Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1906 31 janvier 1906
Description : 1906/01/31 (A6,N55). 1906/01/31 (A6,N55).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783753
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
1
N° 55 — JANV. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 7
Nous arrêtâmes donc nos opérations.
Cependant l'enthousiasme en faveur de
la culture des bananes en Guinée ne faisait
que croître. Une tentative fût faite en Gui-
née par M. ADRAU, qui n'insista du reste
jjas longtemps ; puis vint le voyage de
MM. DYBOWSKI et HOLLIER, et l'on vit se
créer une série de petites plantations à Ca-
mayenne, montées par un certain nombre de
fonctionnaires, par M. DUBOT et surtout par
M. VACHER qui donna sa démission d'agent
général de la Cie Française de l'Afrique
Occidentale pour se consacrer plus entière-
ment à sa bananeraie.
J'estimai quant à moi que ce n'était point
mon devoir de rien dire qui put porter en-
trave à ce mouvement. Je m'étais borné à
penser et à déclarer que la période des essais
n'était pas finie. Là où je m'étais arrêté d'au-
tres pouvaient réussir.
Je crus qu'il était bon cependant de pu-
blier le résultat de mes observations. C'est
pourquoi j'écrivis l'article de la « Revue
des Sciences ». Je l'écrivis aussi modéré
que possible, ayant la sensation très nette
que je n'étais pas arrivé à des solutions
définitives.
Je me sentais cependant tellement isolé
dans mon opinion sur les difficultés de l'a-
griculture européenne en Guinée française
que je retardai jusqu'en mai 1905 la pu-
blication de l'article en question. Je ne vou-
lais pas être accusé d'avoir été pour quel-
que chose -dans l'échec possible d'un mou-
vement d'exploitation agricole en Guinée.
Je devais d'autant moins décourager ceux
qui voulaient continuer l'œuvre que j'avais
été des premiers à entreprendre, que ceux
qui prédisaient le succès pour les planta-
tions de bananes en Guinée française assu-
raient qu'il devait être immédiat; une plan-
tation devait rapporter au bout de la pre-
mière année et donner de gros bénéfices à
• partir de la seconde.
Quatre cas pouvaient se produire :
Ou bien il n'était pas nécessaire d'em-
ployer les hautes doses d'engrais préconi-
sées par TEISSONNIER et il était plus écono-
mique de se contenter d'une quantité de
régimes moindre; juste ce qu'il faudrait
pour payer le minimum de frais généraux,
en cultivant de grandes étendues de terre ;
Ou bien les engrais chimiques pouvaient
suffire à l'exclusion de tout engrais animal ;
Ou bien l'obtention de l'engrais animal
n'était pas entourée dès difficultés que j'avais
cru entrevoir. Dans ces trois cas le succès
pouvait être en effet immédiat.
.Ou bien enfin, la situation était telle que
je l'avais envisagée.
Or voilà que deux ans et demi se sont
écoulés depuis ce temps. La plus vieille des
plantations de Camayenne,. qui aurait dû
être en plein -rapport depuis deux ans, n'a
pu être maintenue en état par son créateur,
et d'un autre côté VACHER est mort à la
peine (1). —Des exportations atteignant plu-
sieurs centaines de régimes sont faites de
temps en temps de Conakry, mais il semble
bien que l'on ne soit pas encore arrivé à une
organisation pratique sérieuse.
Les choses paraissent bien être telles que
je les avais soupçonnées.
Du reste M. YVES HENRY est venu dans son
livre (2) confirmer pleinement, dans un
sens, les points essentiels que j'avais avan-
cés et qui avaient été tant contestés; mais
avant d'examiner ses conclusions je vou-
drais critiquer cependant quelques points
sur lesquels je ne suis point complètement
d'accord avec lui.
M. HENRY envisage la possibilité de se
livrer à la culture des bananiers pour l'ex-
ploitation des fruits dans la Mellacorée et le
Pongo. Comme je l'ai déjà dit, je ne crois
pas la chose possible, à cause des difficultés
d'arrosage et de transport.
Du reste de grandes plantations n'y trou-
veraient que difficilement le terrain qui
leur serait nécessaire. La superficie de bon-
nes terres qui dans la région basse desriviè-
(1) Il paraît d'ailleurs que jusqu'au dernier moment il cro-
yait ferme en l'avenir de sa bananeraie ; une personne
l'ayant visité 3 semaines avant la mort du propriétaire
l'avait trouvée « de toute beauté », quoique M. VACHER
eût emplové des doses d'engrais moins fortes que celles de
TEISSONNIER. — N. D. L. R.
