Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
UNE MISSION A LA TRINIDAD 333
A côté des conditions hygiéniques meilleures rencontrées dans la montagne,
l'exploitation est moins commode à cause des moyens de transport qui sont tou-
jours pénibles. Ici les canaux de drainage sont absents, on doit simplement
entretenir les routes en zigzag qui doivent desservir partout la plantation ; en les
maintenant toujours propres, la récolte se fait à moins de frais, les cabosses
descendant d'elles-mêmes les pentes en roulant,vont s'arrêter sur ces chemins où
elles s'accumulent; la main-d'œuvre est donc réduite. Mais il faut observer que,
dans ces conditions, un grand nombre de fruits disparaissent ou s'ouvrent: il en
résulte une certaine perte qui doit être notée. Les secheresses sont bien moins
redoutables en montagne.
Nous concluons que les exploitations en vegas sont plus facilement exploi-
tables, donnent généralement plus de récolte, mais le capital d'exploitation doit
être plus considérable. En montagne, la récolte est moindre, l'exploitation plus
difficile, mais on peut travailler à peu de frais.
MISE EN VALEUR DU SOL
Le terrain ayant été défriché et drainé s'il y a lieu, on le jalonne, de façon à
marquer la place des cacaoyers. Ces jalons sont alignés avec le plus grand soin
et séparés, les uns des autres par une distance égale à celle que l'on désire éta-
blir entre les cacaoyers. Cette distance est d'ailleurs variable avec la richesse du
sol, l'attitude,.l'inclinaison du terrain; elle est de quatre mètres dans les con-
ditions moyennes.
Pans le même alignement que les jalons et juste au milieu de l'espace qui les
sépare, on plante des bananiers destinés à ombrager rapidement le sol, à éviter
par suite son envahissement par les mauvaises herbes et à abriter du soleil les
jeunes cacaoyers qu'on se propose de planter. En même temps, on pourvoit au
remplacement des bananiers qui sont de courte durée par la plantation d'espèces
plus vivaces. Deux variétés d'Erythrines jouissent de la préférence des planteurs:
XErythrina velutina ou Bocare, et Y Erythrina umbrosa ou Ananco, que les Espa-
gnols ont qualifiée de Madre del Cacao (Mère du Cacaoyer). Le Bocare, de dimen-
sion plus réduite que Y Ananco, est réservé à la plaine où il abrite mieux le
cacaoyer du soleil et est moins exposé aux vents. L'Ananco est utilisé au con-
traire dans la montagne, où le vent et le soleil sont moins redoutables. Cepen-
dant, à cause de l'ampleur de ces espèces, on doit ménager une certaine dis-
tance entre elles sur le terrain : cette distance est précisément le double de celles
qui existeront entre les cacaoyers. Ces arbres sont plantés en quinconce de telle
sorte qu'une Erythrine protège quatre cacaoyers. On utilise pour cette plantation
des sujets venus en pépinière ou des boutures.
PLANTATION. — CHOIX DES ESPÈCES.
Le plus grand soin est porté au choix des espèces de cacaoyer que l'on désire
propager et à la sélection des semences, qu'il s'agisse de créer des pépinières ou
de planter directement.
Les meilleures espèces de cacaoyer de la Trinidad sont le Forastero, le Criollo
et l'Amelonado, qui produisent de belles semences bien renflées, atteignant de
hauts prix sur les marchés, surtout quand elles ont été travaillées avec soin. Le
Calabacillo, que l'on rencontre par place dans les plantations, est moins recherché,
A côté des conditions hygiéniques meilleures rencontrées dans la montagne,
l'exploitation est moins commode à cause des moyens de transport qui sont tou-
jours pénibles. Ici les canaux de drainage sont absents, on doit simplement
entretenir les routes en zigzag qui doivent desservir partout la plantation ; en les
maintenant toujours propres, la récolte se fait à moins de frais, les cabosses
descendant d'elles-mêmes les pentes en roulant,vont s'arrêter sur ces chemins où
elles s'accumulent; la main-d'œuvre est donc réduite. Mais il faut observer que,
dans ces conditions, un grand nombre de fruits disparaissent ou s'ouvrent: il en
résulte une certaine perte qui doit être notée. Les secheresses sont bien moins
redoutables en montagne.
Nous concluons que les exploitations en vegas sont plus facilement exploi-
tables, donnent généralement plus de récolte, mais le capital d'exploitation doit
être plus considérable. En montagne, la récolte est moindre, l'exploitation plus
difficile, mais on peut travailler à peu de frais.
MISE EN VALEUR DU SOL
Le terrain ayant été défriché et drainé s'il y a lieu, on le jalonne, de façon à
marquer la place des cacaoyers. Ces jalons sont alignés avec le plus grand soin
et séparés, les uns des autres par une distance égale à celle que l'on désire éta-
blir entre les cacaoyers. Cette distance est d'ailleurs variable avec la richesse du
sol, l'attitude,.l'inclinaison du terrain; elle est de quatre mètres dans les con-
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Pans le même alignement que les jalons et juste au milieu de l'espace qui les
sépare, on plante des bananiers destinés à ombrager rapidement le sol, à éviter
par suite son envahissement par les mauvaises herbes et à abriter du soleil les
jeunes cacaoyers qu'on se propose de planter. En même temps, on pourvoit au
remplacement des bananiers qui sont de courte durée par la plantation d'espèces
plus vivaces. Deux variétés d'Erythrines jouissent de la préférence des planteurs:
XErythrina velutina ou Bocare, et Y Erythrina umbrosa ou Ananco, que les Espa-
gnols ont qualifiée de Madre del Cacao (Mère du Cacaoyer). Le Bocare, de dimen-
sion plus réduite que Y Ananco, est réservé à la plaine où il abrite mieux le
cacaoyer du soleil et est moins exposé aux vents. L'Ananco est utilisé au con-
traire dans la montagne, où le vent et le soleil sont moins redoutables. Cepen-
dant, à cause de l'ampleur de ces espèces, on doit ménager une certaine dis-
tance entre elles sur le terrain : cette distance est précisément le double de celles
qui existeront entre les cacaoyers. Ces arbres sont plantés en quinconce de telle
sorte qu'une Erythrine protège quatre cacaoyers. On utilise pour cette plantation
des sujets venus en pépinière ou des boutures.
PLANTATION. — CHOIX DES ESPÈCES.
Le plus grand soin est porté au choix des espèces de cacaoyer que l'on désire
propager et à la sélection des semences, qu'il s'agisse de créer des pépinières ou
de planter directement.
Les meilleures espèces de cacaoyer de la Trinidad sont le Forastero, le Criollo
et l'Amelonado, qui produisent de belles semences bien renflées, atteignant de
hauts prix sur les marchés, surtout quand elles ont été travaillées avec soin. Le
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