Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1900 20 mai 1900
Description : 1900/05/20 (A4,N53,T6). 1900/05/20 (A4,N53,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783575
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
312 REVUE DES CULTURES COLONIALES
DU GREFFAGE DE L'OLIVIER (1)
On trouve sur un grand nombre de coteaux et de montagnes de la Tunisie des
peuplements d'oliviers sauvages assez denses pour permettre la création d'oli-
vettes.
Ces arbres, appelés par les Arabes zeloiidj, présentent deux variétés : l'une, qui
provient de semis, ne donne que de petits fruits à faible rendement en huile;
l'autre, qui doit sans doute son origine à de vieux oliviers romains, donne des
fruits un peu plus volumineux. Par suite du rabougrissement, ces arbres rendent
beaucoup moins d'huile que les oliviers cultivés. Pour tirer parti de ces oliviers,
il faut les greffer de chemlali ou de chitouï, suivant la région où l'on se trouve.
En général, on se contente de couper les nombreux rejets qui donnent à ces
oliviers sauvages l'aspect de buissons, en ne conservant qu'une seule tige, la
plus belle et la plus droite. Cette tige est rabattue à lm50 ou 2 mètres de hauteur
et c'est sur la section que l'on pratique la greffe en fente ou en couronne ; par-
fois on place les greffons sur quatre ou cinq branches que l'on a conservées pour
former la charpente de l'arbre.
M. Robert, directeur général de la Société des Huileries du Sahel tunisien, a
bien voulu faire connaître à la Direction de l'Agriculture les nombreux inconvé-
nients que présente, selon lui, cette manière d'opérer :
La taille et le nettoiement des souches occasionnent une dépense assez grande;
les tiges noueuses et mutilées de longue date manquent de vigueur; une atten-
tion et des soins continuels sont nécessaires pour la suppression des gourmands
qui ne cessent de se produire sur la tige, la souche et les branches. Les greffes
en fente ou en couronne qui exigent des ligatures, des enduits, sont longues et
coûteuses à exécuter, surtout si on les pratique sur un certain nombre de
branches charpentières, et elles ne donnent pas en Tunisie les résultats qu'on
en obtient en France ; la contraction des tissus, produite par les grandes chaleurs,
amène souvent l'étranglement ou le décollement du greffon.
M. Robert ayant remarqué que les beaux oliviers de la région d'El-Alia, entre
Kairouan et Thala, près d'Hadjeb-el-Aïoun, doivent leur renommée au mode de
greffage employé par les indigènes, utilise avec succès le même procédé dans
ses olivettes de l'Oued-Laya. Les souches à régénérer sont coupées rez de terre
et l'année suivante, en mai, les trois ou quatre plus belles pousses sont greffée
en écusson ; on peut ainsi donner à l'arbre la forme en candélabre des oliviers du
Sahel. Cette greffe n'aurait pas été applicable si les tiges âgées avaient été con-
servées. Après le greffage, les sujets sont rabattus à quelques centimètres
au-dessus de l'écusson, de manière à conserver quelques rameaux d'appel pour
la sève. Au fur et à mesure que le greffon prend de la vigueur, on rabat le sujet,
et on supprime complètement la partie au-dessus de la greffe lorsque celle-ci est
parfaitement développée. Quatre ans après le greffage, les jeunes oliviers com-
mencent adonner des fruits, si les soins culturaux et la fumure n'ont pas fait
défaut.
Ce procédé de greffage des oliviers sauvages paraît être en tous points recom-
mandable ; les frais de taille sont supprimés et le bois coupé est utilisé à la fabri-
cation du charbon; on obtient des arbres vigoureux, à écorce lisse, à tiges
droites, et une mise à fruits rapide.
(1) Extrait de la « Feuille de Renseignements de la Direction de l'Agriculture et du Commerce de
la Régence de Tunis ».
DU GREFFAGE DE L'OLIVIER (1)
On trouve sur un grand nombre de coteaux et de montagnes de la Tunisie des
peuplements d'oliviers sauvages assez denses pour permettre la création d'oli-
vettes.
Ces arbres, appelés par les Arabes zeloiidj, présentent deux variétés : l'une, qui
provient de semis, ne donne que de petits fruits à faible rendement en huile;
l'autre, qui doit sans doute son origine à de vieux oliviers romains, donne des
fruits un peu plus volumineux. Par suite du rabougrissement, ces arbres rendent
beaucoup moins d'huile que les oliviers cultivés. Pour tirer parti de ces oliviers,
il faut les greffer de chemlali ou de chitouï, suivant la région où l'on se trouve.
En général, on se contente de couper les nombreux rejets qui donnent à ces
oliviers sauvages l'aspect de buissons, en ne conservant qu'une seule tige, la
plus belle et la plus droite. Cette tige est rabattue à lm50 ou 2 mètres de hauteur
et c'est sur la section que l'on pratique la greffe en fente ou en couronne ; par-
fois on place les greffons sur quatre ou cinq branches que l'on a conservées pour
former la charpente de l'arbre.
M. Robert, directeur général de la Société des Huileries du Sahel tunisien, a
bien voulu faire connaître à la Direction de l'Agriculture les nombreux inconvé-
nients que présente, selon lui, cette manière d'opérer :
La taille et le nettoiement des souches occasionnent une dépense assez grande;
les tiges noueuses et mutilées de longue date manquent de vigueur; une atten-
tion et des soins continuels sont nécessaires pour la suppression des gourmands
qui ne cessent de se produire sur la tige, la souche et les branches. Les greffes
en fente ou en couronne qui exigent des ligatures, des enduits, sont longues et
coûteuses à exécuter, surtout si on les pratique sur un certain nombre de
branches charpentières, et elles ne donnent pas en Tunisie les résultats qu'on
en obtient en France ; la contraction des tissus, produite par les grandes chaleurs,
amène souvent l'étranglement ou le décollement du greffon.
M. Robert ayant remarqué que les beaux oliviers de la région d'El-Alia, entre
Kairouan et Thala, près d'Hadjeb-el-Aïoun, doivent leur renommée au mode de
greffage employé par les indigènes, utilise avec succès le même procédé dans
ses olivettes de l'Oued-Laya. Les souches à régénérer sont coupées rez de terre
et l'année suivante, en mai, les trois ou quatre plus belles pousses sont greffée
en écusson ; on peut ainsi donner à l'arbre la forme en candélabre des oliviers du
Sahel. Cette greffe n'aurait pas été applicable si les tiges âgées avaient été con-
servées. Après le greffage, les sujets sont rabattus à quelques centimètres
au-dessus de l'écusson, de manière à conserver quelques rameaux d'appel pour
la sève. Au fur et à mesure que le greffon prend de la vigueur, on rabat le sujet,
et on supprime complètement la partie au-dessus de la greffe lorsque celle-ci est
parfaitement développée. Quatre ans après le greffage, les jeunes oliviers com-
mencent adonner des fruits, si les soins culturaux et la fumure n'ont pas fait
défaut.
Ce procédé de greffage des oliviers sauvages paraît être en tous points recom-
mandable ; les frais de taille sont supprimés et le bois coupé est utilisé à la fabri-
cation du charbon; on obtient des arbres vigoureux, à écorce lisse, à tiges
droites, et une mise à fruits rapide.
(1) Extrait de la « Feuille de Renseignements de la Direction de l'Agriculture et du Commerce de
la Régence de Tunis ».
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