Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
330 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tionnée qu'ailleurs, mais à cause des mesures toutes spéciales prises par le
gouvernement pour capter l'alcool et s'opposer efficacement à la fraude.
Le matériel de distillation est disposé de telle façon que d'un coup d'œil on
l'embrasse complètement. L'extrémité du serpentin par où doit s'échapper
l'alcool débouche dans une boîte vitrée parfaitement close et dans laquelle on a
ménagé deux entonnoirs : l'un recevant le tafia marchand, l'autre les petites
eaux. Un alcoomètre contenu dans une éprouvette fixée à l'intérieur de la boîte
vitrée donne constamment le titrage alcoolique des liquides distillés que l'on
peut alors faire couler dans l'un ou l'autre entonnoir, grâce à un système de clé
mû de l'extérieur et commandant un petit tuyau recourbé, articulé à l'extrémité
du serpentin.
Les deux entonnoirs, prolongés chacun à l'extérieur par un fort tuyau,
conduisent l'alcool et les petites eaux dans un grand tonneau en cuivre rouge
divisé en deux compartiments par une cloison centrale. L'un des compartiments
destiné aux petites eaux est réuni à l'appareil distillatoire par une tuyauterie en
cuivre munie d'un robinet. Ces petites eaux peuvent donc faire retour à l'alambic
quand on le désire : on les emploie à charger les plateaux de l'appareil. L'autre
compartiment, contenant, au contraire, le tafia marchand, est relié par une
seconde canalisation à un grand foudre de la contenance de 8 à 10.000 litres.
Les deux compartiments du tonneau peuvent contenir chacun 1.200 litres de
liquide; ils portent deux tubes de niveau fixés sur une planchette graduée, ce
qui permet d'être constamment renseigné sur la quantité de matière qu'ils
renferment. Quand le compartiment à alcool est plein, à l'aide d'un robinet qui
ouvre la tuyauterie, on fait arriver le tafia dans le foudre sus-nommé. Tous ces
récipients sont solidement unis entre eux à l'aide de tuyaux très forts; ils sont
maintenus fermés à l'aide de cadenas à scellé très précis et dont les clés sont
déposées au bureau de la Régie.
Il n'est donc pas possible à l'opérateur de détourner l'alcool produit qui se
rend invariablement dans la boîte vitrée, puis dans le compartiment du tonneau
en cuivre qui lui est réservé, enfin dans le grand foudre. Arrivé dans ce dernier,
le tafia peut y rester tout le temps que le désire le distillateur ; pour le vider, il
en informe l'administration qui envoie des agents ouvrir le robinet de foudre,
maintenu fermé, comme nous l'avons dit, par un cadenas spécial. Les tonneaux
qui doivent recevoir ce tafia sont numérotés et marqués; on les remplit ensuite
en indiquant sur les fonds leur capacité et le titrage de l'alcool renfermé. Les
tonneaux seront ensuite bouchés et scellés en présence des agents qui ne se
retirent qu'après avoir vidé complètement le foudre et refermé le robinet. Le
distillateur n'est pas autorisé à conserver dans son établissement ces tonneaux
d'alcool plus de trois jours pleins : avant l'expiration de ce délai, il doit les expé-
dier à l'un des entrepôts du gouvernement. C'est là seulement où il peut faire
faire des livraisons à sa clientèle par l'intermédiaire du service de l'entrepôt à
qui l'acheteur doit au préalable verser le montant des droits de consommation.
Ces droits sont très élevés, ils sont de sept schellings six pence (environ 9 francs)
par gallon de tafia (4 1.1/2). Les quantités moyennes de tafia livrées annuelle-
ment à la consommation locale, durant ces cinq dernières années, ont été de
1.143.537 litres qui ont rapporté 2.381.975 francs à la colonie, non compris bien
entendu les taxes payées par les Wiski, les Brandy et autres alcools d'importa-
tion.
tionnée qu'ailleurs, mais à cause des mesures toutes spéciales prises par le
gouvernement pour capter l'alcool et s'opposer efficacement à la fraude.
Le matériel de distillation est disposé de telle façon que d'un coup d'œil on
l'embrasse complètement. L'extrémité du serpentin par où doit s'échapper
l'alcool débouche dans une boîte vitrée parfaitement close et dans laquelle on a
ménagé deux entonnoirs : l'un recevant le tafia marchand, l'autre les petites
eaux. Un alcoomètre contenu dans une éprouvette fixée à l'intérieur de la boîte
vitrée donne constamment le titrage alcoolique des liquides distillés que l'on
peut alors faire couler dans l'un ou l'autre entonnoir, grâce à un système de clé
mû de l'extérieur et commandant un petit tuyau recourbé, articulé à l'extrémité
du serpentin.
Les deux entonnoirs, prolongés chacun à l'extérieur par un fort tuyau,
conduisent l'alcool et les petites eaux dans un grand tonneau en cuivre rouge
divisé en deux compartiments par une cloison centrale. L'un des compartiments
destiné aux petites eaux est réuni à l'appareil distillatoire par une tuyauterie en
cuivre munie d'un robinet. Ces petites eaux peuvent donc faire retour à l'alambic
quand on le désire : on les emploie à charger les plateaux de l'appareil. L'autre
compartiment, contenant, au contraire, le tafia marchand, est relié par une
seconde canalisation à un grand foudre de la contenance de 8 à 10.000 litres.
Les deux compartiments du tonneau peuvent contenir chacun 1.200 litres de
liquide; ils portent deux tubes de niveau fixés sur une planchette graduée, ce
qui permet d'être constamment renseigné sur la quantité de matière qu'ils
renferment. Quand le compartiment à alcool est plein, à l'aide d'un robinet qui
ouvre la tuyauterie, on fait arriver le tafia dans le foudre sus-nommé. Tous ces
récipients sont solidement unis entre eux à l'aide de tuyaux très forts; ils sont
maintenus fermés à l'aide de cadenas à scellé très précis et dont les clés sont
déposées au bureau de la Régie.
Il n'est donc pas possible à l'opérateur de détourner l'alcool produit qui se
rend invariablement dans la boîte vitrée, puis dans le compartiment du tonneau
en cuivre qui lui est réservé, enfin dans le grand foudre. Arrivé dans ce dernier,
le tafia peut y rester tout le temps que le désire le distillateur ; pour le vider, il
en informe l'administration qui envoie des agents ouvrir le robinet de foudre,
maintenu fermé, comme nous l'avons dit, par un cadenas spécial. Les tonneaux
qui doivent recevoir ce tafia sont numérotés et marqués; on les remplit ensuite
en indiquant sur les fonds leur capacité et le titrage de l'alcool renfermé. Les
tonneaux seront ensuite bouchés et scellés en présence des agents qui ne se
retirent qu'après avoir vidé complètement le foudre et refermé le robinet. Le
distillateur n'est pas autorisé à conserver dans son établissement ces tonneaux
d'alcool plus de trois jours pleins : avant l'expiration de ce délai, il doit les expé-
dier à l'un des entrepôts du gouvernement. C'est là seulement où il peut faire
faire des livraisons à sa clientèle par l'intermédiaire du service de l'entrepôt à
qui l'acheteur doit au préalable verser le montant des droits de consommation.
Ces droits sont très élevés, ils sont de sept schellings six pence (environ 9 francs)
par gallon de tafia (4 1.1/2). Les quantités moyennes de tafia livrées annuelle-
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1.143.537 litres qui ont rapporté 2.381.975 francs à la colonie, non compris bien
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