Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1900 05 mai 1900
Description : 1900/05/05 (A4,N52,T6). 1900/05/05 (A4,N52,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378356r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
262 REVUE DES CULTURES COLONIALES
En examinant plus attentivement, j'avais trouvé que ces plaies étaient causées
par des larves qui commençaient par ronger les parties jeunes du bois, puis
pénétraient dans la tige et y cheminaient en creusant des galeries d'un diamètre
de 3 à 5 millimètres.
Généralement la plante se desséchait au-dessus de la partie attaquée; elle
finissait par mourir totalement si elle était peu vigoureuse, ou envoyait de nou-
veaux rameaux à la base du tronc si elle était de bonne venue et vigoureuse
végétation.
Cette invasion me parut localisée en cette partie de l'île et n'avoir qu'une
importance insignifiante, car je ne trouvai d'abord que quelques cas isolés; mais
depuis, et particulièrement dans le courant de l'année 1899, je fus à même de
constater la présence de cette larve en de nombreux autres endroits.
Au mois d'août, M. le docteur Marry, propriétaire de cacaoyères situées à
Sainte-Philomène et au Prêcheur, me signalait l'invasion, sur ses plantations,
d'un insecte causant de grands dommages, et me remettait un échantillon de cet
insecte provenant de l'éclosion d'une nymphe qu'il avait trouvée dans la tige
d'un cacaoyer dépérissant.
Au mois de septembre, je recevais de M. Saint-Ange Codé, propriétaire au
Fonds Coré, une lettre de laquelle j'extrais le passage suivant : « J'avais une
« ravine plantée en cacaoyers abrités sous des arbres à pain; ils commençaient
« à entrer en rapport quand j'ai remarqué qu'ils se desséchaient. J'ai cherché la
1 « cause de ce dépérissement et je l'ai trouvée dans l'installation d'un ver blanc,
« d'une longueur de deux centimètres, ressemblant au ver qui attaque ici le
« figuier de France. Logeant entre l'aubier et l'écorce, le ver mange toute
« l'écorce du cacaoyer et l'arbre meurt jusqu'au ras du collet pour repousser du
« tronc. Est-ce la grande sécheresse qui a déterminé cette maladie ? Je le croisr
« car beaucoup des arbustes attaqués repoussent depuis les pluies de l'hiver-
« nage. x
Au cours de ma dernière tournée d'inspection, je m'attachai à réunir tous les
documents que je pouvais trouver en vue d'arriver à la connaissance exacte de
l'insecte et de l'intensité des dégâts qu'il avait déjà causés.
Dernièrement enfin, au commencement du mois de février 1900, le Syndicat
agricole de la Martinique avait mis cette question à l'ordre du jour de la réunion,
et je pus à cette occasion recueillir, notamment de la part de MM. Langellier-
Bellevue, Préville et Houdeletk, des renseignements confirmant ceux que j'avais
personnellement recueillis, et ne laissant aucun doute sur les dangers présentés
par l'invasion du coléoptère en question.
Après m'être procuré des spécimens des trois espèces de coléoptères qu'on
trouve le plus fréquemment dans les cacaoyères, dont un était certainement de t
la même espèce que celui recueilli par M. le docteur Marry dans les conditions
que j'ai indiquées plus haut, j'envoyai ces spécimens, à fin de détermination, à
M. le docteur Vitrac, à Sainte-Anne (Guadeloupe), que sa haute compétence en
entomologie désignait tout naturellement comme pouvant donner le nom des
insectes recueillis et fournir sur leur mode de vie tous les renseignements qui
pourraient nous guider dans la recherche des moyens à essayer pour arriver à la
destruction de ceux qui seraient nuisibles.
En réponse à mon envoi, M. Vitrac m'adressa la note suivante.
(Ici se trouve insérée la note de M. le docteur Vitrac que nous avons reproduite dans
notre dernier numéro.)
En examinant plus attentivement, j'avais trouvé que ces plaies étaient causées
par des larves qui commençaient par ronger les parties jeunes du bois, puis
pénétraient dans la tige et y cheminaient en creusant des galeries d'un diamètre
de 3 à 5 millimètres.
Généralement la plante se desséchait au-dessus de la partie attaquée; elle
finissait par mourir totalement si elle était peu vigoureuse, ou envoyait de nou-
veaux rameaux à la base du tronc si elle était de bonne venue et vigoureuse
végétation.
Cette invasion me parut localisée en cette partie de l'île et n'avoir qu'une
importance insignifiante, car je ne trouvai d'abord que quelques cas isolés; mais
depuis, et particulièrement dans le courant de l'année 1899, je fus à même de
constater la présence de cette larve en de nombreux autres endroits.
Au mois d'août, M. le docteur Marry, propriétaire de cacaoyères situées à
Sainte-Philomène et au Prêcheur, me signalait l'invasion, sur ses plantations,
d'un insecte causant de grands dommages, et me remettait un échantillon de cet
insecte provenant de l'éclosion d'une nymphe qu'il avait trouvée dans la tige
d'un cacaoyer dépérissant.
Au mois de septembre, je recevais de M. Saint-Ange Codé, propriétaire au
Fonds Coré, une lettre de laquelle j'extrais le passage suivant : « J'avais une
« ravine plantée en cacaoyers abrités sous des arbres à pain; ils commençaient
« à entrer en rapport quand j'ai remarqué qu'ils se desséchaient. J'ai cherché la
1 « cause de ce dépérissement et je l'ai trouvée dans l'installation d'un ver blanc,
« d'une longueur de deux centimètres, ressemblant au ver qui attaque ici le
« figuier de France. Logeant entre l'aubier et l'écorce, le ver mange toute
« l'écorce du cacaoyer et l'arbre meurt jusqu'au ras du collet pour repousser du
« tronc. Est-ce la grande sécheresse qui a déterminé cette maladie ? Je le croisr
« car beaucoup des arbustes attaqués repoussent depuis les pluies de l'hiver-
« nage. x
Au cours de ma dernière tournée d'inspection, je m'attachai à réunir tous les
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l'insecte et de l'intensité des dégâts qu'il avait déjà causés.
Dernièrement enfin, au commencement du mois de février 1900, le Syndicat
agricole de la Martinique avait mis cette question à l'ordre du jour de la réunion,
et je pus à cette occasion recueillir, notamment de la part de MM. Langellier-
Bellevue, Préville et Houdeletk, des renseignements confirmant ceux que j'avais
personnellement recueillis, et ne laissant aucun doute sur les dangers présentés
par l'invasion du coléoptère en question.
Après m'être procuré des spécimens des trois espèces de coléoptères qu'on
trouve le plus fréquemment dans les cacaoyères, dont un était certainement de t
la même espèce que celui recueilli par M. le docteur Marry dans les conditions
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