
question du fama MADEMBA que l'écrivain a
rencontré chez M. ESNAULT-PELTERIE :
« Lorsque l'Association cotonnière colo-
niale s'occupa d'introduire sur les bords du
Niger la culture du coton, MADEMBA com-
prit tout de suite l'importance de l'œuvre
entreprise. L'Association cotonnière, d'ac-
cord avec M. ROUME, gouverneur général de
l'Afrique occidentale, ne voulait pas de con-
cessions de terrains ; elle entendait deman-
der aux indigènes mêmes de planter et de
récolter sur leurs propres terres le coton
qu'elle leur payerait ensuite^ Cette plante
textile croît ou peut croître sur de vastes
étendues de notre domaine soudanais. Elle
y est même indigène. Mais il était néces-
saire de remplacer ces espèces assez dégé-
nérées par des sortes américaines ou égyp-
tiennes, et il fallait convaincre de cette né-
cessité les chefs indigènes. MADEMBA a été
alors le principal agent de cette campagne
de persuasion, qui a réussi au-delà même,
des espérances.
» 1\1. ESNAULT-PELTERIE, président de l'As-
sociation cotonnière çoloiliale, a bien voulu
-' , ,--: 'J. ,
1 -. - ~~9,
tant de difficultés et de mécomptes, du
chemin de fer de Kayes à Koulikoro a per-
mis, en réunissant les fleuves Sénégal et
Niger, et grâce à des tarifs très modérés,
l'écoulement sur les marchés d'Europe
des produits de cette immense et magni-
fique vallée du Niger manifestement des-
tinée à devenir l'un des grands centres de
production du monde, non pas seulement
en ce qui concerne le coton, mais aussi la
plupart des matières premières agricoles
nécessaires à l'industrie, telles que la laine,
les peaux, les graines oléagineuses.
» Mais ce chemin de fer n'aboutit qu'au
fleuve Sénégal dont le cours irrégulier ne
permet l'utilisation comme moyen de trans-
port que pendant une fraction trop courte
de l'année.
» Il nous faut donc de toute nécessité pro-
longer jusqu'au littoral, par la voie la plus
courte et la plus économique, la ligne fer-
rée du Niger.
» De même, les prolongements des che-
mins de fer de la Guinée et de la côte
d'Ivoire nous permettront seuls d'atteindre
et de mettre en valeur les vastes régions
propres à la culture du coton que séparent
des ports d'embarquement les obstacles
que constituent les massifs montagneux
du Fouta-Djallon et la forêt équatoriale.
» C'est donc avec pleine raison, Messieurs,
que vous considérez l'exécution de cet en-
semble dç voies de pénétration comme le
corollaire indispensable de l'œuvre à la-
quelle vous vous êtes attachés et qui seul
peut assurer son entier succès, et votre té-
moignage à cet égard, s'ajoutant à celui
de l'immense majorité des représentants
autorisés du commerce africain, des Cham-
bres de commerce de Marseille et de Bor-
deaux, ne peut manquer d'impressionner
favorablement les pouvoirs publics aux-
quels ce programme de travaux et les voies
et moyens destinés à pourvoir à son exécu-
tion sont actuellement soumis. »
M. JOSEPH CHAILLEY, député, secrétaire
général de l'Union coloniale, a comparé fort
à propos l'Association Cotonnière Coloniale
avec les Associations similaires étrangères :
« L'Association Cotonnière Coloniale, a-
t-il dit, a réussi surtout au Soudan, au Da-
homey et à Madagascar. Elle réussira
partout où elle introduira son action métho-
dique. La première année elle a amené en
France 3 balles de coton, la deuxième 87,
la troisième 250 à 300. Elle est en marche.
Elle a derrière elle l'exemple de l'Amérique
qui avait une production, en 1747, de 6
balles; en 1784, de 37, et aujourd'hui de
11 millions de. balles.
» Une seule chose lui faitdéfaut : l'argent.
Les coloniaux l'ont aidée et le gouverne-
ment aussi. Pas suffisamment. La Coton-
nière anglaise a un capital de 12 millions
et demi, dont 6 versés; l'allemande 1 mil-
lion. La nôtre n'a que quelques centaines
de mille francs et des ressources annuelles
qui n'atteignent pas 200.000 francs. C'est
trop peu. »
*
* *
Les renseignements qui suivent sont em-
pruntés à lin article de M. PIERRE MILLE dans
le « Temps » du 26 octobre ; il y est encore
question du fama MADEMBA que l'écrivain a
rencontré chez M. ESNAULT-PELTERIE :
« Lorsque l'Association cotonnière colo-
niale s'occupa d'introduire sur les bords du
Niger la culture du coton, MADEMBA com-
prit tout de suite l'importance de l'œuvre
entreprise. L'Association cotonnière, d'ac-
cord avec M. ROUME, gouverneur général de
l'Afrique occidentale, ne voulait pas de con-
cessions de terrains ; elle entendait deman-
der aux indigènes mêmes de planter et de
récolter sur leurs propres terres le coton
qu'elle leur payerait ensuite^ Cette plante
textile croît ou peut croître sur de vastes
étendues de notre domaine soudanais. Elle
y est même indigène. Mais il était néces-
saire de remplacer ces espèces assez dégé-
nérées par des sortes américaines ou égyp-
tiennes, et il fallait convaincre de cette né-
cessité les chefs indigènes. MADEMBA a été
alors le principal agent de cette campagne
de persuasion, qui a réussi au-delà même,
des espérances.
» 1\1. ESNAULT-PELTERIE, président de l'As-
sociation cotonnière çoloiliale, a bien voulu
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