Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1900 20 novembre 1900
Description : 1900/11/20 (A4,N65,T7). 1900/11/20 (A4,N65,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378369c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
694 REVUE DES CULTURES COLONIALES
caisses plates. L'eau s'en évapore peu à peu et finit par former une peau
épaisse. Si on la croit assez grosse, on l'enlève et on la pend à égoutter et à
sécher sur des perches. Ce séchage dure parfois deux ou trois mois.
Dans certaines contrées du Bas-Orénoque, l'indigène recueille le lait de Balata
sur des feuilles de bananiers, qu'il met sécher en plein soleil; on obtient ainsi
des lames d'une épaisseur d'un demi-centimètre et de couleur brunâtre. Le tou-
cher en est savonneux.
On coagule aussi le lait de Balata à l'aide d'une turbine à force centrifuge, dans
le genre de celles que l'on emploie dans quelques beurreries. Cette opération
exige un peu de pratique et un soin particulier dans l'entretien de l'appareil.
Après la coagulation, on enlève la gomme de la machine et on la passe sous un
fort cylindre à main pour en faire des planches. On coupe celles-ci à une gran-
deur voulue, on y imprime un cachet ou la marque du propriétaire. Ces planches
sont d'une couleur rosée avec de petites veines comme dans l'ivoire. On les
laisse alors bien sécher à l'ombre. Le produit préparé par cette méthode équi-
vaut à la meilleure gutta malaisienne. Il serait à souhaiter que les exploitations
régulières et rationnelles adoptassent ce système qui, avec une bonne organi-
sation, placerait leurs produits au rang des gommes des meilleures qualités.
Au Vénézuéla, la méthode la plus usitée est celle que l'on emploie pour faire le
Balata-bloc. Cette préparation, qui est un mélange de tous les laits que l'indigène
a pu récolter, est versée dans des marmites énormes et mise à bouillir. Une fois
la cuisson faite, on verse la matière dans des formes variées, comme des caisses
petites ou moyennes. On expédie cet article à Hambourg ou à Anvers ; là son
prix varie de 5 à 6 francs le kilogramme.
L'exportation du Balata-bloc du port de Ciudad-Bolivar était de 509 tonnes
en 1898, de 747 tonnes en 1899, et probablement ce chiffre aura doublé en 1900.
Les exportations du bas de l'Orénoque et de Maturin par les douanes du Delta
sont évaluées au même chiffre. -t
En général, tout le Balata qui arrive sur les marchés européens contient moins
d'impuretés que le caoutchouc et la gutta-percha; cependant.on y trouve par-
fois de la chaux provenant de ce que l'Indien, pour augmenter la quantité de
lait récoltée, y additionne de l'eau et que, pour donner la consistance voulue à la
gomme, il est obligé d'y ajouter de la chaux.
Le Balata est employé dans les industries à divers usages, surtout pour la fabri-
cation des courroies de transmission.
EXTRACTION DU CAOUTCHOUC DE L'ÉCORCE DE LA LIANE
« VOAHAINA ».
Nous empruntons au Supplément de Tamatave du Journal Officiel de MarIa-
gascar une lettre que le Gouverneur général a reçue de M. Marchai, commerçant
et colon à Fort-Dauphin, concernant un procédé d'extraction du caoutchouc par
le broyage des écorces de la liane « Voahaina » (1).
M. Marchai, qui est un agriculteur de grande expérience, habite depuis de
longues années Fort-Dauphin, où il exploite plusieurs concessions. Il y a environ
deux ans, il a cédé à la colonie le magnifique jardin d'essais qu'il avait créé à
(1) La liane « Voahaina » ou « Voahena » doit probablement être rapportée au genre Landolphia
Red.
caisses plates. L'eau s'en évapore peu à peu et finit par former une peau
épaisse. Si on la croit assez grosse, on l'enlève et on la pend à égoutter et à
sécher sur des perches. Ce séchage dure parfois deux ou trois mois.
Dans certaines contrées du Bas-Orénoque, l'indigène recueille le lait de Balata
sur des feuilles de bananiers, qu'il met sécher en plein soleil; on obtient ainsi
des lames d'une épaisseur d'un demi-centimètre et de couleur brunâtre. Le tou-
cher en est savonneux.
On coagule aussi le lait de Balata à l'aide d'une turbine à force centrifuge, dans
le genre de celles que l'on emploie dans quelques beurreries. Cette opération
exige un peu de pratique et un soin particulier dans l'entretien de l'appareil.
Après la coagulation, on enlève la gomme de la machine et on la passe sous un
fort cylindre à main pour en faire des planches. On coupe celles-ci à une gran-
deur voulue, on y imprime un cachet ou la marque du propriétaire. Ces planches
sont d'une couleur rosée avec de petites veines comme dans l'ivoire. On les
laisse alors bien sécher à l'ombre. Le produit préparé par cette méthode équi-
vaut à la meilleure gutta malaisienne. Il serait à souhaiter que les exploitations
régulières et rationnelles adoptassent ce système qui, avec une bonne organi-
sation, placerait leurs produits au rang des gommes des meilleures qualités.
Au Vénézuéla, la méthode la plus usitée est celle que l'on emploie pour faire le
Balata-bloc. Cette préparation, qui est un mélange de tous les laits que l'indigène
a pu récolter, est versée dans des marmites énormes et mise à bouillir. Une fois
la cuisson faite, on verse la matière dans des formes variées, comme des caisses
petites ou moyennes. On expédie cet article à Hambourg ou à Anvers ; là son
prix varie de 5 à 6 francs le kilogramme.
L'exportation du Balata-bloc du port de Ciudad-Bolivar était de 509 tonnes
en 1898, de 747 tonnes en 1899, et probablement ce chiffre aura doublé en 1900.
Les exportations du bas de l'Orénoque et de Maturin par les douanes du Delta
sont évaluées au même chiffre. -t
En général, tout le Balata qui arrive sur les marchés européens contient moins
d'impuretés que le caoutchouc et la gutta-percha; cependant.on y trouve par-
fois de la chaux provenant de ce que l'Indien, pour augmenter la quantité de
lait récoltée, y additionne de l'eau et que, pour donner la consistance voulue à la
gomme, il est obligé d'y ajouter de la chaux.
Le Balata est employé dans les industries à divers usages, surtout pour la fabri-
cation des courroies de transmission.
EXTRACTION DU CAOUTCHOUC DE L'ÉCORCE DE LA LIANE
« VOAHAINA ».
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et colon à Fort-Dauphin, concernant un procédé d'extraction du caoutchouc par
le broyage des écorces de la liane « Voahaina » (1).
M. Marchai, qui est un agriculteur de grande expérience, habite depuis de
longues années Fort-Dauphin, où il exploite plusieurs concessions. Il y a environ
deux ans, il a cédé à la colonie le magnifique jardin d'essais qu'il avait créé à
(1) La liane « Voahaina » ou « Voahena » doit probablement être rapportée au genre Landolphia
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