Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1900 05 novembre 1900
Description : 1900/11/05 (A4,N64,T7). 1900/11/05 (A4,N64,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378368z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CONGRÈS INTERNATIONAL ET CONCOURS DE LA RAMIE G.47
« Je répondrai : Pour faire très bien, il faut fatalement le temps nécessaire et
les conditions voulues. Si on veut se contenter d'un produit non épuré, d'une
qualité inférieure, il n'y a qu'à ne pas pratiquer le mouvement de retour et
alors on passera des tonnes de Ramie que l'on recueillera sur un transporteur
automatique, ainsi que je l'ai pratiqué en 1891.
« A mon avis, ce serait une erreur : il faut livrer un produit irréprochable et
je crois avoir suffisamment démontré que ce résultat était atteint en combi-
naison avec le côlé économique.
« Je terminerai, Messieurs, en soumettant au Congrès un plan d'installation
de vingt machines.
« Vous y lirez les dispositions étudiées pour l'enlèvement facile des déchets,
pour le séchage des lanières, le transport automatique de ces dernières, enfin
l'utilisation de la vapeur d'échappement pour le séchage des lanières.
« Je crois que tout est suffisamment étudié, suffisamment élaboré pour que
l'industrie de la Ramie commence à prendre l'essor que lui réserve l'avenir. »
M. Chanteloube père, d'Alger, déclare qu'après avoir entendu les explications
extrêmement intéressantes au point de vue général et au point de vue profes-
sionnel de M. P. Faure, il ne se trouve pas sensiblement plus avancé au point de
vue agricole. Il subsiste là, pour lui, un point obscur que la discussion et les
savantes dissertations de M. Faure n'ont pas éclairci. M. Faure se borne à faire
passer dans sa machine les tiges qu'il fait pousser sur son terrain et qui, en
effet, sont magnifiques. ,
M. Lacôte tiendrait à savoir quel est le prix de revient qu'indique M. Faure.
M. Pumpin, pour répondre à une question qui lui est posée, déclare qu'il
dégomme le China-grass et l'assouplit avant de le passer à lapeigneuse. Quant à
la Ramie que présente M. Faure, il avoue que jusqu'à présent on ne lui a rien
montré d'aussi beau. Comparée au China-grass, celle-là est meilleure, quoiqu'un
peu jaune. Pour lui, il serait acheteur de cette matière et la paierait facilement
de 60 à 70 francs les 100 kilos.
M. Cornu : Voyons, messieurs, il faudrait bien préciser : le China-grass pré-
sente des lanières collées qui ressemblent à du foin ; celles-ci sont plates et peu
agglutinées ; que préférez vous ?
M. Pumpin : Pour moi, je préfère de beaucoup ces lanières au China-grass
ordinaire.
M. Faure : Or, Messieurs, M. Favier nous a dit à la précédente session que le
prix moyen du China-grass était de 75 francs les 100 kilos. Jugez du prix qu'on
devrait nous offrir des lanières de Ramie. -
M. Michotte : On en a offert 50 francs à Shanghaï.
M. Cornu : Oui, mais il y aies frais de transport, et, de plus, les arrivages sont
irréguliers.
M. Lacôte : Je reviens à ma question. Pour savoir la valeur d'un produit, il
faut savoir son prix de revient; or, M. Faure ne nous a pas donné le sien, et si je
m'en rapporte aux chiffres qu'il a énoncés, ils ne me paraissent pas exacts.
M. Lacôte discute vivement les théories et les prix de M. Faure.
M. Michotte se joint à M. Lacôte pour demander le coût du travail de
M. Faure. Quel est le prix exact de la décortication, système Faure, pour
100 kilos?
M. Faure : Je compte 0 fr. 50, prix de vente du produit; valeur agricole par
« Je répondrai : Pour faire très bien, il faut fatalement le temps nécessaire et
les conditions voulues. Si on veut se contenter d'un produit non épuré, d'une
qualité inférieure, il n'y a qu'à ne pas pratiquer le mouvement de retour et
alors on passera des tonnes de Ramie que l'on recueillera sur un transporteur
automatique, ainsi que je l'ai pratiqué en 1891.
« A mon avis, ce serait une erreur : il faut livrer un produit irréprochable et
je crois avoir suffisamment démontré que ce résultat était atteint en combi-
naison avec le côlé économique.
« Je terminerai, Messieurs, en soumettant au Congrès un plan d'installation
de vingt machines.
« Vous y lirez les dispositions étudiées pour l'enlèvement facile des déchets,
pour le séchage des lanières, le transport automatique de ces dernières, enfin
l'utilisation de la vapeur d'échappement pour le séchage des lanières.
« Je crois que tout est suffisamment étudié, suffisamment élaboré pour que
l'industrie de la Ramie commence à prendre l'essor que lui réserve l'avenir. »
M. Chanteloube père, d'Alger, déclare qu'après avoir entendu les explications
extrêmement intéressantes au point de vue général et au point de vue profes-
sionnel de M. P. Faure, il ne se trouve pas sensiblement plus avancé au point de
vue agricole. Il subsiste là, pour lui, un point obscur que la discussion et les
savantes dissertations de M. Faure n'ont pas éclairci. M. Faure se borne à faire
passer dans sa machine les tiges qu'il fait pousser sur son terrain et qui, en
effet, sont magnifiques. ,
M. Lacôte tiendrait à savoir quel est le prix de revient qu'indique M. Faure.
M. Pumpin, pour répondre à une question qui lui est posée, déclare qu'il
dégomme le China-grass et l'assouplit avant de le passer à lapeigneuse. Quant à
la Ramie que présente M. Faure, il avoue que jusqu'à présent on ne lui a rien
montré d'aussi beau. Comparée au China-grass, celle-là est meilleure, quoiqu'un
peu jaune. Pour lui, il serait acheteur de cette matière et la paierait facilement
de 60 à 70 francs les 100 kilos.
M. Cornu : Voyons, messieurs, il faudrait bien préciser : le China-grass pré-
sente des lanières collées qui ressemblent à du foin ; celles-ci sont plates et peu
agglutinées ; que préférez vous ?
M. Pumpin : Pour moi, je préfère de beaucoup ces lanières au China-grass
ordinaire.
M. Faure : Or, Messieurs, M. Favier nous a dit à la précédente session que le
prix moyen du China-grass était de 75 francs les 100 kilos. Jugez du prix qu'on
devrait nous offrir des lanières de Ramie. -
M. Michotte : On en a offert 50 francs à Shanghaï.
M. Cornu : Oui, mais il y aies frais de transport, et, de plus, les arrivages sont
irréguliers.
M. Lacôte : Je reviens à ma question. Pour savoir la valeur d'un produit, il
faut savoir son prix de revient; or, M. Faure ne nous a pas donné le sien, et si je
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