Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
396 REVUE DES CULTURES COLONIALES
elle-même, relativement sèche, est essentiellement hygrométrique, c'est-à-dire
qu'elle s'empare rapidement de l'humidité de l'air, ainsi que le démontrent cer-
taines expériences basées sur l'étuvage.
Une tige insuffisamment sèche se décortique mal : les cylindres broyeurs ou
racleurs agissant sur une matière molle, spongieuse et élastique ont un effet
atténué, finissent par s'encrasser, et la lanière corticale n'est pas absolument
frictionnée, ni même débarrassée des débris ligneux. Ensuite, certains organes
des instruments sont sans action sur le revêtement épidermique : en effet, sous
l'influence de l'air et en vieillissant l'épiderme brunit, devient plus épais, forme
une pellicule dure, cornée et résistant à tout raclage.
L'écorce ainsi obtenue est parfois entière : on l'appelle avec raison lanière cor-
ticale ou ruban cortical, mais cette lanière sèche, entière ou peu divisée, avec son
revêtement épidermique dit pelliculeux, presque inattaquable, ne cède difficile-
ment ses fibres que sous l'action de bains dissolvants, quelquefois assez intenses
pour altérer fortement la qualité de la matière textile.
En résumé, et là réside toute la difficulté, en vieillissant et en séchant, une
double cause s'oppose à la facile défibration de la matière corticale. D'abord, la
consistance dure et presque insoluble de cette pellicule épidermique offre une
grande résistance aux actions mécaniques et chimiques et, d'autre part, le col-
lenchyme se concrète sous forme de gomme exigeant, pour se dissoudre, des
bains à une certaine température, toutes opéralions longues, coûteuses et nui-
sibles aux qualités naturelles de la fibre.
En faveur du traitement en sec on a fait une observation qui n'a que de simples
apparences de raison et qui tendrait à établir que le travail en sec ou en vert
n'influe aucunement sur le nombre de coupes à l'hectare, parce que les indus-
triels qui veulent traiter en sec n'auraient qu'à couper en vert, puis à laisser sé-
cher les tiges avant l'application de leur méthode : si le traitement est différent,
le nombre des coupes reste le même.
Il y a là une équivoque qui nécessite une explication.
Pour travailler en sec, les machines exigent des tiges bien formées et régu-
lières en diamètre permettant, par un réglage général de l'instrument, de
séparer avec facilité l'écorce du bois. Or, si l'on coupe avant maturité, les tiges
en séchant ne sont plus cyndriques, souvent elles s'aplatissent, se contournent,
et l'instrument n'agit plus uniformément sur toute leur surface. Il s'ensuit en
outre que la décortication et la défibration de tiges coupées prématurément
deviennent plus difficiles en ce sens que l'adhérence des diverses couches de
tissus est plus intime par la dessiccation, et provoque des arrachements.
Dans une tige de formation presque complète, bien séchée, certaines machines
font un bon travail de séparation de l'écorce et du bois, mais ces rubans corticaux
ont un épiderme difficilement attaquable par les rouissages chimiques en usage.
Il va sans dire que toutes ces objections s'appliquent à la machine comme
premier travail, mais qu'elles seraient discutables si le traitement chimique,
humide ou gazeux, était l'opération préalable à l'action mécanique suivant cer-
ains systèmes nouvellement préconisés. Cependant, ce que l'on sait de ces der-
niers démontrerait leur efficacité moindre sur les matières sèches. Quoi qu'il en
soit, la dessiccation relative de la Ramie ne peut s'obtenir que très difficilement,
surtout dans les pays de grande production qui impliquent un climat humide.
En outre, cette opération exige de la part du cultivateur des manipulations coû-
teuses, souvent impraticables s'il faut enlever la récolte et aller l'etendre sur de
elle-même, relativement sèche, est essentiellement hygrométrique, c'est-à-dire
qu'elle s'empare rapidement de l'humidité de l'air, ainsi que le démontrent cer-
taines expériences basées sur l'étuvage.
Une tige insuffisamment sèche se décortique mal : les cylindres broyeurs ou
racleurs agissant sur une matière molle, spongieuse et élastique ont un effet
atténué, finissent par s'encrasser, et la lanière corticale n'est pas absolument
frictionnée, ni même débarrassée des débris ligneux. Ensuite, certains organes
des instruments sont sans action sur le revêtement épidermique : en effet, sous
l'influence de l'air et en vieillissant l'épiderme brunit, devient plus épais, forme
une pellicule dure, cornée et résistant à tout raclage.
L'écorce ainsi obtenue est parfois entière : on l'appelle avec raison lanière cor-
ticale ou ruban cortical, mais cette lanière sèche, entière ou peu divisée, avec son
revêtement épidermique dit pelliculeux, presque inattaquable, ne cède difficile-
ment ses fibres que sous l'action de bains dissolvants, quelquefois assez intenses
pour altérer fortement la qualité de la matière textile.
En résumé, et là réside toute la difficulté, en vieillissant et en séchant, une
double cause s'oppose à la facile défibration de la matière corticale. D'abord, la
consistance dure et presque insoluble de cette pellicule épidermique offre une
grande résistance aux actions mécaniques et chimiques et, d'autre part, le col-
lenchyme se concrète sous forme de gomme exigeant, pour se dissoudre, des
bains à une certaine température, toutes opéralions longues, coûteuses et nui-
sibles aux qualités naturelles de la fibre.
En faveur du traitement en sec on a fait une observation qui n'a que de simples
apparences de raison et qui tendrait à établir que le travail en sec ou en vert
n'influe aucunement sur le nombre de coupes à l'hectare, parce que les indus-
triels qui veulent traiter en sec n'auraient qu'à couper en vert, puis à laisser sé-
cher les tiges avant l'application de leur méthode : si le traitement est différent,
le nombre des coupes reste le même.
Il y a là une équivoque qui nécessite une explication.
Pour travailler en sec, les machines exigent des tiges bien formées et régu-
lières en diamètre permettant, par un réglage général de l'instrument, de
séparer avec facilité l'écorce du bois. Or, si l'on coupe avant maturité, les tiges
en séchant ne sont plus cyndriques, souvent elles s'aplatissent, se contournent,
et l'instrument n'agit plus uniformément sur toute leur surface. Il s'ensuit en
outre que la décortication et la défibration de tiges coupées prématurément
deviennent plus difficiles en ce sens que l'adhérence des diverses couches de
tissus est plus intime par la dessiccation, et provoque des arrachements.
Dans une tige de formation presque complète, bien séchée, certaines machines
font un bon travail de séparation de l'écorce et du bois, mais ces rubans corticaux
ont un épiderme difficilement attaquable par les rouissages chimiques en usage.
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premier travail, mais qu'elles seraient discutables si le traitement chimique,
humide ou gazeux, était l'opération préalable à l'action mécanique suivant cer-
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