Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900
Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
434 REVUE DES CULTURES COLONIALES
recommande une forme inerme alors qu'au contraire, malgré les inconvénients
réels que présentent les épines pour le travail, oa persiste à planter, à
Cayo-Romano la forme épineuse dont la fibre, ainsi que nous l'avons dit, est
plus appréciée.
A ce point de vue des meilleures variétés de henequen, il est probable que
bien des progrès sont à accomplir qui s'effectueront avec le concours des pra-
ticiens et des botanistes, mais surtout avec le concours du temps.
C'est qu'en effet le henequen se développe lentement. On ne commence à
récolter qu'après quatre ou six ans de plantation, suivant l'état dans lequel il a
été planté. On coupe des feuilles sur la même touffe pendant environ huit ou dix
ans, les premières coupes ayant pour effet de prolonger la vie de la plante en
retardant la floraison et en provoquant la formation de nouvelles feuilles. Quand
la plante se dispose à fleurir et élance sa hampe florale, on coupe celle-ci et l'on
prolonge ainsi d'une année la végétation du henequen.
Les frais de plantation ne sont pas considérables, car on n'est pas obligé de
tenir la terre dans un état d'ameublissement analogue à celui qu'exigent tant
d'autres cultures. On se contente de débroussailler grossièrement.
De même, les frais d'entretien sont réduits à leur plus simple expression; ils
comprennent le débroussaillement, qui s'opère en effectuant la récolte. Les brous-
sailles sont brûlées de place en place sous la surveillance des hommes.
Nous avons vu, à Cayo-Romano, le bétail paître librement au milieu des plan-
tations de henequen, pourtant épineux, et quand nous avons exprimé notre
étonnement de cette manière de faire, on nous a assuré qu'elle ne présentait
aucun inconvénient ni pour le bétail ni pour la plante. Et, en effet, nous avons
été surpris de voir avec quelle aisance des bœufs presque sauvages et d'un
emploi quelque peu dangereux se promenaient au milieu de ces touffes que,
pour notre compte, nous avons trouvées si peu hospitalières.
LÉON HAUTEFEUILLE.
CONTRIBUTION A LA BIBLIOGRAPHIE
DU BRUCEA ANTIDYSENTEHICA
Au sujet de l'ancienneté de cette plante dans les cultures et dans la pharma-
copée, M. le professeur Heckel a signalé quelques notes bibliographiques qu'il
convient de compléter par les indications suivantes :
1° On sait que le professeur Achille Richard qui entretenait des relations
suivies avec l'Abyssinie s'était spécialement occupé de la flore de ce pays. Or,
en 1831, dans ses Éléments d'Histoire naturelle médicale, il dit (page 560, tome II),
en parlant du BruceCt, que « le célèbre voyageur Bruce avu employer avec succès
son écorce contre la dysenterie 1).
A ce sujet, A. Richard ajoutait que cette plante n'était pas la Fausse angusture,
comme on le croyait généralement.
2° Guibourt, qui fut longtemps directeur de l'École de Pharmacie de Paris et
que tous les vieux pharmaciens ont connu, signale en 1836 dans ses Drogues
simples (page 6, t. II), le Brucea antidysenterica ou ferruginea, à propos de la Fausse
ungusture, toujours très discutée.
3° Le Manuel général des plantes de Jacques de Hérincq, publié vers 1855,
recommande une forme inerme alors qu'au contraire, malgré les inconvénients
réels que présentent les épines pour le travail, oa persiste à planter, à
Cayo-Romano la forme épineuse dont la fibre, ainsi que nous l'avons dit, est
plus appréciée.
A ce point de vue des meilleures variétés de henequen, il est probable que
bien des progrès sont à accomplir qui s'effectueront avec le concours des pra-
ticiens et des botanistes, mais surtout avec le concours du temps.
C'est qu'en effet le henequen se développe lentement. On ne commence à
récolter qu'après quatre ou six ans de plantation, suivant l'état dans lequel il a
été planté. On coupe des feuilles sur la même touffe pendant environ huit ou dix
ans, les premières coupes ayant pour effet de prolonger la vie de la plante en
retardant la floraison et en provoquant la formation de nouvelles feuilles. Quand
la plante se dispose à fleurir et élance sa hampe florale, on coupe celle-ci et l'on
prolonge ainsi d'une année la végétation du henequen.
Les frais de plantation ne sont pas considérables, car on n'est pas obligé de
tenir la terre dans un état d'ameublissement analogue à celui qu'exigent tant
d'autres cultures. On se contente de débroussailler grossièrement.
De même, les frais d'entretien sont réduits à leur plus simple expression; ils
comprennent le débroussaillement, qui s'opère en effectuant la récolte. Les brous-
sailles sont brûlées de place en place sous la surveillance des hommes.
Nous avons vu, à Cayo-Romano, le bétail paître librement au milieu des plan-
tations de henequen, pourtant épineux, et quand nous avons exprimé notre
étonnement de cette manière de faire, on nous a assuré qu'elle ne présentait
aucun inconvénient ni pour le bétail ni pour la plante. Et, en effet, nous avons
été surpris de voir avec quelle aisance des bœufs presque sauvages et d'un
emploi quelque peu dangereux se promenaient au milieu de ces touffes que,
pour notre compte, nous avons trouvées si peu hospitalières.
LÉON HAUTEFEUILLE.
CONTRIBUTION A LA BIBLIOGRAPHIE
DU BRUCEA ANTIDYSENTEHICA
Au sujet de l'ancienneté de cette plante dans les cultures et dans la pharma-
copée, M. le professeur Heckel a signalé quelques notes bibliographiques qu'il
convient de compléter par les indications suivantes :
1° On sait que le professeur Achille Richard qui entretenait des relations
suivies avec l'Abyssinie s'était spécialement occupé de la flore de ce pays. Or,
en 1831, dans ses Éléments d'Histoire naturelle médicale, il dit (page 560, tome II),
en parlant du BruceCt, que « le célèbre voyageur Bruce avu employer avec succès
son écorce contre la dysenterie 1).
A ce sujet, A. Richard ajoutait que cette plante n'était pas la Fausse angusture,
comme on le croyait généralement.
2° Guibourt, qui fut longtemps directeur de l'École de Pharmacie de Paris et
que tous les vieux pharmaciens ont connu, signale en 1836 dans ses Drogues
simples (page 6, t. II), le Brucea antidysenterica ou ferruginea, à propos de la Fausse
ungusture, toujours très discutée.
3° Le Manuel général des plantes de Jacques de Hérincq, publié vers 1855,
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