(2) Cf. « J. d'A. T. » n° 53. — N. D. L. R.
N° 55 — JANV. 1906 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 7
Nous arrêtâmes donc nos opérations.
Cependant l'enthousiasme en faveur de
la culture des bananes en Guinée ne faisait
que croître. Une tentative fût faite en Gui-
née par M. ADRAU, qui n'insista du reste
jjas longtemps ; puis vint le voyage de
MM. DYBOWSKI et HOLLIER, et l'on vit se
créer une série de petites plantations à Ca-
mayenne, montées par un certain nombre de
fonctionnaires, par M. DUBOT et surtout par
M. VACHER qui donna sa démission d'agent
général de la Cie Française de l'Afrique
Occidentale pour se consacrer plus entière-
ment à sa bananeraie.
J'estimai quant à moi que ce n'était point
mon devoir de rien dire qui put porter en-
trave à ce mouvement. Je m'étais borné à
penser et à déclarer que la période des essais
n'était pas finie. Là où je m'étais arrêté d'au-
tres pouvaient réussir.
Je crus qu'il était bon cependant de pu-
blier le résultat de mes observations. C'est
pourquoi j'écrivis l'article de la « Revue
des Sciences ». Je l'écrivis aussi modéré
que possible, ayant la sensation très nette
que je n'étais pas arrivé à des solutions
définitives.
Je me sentais cependant tellement isolé
dans mon opinion sur les difficultés de l'a-
griculture européenne en Guinée française
que je retardai jusqu'en mai 1905 la pu-
blication de l'article en question. Je ne vou-
lais pas être accusé d'avoir été pour quel-
que chose -dans l'échec possible d'un mou-
vement d'exploitation agricole en Guinée.
Je devais d'autant moins décourager ceux
qui voulaient continuer l'œuvre que j'avais
été des premiers à entreprendre, que ceux
qui prédisaient le succès pour les planta-
tions de bananes en Guinée française assu-
raient qu'il devait être immédiat; une plan-
tation devait rapporter au bout de la pre-
mière année et donner de gros bénéfices à
• partir de la seconde.
Quatre cas pouvaient se produire :
Ou bien il n'était pas nécessaire d'em-
ployer les hautes doses d'engrais préconi-
sées par TEISSONNIER et il était plus écono-
mique de se contenter d'une quantité de
régimes moindre; juste ce qu'il faudrait
pour payer le minimum de frais généraux,
en cultivant de grandes étendues de terre ;
Ou bien les engrais chimiques pouvaient
suffire à l'exclusion de tout engrais animal ;
Ou bien l'obtention de l'engrais animal
n'était pas entourée dès difficultés que j'avais
cru entrevoir. Dans ces trois cas le succès
pouvait être en effet immédiat.
.Ou bien enfin, la situation était telle que
je l'avais envisagée.
Or voilà que deux ans et demi se sont
écoulés depuis ce temps. La plus vieille des
plantations de Camayenne,. qui aurait dû
être en plein -rapport depuis deux ans, n'a
pu être maintenue en état par son créateur,
et d'un autre côté VACHER est mort à la
peine (1). —Des exportations atteignant plu-
sieurs centaines de régimes sont faites de
temps en temps de Conakry, mais il semble
bien que l'on ne soit pas encore arrivé à une
organisation pratique sérieuse.
Les choses paraissent bien être telles que
je les avais soupçonnées.
Du reste M. YVES HENRY est venu dans son
livre (2) confirmer pleinement, dans un
sens, les points essentiels que j'avais avan-
cés et qui avaient été tant contestés; mais
avant d'examiner ses conclusions je vou-
drais critiquer cependant quelques points
sur lesquels je ne suis point complètement
d'accord avec lui.
M. HENRY envisage la possibilité de se
livrer à la culture des bananiers pour l'ex-
ploitation des fruits dans la Mellacorée et le
Pongo. Comme je l'ai déjà dit, je ne crois
pas la chose possible, à cause des difficultés
d'arrosage et de transport.
Du reste de grandes plantations n'y trou-
veraient que difficilement le terrain qui
leur serait nécessaire. La superficie de bon-
nes terres qui dans la région basse desriviè-
(1) Il paraît d'ailleurs que jusqu'au dernier moment il cro-
yait ferme en l'avenir de sa bananeraie ; une personne
l'ayant visité 3 semaines avant la mort du propriétaire
l'avait trouvée « de toute beauté », quoique M. VACHER
eût emplové des doses d'engrais moins fortes que celles de
TEISSONNIER. — N. D. L. R.
(2) Cf. « J. d'A. T. » n° 53. — N. D. L. R.
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