Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1900 05 mai 1900
Description : 1900/05/05 (A4,N52,T6). 1900/05/05 (A4,N52,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378356r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 271
avenir assez rapproché si la consommation européenne et américaine continue à
progresser dans les mêmes proportions que par le passé.
Le transport en Europe de la noix fraîche même est chose fort aisée dès
aujourd'hui; les arrivages de noix de Kola fraîches à Marseille et à Londres
augmentent, en effet, d'année en année et sont déjà fort appréciables.
Il est certain que les précieuses propriétés de la noix de Kola lui fraieront,
le temps aidant, une large route; la nation qui la première aura abordé avec
énergie et succès la culture du Kolatier retirera naturellement la plus grande
part des profits de cette nouvelle branche d'industrie agricole tropicale.
Lorsque des nègres plantent en terre, en quelque endroit propice, une noix
de Kola pour venir recueillir ensuite les fruits de l'arbre qui aura poussé, cela
ne mérite pas le nom de « culture ».
Pas davantage, d'ailleurs, que la pratique des propriétaires d'esclaves en
Amérique qui avaient coutume de planter un Kolatier dans quelque cpin de leur
exploitation et le laissaient se débrouiller tout seul sans y apporter guère plus
de soins que les noirs en Afrique.
L'élevage de Kolatiers dans une serre en Angleterre n'est toujours pas encore
de la « culture » dans le sens que nous entendons.
Nous proposons ci-dessous un petit questionnaire auquel on ne saura donner
des réponses qu'après que des blancs auront fait des cultures d'essai sur une
vaste échelle, et ceci pendant un certain temps :
Quels sont les sols et les expositions dans lesquels le Kolatier pousse et ceux
où il réussit le mieux?
Sa végétation peut-elle être réglée au moyen de la taille ? Supporte-t-il la
forme naine comme c'est le cas du cacaoyer et du caféier? Une irrigation régu-
lière lui serait-elle profitable?
Quels perfectionnements pourrait-on utilement apporter aux procédés actuels
de préparation du fruit pour la consommation ?
Une fois ces principales questions résolues, ce sera le moment de passer à
l'amélioration de la noix par une sélection attentive de la semence. Il n'y a pas
lieu de douter de la possibilité d'un anoblissement de la noix de Kola par une
culture digne de ce nom; ce serait nier toute l'histoire de l'industrie agricole.
Pour ce qui est des conditions naturelles de la culture du Kolatier, tout ce que
nous savons pour le moment est que l'arbre réclame un climat tropical et assez
humide; qu'il ne redoute d'ailleurs pas une période de sécheresse retournant i,..
tous les ans, pourvu qu'elle ne soit pas très longue. --
Nous savons encore que le Kolatier ne monte pas plus haut qu'à 300 mètres
d'altitude. Il semble bien résister aux ouragans, à en juger par un cas qui s'est
présenté à la Martinique ; par un temps de cyclone très violent, le Kolatier y
perdit tout son feuillage, mais ne fut pas autrement endommagé.
Les graines du Kolatier germent trois semaines après avoir été mises en terre.
On peut multiplier le Kolatier aussi par boutures et marcottes ; il paraît même
que ces dernières fournissent des individus plus vigoureux. La question de savoir
s'il y aura plutôt avantage à semer en pépinière ou plutôt directement sur place
sera résolue dans un sens ou dans l'autre, selon l'importance de l'entreprise.
Pour une exploitation de quelques hectares la plantation directe peut être
acceptée sans objections; à la Jamaïque, on plante dans ces conditions, à
6 mètres d'espacement en tous sens.
avenir assez rapproché si la consommation européenne et américaine continue à
progresser dans les mêmes proportions que par le passé.
Le transport en Europe de la noix fraîche même est chose fort aisée dès
aujourd'hui; les arrivages de noix de Kola fraîches à Marseille et à Londres
augmentent, en effet, d'année en année et sont déjà fort appréciables.
Il est certain que les précieuses propriétés de la noix de Kola lui fraieront,
le temps aidant, une large route; la nation qui la première aura abordé avec
énergie et succès la culture du Kolatier retirera naturellement la plus grande
part des profits de cette nouvelle branche d'industrie agricole tropicale.
Lorsque des nègres plantent en terre, en quelque endroit propice, une noix
de Kola pour venir recueillir ensuite les fruits de l'arbre qui aura poussé, cela
ne mérite pas le nom de « culture ».
Pas davantage, d'ailleurs, que la pratique des propriétaires d'esclaves en
Amérique qui avaient coutume de planter un Kolatier dans quelque cpin de leur
exploitation et le laissaient se débrouiller tout seul sans y apporter guère plus
de soins que les noirs en Afrique.
L'élevage de Kolatiers dans une serre en Angleterre n'est toujours pas encore
de la « culture » dans le sens que nous entendons.
Nous proposons ci-dessous un petit questionnaire auquel on ne saura donner
des réponses qu'après que des blancs auront fait des cultures d'essai sur une
vaste échelle, et ceci pendant un certain temps :
Quels sont les sols et les expositions dans lesquels le Kolatier pousse et ceux
où il réussit le mieux?
Sa végétation peut-elle être réglée au moyen de la taille ? Supporte-t-il la
forme naine comme c'est le cas du cacaoyer et du caféier? Une irrigation régu-
lière lui serait-elle profitable?
Quels perfectionnements pourrait-on utilement apporter aux procédés actuels
de préparation du fruit pour la consommation ?
Une fois ces principales questions résolues, ce sera le moment de passer à
l'amélioration de la noix par une sélection attentive de la semence. Il n'y a pas
lieu de douter de la possibilité d'un anoblissement de la noix de Kola par une
culture digne de ce nom; ce serait nier toute l'histoire de l'industrie agricole.
Pour ce qui est des conditions naturelles de la culture du Kolatier, tout ce que
nous savons pour le moment est que l'arbre réclame un climat tropical et assez
humide; qu'il ne redoute d'ailleurs pas une période de sécheresse retournant i,..
tous les ans, pourvu qu'elle ne soit pas très longue. --
Nous savons encore que le Kolatier ne monte pas plus haut qu'à 300 mètres
d'altitude. Il semble bien résister aux ouragans, à en juger par un cas qui s'est
présenté à la Martinique ; par un temps de cyclone très violent, le Kolatier y
perdit tout son feuillage, mais ne fut pas autrement endommagé.
Les graines du Kolatier germent trois semaines après avoir été mises en terre.
On peut multiplier le Kolatier aussi par boutures et marcottes ; il paraît même
que ces dernières fournissent des individus plus vigoureux. La question de savoir
s'il y aura plutôt avantage à semer en pépinière ou plutôt directement sur place
sera résolue dans un sens ou dans l'autre, selon l'importance de l'entreprise.
Pour une exploitation de quelques hectares la plantation directe peut être
acceptée sans objections; à la Jamaïque, on plante dans ces conditions, à
6 mètres d'espacement en tous sens.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378356r/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378356r/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378356r/f15.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378356r
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378356r
Facebook
Twitter