Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1906 28 février 1906
Description : 1906/02/28 (A6,N56). 1906/02/28 (A6,N56).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378376h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1073-1092. Principaux sujets traités:
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 36
50 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 56 — FÉv. 1906
me bons, ceux de 30.000 à 40.000 comme
très bons et ceux de 50.000 à 60.000 comme
exceptionnels ; tout cela sans fertilisants,
mais après trois coupes de cannes et en
laissant pourrir sur le sol les feuilles pro-
venant de ces cultures précédentes.
» Le « manioc soso » semble, à conditions
égales, donner aux champs un rendement
supérieur d'environ 20 à celui du cama-
nioc. Le « manioc de Singapore », arraché
comme nous l'avons vu au bout d'un an,
rapporte environ 20 o de moins que le
camanioc.
» On n'a pas de données bien précises
sur les rendements des autres variétés cul-
tivées surtout par les petits planteurs pour
leur usage personnel, mais ils semblent se
rapprocher de ceux indiqués pour le cama-
nioc. »
Les variétés en question sont caractéri-
sées comme suit dans un chapitre précédent
du même opuscule (pp. 10 et 11):
« On rencontre à la Réunion le camanioc,
le manioc soso ou bouquet, le manioc blanc,
le manioc gris, le manioc arrow-root, le
manioc Singapore, le manioc cheval, le
manioc violet, etc.
» De toutes ces variétés, les plus recher-
chées pour l'usine sont le camanioc et le
manioc soso ; pour la table, le manioc de
Singapore et le manioc arrow-root, et
pour les animaux, le manioc soso qui donne
de gros rendements aux champs.
» On compte en général 1 kg. 50 de peau
noir pour 100 kg. de racines.
« La teneur du camanioc en amidon varie
de 23 à 30 0 ; celle du soso de 20 à 26 o/o ;
pour les deux variétés, elle est plus forte
dans les régions sèches. Le camanioc est
donc préférable pour les usines, et les in-
dustriels cherchent à amener les planteurs
à cultiver le plus possible cette variété,
mais ceux-ci conservent une préférence
marquée, et à juste titre à leur point de vue,
pour le manioc soso. Celui-ci, en effet, tout
en donnant des récoltes plus abondantes
que son rival, peut permettre dans les in-
terlignes une plantation de maïs, car ses
tiges sont droites, sans ramifications, et
laissent l'interligne libre plus longtemps. »
Le Coton etlla Charrue
dans l'Afrique tropicale.
Nécessité de remplacer le piochage.
Calcul de M. O. WARBURG.
Dans une communication présentée au
Congrès Colonial Allemand qui s'est tenu à
Berlin du 4 au 7 octobre 1905, M. le Prof.
WARBURG s'est efforcé de démontrer que
toute extension sérieuse de la culture coton-
nière en Afrique était subordonnée essen-
tiellement à l'introduction simultanée de
la charrue : Étant donné, dit-il, le rende-
ment minime du travail à la pioche, chez
les noirs, les colonies allemandes ne sau-
raient fournir plus de 100.000 balles de
coton (valeur approximative, 24.000.000 fr.)
et l'Afrique tropicale tout entière, au maxi-
mum 500.000 à 600.000 balles, même en
supposant la construction de toutes les voies
de communications nécessaires. En substi-
tuant à la pioche la charrue, on pourrait
arriver, au contraire, avec une culture
intensive, à faire produire à l'Afrique tro-
picale 25 fois autant.
Malheureusement, dans les régions aux-
quelles s'intéressent plus particulièrement
es Allemands, — et dans bien d'autres
aussi, — il est impossible:de [labourer à la
charrue tant qu'on n'aura pas vaincu la
mouche tsé-tsé et la fièvre du Texas qui
déciment impitoyablement les attelages.
On sait que les Allemands travaillent
sans relâche à la recherche d'immunisa-
tions contre les maladies en question mais
pas plus que les autres, ils n'y ont encore
réussi juqu'ici. Dans le cahier même du
« Tropenpflanzer » auquel nous empruntons
le calcul que l'on vient de lire (nO 11, novem-
bre 1905), le Dr DIESING publie cependant
des résultats encourageants obtenus par lui
au Cameroun avec 150 têtes de bovidés ; nous
aurons probablement l'occasion de revenir
sur ses expériences.
