Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1906 30 novembre 1906
Description : 1906/11/30 (A6,N65). 1906/11/30 (A6,N65).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378385g
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 345
- .......... Page(s) .......... 346
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- .......... Page(s) .......... 350
- .......... Page(s) .......... 351
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- FIGURES
334 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 65 — Nov. 1906
Une Plantation de Thé à Ceylan
Notes sur une visite à la plantation de Holbrook (Lindula), de MM. BONAPARTE WYSE.
D'après M. LÉON HAUTEFEUILLE
Notre collaborateur et ami M. LÉON HAU-
TEFEUILLE ne s'est jamais spécialement oc-
cupé de la culture du thé ; ce qui l'intéres-
sait surtout dans l'Inde, c'étaient les fibres
qu'il étudie à présent au Tonkin; quant à
Ceylan, il n'a fait qu'y passer. Le récit de sa
visite chez MM. BONAPARTE WYSE n'en est
pas moins intéressant et instructif et sera lu
avec plaisir, non seulement par les planteurs
qui font ou désirent faire du thé, mais aussi
par tous ceux qui s'interessent à ce petit bijou
de colonie qu'est Ceylan.
M. HAUTEFEUILLE ne mentionne pas d'He-
veas parmi les théiers, chez MM. BONAPARTE
WYSE; c'est qu'aussi cette théerie est située
à une altitude considérable ; et cependant,
notre ami parle bien de cacaoyers. Quoi qu'il
en soit, aujourd'hui les planteurs de thé met-
tent des Heveas partout où ils peuvent et le
caoutchouc est devenu un voisin et un com-
mensal du thé, au même titre que du cacao;
tout prêt même à prendre leur place, dans bien
des districts. Car aucune autre culture ne
donne de bénéfices comparables à ceux que
promet l'Hevea.
Les lettres de M. HAUTEFEUILLE sur son
voyage dans l'Inde et à Ceylan ont paru dans
l' « Avenir du Tonkin »; celle qui suit a été
insérée dans le numéro du 3 août 1904.
N.D.L.R.
*
* *
Il y a, à Ceylan, 1.500 estâtes ou planta-
tions de thé, à peu près toutes contiguës,
c'est-à-dire groupées sans solution de conti-
nuité, appartenant à des propriétaires ou à
des sociétés, mais toutes très Importantes.
Il n'est pas donné de concessions à Ceylan.
Toutes les propriétés ont été achetées au
Gouvernement, aux enchères et représen-
tent une valeur. Les planteurs y étaient ins-
tallés et y produisaient le café qui donna
lieu, avant sa disparition, à de grosses for-
tunes.
Quand la grise survint, la situation était
identique pour tous les planteurs. L'entente
fut facile entre gens qui se connaissaient
déjà et qui présentaient des garanties les
uns à l'égard des autres. Une cotisation
annuelle de 20 francs fournissait de suite à
l'Association des planteurs une ressource
de 30.000 francs avec laquelle on pouvait
commencer à faire quelque chose. En
consentant à payer un droit de sortie mi-
nime sur les thés exportés, en vue de cons-
tituer une caisse commune, les planteurs
surent trouver un moyen d'action consi-
dérable sans lequel ils n'eussent jamais
réussi.
Beaucoup de plantations appartiennent
à des sociétés et souvent chaque société
possède plusieurs plantations visitées à tour
de rôle par ses agents. Un certain nombre
de propriétés sont gérées directement et
d'autres par des agents planteurs ; là,
comme ailleurs, l'œil du maître est tou-
jours nécessaire. Il n'y a donc pas de petits
planteurs et seuls les Européens se livrent à
la culture du thé. Quelques-uns, toutefois,
mais fort peu, vendent leurs feuilles de thé
aux factoreries voisines.
La plantation que j'ai eu le bonheur de
bien visiter appartient à MM. BONAPARTE
WYSE et est dirigée par eux. Ils s'efforcent
de ne pas s'absenter en même temps.
M. Louis BONAPARTE WYSE se trouvait sur
sa plantation d'Holbrook, dans le district
de Lindula, et m'y a fait l'accueil le plus
charmant, me montrant tout avec une
bonne grâce inlassable, en enrichissant mes
observations des commentaires les plus
instructifs.
