Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA RAMIE 401
nisme l'obtention d'un produit analogue, au moins dans sa présentation, à la
lanière du China-grass, c'est-à-dire des rubans d'écorce dépelliculée, plus ou
moins dégommés et ayant conservé toute leur longueur. Cependant des auteurs
ne reconnaissent pas la nécessité de conserver au ruban cortical toute sa lon-
gueur, souvent fort grande,et de maintenir à ses longs filaments un parallélisme
absolu. Il y a des machines à grand travail en vert qui décortiquent, raclent et
divisent fortement les lanières dont l'enchevêtrement ne paraît pas préoccuper
l'industriel qui trouverait au contraire un embarras à peigner de très longs fila-
ments dont la section préalable s'impose souvent.
Conserver ce parallélisme parfait est une difficulté : le produit est certainement
plus présentable, il se rapproche davantage du China-grass, tandis que l'autre
a l'aspect du crin végétal, mais il n'est pas prouvé que ce dernier ne se prête pas
plus facilement aux manipulations ultérieures.
Enfin il y a des procédés qui demandent d'emblée à la machinerie une prépara-
tion presque parfaite, c'est-à-dire une défibration et une élimination de gomme
assez complètes pour que le produit puisse être peigné de suite et servir, sans
dégommage chimique, à la fabrication de fils de gros numéros.
Suivant la nature du traitement le rendement est différent et le coût de la
matière fibreuse doit nécessairement varier : on ne saurait en effet attribuer la
même évaluation à des lanières bien faites, mais dépelliculées ou non.
Il est bien évident que si tout d'abord par un procédé facile on supprime ou
atténue dans une forte proportion la dépense et les risques d'un dégommage
nécessité par une matière brute, le produit de ce traitement aura une valeur non
comparable à celle des rubans corticaux ordinaires.
Le rendement journalier d'un procédé ne doit donc pas être absolument
apprécié par la quantité obtenue.
Ramistes et manufacturiers ont eu peut-être le tort, jusqu'à ce jour, les uns
de chercher à produire, les autres à n'utiliser qu'une fibre parfaite pour faire
des articles de luxe. et à bon marché. Cet axiome : La Ramie, soie végetctle., a
bien nui à la question.
La grande industrie des textiles paraît avoir besoin tout d'abord d'une fibre
de qualité, mais de préparation commune que des manipulations ultérieures con-
vertiront aisément en fils de qualité supérieure.
Le but à atteindre actuellement est de placer la Ramie, comme prix de revient,
entre le lin et le coton et les efforts doivent tendre à la rapprocher de ce dernier.
Alors son emploi, aux dires de certains économistes, devient illimité.
CLIMATS CONVENABLES A LA RAMIE
IL est peut-être excessif de poser en principe, ainsi que l'affirment quelques
agronomes étrangers, que la culture de la Ramie appartient exclusivement aux
climats à la fois chauds et humides, ou que, suivant des agronomes français,
elle peut être pratiquée dans les parties tempérées de l'Europe.
Ces opinions sont discutables à bien des points de vue et elles le sont certai-
nement si elles s'appliquent indistinctement aux deux espèces signalées dont les
tempéraments sont si différents : Urtica nivea et U. tenacissima.
, D'autre part, est-il bien exact de dire que si la Ramie n'a pas donné de résul-
tats dans diverses contrées, Algérie, Tunisie, Madagascar, Réunion, Égypte.
nisme l'obtention d'un produit analogue, au moins dans sa présentation, à la
lanière du China-grass, c'est-à-dire des rubans d'écorce dépelliculée, plus ou
moins dégommés et ayant conservé toute leur longueur. Cependant des auteurs
ne reconnaissent pas la nécessité de conserver au ruban cortical toute sa lon-
gueur, souvent fort grande,et de maintenir à ses longs filaments un parallélisme
absolu. Il y a des machines à grand travail en vert qui décortiquent, raclent et
divisent fortement les lanières dont l'enchevêtrement ne paraît pas préoccuper
l'industriel qui trouverait au contraire un embarras à peigner de très longs fila-
ments dont la section préalable s'impose souvent.
Conserver ce parallélisme parfait est une difficulté : le produit est certainement
plus présentable, il se rapproche davantage du China-grass, tandis que l'autre
a l'aspect du crin végétal, mais il n'est pas prouvé que ce dernier ne se prête pas
plus facilement aux manipulations ultérieures.
Enfin il y a des procédés qui demandent d'emblée à la machinerie une prépara-
tion presque parfaite, c'est-à-dire une défibration et une élimination de gomme
assez complètes pour que le produit puisse être peigné de suite et servir, sans
dégommage chimique, à la fabrication de fils de gros numéros.
Suivant la nature du traitement le rendement est différent et le coût de la
matière fibreuse doit nécessairement varier : on ne saurait en effet attribuer la
même évaluation à des lanières bien faites, mais dépelliculées ou non.
Il est bien évident que si tout d'abord par un procédé facile on supprime ou
atténue dans une forte proportion la dépense et les risques d'un dégommage
nécessité par une matière brute, le produit de ce traitement aura une valeur non
comparable à celle des rubans corticaux ordinaires.
Le rendement journalier d'un procédé ne doit donc pas être absolument
apprécié par la quantité obtenue.
Ramistes et manufacturiers ont eu peut-être le tort, jusqu'à ce jour, les uns
de chercher à produire, les autres à n'utiliser qu'une fibre parfaite pour faire
des articles de luxe. et à bon marché. Cet axiome : La Ramie, soie végetctle., a
bien nui à la question.
La grande industrie des textiles paraît avoir besoin tout d'abord d'une fibre
de qualité, mais de préparation commune que des manipulations ultérieures con-
vertiront aisément en fils de qualité supérieure.
Le but à atteindre actuellement est de placer la Ramie, comme prix de revient,
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Alors son emploi, aux dires de certains économistes, devient illimité.
CLIMATS CONVENABLES A LA RAMIE
IL est peut-être excessif de poser en principe, ainsi que l'affirment quelques
agronomes étrangers, que la culture de la Ramie appartient exclusivement aux
climats à la fois chauds et humides, ou que, suivant des agronomes français,
elle peut être pratiquée dans les parties tempérées de l'Europe.
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nement si elles s'appliquent indistinctement aux deux espèces signalées dont les
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