Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1900 05 décembre 1900
Description : 1900/12/05 (A4,N66,T7). 1900/12/05 (A4,N66,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783701
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
728 REVUE DES CULTURES COLONIALES
.L'ÉTAT D'AVANCEMENT DU PROBLÈME DE LA PRÉPARATION
DU CAFÉ DE LIBÉRIA (1)
La préparation du café de Libéria a suscité toute une littérature (2). Malheu-
reusement, les indications sont contradictoires, et il est difficile de démêler
quelle est au juste la préparation qui répond aux exigences du marché. Cepen-
dant, l'impression dominante qui se dégage à la lecture est celle-ci : que le prix
marchand du café de Libéria est d'autant meilleur que la pellicule argentée a été
enlevée plus parfaitement et qu'au surplus le prix se règle sur l'aspect extérieur
de la fève.
Afin d'être fixé, le directeur du Jardin de Buitenzorg écrivit à la « Vereeni-
ging tot Verbetering der Koffiecultuur » d'Amsterdam et cette Association
s'adressa à son tour à la « Vereeniging voor den Komehandel a, le corps le plus
autorisé dans la circonstance; en même temps, on joignait une série d'échantil-
lons de café de Libéria, ayant figuré au marché d'Amsterdam dans le courant du
mois de janvier. Le dossier relatif à cet échange de correspondance a été publié
par le directeur de Buitenzorg dans le « Tysmannia » ; il en résulte (contraire-
ment à la supposition émise plus haut) que ce qui règle le prix du café de
Libéria, c'est surtout son goût et que l'aspect extérieur n'entre en compte qu'en
seconde ligne.
Pour ce qui est des détails de l'aspect extérieur, voici les points qui sont con-
sidérés plus particulièrement :
Grosseur et uniformité des fèves ;
Uniformité de la couleur ; que cette couleur soit un peu plus blanchâtre ou un
peu plus jaune, cela a peu d'importance ; mais les tons foncés sont mal cotés ;
Absence de pellicule argentée. Au cas où celle-ci n'aurait pas été enlevée
entièrement, il faut qu'elle ait sa couleur argentée naturelle ; avant tout, il ne faut
pas qu'elle soit brune.
Que les fèves soit lisses ou un peu ridées, cela n'a pas grande importance.
• Les cafés amenés à une coloration bleu-gris par l'emploi de chaleur artifi-
cielle ne sont pas payés plus cher pour cela; pour l'instant, du moins.
Actuellement, le café de Libéria est acheté par les brûleurs qui vendent du
café brûlé et moulu; les ménagères qui brûlent le café elles-mêmes n'achètent
pas de Libéria; c'est elles qui auraient pu être tentées de payer, selon leur habi-
tude, le Libéria sur son aspect extérieur ; comme elles n'entrent pas en compte,
ce n'est donc pas l'aspect des fèves qui réglé les prix de vente du Libéria.
La réputation commerciale du Libéria a été compromise une bonne fois par le
goût âpre (« sherp ») de ce café. L'expérience acquise depuis, la plus importante
de toutes, est celle-ci, à savoir: que le goût du Libéria se laisse améliorer par une
année de magasinage à Java.
Je soutiens que l'année 1897 a une grande part de faute dans le mauvais
renom du Libéria; cette année-là, la sécheresse a eu dans de nombreuses loca-
lités cette conséquence que les cerises se sont ridées sur l'arbre avant d'être
(1) Traduit d'un arlicle du Dr KRAMERS, publié dans l' « Archief voor den Lahdbowder Bergs-
(1) 7'i-(idiiit cl'uîi article du Dr Kn.&-
treven in Nederlandsch-Indie » du 28 février. — Le Dr KRAMERS est chef de la station pour l'étude
du café rattachée à l'Institut Botanique de Buitenzorg.
(2) Cette littérature a été résumée dans le « Caféier de Libéria » de M. BOUTILLY, qui vient d'être
publié dans la Bibliothèque de la Revue des Cultures Coloniales.
