Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1900 20 septembre 1900
Description : 1900/09/20 (A4,N61,T7). 1900/09/20 (A4,N61,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378365q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
5'0 REVUE DES CULTURES COLONIALES
« Au marché de Calcutta les Papayes sont payées, selon leur grosseur, de
1 anna à 8 annas pièce (10 à 80 centimes ?). Un arbre portant de 20 à 30 fruits et
ceux-ci étant vendus à un prix moyen de 4 annas, le rendement serait de 6 rupees
(10 fr. 20 ?) par arbre. Une parcelle de 100 pieds au jcarré (929 mètres carrés)
portant 100 Papayers, et le revenu d'un arbre étant estimé à une moyenne de
4 rupees seulement (6 fr. 80), le revenu de l'ensemble serait de 400 rs. (680 francs),
dont 350 rs. (595 francs) de bénéfice net. »
LA CANNE A SUCRE DE CHINE OU SORGHO SUCRÉ (t)
Il n'y a peut-être pas de plante qui ait donné lieu à un engouement plus
grand que la Canne à sucre de Chine ou Sorgho sucré.
Il y a environ quarante à quarante-cinq ans, c'est sur un ton dithyrambique
qu'on en parlait, et le docteur Sicard, dans la monographie qu'il lui a consacrée,
s'écrie qu'au milieu des malheurs qui sont venus le frapper, Dieu lui a donné
une grande consolation, c'est de lui faire connaître ce produit. Il en considérait
la culture comme un des plus grands bienfaits qui pût advenir à l'humanité.
Il y voyait une production abondante de sucre, d'alcool, de boisson fermentée,
de matière nutritive pour l'homme et les animaux, et, en outre, des produits
industriels qui, si ma mémoire ne me fait pas défaut, s'élevaient à plus de
trois cents.
C'était merveilleux.
Les auteurs qui en même temps que le docteur Sicard ou postérieure-
ment (2) se sont occupés de cette plante, sans atteindre le même degré de
lyrisme, ont tous néanmoins prôné cette variété de Canne à sucre comme
moyen d'obtenir : 1° une masse de fourrage considérable; 2° du sucre ou de
l'alcool.
Après une étude aussi sérieuse que celle du docteur Sicard, après un tel
enthousiasme suivi d'essai de cultures sur tous les points du pays, et des
enquêtes et des encouragements de l'administration, pourquoi l'abandon, pour-
quoi le silence, du moins dans la région du littoral méditerranéen qui, la pre-
mière, avait vu naître la question ?
Sucre, alcool, masse fourragère énorme, voilà ce que cette plante nous
apporte dans le Midi, c'est-à-dire entièrement ce que la betterave donne au
Nord, et, après des essais que des savants et des agriculteurs ^mérites déclarent
satisfaisants, merveilleux même, on aboutit au délaissement presque absolu !!
N'était-ce pas fait pour rendre rêveur un propriétaire-agriculteur toujours à la
recherche de Yoiseau bleu ?
Mais rêver ne suffit pas et je me résolus, après une enquête personnelle
sur les causes de l'abandon de cette culture, à l'essayer moi-même dans
ma propriété de l'île de Porquerolles, située dans la commune d'Hyères-les-
Palmiers. -
Pour mon enquête, je fus servi à souhait.
J'appris, en effet, qu'un des plus fervents adeptes de la Canne à sucre de
(1) Extrait du Bulletin Agricole de l'Algérie et de la Tunisie, no 4. _M..,
(2)HEuzÉ.Les plantes alimentaires, 1893. Journal d'agriculture pratique, 12 décembre 1888-12 avril
1899. Louis HERVÉ. Le Sorgho sucré. J. -F. AUDIBERT. Le Sorgho sucré hâtif du Minnesota, 1891.
« Au marché de Calcutta les Papayes sont payées, selon leur grosseur, de
1 anna à 8 annas pièce (10 à 80 centimes ?). Un arbre portant de 20 à 30 fruits et
ceux-ci étant vendus à un prix moyen de 4 annas, le rendement serait de 6 rupees
(10 fr. 20 ?) par arbre. Une parcelle de 100 pieds au jcarré (929 mètres carrés)
portant 100 Papayers, et le revenu d'un arbre étant estimé à une moyenne de
4 rupees seulement (6 fr. 80), le revenu de l'ensemble serait de 400 rs. (680 francs),
dont 350 rs. (595 francs) de bénéfice net. »
LA CANNE A SUCRE DE CHINE OU SORGHO SUCRÉ (t)
Il n'y a peut-être pas de plante qui ait donné lieu à un engouement plus
grand que la Canne à sucre de Chine ou Sorgho sucré.
Il y a environ quarante à quarante-cinq ans, c'est sur un ton dithyrambique
qu'on en parlait, et le docteur Sicard, dans la monographie qu'il lui a consacrée,
s'écrie qu'au milieu des malheurs qui sont venus le frapper, Dieu lui a donné
une grande consolation, c'est de lui faire connaître ce produit. Il en considérait
la culture comme un des plus grands bienfaits qui pût advenir à l'humanité.
Il y voyait une production abondante de sucre, d'alcool, de boisson fermentée,
de matière nutritive pour l'homme et les animaux, et, en outre, des produits
industriels qui, si ma mémoire ne me fait pas défaut, s'élevaient à plus de
trois cents.
C'était merveilleux.
Les auteurs qui en même temps que le docteur Sicard ou postérieure-
ment (2) se sont occupés de cette plante, sans atteindre le même degré de
lyrisme, ont tous néanmoins prôné cette variété de Canne à sucre comme
moyen d'obtenir : 1° une masse de fourrage considérable; 2° du sucre ou de
l'alcool.
Après une étude aussi sérieuse que celle du docteur Sicard, après un tel
enthousiasme suivi d'essai de cultures sur tous les points du pays, et des
enquêtes et des encouragements de l'administration, pourquoi l'abandon, pour-
quoi le silence, du moins dans la région du littoral méditerranéen qui, la pre-
mière, avait vu naître la question ?
Sucre, alcool, masse fourragère énorme, voilà ce que cette plante nous
apporte dans le Midi, c'est-à-dire entièrement ce que la betterave donne au
Nord, et, après des essais que des savants et des agriculteurs ^mérites déclarent
satisfaisants, merveilleux même, on aboutit au délaissement presque absolu !!
N'était-ce pas fait pour rendre rêveur un propriétaire-agriculteur toujours à la
recherche de Yoiseau bleu ?
Mais rêver ne suffit pas et je me résolus, après une enquête personnelle
sur les causes de l'abandon de cette culture, à l'essayer moi-même dans
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(1) Extrait du Bulletin Agricole de l'Algérie et de la Tunisie, no 4. _M..,
(2)HEuzÉ.Les plantes alimentaires, 1893. Journal d'agriculture pratique, 12 décembre 1888-12 avril
1899. Louis HERVÉ. Le Sorgho sucré. J. -F. AUDIBERT. Le Sorgho sucré hâtif du Minnesota, 1891.
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