Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-11-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 novembre 1900 05 novembre 1900

Description : 1900/11/05 (A4,N64,T7). 1900/11/05 (A4,N64,T7).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378368z

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

64i REVUE DES CULTURES COLONIALES

NOTE SUR LA RAMIE

Le Dr Schulte, qui a fait une étude très appréciée sur la Ramie, arrive du
Cameroun, colonie allemande.

Il s'est arrêté à Limoges pour constater les derniers progrès réalisés sur la
décortication mécanique de la Ramie.

Voici l'attestation qu'il a remise à M. Faure :
« Je soussigné, docteur Schulte im Hofe, certifie avoir constaté chez M. Faure,
à Limoges, les résultats suivants :
Deux machines, l'une, type industriel, à retour automatique; l'autre, type de
démonstration, étaient installées face à face.

Chacune d'elles était desservie par un jeune homme.

La Ramie avait été au préalable déposée sur une table établie entre les deux
machines.

Sur l'une de ces machines, celle du type de démonstration, le jeune homme
préposé décortiquait les gros bouts; l'autre jeune homme prenait les tiges, les
plongeait dans la deuxième machine et, automatiquement, un ruban comprenant
trois tiges de Ramie sortait décortiqué, après avoir épuisé une partie de son
liquide.

L'ensemble était combiné de telle façon que les lanières sortaient à jet con-
tinu.

Quand on prenait un paquet de ces lanières et qu'on les agitait dans l'eau, les
fibres se séparaient et on les voyait blanches et parallèles de toute la longueur
de la tige.

Les constatations ont été les suivantes :
Longueur des tiges, 2 mètres.

Diamètre moyen, fi millimètres.

Ces tiges, fraîchement coupées, avaient été étêtées sur une longueur de
25 centimètres environ.

Elles possédaient encore au moins la moitié de leurs feuilles.

Les tiges ont été décortiquées avec les feuilles restantes.

Un lot de 500 tiges a pesé exactement 52 kilos, soit, à très peu près,
100 grammes par tige.

Ces 500 tiges ont été décortiquées en 23 minutes.

Les 500 tiges, du poids de 52 kilos, ont donné- 3 kil. 820 de lanières admira-
blement décortiquées; ces lanières, sèches, ont pesé 1 kil. 485, soit un rende-
ment de 2,85 du poids des tiges fraîches, avec moitié environ des feuilles.

A mon jugement, le produit obtenu vaut le plus beau ci China-grass » qu'il m'a
été donné de voir.

Je suis heureux de donner cette constatation à M. Faure, car j'ai été vérita-
blement enthousiasmé du parfait fonctionnement des machines qu'il m'a mon-
trées.; je ne m'attendais pas à un résultat pareil. »

La Pacaille, le 4 août 1900.

Dr SCHULTE IM HOFE, de Berlin.

P.-S. - Comme les machines ont fonctionné sans la moindre entrave, il est
possible de conclure que 13.000 tiges correspondant à 36 kilos de lanières sèches
peuvent être décortiquées en 10 heures de travail effectif.

Dr S.

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