Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA RAMIE 395
subit pas des arrêts par insuffisance de pluies dans certaines périodes. Dans ce
dernier cas, quel que soit le degré thermique du climat, l'irrigation est indis-
pensable.
DES DIVERS TRAITEMENTS EN SEC ET EN VERT
Le mode de traitement des tiges de la Ramie intéresse le cultivateur : le ren-
dement de ses cultures est en réalité subordonné aux exigences de l'industrie et
à l'outillage que cette dernière emploie ou met à sa disposition : on comprend
donc l'intérêt tout particulier qu'attache le producteur de la matière première —
surtout s'il est appelé à en être le préparateur — à la détermination d'un pro-
cédé de traitement en sec ou en vert.
Dans l'état actuel de la question, le travail en sec exige la formation presque
complète de la tige, ce qui, dans les pays tempérés, ne permettrait guère que
deux coupes par an, tandis que dans le traitement en vert une formation moins
complète des tiges est suffisante et assure ainsi des coupes plus nombreuses.
On appréciera dans l'exposé des deux systèmes de travail le caractère écono-
mique de chacun d'eux.
TRAITEMENT EN SEC
On ne s'explique pas pourquoi tant d'efforts ont été concentrés sur ce mode de
travail. Aucune indication antérieure ne le motivait. En effet, les peuples asia-
tiques, les Chinois notamment qui utilisent depuis des siècles les orties textiles,
ne les ont jamais préparées à l'état sec, comme on traite le chanvre et le lin ;
bien au contraire, leurs pratiques consistent dans une décortication à l'état vert
absolu, c'est-à-dire dans l'enlèvement de l'écorce sur la tige vivante et encore sur
pied.
On s'est basé sur un système économique absolument faux en comparant, la
Ramie au chanvre et au lin et en croyant que l'avantage unique du traitement
en sec résidait dans la facilité de conservation de la Ramie en meule ou en gre-
nier pour la traiter en temps opportun. Le cultivateur aurait ainsi utilisé la saison
hivernale pour procéder à la décortication, en quelque sorte à temps perdu. En-
visager la question à ce seul point de vue des usages européens, c'était mécon-
naitre les véritables milieux d'exploitation économique de cette plante. La France,
même dans les parties provençales les plus favorisées par le climat, ne paraît
pas avoir une place dans la production de la Ramie, si l'on en juge d'après les
nombreuses tentatives qui ont été faites infructueusement.
Considérer la Ramie comme une exploitation familiale pour nos colonies en gé-
néral, ce serait ne pas se rendre un compte exact de la situation de leur main-
d'œuvre. Ensuite l'état hygrométrique de l'air ne permettrait pas toujours une
dessiccation suffisante de la tige pour obtenir des procédés mécaniques connus
un bon résultat. L'Indo-Chine seule pourrait fournir une nombreuse main-
d'œuvre, mais le climat se prêterait mal à la conservation en meule et à la des-
siccation des tiges : là elles doivent être travaillées en vert et en temps opportun.
Ainsi donc, dans les véritables pays de culture de la Ramie, le séchage de ses
tiges, même à un degré relatif, n'est pas possible à l'air libre : le degré hygro-
métrique de l'atmosphère y est trop élevé et la Ramie mise en tas, abritée au
non, ne tarderait pas à être altérée par une fermentation. D'autre part, la tige
subit pas des arrêts par insuffisance de pluies dans certaines périodes. Dans ce
dernier cas, quel que soit le degré thermique du climat, l'irrigation est indis-
pensable.
DES DIVERS TRAITEMENTS EN SEC ET EN VERT
Le mode de traitement des tiges de la Ramie intéresse le cultivateur : le ren-
dement de ses cultures est en réalité subordonné aux exigences de l'industrie et
à l'outillage que cette dernière emploie ou met à sa disposition : on comprend
donc l'intérêt tout particulier qu'attache le producteur de la matière première —
surtout s'il est appelé à en être le préparateur — à la détermination d'un pro-
cédé de traitement en sec ou en vert.
Dans l'état actuel de la question, le travail en sec exige la formation presque
complète de la tige, ce qui, dans les pays tempérés, ne permettrait guère que
deux coupes par an, tandis que dans le traitement en vert une formation moins
complète des tiges est suffisante et assure ainsi des coupes plus nombreuses.
On appréciera dans l'exposé des deux systèmes de travail le caractère écono-
mique de chacun d'eux.
TRAITEMENT EN SEC
On ne s'explique pas pourquoi tant d'efforts ont été concentrés sur ce mode de
travail. Aucune indication antérieure ne le motivait. En effet, les peuples asia-
tiques, les Chinois notamment qui utilisent depuis des siècles les orties textiles,
ne les ont jamais préparées à l'état sec, comme on traite le chanvre et le lin ;
bien au contraire, leurs pratiques consistent dans une décortication à l'état vert
absolu, c'est-à-dire dans l'enlèvement de l'écorce sur la tige vivante et encore sur
pied.
On s'est basé sur un système économique absolument faux en comparant, la
Ramie au chanvre et au lin et en croyant que l'avantage unique du traitement
en sec résidait dans la facilité de conservation de la Ramie en meule ou en gre-
nier pour la traiter en temps opportun. Le cultivateur aurait ainsi utilisé la saison
hivernale pour procéder à la décortication, en quelque sorte à temps perdu. En-
visager la question à ce seul point de vue des usages européens, c'était mécon-
naitre les véritables milieux d'exploitation économique de cette plante. La France,
même dans les parties provençales les plus favorisées par le climat, ne paraît
pas avoir une place dans la production de la Ramie, si l'on en juge d'après les
nombreuses tentatives qui ont été faites infructueusement.
Considérer la Ramie comme une exploitation familiale pour nos colonies en gé-
néral, ce serait ne pas se rendre un compte exact de la situation de leur main-
d'œuvre. Ensuite l'état hygrométrique de l'air ne permettrait pas toujours une
dessiccation suffisante de la tige pour obtenir des procédés mécaniques connus
un bon résultat. L'Indo-Chine seule pourrait fournir une nombreuse main-
d'œuvre, mais le climat se prêterait mal à la conservation en meule et à la des-
siccation des tiges : là elles doivent être travaillées en vert et en temps opportun.
Ainsi donc, dans les véritables pays de culture de la Ramie, le séchage de ses
tiges, même à un degré relatif, n'est pas possible à l'air libre : le degré hygro-
métrique de l'atmosphère y est trop élevé et la Ramie mise en tas, abritée au
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