Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 597
atteint à peu près la ligne de séparation des bassins du Yang-tze et du Hoang-
ho. Les cultures chinoises sont fort soignées, bien que fermées aux perfection-
nements modernes. Ici encore, les exigences de la plante, en ce qui concerne
l'humidité, ont eu pour effet de concentrer les plantations dans la région côtière
et dans les vallées des grands fleuves.
* L'île de Formose, dans sa partie méridionale, offre des conditions climatériques
très favorables à la Canne. L'île est en quelque sorte partagée entre deux cul-
tures qui s'excluent mutuellement par leurs exigences différentes. Le Nord et
les montagnes produisent de grandes quantités de thé ; le Sud-Ouest, soumis à
l'influence des moussons, est consacré à la production sucrière.
C'est seulement au xvnC siècle que la Canne à sucre a été introduite au Japon,
venant des îles Liu-Kiu, qui en possèdent des plantations relativement impor-
tantes. La production japonaise n'a pris de développement qu'à une époque
beaucoup plus récente. Les conditions climatériques limitent, du reste, l'exploi-
tation de la Canne à la partie méridionale de l'Archipel. On la trouve toutefois
sur la côte orientale de l'île de Nippon jusqu'à la latitude élevée de 35°; l'espèce
ne peut, du reste, subsister au delà du 30e parallèle qu'au moyen de précau-
tions spéciales contre les gelées de l'hiver. Les cultures japonaises sont, d'ail-
leurs; fort soignées et leur production atteint un total considérable (Krûger
l'évalue à près de 500.000 tonnes par an). La consommation du pays est cepen-
dant supérieure à la production. Le Japon se fournil dans la Chine méridionale
et importe même du sucre de betterave d'Allemagne.
Disons quelques mots de l'Asie Occidentale. Le climat de cette région est défa-
vorable à la culture qui nous occupe. Elle a existé dans l'antiquité, principale-
ment dans le bassin de l'Euphrate, mais il n'en reste que de faibles vestiges
dans les provinces qui bordent le golfe Persique. Chose singulière, au delà du
plateau aride de l'Iran, on retrouve la Canne à sucre près d'Astrabad et de Barfe-
rusch, dans une étroite bande de terre comprise entre les monts Elbourz et la
mer Caspienne. La culture a pris une certaine extension, mais ne donne que des
résultats modestes. Près de là se trouve le point le plus septentrional qu'at-
teigne notre végétal : à Leukoran, au sud du Caucase (38°,o lat. N.), où la culture
est rendue possible par des circonstances climatériques locales et par l'excel-
lence du sol (1).
La Syrie a possédé jusqu'à la fin du moyen âge des plantations entretenues
au moyen d'irrigations. On en trouve quelques restes aux environs de Beyrouth,
ainsi que des champs isolés sur la côte sud de l'île de Chypre.
L'Arabie avait aussi, dans l'Yémen et l'Oman, des cultures irriguées dont on
trouve quelques vestiges près d'Aden, ainsi que dans l'île de Socotra.
B. — En Océanie.
La Canne à sucre est cultivée à Java sur une grande échelle et y réussit peut-
être mieux que partout ailleurs ; Ritter y a admiré des plants qui atteignaient la
hauteur de 6 mètres. La culture est répandue dans toute l'île; les fabriques de
sucre étaient, en 1894, au nombre de 194. Les excellentes conditions climatéri-
ques de Java ont permis d'établir des plantations considérables jusqu'à l'altitude
(1) Mentionnons, à titre de curiosité, qu'un essai de culture a été tenté à Astrakhan, avec un
insuccès complet et facile à prévoir.
atteint à peu près la ligne de séparation des bassins du Yang-tze et du Hoang-
ho. Les cultures chinoises sont fort soignées, bien que fermées aux perfection-
nements modernes. Ici encore, les exigences de la plante, en ce qui concerne
l'humidité, ont eu pour effet de concentrer les plantations dans la région côtière
et dans les vallées des grands fleuves.
* L'île de Formose, dans sa partie méridionale, offre des conditions climatériques
très favorables à la Canne. L'île est en quelque sorte partagée entre deux cul-
tures qui s'excluent mutuellement par leurs exigences différentes. Le Nord et
les montagnes produisent de grandes quantités de thé ; le Sud-Ouest, soumis à
l'influence des moussons, est consacré à la production sucrière.
C'est seulement au xvnC siècle que la Canne à sucre a été introduite au Japon,
venant des îles Liu-Kiu, qui en possèdent des plantations relativement impor-
tantes. La production japonaise n'a pris de développement qu'à une époque
beaucoup plus récente. Les conditions climatériques limitent, du reste, l'exploi-
tation de la Canne à la partie méridionale de l'Archipel. On la trouve toutefois
sur la côte orientale de l'île de Nippon jusqu'à la latitude élevée de 35°; l'espèce
ne peut, du reste, subsister au delà du 30e parallèle qu'au moyen de précau-
tions spéciales contre les gelées de l'hiver. Les cultures japonaises sont, d'ail-
leurs; fort soignées et leur production atteint un total considérable (Krûger
l'évalue à près de 500.000 tonnes par an). La consommation du pays est cepen-
dant supérieure à la production. Le Japon se fournil dans la Chine méridionale
et importe même du sucre de betterave d'Allemagne.
Disons quelques mots de l'Asie Occidentale. Le climat de cette région est défa-
vorable à la culture qui nous occupe. Elle a existé dans l'antiquité, principale-
ment dans le bassin de l'Euphrate, mais il n'en reste que de faibles vestiges
dans les provinces qui bordent le golfe Persique. Chose singulière, au delà du
plateau aride de l'Iran, on retrouve la Canne à sucre près d'Astrabad et de Barfe-
rusch, dans une étroite bande de terre comprise entre les monts Elbourz et la
mer Caspienne. La culture a pris une certaine extension, mais ne donne que des
résultats modestes. Près de là se trouve le point le plus septentrional qu'at-
teigne notre végétal : à Leukoran, au sud du Caucase (38°,o lat. N.), où la culture
est rendue possible par des circonstances climatériques locales et par l'excel-
lence du sol (1).
La Syrie a possédé jusqu'à la fin du moyen âge des plantations entretenues
au moyen d'irrigations. On en trouve quelques restes aux environs de Beyrouth,
ainsi que des champs isolés sur la côte sud de l'île de Chypre.
L'Arabie avait aussi, dans l'Yémen et l'Oman, des cultures irriguées dont on
trouve quelques vestiges près d'Aden, ainsi que dans l'île de Socotra.
B. — En Océanie.
La Canne à sucre est cultivée à Java sur une grande échelle et y réussit peut-
être mieux que partout ailleurs ; Ritter y a admiré des plants qui atteignaient la
hauteur de 6 mètres. La culture est répandue dans toute l'île; les fabriques de
sucre étaient, en 1894, au nombre de 194. Les excellentes conditions climatéri-
ques de Java ont permis d'établir des plantations considérables jusqu'à l'altitude
(1) Mentionnons, à titre de curiosité, qu'un essai de culture a été tenté à Astrakhan, avec un
insuccès complet et facile à prévoir.
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