Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1900 05 octobre 1900
Description : 1900/10/05 (A4,N62,T7). 1900/10/05 (A4,N62,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783664
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
586 REVUE DES CULTURES COLONIALES
des deux yeux qui émergent de terre ne se sera développé en feuilles. Dans
la suite, il faudra continuer à passer de temps en temps pour se rendre compte
de ce que devient la liane; il faudra aussi l'attacher, en choisissant pour cela
quelque lien bien doux ; le plus usité est le « tali lono », fait avec le liber (écorce
interne) de divers végétaux; on applique le lien toujours sur le nœud, de façon
à le serrer doucement contre le tuteur ; on assure ainsi le bon développement des
crampons et la vigoureuse croissance des tiges. « Lorsque la jeune pousse
(« loot ») a développé plusieurs branches, on peut la séparer (c wegnemen »)
de la bouture (c stek ») primitive. » Si les yeux se sont développés en tiges tous
les deux, il vaut mieux en supprimer une; on ne les laissera subsister toutes les
deux qu'en cas de pénurie de boutures. Il faut veiller tout le temps à ce que la
tige pousse bien droite. On supprime les branches inférieures à mesure qu'il
s'en développe, on ne laisse subsister que les deux ou trois branches supé-
rieures. Quelquefois il arrive qu'une bouture se développe en liane sans se
ramifier; il faut l'arracher au plus tôt et la remplacer.
Il est essentiel de contrôler les lianes fréquemment et de rattacher avec du
« tali lono » les nouveaux pampres dès qu'il s'en forme. Dans ces conditions, la
liane pousse grêle, mais vite, et atteint bientôt la hauteur d'environ 1 mètre.
C'est alors le moment de procéder à une opération destinée à renforcer la racine
du poivrier, naturellement trop faible; nous voulons parler du « omleggen » (ce
mot hollandais veut dire: retourner). On déterre, très doucement, la partie su-
périeure de la bouture et on détache les racines qui se sont formées; on le fait
avec un morceau de bois tailJé en pointe douce, en évitant les blessures; on creuse
une rigole tout autour du tuteur et on remue bien la terre dans un diamètre de
70 à 80 centimètres ; on détache du tuteur la liane tout entière et on la couche en
large courbe dans la rigole, de manière à ce que le sommet revienne vers le tu-
teur. Il faut veiller à ce que la tige de la liane ne subisse de courbe trop rapide
ni de torsion; il faut, en effet, que le côté dorsal (celui qui regardait le tuteur)
regarde à présent vers le haut, sur toute la longueur, uniformément. Il ne faut
pas que l'écorce se gerce ; si on n'a pas su l'éviter et qu'après inspection atten-
tive on reconnaisse une gerçure, il faudra laisser à découvert l'endroit blessé et
ne le recouvrir de terre que lorsque la blessure se sera cicatrisée, ce qui demande
généralement une huitaine de jours. Lorsque tout s'est bien passé, on attache
contre le tuteur le sommet de la liane et ou recouvre de terre le reste.
Dans la suite, on rajoute peu à peu de la terre, de manière qu'il se forme autour
du tuteur un monticule à plateau horizontal, haut de 15 à 20 centimètres et de
1 m. 50 de diamètre. Chacun des nœuds mis sous terre développera un faisceau
de racines nourricières.
L'effet utile de ce traitement est très manifeste. Des plantes qui étaient au début
d'aspect maladif, grêles et élancées, les feuilles tirant sur le jaune, prennent
après le « omleggen », etavantmême d'avoir été fumées, un air éveillé et fort; les
feuilles anciennes prennent une couleur verte foncée avec un reflet bleuâtre
caractéristique et le vert clair des feuilles jeunes se détache gaiement. L'accrois-
sement en longueur s'accélère aussi ; il s'agit alors de surveiller les lianes de
très près : il faut repasser à de courts intervalles pour rattacher les nouveaux
pampres, afin que les crampons aient l'occasion de se développer, afin aussi
que les tiges demeurent droites, ce qui n'est guère leur tendance naturelle. On
ne retranche plus les rameaux fructifères.
