Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
398 REVUE DES CULTURES COLONIALES
L'emploi des tiges à l'état herbacé dépend donc de la nature du traitement
Si ce dernier n'est ni brutal, ni grossier, si, par le travail de certains instru-
ments, le bois est non seulement enlevé, mais que l'écorce est également bien
grattée et raclée, l'épiderme enlevé, les liquides gommeux pressurés et diminués,
on obtiendra une lanière corticale déjà divisée en nombreux filaments et débar-
rassée d'une grande proportion de matières inutiles.
Cette défibration de la lanière qui indique un raclage énergique est déjà, pour
quelques-uns, une excellente préparation, si la fibre n'est pas énervée, qui faci-
lite le dégommage.
Pour empêcher la solidification des matières gommeuses et résineuses et leur
transformation au contact de l'air, quelques auteurs conseillent le rouissage
chimique des lanières fraîches immédiatement après l'action de la machine.
Mais il est des procédés nouveaux qui intervertissent l'ordre du travail habi-
tuellement préconisé : une action dissolvante précéderait le travail mécanique.
Ainsi, les tiges vertes et entières seraient préalablement soumises à un rouis-
sage chimique ou à l'action d'un gaz, puis séchées et travaillées mécanique-
ment.
Le dégommage préalable, par liquides ou par gaz, aurait réduit les gangues
gommeuses à l'état pulvérulent et la défibration serait alors complète et facile
par des broyeuses ou des teilleuses opérant sur des lanières très sèches.
En résumé, ces procédés s'appliquent à la tige verte et n'exigent pas la
végétation complète pour en retirer de bonnes fibres, quelle que soit l'interver-
sion des actes chimiques et mécaniques de l'industrie.
Toutes ces considérations réunies portent à conclure que le travail en vert est
industriellement un traitement plus facile à appliquer que celui en sec; que les
fibres ont une qualité supérieure, et que le nombre des récoltes des tiges est au
moins quadruplé. On ne saurait donc trop insister sur les conséquences écono-
miques du travail en vert dans les pays chauds, surtout si la fin de l'accroisse-
ment de la tige en hauteur est un état de végétation suffisante, comme tout
semble l'indiquer, pour permettre l'extraction de bonnes fibres.
Or, dans les pays chauds, la Ramie soumise à des pluies ou à des irrigations
régulières peut produire, entre 33 et 45 jours, des tiges de lm60 environ de
hauteur.
RENDEMENT DE LA RAMIE
Le rendement est variable suivant les pays, le nombre de coupes, le système
de traitement, l'état de la main-d'œuvre : c'est donc poser une question actuel-
lement insoluble que de demander d'une manière générale le revenu en argent
d'un hectare de Ramie.
On a voulu établir le rendement à l'hectare d'après le poids des tiges vertes ou
sèches, et c'est principalement sur l'état vert que les calculs ont été basés pour
l'achat au cultivateur de chaque coupe.
Cette méthode d'évaluation est imparfaite et, théoriquement, elle est discutable
pour déterminer exactement la valeur initiale du produit, c'est-à-dire pour con-
naître la véritable quantité de fibres utilisables.
Le poids de la tige fraîche est sujet à de très grandes variations, surtout après
sa coupe, car cette dernière peut perdre en quelques instants une grande
quantité d'eau de végétation, suivant la siccité de l'atmosphère. D'autre part,
L'emploi des tiges à l'état herbacé dépend donc de la nature du traitement
Si ce dernier n'est ni brutal, ni grossier, si, par le travail de certains instru-
ments, le bois est non seulement enlevé, mais que l'écorce est également bien
grattée et raclée, l'épiderme enlevé, les liquides gommeux pressurés et diminués,
on obtiendra une lanière corticale déjà divisée en nombreux filaments et débar-
rassée d'une grande proportion de matières inutiles.
Cette défibration de la lanière qui indique un raclage énergique est déjà, pour
quelques-uns, une excellente préparation, si la fibre n'est pas énervée, qui faci-
lite le dégommage.
Pour empêcher la solidification des matières gommeuses et résineuses et leur
transformation au contact de l'air, quelques auteurs conseillent le rouissage
chimique des lanières fraîches immédiatement après l'action de la machine.
Mais il est des procédés nouveaux qui intervertissent l'ordre du travail habi-
tuellement préconisé : une action dissolvante précéderait le travail mécanique.
Ainsi, les tiges vertes et entières seraient préalablement soumises à un rouis-
sage chimique ou à l'action d'un gaz, puis séchées et travaillées mécanique-
ment.
Le dégommage préalable, par liquides ou par gaz, aurait réduit les gangues
gommeuses à l'état pulvérulent et la défibration serait alors complète et facile
par des broyeuses ou des teilleuses opérant sur des lanières très sèches.
En résumé, ces procédés s'appliquent à la tige verte et n'exigent pas la
végétation complète pour en retirer de bonnes fibres, quelle que soit l'interver-
sion des actes chimiques et mécaniques de l'industrie.
Toutes ces considérations réunies portent à conclure que le travail en vert est
industriellement un traitement plus facile à appliquer que celui en sec; que les
fibres ont une qualité supérieure, et que le nombre des récoltes des tiges est au
moins quadruplé. On ne saurait donc trop insister sur les conséquences écono-
miques du travail en vert dans les pays chauds, surtout si la fin de l'accroisse-
ment de la tige en hauteur est un état de végétation suffisante, comme tout
semble l'indiquer, pour permettre l'extraction de bonnes fibres.
Or, dans les pays chauds, la Ramie soumise à des pluies ou à des irrigations
régulières peut produire, entre 33 et 45 jours, des tiges de lm60 environ de
hauteur.
RENDEMENT DE LA RAMIE
Le rendement est variable suivant les pays, le nombre de coupes, le système
de traitement, l'état de la main-d'œuvre : c'est donc poser une question actuel-
lement insoluble que de demander d'une manière générale le revenu en argent
d'un hectare de Ramie.
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