Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-07-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900

Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

418 REVUE DES CULTURES COLONIALES

pas éliminer les uns aux dépens des autres, mais bien arriver à une étude d'en-
semble logique et judicieuse sur ce thème général: préparation et utilisation de
la fibre.

Après différentes observations, deux propositions contraires sont mises aux voix :
I. Nommera-t-on des sous-commissions? II. Toutes les questions seront-elles discutées
en séances plènières ?

L'assemblée consultée se prononce, par 10 voix contre 8 et de nomreuses absten-
tions, pour cette dernière proposition.

L'ordre du jour appelle la discussion du rapport de M. Ch. Rivière en ce qui
concerne la première question : « Si la culture de la Ramie qui est confinée dans
un centre sino-asiatique peut en sortir et s'étendre dans des climats analogues
et même plus favorables. »

M. Thierry pense qu'on peut la cultiver presque partout, mais qu'il va de l'in-
térêt de l'agriculture française de savoir quelles régions lui conviennentle mieux.

M. Faure cite l'exemple de ses cultures en Limousin ; il a un demi-hectare de
Ramie qui pousse dans des conditions parfaites et arrive à la hauteur de 2 m. 50;
il ne pense pas que nulle part, sauf en Argentine, on puisse obtenir de meilleurs
résultats. D'après lui, il faut, pour que cette culture réussisse, des terrains
légers, un climat plutôt chaud et pluvieux. En admettant même une température
un peu froide pendant les mois d'hiver, trois mois de bonne chaleur suffisent à
assurer des résultats.

M. Favier, tout en rendant justice aux efforts de M. Faure, rappelle qu'il a
fait des essais de culture de la Ramie en Vaucluse, dans le Rhône, dans les
Bouches-du-Rhône, sur de vastes surfaces, etc., un peu partout en France, et
qu'il n'a bien réussi nulle part à cause du climat.

M. Faure objecte que sans doute le climat, partout où ces essais ont été faits,
était sec ; il a constaté lui aussi que dans les années de sécheresse le rendement
diminuait de 50 0/0 ; conclusion : un climat pluvieux est nécessaire.

Il estime néanmoins que ce serait une erreur de pousser le cultivateur français
à faire de la Ramie. Il ne soutient pas qu'en France ou même en Algérie la Ramie
vienne dans des conditions idéales.

M. Micholte dit que si en France on ne peut arriver à un bon résultat, ce n'est
plus la peine d'essayer.

M. Favier a fait des essais en Algérie, à Saint-Denis-du-Sig, la Ramie vient
très bien, malheureusement le manque d'eau est un obstacle.

M. le Président, pour simplifier la discussion et la clarifier en même temps,
propose de prier M. Rivière, de lire la partie de son rapport qui a trait à cette
question.

M. Rivière donne lecture du passage suivant :

CLIMATS CONVENABLES A LA RAMIE

« Il est peut-être excessif de poser en principe, ainsi que l'affirment quelques
agronomes étrangers, que la culture de la Ramie appartient exclusivement aux
climats à la fois chauds et humides, ou que, suivant des agronomes français,
elle peut être pratiquée dans les parties tempérées de l'Europe.

Ces opinions sont discutables à bien des points de vue et elles le sont certai-
nement si elles s'appliquent indistinctement aux deux espèces signalées dont les
temféraments sont si différents : Urtica nivect et U. tenacissima.

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