Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1900 20 octobre 1900
Description : 1900/10/20 (A4,N63,T7). 1900/10/20 (A4,N63,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378367j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
620 REVUE DES CULTURES COLONIALES
cela, ce seraitl'idéal. Les Anglais, qui sont pratiques, ont de longues pièces de bois
jetées à même le sol, on y étend le jute rôti, chauffé, mouillé, afin de pouvoir
en ôter les fils avec les mains ; ne pourrait-on faire de- même avec la Ramie, sans
altérer la solidité des fils?
L'honorable congressiste estime que la seule machine qui jusqu'à présent
réalise ce résultat est celle de M. Fremerez. Quant .à lui, il est le premier qui ait
introduit le jute en Allemagne. Avant la machine Fremerez chaque fibre était
accompagnée de son bois et de sa gomme. Il fallait briser le bois et ôter la
gomme. L'orateur s'étend longuement sur le jute et sur ses opérations person-
nelles en Allemagne, en Angleterre, en Argentine, à Java, à Jérusalem, etc. Il
conclut en disant que si les cultivateurs peuvent fournir de bonne filasse, ils
trouveront des acheteurs partout.
Une discussion s'engage alors entre M. Michotte et M. Swynghdaw, répré-
sentant de la maison Picavet, de Lille.
M. Swynghdaw estime que le peignage de la Ramie est possible sur toutes
les peigneuses en usage dans le Nord, à la condition que la Ramie ne soit pas
trop dégommée. Avec les étoupes on a obtenu des fils plus fins,jusqu'au 80 anglais
par exemple. En utilisant la Ramie plus ou moins dégommée on obtient du fil
plus ou moins fin. Ainsi,avec un dégommage de moitié,on arrive à des numéros
de 40 ou 45, ce qui permet de faire du linge de table magnifique. La maison
Picavet, de Lille, dont il est le représentant, est partisan du traitement de la
Ramie sans dégommage, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas dégommer pour
arriver aux numéros fins. Pour lui, il pense qu'il faut dégommer pendant les
opérations de filature. Il est évident que, lorsque la matière est mise en bobine,
cela présente des difficultés, mais on arrivera facilement à les résoudre.
Fort impartialement M. le Président Cornu fait remarquer que le représentant
de la maison Picavet confirme absolument l'opinion de M. Gavelle-Brière.
Un membre ajoute que ce qu'on cherche dans le rouissage du lin, par exemple,
ce n'est pas le dégommage, car quand le lin est présenté avec sa gomme il est de
première qualité pour l'utilisation industrielle.
M. Michotte soutient que la Ramie dégommée au peignage à lin n'a rien donné
parce que les machines n'étaient pas appropriées. Quant à lui, avec sa machine
spéciale à la Ramie, il a obtenu du ruban à cordes magnifique. En somme, le
rendement dépend de l'appareil qu'on emploie. Il discute l'opinion de M. Gavelle-
Brière. Il a pris des lanières à l'état sec, il les a assouplies à la main, il a obtenu
un produit identique à celui des lanières à l'état vert. Il a vu dans l'exposition
de M. Marcou un échantillon à l'état vert qui donne les mêmes résultats.
M. Quellnatz a fait, il le répète, des expériences dans toutes les parties du
monde ; il analyse la composition de la Ramie pour expliquer ce qui peut entrer
de filasse utilisable dans le produit ; d'après lui il reste 4 , c'est peu, mais il
constate qu'il a obtenu au peignage des résultats meilleurs qu'à la machine. Il a
fait des fils jusqu'à 100 et plus; il les a mêlés avec la soie, mais la teinture a
donné de mauvais résultats. Cependant on a déjà utilisé pratiquement la Ramie
et l'honorable congressiste pense que le Nankin, si connu de nos pères, n'était
autre qu'un tissu de Ramie. Employer les tiges en sec, dépelliculées, et en ôter la
filasse, ce serait l'idéal.
D'après lui, il n'y a de bon que les machines Feret. Avec le jute et la Ramie,
il a fabriqué des draps excellents, mais leur prix de revient était considérable.
cela, ce seraitl'idéal. Les Anglais, qui sont pratiques, ont de longues pièces de bois
jetées à même le sol, on y étend le jute rôti, chauffé, mouillé, afin de pouvoir
en ôter les fils avec les mains ; ne pourrait-on faire de- même avec la Ramie, sans
altérer la solidité des fils?
L'honorable congressiste estime que la seule machine qui jusqu'à présent
réalise ce résultat est celle de M. Fremerez. Quant .à lui, il est le premier qui ait
introduit le jute en Allemagne. Avant la machine Fremerez chaque fibre était
accompagnée de son bois et de sa gomme. Il fallait briser le bois et ôter la
gomme. L'orateur s'étend longuement sur le jute et sur ses opérations person-
nelles en Allemagne, en Angleterre, en Argentine, à Java, à Jérusalem, etc. Il
conclut en disant que si les cultivateurs peuvent fournir de bonne filasse, ils
trouveront des acheteurs partout.
Une discussion s'engage alors entre M. Michotte et M. Swynghdaw, répré-
sentant de la maison Picavet, de Lille.
M. Swynghdaw estime que le peignage de la Ramie est possible sur toutes
les peigneuses en usage dans le Nord, à la condition que la Ramie ne soit pas
trop dégommée. Avec les étoupes on a obtenu des fils plus fins,jusqu'au 80 anglais
par exemple. En utilisant la Ramie plus ou moins dégommée on obtient du fil
plus ou moins fin. Ainsi,avec un dégommage de moitié,on arrive à des numéros
de 40 ou 45, ce qui permet de faire du linge de table magnifique. La maison
Picavet, de Lille, dont il est le représentant, est partisan du traitement de la
Ramie sans dégommage, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas dégommer pour
arriver aux numéros fins. Pour lui, il pense qu'il faut dégommer pendant les
opérations de filature. Il est évident que, lorsque la matière est mise en bobine,
cela présente des difficultés, mais on arrivera facilement à les résoudre.
Fort impartialement M. le Président Cornu fait remarquer que le représentant
de la maison Picavet confirme absolument l'opinion de M. Gavelle-Brière.
Un membre ajoute que ce qu'on cherche dans le rouissage du lin, par exemple,
ce n'est pas le dégommage, car quand le lin est présenté avec sa gomme il est de
première qualité pour l'utilisation industrielle.
M. Michotte soutient que la Ramie dégommée au peignage à lin n'a rien donné
parce que les machines n'étaient pas appropriées. Quant à lui, avec sa machine
spéciale à la Ramie, il a obtenu du ruban à cordes magnifique. En somme, le
rendement dépend de l'appareil qu'on emploie. Il discute l'opinion de M. Gavelle-
Brière. Il a pris des lanières à l'état sec, il les a assouplies à la main, il a obtenu
un produit identique à celui des lanières à l'état vert. Il a vu dans l'exposition
de M. Marcou un échantillon à l'état vert qui donne les mêmes résultats.
M. Quellnatz a fait, il le répète, des expériences dans toutes les parties du
monde ; il analyse la composition de la Ramie pour expliquer ce qui peut entrer
de filasse utilisable dans le produit ; d'après lui il reste 4 , c'est peu, mais il
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