Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1900 20 avril 1900
Description : 1900/04/20 (A4,N51,T6). 1900/04/20 (A4,N51,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378355b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
240 REVUE DES CULTURES COLONIALES
protection suffisante, un grand nombre d'arbres rapprochés les uns des autres,
circonstance défavorable, dont il est facile de se rendre compte. En outre, le
Jladre del cacao est dépourvu de feuilles pendant cinq ou six mois de l'année,
remarque importante au point de vue de l'influence que l'ombre semble avoir
sur l'invasion des plantations par l'insecte dont nous allons nous occuper
plus loin.
L'Ane-e ou VAna-e (EnjtJirina ovalifolici, Roxb.) est un bel arbre qui dépasse
15 mètres, au tronc svelte, lisse et fort, en général complètement dégarni de
branches jusqu'à 15 ou 20 pieds du sol, se divisant ensuite en bras robustes qui
s'étendent horizontalement à une grande distance, dominant un grand espace
qu'ils couvrent de l'ombre épaisse de leur feuillage presque permanent.
Les branches, au lieu de se croiser et de se confondre avec celles des caféiers,
en sont séparées par un grand espace facilement accessible aux courants d'air,
ce qui permet le renouvellement de l'atmosphère inférieure.
Par contre, les rayons du soleil pénètrent difficilement à travers les feuilles,
grandes et rapprochées ; il n'arrive aux plantes sous-jacentes qu'une lumière
peu intense.
Si la première condition est peu favorable aux caféiers, la seconde peut leur
être nuisible. Toutefois, il n'est pas difficile de corriger ce dernier inconvénient
au moyen de tailles dirigées avec soin et exécutées aux époques convenables.
La croissance de cet arbre est beaucoup plus lente que celle du Madré del cacao ;
il lui faut de trois à cinq ans pour atteindre les dimensions nécessaires à la pro-
tection des caféiers. C'est, semble-t-il, la raison pour laquelle les planteurs lui
préfèrent ce dernier, bien qu'un Ane e puisse protéger un nombre de caféiers
bien supérieur à celui que peut abriter un Madré del cacao. Il n'exige pas beau-
coup de soins cependant, et son feuillage persiste pendant toute l'année.
Le Dap-dap (Erythrina indwa, Lam) est un arbre de la forme du précédent, en
général moins élevé, mais dont les branches ont une tendance à être plus hori-
zontales que celles de YAne-e ; son tronc est ordinairement moins lisse et ses
feuilles sont moins persistantes. Cependant, il réunit, à mon avis, de bonnes
conditions comme abri, car on remarque généralement chez ses protégés une
végétation vigoureuse.
Mais il faut observer que les différences qui existent entre ces deux arbres ne
sont pas bien grandes, puisqu'il s'agit de deux espèces d'un même genre. Tous
deux sont exposés à des accidents analogues; ainsi, ils ont de commun la faci-
lité avec laquelle les grandes branches sont rompues par les vents, auxquels leur
bois tendre et léger ne peut opposer une résistance suffisante. D'après les indi-
gènes, aussi bien YAne-e que le Dap-dap sont exempts du DrfJJulac, circonstance
dont il faut tenir compte, car si les dégâts que cause ce parasite ne sont pas
d'une gravité constante, du moins sont-ils quelquefois assez considérables et
assez généralisés, à ce qu'il paraît.
On trouve quelques autres arbres-abris dans les plantations, mais en nombre
tellement restreint, et si accidentellement, qu'ils ne suffisent pas pour donner
une base à l'étude de la marche de la maladie des caféiers.
L'INSECTE ENNEMI DES CAFÉIERS.
L'Unus (dont la traduction est charançon) est la larve d'un coléoptère de
moyenne taille appartenant au grand groupe des Longicornes, dont les nom-
protection suffisante, un grand nombre d'arbres rapprochés les uns des autres,
circonstance défavorable, dont il est facile de se rendre compte. En outre, le
Jladre del cacao est dépourvu de feuilles pendant cinq ou six mois de l'année,
remarque importante au point de vue de l'influence que l'ombre semble avoir
sur l'invasion des plantations par l'insecte dont nous allons nous occuper
plus loin.
L'Ane-e ou VAna-e (EnjtJirina ovalifolici, Roxb.) est un bel arbre qui dépasse
15 mètres, au tronc svelte, lisse et fort, en général complètement dégarni de
branches jusqu'à 15 ou 20 pieds du sol, se divisant ensuite en bras robustes qui
s'étendent horizontalement à une grande distance, dominant un grand espace
qu'ils couvrent de l'ombre épaisse de leur feuillage presque permanent.
Les branches, au lieu de se croiser et de se confondre avec celles des caféiers,
en sont séparées par un grand espace facilement accessible aux courants d'air,
ce qui permet le renouvellement de l'atmosphère inférieure.
Par contre, les rayons du soleil pénètrent difficilement à travers les feuilles,
grandes et rapprochées ; il n'arrive aux plantes sous-jacentes qu'une lumière
peu intense.
Si la première condition est peu favorable aux caféiers, la seconde peut leur
être nuisible. Toutefois, il n'est pas difficile de corriger ce dernier inconvénient
au moyen de tailles dirigées avec soin et exécutées aux époques convenables.
La croissance de cet arbre est beaucoup plus lente que celle du Madré del cacao ;
il lui faut de trois à cinq ans pour atteindre les dimensions nécessaires à la pro-
tection des caféiers. C'est, semble-t-il, la raison pour laquelle les planteurs lui
préfèrent ce dernier, bien qu'un Ane e puisse protéger un nombre de caféiers
bien supérieur à celui que peut abriter un Madré del cacao. Il n'exige pas beau-
coup de soins cependant, et son feuillage persiste pendant toute l'année.
Le Dap-dap (Erythrina indwa, Lam) est un arbre de la forme du précédent, en
général moins élevé, mais dont les branches ont une tendance à être plus hori-
zontales que celles de YAne-e ; son tronc est ordinairement moins lisse et ses
feuilles sont moins persistantes. Cependant, il réunit, à mon avis, de bonnes
conditions comme abri, car on remarque généralement chez ses protégés une
végétation vigoureuse.
Mais il faut observer que les différences qui existent entre ces deux arbres ne
sont pas bien grandes, puisqu'il s'agit de deux espèces d'un même genre. Tous
deux sont exposés à des accidents analogues; ainsi, ils ont de commun la faci-
lité avec laquelle les grandes branches sont rompues par les vents, auxquels leur
bois tendre et léger ne peut opposer une résistance suffisante. D'après les indi-
gènes, aussi bien YAne-e que le Dap-dap sont exempts du DrfJJulac, circonstance
dont il faut tenir compte, car si les dégâts que cause ce parasite ne sont pas
d'une gravité constante, du moins sont-ils quelquefois assez considérables et
assez généralisés, à ce qu'il paraît.
On trouve quelques autres arbres-abris dans les plantations, mais en nombre
tellement restreint, et si accidentellement, qu'ils ne suffisent pas pour donner
une base à l'étude de la marche de la maladie des caféiers.
L'INSECTE ENNEMI DES CAFÉIERS.
L'Unus (dont la traduction est charançon) est la larve d'un coléoptère de
moyenne taille appartenant au grand groupe des Longicornes, dont les nom-
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