Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1900 05 novembre 1900
Description : 1900/11/05 (A4,N64,T7). 1900/11/05 (A4,N64,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378368z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
660 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Mais il y a à remarquer que la culture n'a pas été conduite pour obtenir du
sucre, car il aurait fallu alors fumer peu et arroser avec une grande modéra-
tion.
Je continue, cette année, mes semis de sorgho en vue du fourrage qu'il pro-
cure ; mais, évidemment, l'avenir de cette plante n'est pas seulement dans cette
voie, car c'est une plante à sucre qui paraît devoir rendre de grands services,
d'autant plus que, par l'ensilage des résidus, tout retournera quand même au
bétail. On pourra alors constater une analogie entre le sorgho et la betterave,
où on trouve feuille, jus sucré, pulpe ; il y aura, de plus, pour le sorgho, la
graine, qui est loin d'être sans importance.
Si tel est l'avenir brillant de la canne à sucre de Chine, peut-on espérer qu'on
va se livrer de suite à cette culture ?
Non, car je vois à cela un grand obstacle.
En effet, il faut, comme on l'a vu plus haut, pour réussir la culture de cette
plante, un climat chaud, un terrain de bonne qualité, frais naturellement ou
arrosable.
Or, si tout cela se trouve dans la région où a eu lieu l'expérience dont il est ici
endu compte, il n'en est pas moins vrai que les terrains de cette soMe sont tou
roccupés par des cultures de fleurs, de légumes ou de plantes à essences.
Il faudrait donc établir qu'un champ de rose, de jacinthes, de haricots ou de
menthe rapporte moins qu'un champ de sorgho sucré pour arriver à faire sub-
stituer l'un à l'autre, et encore cela ne suffira pas, car pour utiliser en grand
la canne, il faut, comme pour la betterave, toute une organisation indus-
trielle.
C'est ce qu'avait parfaitement compris la Société d'agriculture, d'hoiticul-
ture et d'acclimatation du Var lorsque, consultée, en 1887, par le préfet, elle
répondait que si le sorgho hâtif du Minnesota peut fournir des produits, c'est
l'industrie seule qui peut les utiliser par la construction d'usines à sucre et à
alcool.
Ainsi donc la non-disponibilité des terrains convenables à cette culture, puis
l'organisation industrielle indispensable au traitement en grand de cette
plante en expliquent le délaissement constaté au commencement de cet
article.
Mais, sans viser si haut, n'y a-t-il pas une place à réserver au sorgho sucré
dans les cultures de la région du Midi où on manque généralement de nourri-
ture pour un nombreux bétail?
Une plante à jus sucré d'une culture facile, peu coûteuse, qui, sur un premier
essai, a donné 145.000 kilog. de matières vertes à l'hectare, une telle plante,
considérée seulement comme plante fourragère, devrait avoir son coin réservé
dans toutes les fermes du littoral méditerranéen.
LÉON DE ROUSSEN,
Propriétaire-agriculteur.
CULTURE DU CACAO A MADAGASCAR
Nous empruntons au Supplément de Tamatave Journal Officiel de Madagasca
(n° 94), les intéressants détails qui suivent sur la cacaoyère de M. P. LAROQUE
(concession Mauricia), située dans la vallée de l'Ivoloina :
« La cacaoyère comprend 7.500 pieds, dont 4.000, ayant environ quinze ans,
sont en plein rapport et de fort belle venue.
Mais il y a à remarquer que la culture n'a pas été conduite pour obtenir du
sucre, car il aurait fallu alors fumer peu et arroser avec une grande modéra-
tion.
Je continue, cette année, mes semis de sorgho en vue du fourrage qu'il pro-
cure ; mais, évidemment, l'avenir de cette plante n'est pas seulement dans cette
voie, car c'est une plante à sucre qui paraît devoir rendre de grands services,
d'autant plus que, par l'ensilage des résidus, tout retournera quand même au
bétail. On pourra alors constater une analogie entre le sorgho et la betterave,
où on trouve feuille, jus sucré, pulpe ; il y aura, de plus, pour le sorgho, la
graine, qui est loin d'être sans importance.
Si tel est l'avenir brillant de la canne à sucre de Chine, peut-on espérer qu'on
va se livrer de suite à cette culture ?
Non, car je vois à cela un grand obstacle.
En effet, il faut, comme on l'a vu plus haut, pour réussir la culture de cette
plante, un climat chaud, un terrain de bonne qualité, frais naturellement ou
arrosable.
Or, si tout cela se trouve dans la région où a eu lieu l'expérience dont il est ici
endu compte, il n'en est pas moins vrai que les terrains de cette soMe sont tou
roccupés par des cultures de fleurs, de légumes ou de plantes à essences.
Il faudrait donc établir qu'un champ de rose, de jacinthes, de haricots ou de
menthe rapporte moins qu'un champ de sorgho sucré pour arriver à faire sub-
stituer l'un à l'autre, et encore cela ne suffira pas, car pour utiliser en grand
la canne, il faut, comme pour la betterave, toute une organisation indus-
trielle.
C'est ce qu'avait parfaitement compris la Société d'agriculture, d'hoiticul-
ture et d'acclimatation du Var lorsque, consultée, en 1887, par le préfet, elle
répondait que si le sorgho hâtif du Minnesota peut fournir des produits, c'est
l'industrie seule qui peut les utiliser par la construction d'usines à sucre et à
alcool.
Ainsi donc la non-disponibilité des terrains convenables à cette culture, puis
l'organisation industrielle indispensable au traitement en grand de cette
plante en expliquent le délaissement constaté au commencement de cet
article.
Mais, sans viser si haut, n'y a-t-il pas une place à réserver au sorgho sucré
dans les cultures de la région du Midi où on manque généralement de nourri-
ture pour un nombreux bétail?
Une plante à jus sucré d'une culture facile, peu coûteuse, qui, sur un premier
essai, a donné 145.000 kilog. de matières vertes à l'hectare, une telle plante,
considérée seulement comme plante fourragère, devrait avoir son coin réservé
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LÉON DE ROUSSEN,
Propriétaire-agriculteur.
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« La cacaoyère comprend 7.500 pieds, dont 4.000, ayant environ quinze ans,
sont en plein rapport et de fort belle venue.
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