Si on a laissé pousser deux tiges, la seconde est couchée en terre dans une
des deux yeux qui émergent de terre ne se sera développé en feuilles. Dans
la suite, il faudra continuer à passer de temps en temps pour se rendre compte
de ce que devient la liane; il faudra aussi l'attacher, en choisissant pour cela
quelque lien bien doux ; le plus usité est le « tali lono », fait avec le liber (écorce
interne) de divers végétaux; on applique le lien toujours sur le nœud, de façon
à le serrer doucement contre le tuteur ; on assure ainsi le bon développement des
crampons et la vigoureuse croissance des tiges. « Lorsque la jeune pousse
(« loot ») a développé plusieurs branches, on peut la séparer (c wegnemen »)
de la bouture (c stek ») primitive. » Si les yeux se sont développés en tiges tous
les deux, il vaut mieux en supprimer une; on ne les laissera subsister toutes les
deux qu'en cas de pénurie de boutures. Il faut veiller tout le temps à ce que la
tige pousse bien droite. On supprime les branches inférieures à mesure qu'il
s'en développe, on ne laisse subsister que les deux ou trois branches supé-
rieures. Quelquefois il arrive qu'une bouture se développe en liane sans se
ramifier; il faut l'arracher au plus tôt et la remplacer.
Il est essentiel de contrôler les lianes fréquemment et de rattacher avec du
« tali lono » les nouveaux pampres dès qu'il s'en forme. Dans ces conditions, la
liane pousse grêle, mais vite, et atteint bientôt la hauteur d'environ 1 mètre.
C'est alors le moment de procéder à une opération destinée à renforcer la racine
du poivrier, naturellement trop faible; nous voulons parler du « omleggen » (ce
mot hollandais veut dire: retourner). On déterre, très doucement, la partie su-
périeure de la bouture et on détache les racines qui se sont formées; on le fait
avec un morceau de bois tailJé en pointe douce, en évitant les blessures; on creuse
une rigole tout autour du tuteur et on remue bien la terre dans un diamètre de
70 à 80 centimètres ; on détache du tuteur la liane tout entière et on la couche en
large courbe dans la rigole, de manière à ce que le sommet revienne vers le tu-
teur. Il faut veiller à ce que la tige de la liane ne subisse de courbe trop rapide
ni de torsion; il faut, en effet, que le côté dorsal (celui qui regardait le tuteur)
regarde à présent vers le haut, sur toute la longueur, uniformément. Il ne faut
pas que l'écorce se gerce ; si on n'a pas su l'éviter et qu'après inspection atten-
tive on reconnaisse une gerçure, il faudra laisser à découvert l'endroit blessé et
ne le recouvrir de terre que lorsque la blessure se sera cicatrisée, ce qui demande
généralement une huitaine de jours. Lorsque tout s'est bien passé, on attache
contre le tuteur le sommet de la liane et ou recouvre de terre le reste.
Dans la suite, on rajoute peu à peu de la terre, de manière qu'il se forme autour
du tuteur un monticule à plateau horizontal, haut de 15 à 20 centimètres et de
1 m. 50 de diamètre. Chacun des nœuds mis sous terre développera un faisceau
de racines nourricières.
L'effet utile de ce traitement est très manifeste. Des plantes qui étaient au début
d'aspect maladif, grêles et élancées, les feuilles tirant sur le jaune, prennent
après le « omleggen », etavantmême d'avoir été fumées, un air éveillé et fort; les
feuilles anciennes prennent une couleur verte foncée avec un reflet bleuâtre
caractéristique et le vert clair des feuilles jeunes se détache gaiement. L'accrois-
sement en longueur s'accélère aussi ; il s'agit alors de surveiller les lianes de
très près : il faut repasser à de courts intervalles pour rattacher les nouveaux
pampres, afin que les crampons aient l'occasion de se développer, afin aussi
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ne retranche plus les rameaux fructifères.
Si on a laissé pousser deux tiges, la seconde est couchée en terre dans une
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