Placée à 1500 mètres d'altitude, l'estate
d'Holbrook est une des plus petites, mais
des plus soignées de la région. Les terrains
y sont estimés, car le propriétaire a vendu
un demi-acre 1700 francs, ce qui corres-
Une Plantation de Thé à Ceylan
Notes sur une visite à la plantation de Holbrook (Lindula), de MM. BONAPARTE WYSE.
D'après M. LÉON HAUTEFEUILLE
Notre collaborateur et ami M. LÉON HAU-
TEFEUILLE ne s'est jamais spécialement oc-
cupé de la culture du thé ; ce qui l'intéres-
sait surtout dans l'Inde, c'étaient les fibres
qu'il étudie à présent au Tonkin; quant à
Ceylan, il n'a fait qu'y passer. Le récit de sa
visite chez MM. BONAPARTE WYSE n'en est
pas moins intéressant et instructif et sera lu
avec plaisir, non seulement par les planteurs
qui font ou désirent faire du thé, mais aussi
par tous ceux qui s'interessent à ce petit bijou
de colonie qu'est Ceylan.
M. HAUTEFEUILLE ne mentionne pas d'He-
veas parmi les théiers, chez MM. BONAPARTE
WYSE; c'est qu'aussi cette théerie est située
à une altitude considérable ; et cependant,
notre ami parle bien de cacaoyers. Quoi qu'il
en soit, aujourd'hui les planteurs de thé met-
tent des Heveas partout où ils peuvent et le
caoutchouc est devenu un voisin et un com-
mensal du thé, au même titre que du cacao;
tout prêt même à prendre leur place, dans bien
des districts. Car aucune autre culture ne
donne de bénéfices comparables à ceux que
promet l'Hevea.
Les lettres de M. HAUTEFEUILLE sur son
voyage dans l'Inde et à Ceylan ont paru dans
l' « Avenir du Tonkin »; celle qui suit a été
insérée dans le numéro du 3 août 1904.
N.D.L.R.
*
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Il y a, à Ceylan, 1.500 estâtes ou planta-
tions de thé, à peu près toutes contiguës,
c'est-à-dire groupées sans solution de conti-
nuité, appartenant à des propriétaires ou à
des sociétés, mais toutes très Importantes.
Il n'est pas donné de concessions à Ceylan.
Toutes les propriétés ont été achetées au
Gouvernement, aux enchères et représen-
tent une valeur. Les planteurs y étaient ins-
tallés et y produisaient le café qui donna
lieu, avant sa disparition, à de grosses for-
tunes.
Quand la grise survint, la situation était
identique pour tous les planteurs. L'entente
fut facile entre gens qui se connaissaient
déjà et qui présentaient des garanties les
uns à l'égard des autres. Une cotisation
annuelle de 20 francs fournissait de suite à
l'Association des planteurs une ressource
de 30.000 francs avec laquelle on pouvait
commencer à faire quelque chose. En
consentant à payer un droit de sortie mi-
nime sur les thés exportés, en vue de cons-
tituer une caisse commune, les planteurs
surent trouver un moyen d'action consi-
dérable sans lequel ils n'eussent jamais
réussi.
Beaucoup de plantations appartiennent
à des sociétés et souvent chaque société
possède plusieurs plantations visitées à tour
de rôle par ses agents. Un certain nombre
de propriétés sont gérées directement et
d'autres par des agents planteurs ; là,
comme ailleurs, l'œil du maître est tou-
jours nécessaire. Il n'y a donc pas de petits
planteurs et seuls les Européens se livrent à
la culture du thé. Quelques-uns, toutefois,
mais fort peu, vendent leurs feuilles de thé
aux factoreries voisines.
La plantation que j'ai eu le bonheur de
bien visiter appartient à MM. BONAPARTE
WYSE et est dirigée par eux. Ils s'efforcent
de ne pas s'absenter en même temps.
M. Louis BONAPARTE WYSE se trouvait sur
sa plantation d'Holbrook, dans le district
de Lindula, et m'y a fait l'accueil le plus
charmant, me montrant tout avec une
bonne grâce inlassable, en enrichissant mes
observations des commentaires les plus
instructifs.
Placée à 1500 mètres d'altitude, l'estate
d'Holbrook est une des plus petites, mais
des plus soignées de la région. Les terrains
y sont estimés, car le propriétaire a vendu
un demi-acre 1700 francs, ce qui corres-
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