Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 107
soient faits dans les conditions de soins et de propreté indispensables à une
bonne utilisation commerciale du produit. Ce soin dans cette culture influence
déjà sensiblement la valeur de l'amande de coco,-et ne peut manquer, dans la
voie de perfectionnement et de progrès dans l'emploi de l'huile de coco où
marche l'industrie actuelle, de prendre une importance croissante.
Un coup d'œil sur les différents pays producteurs et sur la manière dont les
industriels et producteurs de ces différents pays tirent parti de ces marchandises
ne sera pas sans intérêt pour le commerce de nos colonies.
Les principaux pays producteurs sont : les îles Philippines, les pays du détroit
de Malacca, les îles de la Sonde, Java, Sumatra, Bornéo, les Celèbes, la majeure
partie des îles du Pacifique, les Indes anglaises [Ceylan et la côte de Malabar] ;
et parmi nos colonies : la Cochinchine, la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-
Hébrides, le Dahomey et les pays de la côte de Guinée ; enfin, dans un avenir
prochain, Madagascar où se font en ce moment de grandes plantations. On peut
ajouter encore les colonies étrangères de Mozambique et de Zanzibar.
Bien que l'on ne puisse pas dire que des différences bien sensibles existent
dans ce fruit, qui se trouve partout à peu de chose près le même lorsqu'il est
soigné de la même façon, des différences très sensibles de qualité existent dans
les amandes de coco expédiées par ces différents pays, différences dues au plus
ou moins de soin apporté à leur séchage et à leurs manipulations diverses depuis
la chute de la noix de l'arbre jusqu'à l'embarquement.
Les deux principales méthodes de préparation sont tout d'abord le séchage au
feu et le séchage au soleil.
Tandis que certains pays, tels que les Philippines et Pontianac par exemple,
nous envoient des amandes de coco noirâtres, ayant une odeur prononcée de
fumée et dont l'huile a par suite une couleur foncée et une rancidité considé-
rable, donnant aussi un tourteau alimentaire inférieur, d'autres pays et particu-
lièrement Ceylan, la côte de Malabar, l'île de Java nous envoient des amandes
de coco blondes, à la chair blanche, donnant des produits supérieurs comme
huile et comme tourteaux.
La différence de valeur commerciale actuelle n'a pas été extrêmement grande
jusqu'à présent; il y a toutefois entre lesjplus hautes et les plus basses qualités
une différence d'environ 3 à 4 francs par cent kilos, correspondant à environ
10 de la valeur de l'amande sur les marchés européens.
Mais cette différence de valeur doit forcément tendre à augmenter et c'est là
un point sur lequel nous croyons qu'il serait fort utile d'appeler l'attention de
nos producteurs coloniaux; car d'une part la production des savons de qualités
blanches et supérieures tend à augmenter, les huiles parfaitement blanches et
fines devenant par suite de plus en plus recherchées; le débouché dans ces der-
nières années s'en est accru dans des proportions considérables et on pejut pré- -
voir aisément une augmentation de valeur par ce seul fait des amandes suscep-
tibles de produire de bellt s qualités. D'autre part, dans ces dernières années un
emploi nouveau a été découvert pour l'huile de coco, c'est l'adaptation aux
usages comestibles directs, pour laquelle on est arrivé à un degré de perfection
absolu.
Le débouché de l'huile comestible et sa fabrication par conséquent repré-
sentent déjà dans le monde un chiffre considérable en accroissement constant.
Pour cette fabrication, il est indispensable d'avoir des amandes de coco par-
faitement saines et de qualité aussi parfaite que possible, et l'on ne peut compter
soient faits dans les conditions de soins et de propreté indispensables à une
bonne utilisation commerciale du produit. Ce soin dans cette culture influence
déjà sensiblement la valeur de l'amande de coco,-et ne peut manquer, dans la
voie de perfectionnement et de progrès dans l'emploi de l'huile de coco où
marche l'industrie actuelle, de prendre une importance croissante.
Un coup d'œil sur les différents pays producteurs et sur la manière dont les
industriels et producteurs de ces différents pays tirent parti de ces marchandises
ne sera pas sans intérêt pour le commerce de nos colonies.
Les principaux pays producteurs sont : les îles Philippines, les pays du détroit
de Malacca, les îles de la Sonde, Java, Sumatra, Bornéo, les Celèbes, la majeure
partie des îles du Pacifique, les Indes anglaises [Ceylan et la côte de Malabar] ;
et parmi nos colonies : la Cochinchine, la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-
Hébrides, le Dahomey et les pays de la côte de Guinée ; enfin, dans un avenir
prochain, Madagascar où se font en ce moment de grandes plantations. On peut
ajouter encore les colonies étrangères de Mozambique et de Zanzibar.
Bien que l'on ne puisse pas dire que des différences bien sensibles existent
dans ce fruit, qui se trouve partout à peu de chose près le même lorsqu'il est
soigné de la même façon, des différences très sensibles de qualité existent dans
les amandes de coco expédiées par ces différents pays, différences dues au plus
ou moins de soin apporté à leur séchage et à leurs manipulations diverses depuis
la chute de la noix de l'arbre jusqu'à l'embarquement.
Les deux principales méthodes de préparation sont tout d'abord le séchage au
feu et le séchage au soleil.
Tandis que certains pays, tels que les Philippines et Pontianac par exemple,
nous envoient des amandes de coco noirâtres, ayant une odeur prononcée de
fumée et dont l'huile a par suite une couleur foncée et une rancidité considé-
rable, donnant aussi un tourteau alimentaire inférieur, d'autres pays et particu-
lièrement Ceylan, la côte de Malabar, l'île de Java nous envoient des amandes
de coco blondes, à la chair blanche, donnant des produits supérieurs comme
huile et comme tourteaux.
La différence de valeur commerciale actuelle n'a pas été extrêmement grande
jusqu'à présent; il y a toutefois entre lesjplus hautes et les plus basses qualités
une différence d'environ 3 à 4 francs par cent kilos, correspondant à environ
10 de la valeur de l'amande sur les marchés européens.
Mais cette différence de valeur doit forcément tendre à augmenter et c'est là
un point sur lequel nous croyons qu'il serait fort utile d'appeler l'attention de
nos producteurs coloniaux; car d'une part la production des savons de qualités
blanches et supérieures tend à augmenter, les huiles parfaitement blanches et
fines devenant par suite de plus en plus recherchées; le débouché dans ces der-
nières années s'en est accru dans des proportions considérables et on pejut pré- -
voir aisément une augmentation de valeur par ce seul fait des amandes suscep-
tibles de produire de bellt s qualités. D'autre part, dans ces dernières années un
emploi nouveau a été découvert pour l'huile de coco, c'est l'adaptation aux
usages comestibles directs, pour laquelle on est arrivé à un degré de perfection
absolu.
Le débouché de l'huile comestible et sa fabrication par conséquent repré-
sentent déjà dans le monde un chiffre considérable en accroissement constant.
Pour cette fabrication, il est indispensable d'avoir des amandes de coco par-
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