Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-05-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 mai 1900 20 mai 1900

Description : 1900/05/20 (A4,N53,T6). 1900/05/20 (A4,N53,T6).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783575

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

LE MARSDENIA VERRUCOSA, OU BOKALAHY DE MADAGASCAR 293

La fabrication de l'alcool est entourée de nombreuses difficultés, d'abord par
une législation spéciale en Algérie qui ne permet pas aux usiniers de résister
aux exigences du fisc. D'autre part, l'alcool à notre époque a une médiocre
valeur, bien menacée par les découvertes de demain, si l'on en croit Berthelot
dans un de ses derniers discours à la Sorbonne où il entrevoit à brève échéance
le rôle de l'acétylène peut-être dans la fabrication économique de l'alcool.

La méthode rappelée ici vise plutôt l'action spéciale des ferments agissant dans
un milieu stérilisé et qui ont pour résultat de débarrasser les alcools de leurs
impuretés caractérisées par des odeurs et des goûts infects.

Si des considérations économiques empêchent d'appliquer ces méthodes aux
quelques plantes indiquées ici, elles peuvent cependant trouver leur emploi
dans d'autres circonstances. Notre champ colonial devient de plus en plus vaste
et peut offrir à ces sortes d'exploitation un grand nombre de végétaux dans
lesquels la nature a gratuitement accumulé, pendant des années, des matières
fermentescibles à arômes particuliers.

Les levures pures ont un rôle considérable à jouer dans les fermentations arti-
ficielles. Nous sommes au début de ces questions encore entourées de tant
d'obscurité. Si dans les expériences précitées elles ont eu une action bien nette
et favorable sur diverses plantes à principes de mauvaise nature, l'effet a été
moins complet - et il ne pouvait en être autrement sur les fruits très sucrés,
déjà en fermentation, du caroubier.

A notre époque, aucune attention n'est à apporter à une prétendue explica-
tion qui aurait été donnée en Algérie sur les résultats ici consignés et qui con-
clurait que la distillation seule suffisait pour enlever aux alcools leurs mauvais
goûts : ceux qui émettent ces avis retardent quelque peu et les malheureux
industriels qui les suivraient dans ces théories surannées n'auraient que des
déboires à enregistrer.

L'action des levures, relativement à la qualité de l'alcool produit, paraît être
en raison directe de leur race.

Quand les levures naturelles ont été détruites par une stérilisation préalable
et que le moût a été déféqué, puis ensemencé avec une levure pure, on parvient
à obtenir de l'alcool éthylique pur bon goût même sans rectification ultérieure
à ta condition toutefois de n'opérer que sur des matières n'ayant pas encore
fermenté.

Il demeure entendu en outre que l'on ne peut supprimer ni atténuer à l'aide
de levures les odeurs naturelles provoquées par lesactesbio-chimiques et intimes
des plantes.

CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'essai du Hamma, à Alger.

f LE MARSDENIA VERRUCOSA, OU BOKALAHY DE MADAGASCAR
ET SON CAOUTCHOUC

Le Marsdenia verrucosa Dcn. ne peut certainement pas être classé au rang des
meilleures lianes à caoutchouc de Madagascar. Nous n'en croyons pas moins
utile de le signaler. L'histoire des végétaux caoutchoutifères d'une région ne doit
pas seulement comprendre les espèces qui donnent une substance d'une valeur
incontestable, mais encore celles dont le produit, par ses propriétés apparentes,

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