Ce n'est pas la présence de la tzé-tzé qui
est un obstacle au Soudan : bétail, chevaux
et baudets y vivent ! Mais il reste encore
plusieurs étapes à franchir pour que la race
noire adopte nos procédés de culture inten-
sive. Quant à l'Européen s'il se mêle d'être
cultivateur de coton en Afrique, il court
un grand risque, la main-d'œuvre librement
consentie étant très coûteuse et difficile à
procurer.
me bons, ceux de 30.000 à 40.000 comme
très bons et ceux de 50.000 à 60.000 comme
exceptionnels ; tout cela sans fertilisants,
mais après trois coupes de cannes et en
laissant pourrir sur le sol les feuilles pro-
venant de ces cultures précédentes.
» Le « manioc soso » semble, à conditions
égales, donner aux champs un rendement
supérieur d'environ 20 à celui du cama-
nioc. Le « manioc de Singapore », arraché
comme nous l'avons vu au bout d'un an,
rapporte environ 20 o de moins que le
camanioc.
» On n'a pas de données bien précises
sur les rendements des autres variétés cul-
tivées surtout par les petits planteurs pour
leur usage personnel, mais ils semblent se
rapprocher de ceux indiqués pour le cama-
nioc. »
Les variétés en question sont caractéri-
sées comme suit dans un chapitre précédent
du même opuscule (pp. 10 et 11):
« On rencontre à la Réunion le camanioc,
le manioc soso ou bouquet, le manioc blanc,
le manioc gris, le manioc arrow-root, le
manioc Singapore, le manioc cheval, le
manioc violet, etc.
» De toutes ces variétés, les plus recher-
chées pour l'usine sont le camanioc et le
manioc soso ; pour la table, le manioc de
Singapore et le manioc arrow-root, et
pour les animaux, le manioc soso qui donne
de gros rendements aux champs.
» On compte en général 1 kg. 50 de peau
noir pour 100 kg. de racines.
« La teneur du camanioc en amidon varie
de 23 à 30 0 ; celle du soso de 20 à 26 o/o ;
pour les deux variétés, elle est plus forte
dans les régions sèches. Le camanioc est
donc préférable pour les usines, et les in-
dustriels cherchent à amener les planteurs
à cultiver le plus possible cette variété,
mais ceux-ci conservent une préférence
marquée, et à juste titre à leur point de vue,
pour le manioc soso. Celui-ci, en effet, tout
en donnant des récoltes plus abondantes
que son rival, peut permettre dans les in-
terlignes une plantation de maïs, car ses
tiges sont droites, sans ramifications, et
laissent l'interligne libre plus longtemps. »
Le Coton etlla Charrue
dans l'Afrique tropicale.
Nécessité de remplacer le piochage.
Calcul de M. O. WARBURG.
Dans une communication présentée au
Congrès Colonial Allemand qui s'est tenu à
Berlin du 4 au 7 octobre 1905, M. le Prof.
WARBURG s'est efforcé de démontrer que
toute extension sérieuse de la culture coton-
nière en Afrique était subordonnée essen-
tiellement à l'introduction simultanée de
la charrue : Étant donné, dit-il, le rende-
ment minime du travail à la pioche, chez
les noirs, les colonies allemandes ne sau-
raient fournir plus de 100.000 balles de
coton (valeur approximative, 24.000.000 fr.)
et l'Afrique tropicale tout entière, au maxi-
mum 500.000 à 600.000 balles, même en
supposant la construction de toutes les voies
de communications nécessaires. En substi-
tuant à la pioche la charrue, on pourrait
arriver, au contraire, avec une culture
intensive, à faire produire à l'Afrique tro-
picale 25 fois autant.
Malheureusement, dans les régions aux-
quelles s'intéressent plus particulièrement
es Allemands, — et dans bien d'autres
aussi, — il est impossible:de [labourer à la
charrue tant qu'on n'aura pas vaincu la
mouche tsé-tsé et la fièvre du Texas qui
déciment impitoyablement les attelages.
On sait que les Allemands travaillent
sans relâche à la recherche d'immunisa-
tions contre les maladies en question mais
pas plus que les autres, ils n'y ont encore
réussi juqu'ici. Dans le cahier même du
« Tropenpflanzer » auquel nous empruntons
le calcul que l'on vient de lire (nO 11, novem-
bre 1905), le Dr DIESING publie cependant
des résultats encourageants obtenus par lui
au Cameroun avec 150 têtes de bovidés ; nous
aurons probablement l'occasion de revenir
sur ses expériences.
Ce n'est pas la présence de la tzé-tzé qui
est un obstacle au Soudan : bétail, chevaux
et baudets y vivent ! Mais il reste encore
plusieurs étapes à franchir pour que la race
noire adopte nos procédés de culture inten-
sive. Quant à l'Européen s'il se mêle d'être
cultivateur de coton en Afrique, il court
un grand risque, la main-d'œuvre librement
consentie étant très coûteuse et difficile à
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