Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1906 30 avril 1906
Description : 1906/04/30 (A6,N58). 1906/04/30 (A6,N58).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378378b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- Aller à la page de la table des matières97
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- .......... Page(s) .......... 115
- .......... Page(s) .......... 116
- G. DE PREAUDET: Bulletin mensuel du sucre (Ne paraît pas ce mois)
- .......... Page(s) .......... 117
- .......... Page(s) .......... 117
- .......... Page(s) .......... 119
- .......... Page(s) .......... 120
- .......... Page(s) .......... 120
- .......... Page(s) .......... 121
- .......... Page(s) .......... 121
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 123
N° 58 — AVRIL 1906 JOURNAL D'AGRIGULTURE TROPICALE 113
fendue par CHEVALIER. Dans les six années
du « J. d'A. T. » nous avons fourni de nom-
breuses preuves de l'une et de l'autre de
ces idées conductrices qui dominent toute
l'histoire des plantes à caoutchouc.
CHEVALIER a étudié le L. Dawei l'été der-
nier à San-Thomé, dans une sorte de jardin
botanique à moitié abandonné, à 700 m.
d'altitude, appartenant à la roça Monte-Café ;
il y a là une dizaine de ces lianes présentant
jusqu'à 50 cm. de circonférence au-dessus
du sol et s'élevant dans la cime des arbres
jusqu'à 25 m. de haut. Il en a retrouvé en-
suite quelques-unes, moins robustes quoi-
que à peu près de même âge, dans le jardin
de la fazenda Porto-Alègre, presque au ni-
veau de la mer.
Il en existe également, — introduites par
PREUSS, — revues vers l'âge de 2 ans par
SCHLECHTER, — dans la plantation Soppo,
près Buëa, sur le mont Cameroun. Les es-
sais de culture au Jardin botanique de Vic-
toria, au pied de la montagne, ont invaria-
blement échoué; à cause de l'altitude
insuffisante, pense PREUSS; pour des raisons
quelconques, à éclaircir, réplique CHEVA-
LIER, fort de l'argument de Porto-Alègre.
D'après PREUSS, la plante était autrefois
très répandue dans la partie montagneuse
du Cameroun, mais sa valeur commerciale
étant venue à la connaissance des indigènes
en 1885, l'espèce ne tarda pas à être détruite,
et c'est à peine si PREUSS put en trouver,
près Buëa, quelques sujets, assez forts d'ail-
leurs ; ils avaient été ménagés par les indi-
gènes à cause de leurs fruits, comestibles
comme ceux de tous les Landolphia. Le nom
local (baquiri) de la plante est MANIONGO.
C'est du Cameroun qu'elle a été introduite
à Monte-Café en décembre 1893, l'indication
est de PREUSS, rapportée par WARBURG dans
son livre. PREUSS s'était parfaitement rendu
compte de la croissance exceptionnellement
rapide qui contribue à placer le L. Dawe; au
dessus de toutes les autres lianes en tant
que culture industrielle à tenter.
CHEVALIER résume ainsi les mérites éco-
nomiques de cette espèce; l'opinion a du
poids venant d'un spécialiste qui a par-
couru, depuis huit ans, 20.000 kilomètres
d'itinéraires à travers la brousse ouest-afri-
caine et la grande forêt vierge :
« C'est, de toutes les lianes à caoutchouc
actuellement connues, celle qui croît le
plus rapidement, celle qui donne les plus,
forts rendements en caoutchouc, celle qui
fournit le latex le plus facilement coagula-
ble en gomme élastique de toute première
qualité ». En effet, l'échantillon rapporté
par CHEVALIER de San-Thomé, a été taxé par
nos collaborateurs MM. HECHT FRÈRES, à
12 fr. le kilo à un moment où le Para fin va-
lait 14 fr. 75. A la même époque, la moyenne
des caoutchoucs africains avait un cours
compris entre 6 et 10 fr., seul le caoutchouc
des Kassaï (produit par des lianes) atteignait
le cours exceptionnel de 12 fr.
En s'appuyant sur les saignées partielles
qu'il a pu faire sur les quelques sujets de
Monte-Café, CHEVALIER estime que, de ces
lianes, âgées de 12 ans et demi environ et.
dont les troncs ont dit-il, « la dimension cou-
rante des lianes adultes exploitées par les
indigènes dans les forêts de l'Afrique tropi-
cale », on pourrait obtenir en deux ou trois
opérations pratiquées tous les quatre mois
ou tous les six mois, une moyenne de 500
grammes de caoutchouc sec par pied et par
année. Ala Fazenda Porto-Alègre, deux peti-
tes lianes, saignées le soir, ont donné à no-
tre voyageur respectivement 120 et 150
grammes de caoutchouc presque sec : c'est
beaucoup, il faut le reconnaître.
Le latex est si concentré qu'il ne s'écoule
généralement pas par les entailles de l'é-
corce : un gros bouchon de caoutchouc coa-
gulé fait aussitôt saillie entre les lèvres de
la blessure ; cependant pour avoir la certi-
tude de n'en rien perdre, CHEVALIER recom-
mande d'attendre quelques heures avant
d'enlever ce coagulum.
