Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1900 05 décembre 1900
Description : 1900/12/05 (A4,N66,T7). 1900/12/05 (A4,N66,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783701
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
708 REVUE DES CULTURES COLONIALES
considérable en recherches bibliographiques, soit à créer un nom qui risque de
faire double emploi dans la science, si l'espèce n'est pas réellement nouvelle.
Pour remédier à ces inconvénients, M. Hua propose la création d'un organe
périodique international destiné à la publication des noms nouveaux pour la
science botanique.
« Cette publicité, dit l'auteur du projet, profiterait à la fois aux auteurs des
nouveautés qui verraient leurs travaux signalés au monde entier, dès leur appa-
rition, et aux travailleurs intéressés à connaître ces nouveautés, qui seraient
informés rapidement de leur publication. »
Le Congrès accueille favorablement les propositions de M. Hua et le désigne à
l'unanimité pour organiser cette publication.
Ce vote a terminé la série des travaux d'ordre général du Congrès et, avant de
se séparer, les membres ont prié le comité d'organisation de rester en fonctions
jusqu'à la réunion de Vienne en 1905.
AUG. CHEVALIER.
LES ZÉBUS
On a pu voir à l'Exposition universelle de 1900, dans l'enceinte du pavillon
réservé aux produits de la colonie de Madagascar des bœufs à bosse. Les bœufs
à bosse, généralement connus sous le nom de Zébus, sont répartis en grande
quantité dans le sud de l'Asie et de l'Afrique, ainsi que dans les îles de l'océan
Indien. Depuis quelques années, on les a introduits aux Antilles et en Algérie.
Les spécimens qui ont été exhibés à l'Exposition n'ont pu, malheureusement,
donner qu'une idée peu exacte de ces animaux. Ils étaient de petite taille et pa-
raissaient avoir reçu des soins insuffisants de la part des indigènes auxquels ils
avaient été confiés. Toutefois il convient de faire remarquer que les bœufs Zébus
sont sujets à de grandes variations de taille. Ils peuvent être aussi grands et
aussi lourds que les bœufs ordinaires les plus puissants, tandis que, dans d'au-
tres cas, leur taille peut ne point dépasser celle d'un âne.
Généralement les Zébus ont les cornes longues, relevées et bien plantées,
avec les oreilles basses. Leurs os sont petits, leur peau est mince et leur poil joli.
Leur couleur est souvent crème et va en se fonçant aux extrémités, notamment
aux jambes.
La bosse qui permet de distinguer si facilement les Zébus est placée sur le
garrot ; elle est constituée par une réserve de matière graisseuse. Elle s'affaisse plus
ou moins lorsque l'animal a été soumis à des privations. Le caractère, malgré sa
visibilité, n'a pourtant, aux yeux des naturalistes, qu'une importance secondaire.
Ainsi, certains d'entre eux prétendent que les Zébus ne sont qu'une variété du
bœuf ordinaire et la rapidité avec laquelle les caractères particuliers des Zébus
disparaissent par les croisements semble leur donner raison. Des différences
dans le nombre des vertèbres et dans la durée de la gestation ont, au contraire,
autorisé certains autres à les considérer comme formant une espèce distincte, et
même quelques auteurs admettent l'existence des Bos indiens, Bos madagasca-
riensis et Bos senegaïensis
Cette variété dans la taille et le poids des Zébus ainsi que la facilité avec la-
quelle s'opèrent les croisements montrent tout l'intérêt qu'offrirait pour les colo-
nies françaises l'élevage rationnel de ces animaux dont certaines races pour-
considérable en recherches bibliographiques, soit à créer un nom qui risque de
faire double emploi dans la science, si l'espèce n'est pas réellement nouvelle.
Pour remédier à ces inconvénients, M. Hua propose la création d'un organe
périodique international destiné à la publication des noms nouveaux pour la
science botanique.
« Cette publicité, dit l'auteur du projet, profiterait à la fois aux auteurs des
nouveautés qui verraient leurs travaux signalés au monde entier, dès leur appa-
rition, et aux travailleurs intéressés à connaître ces nouveautés, qui seraient
informés rapidement de leur publication. »
Le Congrès accueille favorablement les propositions de M. Hua et le désigne à
l'unanimité pour organiser cette publication.
Ce vote a terminé la série des travaux d'ordre général du Congrès et, avant de
se séparer, les membres ont prié le comité d'organisation de rester en fonctions
jusqu'à la réunion de Vienne en 1905.
AUG. CHEVALIER.
LES ZÉBUS
On a pu voir à l'Exposition universelle de 1900, dans l'enceinte du pavillon
réservé aux produits de la colonie de Madagascar des bœufs à bosse. Les bœufs
à bosse, généralement connus sous le nom de Zébus, sont répartis en grande
quantité dans le sud de l'Asie et de l'Afrique, ainsi que dans les îles de l'océan
Indien. Depuis quelques années, on les a introduits aux Antilles et en Algérie.
Les spécimens qui ont été exhibés à l'Exposition n'ont pu, malheureusement,
donner qu'une idée peu exacte de ces animaux. Ils étaient de petite taille et pa-
raissaient avoir reçu des soins insuffisants de la part des indigènes auxquels ils
avaient été confiés. Toutefois il convient de faire remarquer que les bœufs Zébus
sont sujets à de grandes variations de taille. Ils peuvent être aussi grands et
aussi lourds que les bœufs ordinaires les plus puissants, tandis que, dans d'au-
tres cas, leur taille peut ne point dépasser celle d'un âne.
Généralement les Zébus ont les cornes longues, relevées et bien plantées,
avec les oreilles basses. Leurs os sont petits, leur peau est mince et leur poil joli.
Leur couleur est souvent crème et va en se fonçant aux extrémités, notamment
aux jambes.
La bosse qui permet de distinguer si facilement les Zébus est placée sur le
garrot ; elle est constituée par une réserve de matière graisseuse. Elle s'affaisse plus
ou moins lorsque l'animal a été soumis à des privations. Le caractère, malgré sa
visibilité, n'a pourtant, aux yeux des naturalistes, qu'une importance secondaire.
Ainsi, certains d'entre eux prétendent que les Zébus ne sont qu'une variété du
bœuf ordinaire et la rapidité avec laquelle les caractères particuliers des Zébus
disparaissent par les croisements semble leur donner raison. Des différences
dans le nombre des vertèbres et dans la durée de la gestation ont, au contraire,
autorisé certains autres à les considérer comme formant une espèce distincte, et
même quelques auteurs admettent l'existence des Bos indiens, Bos madagasca-
riensis et Bos senegaïensis
Cette variété dans la taille et le poids des Zébus ainsi que la facilité avec la-
quelle s'opèrent les croisements montrent tout l'intérêt qu'offrirait pour les colo-
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