.L'ÉTAT D'AVANCEMENT DU PROBLÈME DE LA PRÉPARATION
DU CAFÉ DE LIBÉRIA (1)
La préparation du café de Libéria a suscité toute une littérature (2). Malheu-
reusement, les indications sont contradictoires, et il est difficile de démêler
quelle est au juste la préparation qui répond aux exigences du marché. Cepen-
dant, l'impression dominante qui se dégage à la lecture est celle-ci : que le prix
marchand du café de Libéria est d'autant meilleur que la pellicule argentée a été
enlevée plus parfaitement et qu'au surplus le prix se règle sur l'aspect extérieur
de la fève.
Afin d'être fixé, le directeur du Jardin de Buitenzorg écrivit à la « Vereeni-
ging tot Verbetering der Koffiecultuur » d'Amsterdam et cette Association
s'adressa à son tour à la « Vereeniging voor den Komehandel a, le corps le plus
autorisé dans la circonstance; en même temps, on joignait une série d'échantil-
lons de café de Libéria, ayant figuré au marché d'Amsterdam dans le courant du
mois de janvier. Le dossier relatif à cet échange de correspondance a été publié
par le directeur de Buitenzorg dans le « Tysmannia » ; il en résulte (contraire-
ment à la supposition émise plus haut) que ce qui règle le prix du café de
Libéria, c'est surtout son goût et que l'aspect extérieur n'entre en compte qu'en
seconde ligne.
Pour ce qui est des détails de l'aspect extérieur, voici les points qui sont con-
sidérés plus particulièrement :
Grosseur et uniformité des fèves ;
Uniformité de la couleur ; que cette couleur soit un peu plus blanchâtre ou un
peu plus jaune, cela a peu d'importance ; mais les tons foncés sont mal cotés ;
Absence de pellicule argentée. Au cas où celle-ci n'aurait pas été enlevée
entièrement, il faut qu'elle ait sa couleur argentée naturelle ; avant tout, il ne faut
pas qu'elle soit brune.
Que les fèves soit lisses ou un peu ridées, cela n'a pas grande importance.
• Les cafés amenés à une coloration bleu-gris par l'emploi de chaleur artifi-
cielle ne sont pas payés plus cher pour cela; pour l'instant, du moins.
Actuellement, le café de Libéria est acheté par les brûleurs qui vendent du
café brûlé et moulu; les ménagères qui brûlent le café elles-mêmes n'achètent
pas de Libéria; c'est elles qui auraient pu être tentées de payer, selon leur habi-
tude, le Libéria sur son aspect extérieur ; comme elles n'entrent pas en compte,
ce n'est donc pas l'aspect des fèves qui réglé les prix de vente du Libéria.
La réputation commerciale du Libéria a été compromise une bonne fois par le
goût âpre (« sherp ») de ce café. L'expérience acquise depuis, la plus importante
de toutes, est celle-ci, à savoir: que le goût du Libéria se laisse améliorer par une
année de magasinage à Java.
Je soutiens que l'année 1897 a une grande part de faute dans le mauvais
renom du Libéria; cette année-là, la sécheresse a eu dans de nombreuses loca-
lités cette conséquence que les cerises se sont ridées sur l'arbre avant d'être
(1) Traduit d'un arlicle du Dr KRAMERS, publié dans l' « Archief voor den Lahdbowder Bergs-
(1) 7'i-(idiiit cl'uîi article du Dr Kn.&-
treven in Nederlandsch-Indie » du 28 février. — Le Dr KRAMERS est chef de la station pour l'étude
du café rattachée à l'Institut Botanique de Buitenzorg.
(2) Cette littérature a été résumée dans le « Caféier de Libéria » de M. BOUTILLY, qui vient d'être
publié dans la Bibliothèque de la Revue des Cultures Coloniales.
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