Voici comment cet observateur caracté-
rise l'habitat naturel du L. Dawei et les con-
ditions de végétation qu'il faudra s'efforcer
de lui assurer dans les cultures :
« Bien qu'elle ne croisse à l'état spontané
que sur les hauteurscomprises entre 1000m.
et 1400 m. d'altitude, sa culture peut aussi
fendue par CHEVALIER. Dans les six années
du « J. d'A. T. » nous avons fourni de nom-
breuses preuves de l'une et de l'autre de
ces idées conductrices qui dominent toute
l'histoire des plantes à caoutchouc.
CHEVALIER a étudié le L. Dawei l'été der-
nier à San-Thomé, dans une sorte de jardin
botanique à moitié abandonné, à 700 m.
d'altitude, appartenant à la roça Monte-Café ;
il y a là une dizaine de ces lianes présentant
jusqu'à 50 cm. de circonférence au-dessus
du sol et s'élevant dans la cime des arbres
jusqu'à 25 m. de haut. Il en a retrouvé en-
suite quelques-unes, moins robustes quoi-
que à peu près de même âge, dans le jardin
de la fazenda Porto-Alègre, presque au ni-
veau de la mer.
Il en existe également, — introduites par
PREUSS, — revues vers l'âge de 2 ans par
SCHLECHTER, — dans la plantation Soppo,
près Buëa, sur le mont Cameroun. Les es-
sais de culture au Jardin botanique de Vic-
toria, au pied de la montagne, ont invaria-
blement échoué; à cause de l'altitude
insuffisante, pense PREUSS; pour des raisons
quelconques, à éclaircir, réplique CHEVA-
LIER, fort de l'argument de Porto-Alègre.
D'après PREUSS, la plante était autrefois
très répandue dans la partie montagneuse
du Cameroun, mais sa valeur commerciale
étant venue à la connaissance des indigènes
en 1885, l'espèce ne tarda pas à être détruite,
et c'est à peine si PREUSS put en trouver,
près Buëa, quelques sujets, assez forts d'ail-
leurs ; ils avaient été ménagés par les indi-
gènes à cause de leurs fruits, comestibles
comme ceux de tous les Landolphia. Le nom
local (baquiri) de la plante est MANIONGO.
C'est du Cameroun qu'elle a été introduite
à Monte-Café en décembre 1893, l'indication
est de PREUSS, rapportée par WARBURG dans
son livre. PREUSS s'était parfaitement rendu
compte de la croissance exceptionnellement
rapide qui contribue à placer le L. Dawe; au
dessus de toutes les autres lianes en tant
que culture industrielle à tenter.
CHEVALIER résume ainsi les mérites éco-
nomiques de cette espèce; l'opinion a du
poids venant d'un spécialiste qui a par-
couru, depuis huit ans, 20.000 kilomètres
d'itinéraires à travers la brousse ouest-afri-
caine et la grande forêt vierge :
« C'est, de toutes les lianes à caoutchouc
actuellement connues, celle qui croît le
plus rapidement, celle qui donne les plus,
forts rendements en caoutchouc, celle qui
fournit le latex le plus facilement coagula-
ble en gomme élastique de toute première
qualité ». En effet, l'échantillon rapporté
par CHEVALIER de San-Thomé, a été taxé par
nos collaborateurs MM. HECHT FRÈRES, à
12 fr. le kilo à un moment où le Para fin va-
lait 14 fr. 75. A la même époque, la moyenne
des caoutchoucs africains avait un cours
compris entre 6 et 10 fr., seul le caoutchouc
des Kassaï (produit par des lianes) atteignait
le cours exceptionnel de 12 fr.
En s'appuyant sur les saignées partielles
qu'il a pu faire sur les quelques sujets de
Monte-Café, CHEVALIER estime que, de ces
lianes, âgées de 12 ans et demi environ et.
dont les troncs ont dit-il, « la dimension cou-
rante des lianes adultes exploitées par les
indigènes dans les forêts de l'Afrique tropi-
cale », on pourrait obtenir en deux ou trois
opérations pratiquées tous les quatre mois
ou tous les six mois, une moyenne de 500
grammes de caoutchouc sec par pied et par
année. Ala Fazenda Porto-Alègre, deux peti-
tes lianes, saignées le soir, ont donné à no-
tre voyageur respectivement 120 et 150
grammes de caoutchouc presque sec : c'est
beaucoup, il faut le reconnaître.
Le latex est si concentré qu'il ne s'écoule
généralement pas par les entailles de l'é-
corce : un gros bouchon de caoutchouc coa-
gulé fait aussitôt saillie entre les lèvres de
la blessure ; cependant pour avoir la certi-
tude de n'en rien perdre, CHEVALIER recom-
mande d'attendre quelques heures avant
d'enlever ce coagulum.
Voici comment cet observateur caracté-
rise l'habitat naturel du L. Dawei et les con-
ditions de végétation qu'il faudra s'efforcer
de lui assurer dans les cultures :
« Bien qu'elle ne croisse à l'état spontané
que sur les hauteurscomprises entre 1000m.
et 1400 m. d'altitude, sa culture peut aussi
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 17/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378378b/f17.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378378b/f17.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378378b/f17.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378378b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378378b