Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900
Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
632 REVUE DES CULTURES COLONIALES
LE LATEX DU FICUS RUBIGINOSA EN ALGÉRIE
L'étude que j'ai publiée l'an dernier dans les numéros 40 et 41 de la Revue des
Cultures coloniales sur les Ficus cultivés en Algérie, et notamment sur la nature
particulière de leur latex, laissait en réserve comme plante intéressante à analyser
plus intimement le Ficus rubiginosa, Desf., originaire de la Nouvelle-Calédonie.
On sait que cet arbre, gigantesque dans son pays, forme déjà sur le littoral
algérien, ainsi que dans toute la zone tempérée de l'Afrique du Nord, un arbre
de première grandeur, à fût droit et à cime bien établie. On peut voir au Jardin
d'Essai d'Alger quelques sujets qui ont déjà près de 20 mètres de hauteur et
0m60 de diamètre.
La multiplication de ce Ficus est facile par bouturage et il prend bien la greffe,
toutes opérations faciles à l'air libre ; sa rusticité est fort grande et telle que l'on
peut considérer cette espèce comme le Ficus s'avançant le plus au Nord et y
supportant des abaissements marqués au-dessous de zéro.
Mueller, qui avait pu apprécier la valeur de cet arbre, producteur de caout-
chouc — en son pays — en recommandait la culture à cause de sa rusticité.
De telles qualités appelaient l'attention sur la nature du latex de cette plante
utilisable dans ses stations originaires, mais qui cependant pouvait perdre ses
qualités une fois transportée dans un autre milieu, ainsi que je l'ai indiqué déjà
pour un certain nombre de Ficus caoutchouquifères.
*
+ *
L'absence de caoutchouc se constate encore dans le latex du Ficus rubiginosa
recueilli sur les gros arbres du Jardin d'Essai à Alger. Comme chez les Ficus
elastica, macrophylla, Isevigata et nitida, analysés à ce jour, l'écoulement abon-
dant d'un lait d'apparence coagulante s'obtient facilement, mais après dessiccation
il n'en reste plus qu'une masse résineuse devenant de plus en plus sèche et
cassante.
MM. G. Rivière et Baillache, les savants chimistes du laboratoire agronomique
de Versailles, ont bien voulu continuer les analyses de nos Ficus d'Algérie com-
mencées par Aimé Girard, et la conclusion de leur dernière expérimentation
confirme encore que notre Ficus rubiginosa ne contient pas de caoutchouc.
Analyse du latex du Ficus rubiginosa d'Algérie :
Latex à l'état frais.
Résidu sec à 100°, 300 gr. Ce résidu se compose de :
Gommes résines solubles dans l'éther. 120 gr.
Matières solubles dans l'eau. 80 gr.
— extractives insolubles dans l'eau et l'éther. 100 gr.
Pas trace de caoutchouc.
On se trouve donc encore en présence d'une résine sèche et friable, absolument
inutilisable comme celle des espèces précitées.
Malgré la bonne végétation apparente des sujets, il y a donc des insuffisances
climatériques qui peuvent avoir, au point de vue économique, des résultats
fâcheux dans l'exploitation de certaines espèces transportées dans d'autres
milieux.
Dans tous les cas, il est déjà intéressant de constater que sous le climat
algérien, dans une de ses parties les plus favorables, le latex de Ficus d'origines
différentes a pour caractéristique le manque de caoutchouc.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai à Alger.
LE LATEX DU FICUS RUBIGINOSA EN ALGÉRIE
L'étude que j'ai publiée l'an dernier dans les numéros 40 et 41 de la Revue des
Cultures coloniales sur les Ficus cultivés en Algérie, et notamment sur la nature
particulière de leur latex, laissait en réserve comme plante intéressante à analyser
plus intimement le Ficus rubiginosa, Desf., originaire de la Nouvelle-Calédonie.
On sait que cet arbre, gigantesque dans son pays, forme déjà sur le littoral
algérien, ainsi que dans toute la zone tempérée de l'Afrique du Nord, un arbre
de première grandeur, à fût droit et à cime bien établie. On peut voir au Jardin
d'Essai d'Alger quelques sujets qui ont déjà près de 20 mètres de hauteur et
0m60 de diamètre.
La multiplication de ce Ficus est facile par bouturage et il prend bien la greffe,
toutes opérations faciles à l'air libre ; sa rusticité est fort grande et telle que l'on
peut considérer cette espèce comme le Ficus s'avançant le plus au Nord et y
supportant des abaissements marqués au-dessous de zéro.
Mueller, qui avait pu apprécier la valeur de cet arbre, producteur de caout-
chouc — en son pays — en recommandait la culture à cause de sa rusticité.
De telles qualités appelaient l'attention sur la nature du latex de cette plante
utilisable dans ses stations originaires, mais qui cependant pouvait perdre ses
qualités une fois transportée dans un autre milieu, ainsi que je l'ai indiqué déjà
pour un certain nombre de Ficus caoutchouquifères.
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L'absence de caoutchouc se constate encore dans le latex du Ficus rubiginosa
recueilli sur les gros arbres du Jardin d'Essai à Alger. Comme chez les Ficus
elastica, macrophylla, Isevigata et nitida, analysés à ce jour, l'écoulement abon-
dant d'un lait d'apparence coagulante s'obtient facilement, mais après dessiccation
il n'en reste plus qu'une masse résineuse devenant de plus en plus sèche et
cassante.
MM. G. Rivière et Baillache, les savants chimistes du laboratoire agronomique
de Versailles, ont bien voulu continuer les analyses de nos Ficus d'Algérie com-
mencées par Aimé Girard, et la conclusion de leur dernière expérimentation
confirme encore que notre Ficus rubiginosa ne contient pas de caoutchouc.
Analyse du latex du Ficus rubiginosa d'Algérie :
Latex à l'état frais.
Résidu sec à 100°, 300 gr. Ce résidu se compose de :
Gommes résines solubles dans l'éther. 120 gr.
Matières solubles dans l'eau. 80 gr.
— extractives insolubles dans l'eau et l'éther. 100 gr.
Pas trace de caoutchouc.
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inutilisable comme celle des espèces précitées.
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climatériques qui peuvent avoir, au point de vue économique, des résultats
fâcheux dans l'exploitation de certaines espèces transportées dans d'autres
milieux.
Dans tous les cas, il est déjà intéressant de constater que sous le climat
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différentes a pour caractéristique le manque de caoutchouc.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai à Alger.
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